Note de la fic :
Publié le 22/07/2010 à 02:55:57 par Cérate
Lorsque Zoreille se réveilla, ce fut pour sur le plancher humide et moisi d'une cage en bois. Passant la tête entre les barreaux il inspecta la pièce : sa prison était posée sur une étagère, entourée par des centaines de flacons de toutes les couleurs et de toutes les formes. Sur certains d'entre eux était posée une étiquette racornie, sur laquelle on distinguait des signes incompréhensibles et des dessins mystérieux. L'étagère elle-même était située assez haut, sur le seul mur à peu près droit de la caverne dans laquelle l'intrépide lièvre était enfermé. La pièce tout entière était remplie d'un épouvantable capharnaüm de livres en piles écroulées et d'objets étranges. Le lapin pouvait apercevoir quelques artefacts dépassant du fouillis de grimoires : une épée rouillée, un crâne humain recouvert de pierres précieuses, plusieurs sortes d'étranges balles lumineuses qui tournaient indéfiniment dans une petite bassine, des boîtes ouvertes remplies de poudres de différentes couleurs... Dans un recoin sombre, tout un tas d'os gisait abandonné, recouvert par une épaisse couche de poussière. Sur le mur opposé, juste en face de sa prison, était posée une deuxième étagère, supportant plusieurs bocaux remplis de grenouilles et d'autres batraciens, qui flottaient lugubrement dans un liquide jaune clair.
Le lapin eut à peine le loisir de regretter la chaleur du foyer familial et de maudire sa curiosité qu'on vint le chercher. Une porte s'ouvrit en grinçant et une créature verte, hideuse et grimaçante entra à pas traînants. Le gnome, couvert de pustule et apparemment de forte méchante humeur, marcha en grommelant entre les livres écroulés, prit un escabeau dans un coin de la salle, et s'en servit pour saisir la cage du lapin tremblant. Puis il sauta à terre, et je peux vous dire que le choc fut rude pour le lièvre, qui fut balancé en tous sens à l'intérieur de sa prison. La créature puante entra dans une autre salle, portant l'animal à bout de bras. Zoreille eut le temps d'apercevoir un grand pentacle tracé à même le sol, devant lequel une vieille dame décharnée effectuait des gestes cabalistiques. - Ses mouvements étaient assez semblables à ceux d'une danse très prisée par les jeunes lapins, mais cela ne fit pas du tout rire le pauvre Zoreille, terrifié. - La sorcière se retourna en entendant l'entrée de son serviteur, saisit un énorme couteau posé sur une table taillée dans un bloc d'obsidienne, puis s'approcha du rongeur tremblant.
Qui se dit qu'il aurait mieux fait d'écouter les conseils de sa mère.
Le lapin eut à peine le loisir de regretter la chaleur du foyer familial et de maudire sa curiosité qu'on vint le chercher. Une porte s'ouvrit en grinçant et une créature verte, hideuse et grimaçante entra à pas traînants. Le gnome, couvert de pustule et apparemment de forte méchante humeur, marcha en grommelant entre les livres écroulés, prit un escabeau dans un coin de la salle, et s'en servit pour saisir la cage du lapin tremblant. Puis il sauta à terre, et je peux vous dire que le choc fut rude pour le lièvre, qui fut balancé en tous sens à l'intérieur de sa prison. La créature puante entra dans une autre salle, portant l'animal à bout de bras. Zoreille eut le temps d'apercevoir un grand pentacle tracé à même le sol, devant lequel une vieille dame décharnée effectuait des gestes cabalistiques. - Ses mouvements étaient assez semblables à ceux d'une danse très prisée par les jeunes lapins, mais cela ne fit pas du tout rire le pauvre Zoreille, terrifié. - La sorcière se retourna en entendant l'entrée de son serviteur, saisit un énorme couteau posé sur une table taillée dans un bloc d'obsidienne, puis s'approcha du rongeur tremblant.
Qui se dit qu'il aurait mieux fait d'écouter les conseils de sa mère.