Note de la fic :
Publié le 02/08/2010 à 19:59:26 par pooncha
16 Mai 2008. 6h30 AM.
-AH PUTAIN !
Quelle agréable sensation que celle-ci à une heure comme celle-là.
Deux accords de guitare raisonnent dans la maison, stridants et puissants, qui me tirent violement d'un rêve.
Sans doute la flemme d'attraper mon portable sous l'oreillet ou le besoin de faire le plein de musique dès l'aurore, mais je laisse la sonnerie du réveil qui, à l'approche du solo, gueule de plus belle.
Il pleut. Et j'ai froid.
-Highway to hell! hurle l'autre.
Pour la compassion on repassera.
Un vif regard vers le portable, 6h35 déjà? Pour le coup j'suis un peu obligé d'émerger. Trop d'abscences, le bac qui approche, impossible de feinter les cours, tant pis.
6h36.. Enfin je daigne éteindre ce bruit qui fait vibrer mes oreilles.
Journée de merde, passage en mode déprime post-réveil.
Je crois qu'on connait tous ce genre de matin.
Où il fait froid et que la pluie te trempe comme pas possible. Où tu te dis en regardant ton chien que tu aimerais bien être comme lui. Glander à la maison, et qui plus est pouvoir te lécher les couilles, quelle finesse dés l'aube.
Ce genre de matin où lorsque tu sors de la douche tu gèles sur place et tu regardes avec anxiété ta gueule dans la glace, pour constater les dégats qu'a fait la nuit à ton beau et jeune visage.
C'est le genre de matin où pas grand chose ne fonctionne comme tu le voudrais, la dissertation d'économie qui pointe le bout de son nez à 10h30 et la tâche de dentifrice que tu as faite sur ton pull noir n'aident pas à ensoleiller cette vie misérabe de pauvre petit adolescent.
Tellement endormi que je ne me rends même pas compte que je suis déjà le cul posé dans le couloir devant ma salle de cours. Mon esprit a surement dû faire abstraction du début de matinée.
Peu à peu les gens arrivent. Tout aussi pitoyables les uns que les autres. Parlant d'élite, de réussite, de travail et d'avenir.
Enfin la sonnerie appelle les éléves si impatients d'attaquer une journée qui les préparera à travailler plus pour gagner moins. Ou l'inverse ça dépend pour qui.
Quelques bonjours furtifs avec les "amis" du lycée, quelques insultes et autres vannes fusent.
"Bande de connards" . Ce sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit en regardant ceux qui m'entourent, ceux qui se disent être mes amis, mes potes.
Heureusement je suis sauvé. Le professeur arrive. Il n'a pas une bonne tête lui non plus.
-C'est parti, bienvenue dans le monde réel. me dis-je en enlevant mes écouteurs.
L'avantage avec les cours c'est de pouvoir se replonger dans une sorte de demi-sommeil.
Se baladant entre un état végétatif et la réalité.
Le temps passe si vite? Alors j'en profite pour rêver. C'est le seul vrai moyen d'évasion. Au moins autant que la musique.
Quand je dis que le temps passe vite, voici déjà la pose de midi. L'heure de retrouver les mêmes personnes, ennuyeuses et encore plus pathétiques que moi, c'est dire.
Je n'ai même pas remarqué mais il fait un soleil radieux. Depuis quand?
L'herbe du parc est sèche. Journée pourrie quand même, je demeure intransigeant.
Vite re-devenir associal. Je ferme les yeux, la musique me berce, tout devient rapidement très flou. M'évader, m'évader, m'évader.
Je me retrouve assis là dans ma classe.
Où est passé la musique?
C'est étrange, je n'ai pas ce malaise habituel, ce dégoût de moi même ou des autres. Cette impression de ne pas être au bon endroit. Je suis léger, j'ai l'impression de flotter.
D'un coup une personne cagoulée rentre dans la classe.
Il est armé. Trois détonations raisonnent. Trois personnes tombent à terre.
C'est une prise d'hôtage, ces trois-là ne sont qu'un exemple pour nous inciter à fermer notre gueule.
