Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

The Rain Song


Par : pooncha
Genre : Sentimental, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 9 : Thank you.


Publié le 22/12/2010 à 22:45:50 par pooncha

A peine mes pieds ont-ils foulé le sol que la vitesse de ma chute me fait perdre l'équilibre, mais une main m'agrippe in extremis et me stoppe net.

-Jimmy! m'exclamé-je.

-Plus de peur que de mal, hein?

-C'est pas fini les gars, maintenant on court! nous coupe Erwan.

A peine le temps de me remettre de mes émotions que nous voilà repartis, mon sac ballotte dans tous les sens au rythme de mes pas.

-Où on va? répliqué Jimmy.

-On me suit pour l'instant! clame Erwan.

Rapidement nous dépassons l'avant du train sans prendre le temps de nous retourner, Erwan déboîte sur la droite et enjambe une clôture. Nous atterrissons ainsi dans un champ avec en son bout une route.

-Yes! On s'en sort pas trop mal! chantonne Jimmy en courant.

-Tu trouves? lui dis-je en remontant à son niveau.

-Ca aurait pu être bien pire... finit Erwan.

-Ca c'est certain...

Enfin nous foulons le bitume, à moins de 500 mètres nous apercevons un petit village. Par chance la pluie a cessé, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire nous rejoignons un parking vide.
Erwan s'arrête immédiatement et dégaine son téléphone.

-J'appels un taxi tout de suite.

Jimmy quant à lui s'adosse à un terre plein, il suffoque, encore en état de choc bien malgré lui.

-On rentre direct à la maison, suffit les escapades foireuses...

-T'as beau jeu de dire ça... C'était pas ton idée? le questionné-je.

-Non celle d'Erwan.

-Vos gueules je téléphone...

-On est pas loin de chez nous si j'en juge le panneau là bas. m'indique Jimmy.

-Tant mieux, j'espère que le taxi va pas tarder j'me sens pas de rentrer à pied!

-Il arrive. intervient Erwan.

Nous patientions alors une cigarette aux lèvres, déblatérant sur nos exploits, quand enfin notre carrosse débarque.
Nous saluons le conducteur et nous engouffrons dans son véhicule.

-Merci d'être venu si vite.

-De rien les jeunes, vous vous baladiez dans le coin?

-Oui, plus ou moins. rigole Jimmy.

Le trajet de retour bien qu'un peu long se passe sans encombre et, après avoir payé notre sauveur nous nous retrouvons sur la place du café du Commerce. Je regarde ma montre qui indique 17 heures.

-Déjà? m'étonné-je.

-Parfait, s'exclame Erwan, t'es pile à l'heure pour ton rancard.

-Oh, toi ta gueule!

-Me dis pas que cet idiot va voir Julie? s'inquiète Jimmy.

-Malheureusement si! réplique Erwan.

Jimmy m'attrape par l'épaule et m'entraîne dans la direction opposée au café.

-Alors ça c'est mort, ça t'as pas suffit qu'elle te prenne pour un con Thomas?

-C'bon! C'est seulement un café Jimmy...

Erwan secoue la tête.

-On sait très bien ce qu'il en est vraiment...

A peine finit-il sa phrase qu'une voix nous coupe.

-Bonjour les garçons.

Nous nous retournons en même temps et observons Julie qui se tient devant nous.

Le vent passe doucement dans ses cheveux châtains, une mèche vient chatouiller sa joue, mon coeur à cet instant se soulève. Ses yeux verts me fixe, ma poitrine se comprime et mon rythme cardiaque s'accélère.

-Salut Julie.

-Salut Erwan.

Mes deux amis m'entourent comme pour me protéger. Jimmy ne bronche pas et m'envoie une accolade.

-Bonjour. lancé-je à son intention.

-Bonjour Thomas. rétorque t'elle.

Un silence pesant s'installe.
-On allait partir. riposte Jimmy, visiblement vexé de n'être salué.

Julie le toise méchamment.

-Tu peux y aller. lui rend-elle.

-ON y va. réagit alors Erwan.

-Ah? répond-elle.

Jimmy empoigne mon bras.

-Allez Thomas, du travail nous attends.

Julie me lance un regard plein de tristesse, elle chuchote.

-Thomas?

Mais déjà mes deux amis m'entraîne au loin.

-Appelle moi ce soir. insiste-t'elle.

-Allez ta gueule. murmure Jimmy.

Ainsi, nous marchons en direction d'un parc et prenons place sur un banc. Le jardin public est désert, les jeux pour enfants aussi, les balançoires vides se balancent harmonieusement.

Jimmy passe sa main dans mes cheveux et sourit.

-Tu veux en parler un peu?

Je ne bronche pas, le regard perdu au loin. Puis enfin:

-Les mecs?

-Ouais?

-Hum?

-Merci... Merci d'être là.

Tous deux sourient, et nous levons nos têtes à l'unisson afin de regarder le ciel.
Comprennent-ils qu'ils sont la barrière, la rempart qui me sépare du mal, ce facteur qui me tire vers le haut?
Je ne sais, mais j'espère qu'ils resteront à mes côtés le plus longtemps possible...


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