J’aurais voulu inviter des ami(e)s mais je ne connaissais personne dans cette région. La meilleure chose qui restait à faire était surement l’ordinateur. Je l’allumai puis je naviguai sur quelques sites pendant une petite demi-heure puis ma mère me dit « au revoir » et partit. Je continuai mon occupation pendant une dizaine de minutes mais la faim s’empara de moi. Je pris mon porte-monnaie, mis mon manteau puis je partis a mon tour à la recherche d’une friterie, d’un mac do ou d’un petit restaurant.


Les rues étaient sombres, désertes et étroites. Il faisait froid pour un mois de septembre. J’avais peur de me perdre, je connaissais à peine quelques rues. Je marchais doucement, les mains dans les poches. Personne ne m’attendait et j’avais tout mon temps [puisque le lendemain était un samedi et que je n’avais pas cour]. Le vent commença à se lever et cela faisait déjà un quart d’heure que je cherchée un endroit où manger. Je tournais en rond. Je décidai enfin de demander à un passant la route pour un fast-food. A l’aide des instructions données par cet homme, je trouvai facilement un restaurant chinois. Le repas se déroula normalement malgré la solitude qui m’envahissait tous les jours. ..


A solitude je connais, j’ai appris à vivre avec. Je me suis créée une carapace pour me protéger depuis si longtemps…

Mais ce soir, ce fut le choc. J’étais seule alors que chaque table était occupée de plusieurs personnes. J’étais transparente, j’étais la fille insociable, je le savais depuis toujours mais je le vis réellement ce soir là. Alors je pris une décision, celle de ne plus rester seule pour manger, celle de devenir la personne que j’ai toujours voulu être. Beaucoup de changements avaient chamboulé ma vie alors un peu plus un peu moins… Autant le faire bien !

Alors le repas et ces nombreuses résolutions terminées, je quittai le restaurant. Je ne voulais pas retourner chez moi, me retrouver seule face à mon PC ne me plaisait guère. Je décidai alors de visiter ma nouvelle ville. Cette ville dont je ne connaissais rien, qui m’intriguait. Cette ville dans laquelle je devrais vivre pendant une durée indéterminée.


Ma petite promenade dura, dura, très longtemps. Mais le temps me parut passer à la vitesse de la lumière. Il était 22h30, la nuit était tombée. Je décidai de rentrer dans un parc public à la sortie de la ville. Je m’assois sur un petit banc, perdue dans mes pensées. Puis je pris conscience que j’avais le numéro de téléphone d’Emeline puisqu’elle m’avait envoyé un message l’après-midi. Alors je l’appelai :


« Allo ?
_ Allo c’est Sophie !
_ Ah, Sophie ça va ?
_Oui …
_ J’ai lu ton petit dossier, tu m’appelles pour ça je pari !
_Non, je me demandée ce que tu faisais ce soir, ma mère n’est pas là et je suis toute seule ! Tu ne voudrais pas venir chez moi ?
_ Heu, oui ! Tu habites où aussi ?
_ Rejoins moi à l’entrée du parc à la sortie de la ville *****. Je suis à cet endroit, je t’attends !
_ Ne me dis pas que tu es dans le parc de *****toute seule !
_ Heu, si ! Pourquoi ?
_ Tu es folle ! Sors vite de cet endroit et rejoins moi devant la mairie, ma mère vient m’emmener en voiture !
_ Heu Ok ! A tout à l’heure alors …
_Oui !


Je raccrochais puis pris la sortie du parc. Ensuite je pris la grande route qui menait à la grande place. J’avais l’impression d’être suivie. J’accélérai le pas et en 10 minutes je fus arrivée. Émeline était déjà là. Elle semblait paniquer …