C'est violent, sanglant et bizarrement je suis à l'aise.
Je suis heureux de voir que la vie n'est pas aussi monotone qu'elle n'y paraît.
Un mec pleure devant moi, l'homme cagoulé lui hurle de se taire.
J'crois bien qu'il se pisse dessus. Vas-y petit, prie, Dieu n'existe pas de toute façon. Sinon il nous prendrait tous par derrière et nous enculerait sciemment.
Mais l'homme s'approche de moi. Il s'avance et pointe son arme sur mon front. Doucement il retire sa cagoule. Je ne rigole plus car je ne comprends plus. La personne qui se tient devant moi n'est autre que moi-même. Je vais mourir?
-Adieu.
Le coup de feu part.
-THOMAS ! hurle Sam.
-AAAAH!?
Je me redresse d'un coup, en sueur, affolé.
-THOMAS! Tu dors ou quoi?
Je frotte doucement mes yeux.
-THOMAS!
-Ta gueule Sam.
-Tu peux pas bosser un peu au lieu de glander? Franchement, ta mère elle est pas blasée de tes résultats de merde? réplique-t-il.
Aurais-je homis de mentionner que mes amis sont des connards? Non, je ne crois pas.
-Et toi, ta mère, elle a pas été blasé en voyant ta gueule à la naissance?
Pour le coup tout le monde se tait.
-Vous savez quoi ? J'en ai marre. Je me casse.
-C'est ça barre toi! Me lance Jérémy sur le ton d'un défis.
Si tu savais mon vieux je préférerais encore retourner dans mon rêve que de rester avec vous.
Je ne prends même pas le temps de me retourner, le casque sur les oreilles, la musique qui raisonne toujours plus. Je n'entends pas le bruit de mes pieds contre les graviers.
Je sais par où passer pour sortir, Tout droit, Marcher vite, Eviter les gens, Puis à gauche.
Un grand portail se dresse devant moi. C'est comme ça dans mon lycée, on se croirait dans une prison.
Un petit coup d'adrénaline et en deux trois mouvements me voilà passé à à à AHH MOIIIIII...
Le cri a dû raisonner dans tout le lycée.
Je reprends mon souffle.
J'avais pas prévu que mon jean reste coincé en haut du portail au moment où mon corps lui serait en bas.
J'ai envie d'une cigarette.
J'ai envie d'une cigarette!
On dit que c'est dans l'adversité que l'on voit nos véritables pensées, ou un truc du genre. Ah beh elle est belle la réalité.
Examinons la situation: il est 13 heures et quelques, j'ai la tête à l'envers, paradoxalement mon casque lui est toujours en place.
-NON MAIS CA VA PAS?!
En même temps je m'attendais à quoi? Passer inaperçu?
Il me semble que c'est raté. Je dis il me semble car je suis momentanément dans l'impossibilité de me retourner.
-ATTENDEZ QU'ON VOUS DECROCHE! DIRECTEMENT CHEZ LE CPE!
Comme si j'allais attendre que tout mon lycée assiste à ça. Tant pis pour le jean, c'est tellement plus Rock N' Roll de déchirer les coutures.
Bon...
1,
2,
3!
Malheureusement ce genre de chose ne se passe pas au ralenti comme dans les films.
Le bas de mon jean céde sous les coups et je me fracasse violement le haut de la tête contre le sol. Ca a beau être Rock N' Roll, ça fait foutrement mal.
Vérification des poches, checklist : le briquet, les cigarettes, les raybans, le portable. La panoplie du petit con par excellence. J'me dégoute moi-même, Tant pis on fera avec.
-NE BOUGEZ PAS!
C'est la police ou quoi?
Ah beh non, toujours la même folle qui hurle derrière le portail. Portail qui d'ailleurs s'ouvre.
Merde vite me barrer, au point où j'en suis, un peu plus un peu moins hein!
Le portail s'ouvre mais trop tard, j'suis meilleur que Scofield dans Prison break.
FUCK YOU!
-AH PUTAIN !
Quelle agréable sensation que celle-ci à une heure comme celle-là.
Deux accords de guitare raisonnent dans la maison, stridants et puissants, qui me tirent violement d'un rêve.
Sans doute la flemme d'attraper mon portable sous l'oreillet ou le besoin de faire le plein de musique dès l'aurore, mais je laisse la sonnerie du réveil qui, à l'approche du solo, gueule de plus belle.
Il pleut. Et j'ai froid.
-Highway to hell! hurle l'autre.
Pour la compassion on repassera.
Un vif regard vers le portable, 6h35 déjà? Pour le coup j'suis un peu obligé d'émerger. Trop d'abscences, le bac qui approche, impossible de feinter les cours, tant pis.
6h36.. Enfin je daigne éteindre ce bruit qui fait vibrer mes oreilles.
Journée de merde, passage en mode déprime post-réveil.
Je crois qu'on connait tous ce genre de matin.
Où il fait froid et que la pluie te trempe comme pas possible. Où tu te dis en regardant ton chien que tu aimerais bien être comme lui. Glander à la maison, et qui plus est pouvoir te lécher les couilles, quelle finesse dés l'aube.
Ce genre de matin où lorsque tu sors de la douche tu gèles sur place et tu regardes avec anxiété ta gueule dans la glace, pour constater les dégats qu'a fait la nuit à ton beau et jeune visage.
C'est le genre de matin où pas grand chose ne fonctionne comme tu le voudrais, la dissertation d'économie qui pointe le bout de son nez à 10h30 et la tâche de dentifrice que tu as faite sur ton pull noir n'aident pas à ensoleiller cette vie misérabe de pauvre petit adolescent.
Tellement endormi que je ne me rends même pas compte que je suis déjà le cul posé dans le couloir devant ma salle de cours. Mon esprit a surement dû faire abstraction du début de matinée.
Peu à peu les gens arrivent. Tout aussi pitoyables les uns que les autres. Parlant d'élite, de réussite, de travail et d'avenir.
Enfin la sonnerie appelle les éléves si impatients d'attaquer une journée qui les préparera à travailler plus pour gagner moins. Ou l'inverse ça dépend pour qui.
Quelques bonjours furtifs avec les "amis" du lycée, quelques insultes et autres vannes fusent.
"Bande de connards" . Ce sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit en regardant ceux qui m'entourent, ceux qui se disent être mes amis, mes potes.
Heureusement je suis sauvé. Le professeur arrive. Il n'a pas une bonne tête lui non plus.
-C'est parti, bienvenue dans le monde réel. me dis-je en enlevant mes écouteurs.
L'avantage avec les cours c'est de pouvoir se replonger dans une sorte de demi-sommeil.
Se baladant entre un état végétatif et la réalité.
Le temps passe si vite? Alors j'en profite pour rêver. C'est le seul vrai moyen d'évasion. Au moins autant que la musique.
Quand je dis que le temps passe vite, voici déjà la pose de midi. L'heure de retrouver les mêmes personnes, ennuyeuses et encore plus pathétiques que moi, c'est dire.
Je n'ai même pas remarqué mais il fait un soleil radieux. Depuis quand?
L'herbe du parc est sèche. Journée pourrie quand même, je demeure intransigeant.
Vite re-devenir associal. Je ferme les yeux, la musique me berce, tout devient rapidement très flou. M'évader, m'évader, m'évader.
Je me retrouve assis là dans ma classe.
Où est passé la musique?
C'est étrange, je n'ai pas ce malaise habituel, ce dégoût de moi même ou des autres. Cette impression de ne pas être au bon endroit. Je suis léger, j'ai l'impression de flotter.
D'un coup une personne cagoulée rentre dans la classe.
Il est armé. Trois détonations raisonnent. Trois personnes tombent à terre.
C'est une prise d'hôtage, ces trois-là ne sont qu'un exemple pour nous inciter à fermer notre gueule.
C'est violent, sanglant et bizarrement je suis à l'aise.
Je suis heureux de voir que la vie n'est pas aussi monotone qu'elle n'y paraît.
Un mec pleure devant moi, l'homme cagoulé lui hurle de se taire.
J'crois bien qu'il se pisse dessus. Vas-y petit, prie, Dieu n'existe pas de toute façon. Sinon il nous prendrait tous par derrière et nous enculerait sciemment.
Mais l'homme s'approche de moi. Il s'avance et pointe son arme sur mon front. Doucement il retire sa cagoule. Je ne rigole plus car je ne comprends plus. La personne qui se tient devant moi n'est autre que moi-même. Je vais mourir?
-Adieu.
Le coup de feu part.
-THOMAS ! hurle Sam.
-AAAAH!?
Je me redresse d'un coup, en sueur, affolé.
-THOMAS! Tu dors ou quoi?
Je frotte doucement mes yeux.
-THOMAS!
-Ta gueule Sam.
-Tu peux pas bosser un peu au lieu de glander? Franchement, ta mère elle est pas blasée de tes résultats de merde? réplique-t-il.
Aurais-je homis de mentionner que mes amis sont des connards? Non, je ne crois pas.
-Et toi, ta mère, elle a pas été blasé en voyant ta gueule à la naissance?
Pour le coup tout le monde se tait.
-Vous savez quoi ? J'en ai marre. Je me casse.
-C'est ça barre toi! Me lance Jérémy sur le ton d'un défis.
Si tu savais mon vieux je préférerais encore retourner dans mon rêve que de rester avec vous.
Je ne prends même pas le temps de me retourner, le casque sur les oreilles, la musique qui raisonne toujours plus. Je n'entends pas le bruit de mes pieds contre les graviers.
Je sais par où passer pour sortir, Tout droit, Marcher vite, Eviter les gens, Puis à gauche.
Un grand portail se dresse devant moi. C'est comme ça dans mon lycée, on se croirait dans une prison.
Un petit coup d'adrénaline et en deux trois mouvements me voilà passé à à à AHH MOIIIIII...
Le cri a dû raisonner dans tout le lycée.
Je reprends mon souffle.
J'avais pas prévu que mon jean reste coincé en haut du portail au moment où mon corps lui serait en bas.
J'ai envie d'une cigarette.
J'ai envie d'une cigarette!
On dit que c'est dans l'adversité que l'on voit nos véritables pensées, ou un truc du genre. Ah beh elle est belle la réalité.
Examinons la situation: il est 13 heures et quelques, j'ai la tête à l'envers, paradoxalement mon casque lui est toujours en place.
-NON MAIS CA VA PAS?!
En même temps je m'attendais à quoi? Passer inaperçu?
Il me semble que c'est raté. Je dis il me semble car je suis momentanément dans l'impossibilité de me retourner.
-ATTENDEZ QU'ON VOUS DECROCHE! DIRECTEMENT CHEZ LE CPE!
Comme si j'allais attendre que tout mon lycée assiste à ça. Tant pis pour le jean, c'est tellement plus Rock N' Roll de déchirer les coutures.
Bon...
1,
2,
3!
Malheureusement ce genre de chose ne se passe pas au ralenti comme dans les films.
Le bas de mon jean céde sous les coups et je me fracasse violement le haut de la tête contre le sol. Ca a beau être Rock N' Roll, ça fait foutrement mal.
Vérification des poches, checklist : le briquet, les cigarettes, les raybans, le portable. La panoplie du petit con par excellence. J'me dégoute moi-même, Tant pis on fera avec.
-NE BOUGEZ PAS!
C'est la police ou quoi?
Ah beh non, toujours la même folle qui hurle derrière le portail. Portail qui d'ailleurs s'ouvre.
Merde vite me barrer, au point où j'en suis, un peu plus un peu moins hein!
Le portail s'ouvre mais trop tard, j'suis meilleur que Scofield dans Prison break.
FUCK YOU!
Commentaires
- Vaga55
02/08/2010 à 21:37:03
Ouais, pour le moment j'aime !
J'espère que la suite sera tout aussi bien