Note de la fic :
Publié le 27/03/2010 à 18:53:56 par Neiden
[c]Retrouvailles sanglantes[/c]
Le cri perça le lourd silence qui avait suivi la sonnerie et fut suivi par un silence encore plus lourd.
Tous étaient surpris, moi y compris. Etant le plus proche de la porte, je me précipitai le premier pour voir ce qui s'était passé, tiraillé par la curiosité, mais ayant surtout envie de savoir ce qu'ils avaient fait à ma mère.
Et, une fois la porte franchie, je cessai de me comporter logiquement. Au contraire, je me laissai emporter par mes émotions et me vis agir de façon stupide et irréfléchie...
De l'autre côté de la porte, là où aurait dû se trouver le corps sans vie de ma mère, se tenait ma mère, debout sur ses deux jambes, resplendissante dans la robe blanche dans laquelle nous l'avions vêtue pour l'occasion...
Ma mère, la seule personne à m'avoir vraiment aimé et que je croyais morte, se tenait debout devant moi....
Mon corps, mon coeur et mon âme furent envahi par une joie indicible. Je m'approchai d'elle, les bras tendus, prêt à la prendre dans mes bras comme elle l'avait si souvent fait... Elle aussi semblait contente de me voir. Elle aussi me tendait ses bras...
Les autres invités arrivèrent derrière moi.
Mon pied heurta quelque chose.
Une femme cria.
Ce nouveau cri me sortit de ma torpeur. Je me remis rapidement à analyser la situation et constatai que rien n'était logique...
Tout d'abord, ma mère se tenait debout devant moi alors que j'avais vu le train où elle était déraillé. De plus je pouvais apercevoir les endroits où on l'avait recousue et, que je sache, personne ne peut vivre avec des organes broyés et des fils reliant ses membres au reste du corps. Ensuite, du sang se trouvait sur sa robe, ses mains et sa bouche alors que nous l'avions nettoyée du mieux possible avant de la mettre dans le cercueil. Enfin, par moments, et même si c'était fugace, j'avais l'impression que quelque chose bougeait sous sa peau.
je bougeai mon pied et, une fois de plus, il cogna quelque chose. Cette fois, je regardai et vit le cadavre de mon père, la gorge ouverte. A ses côtés se tenaient les deux préposés à la levée du corps, l'un ayant le crâne ouvert, l'autre les tripes à l'air.
Et je fis enfin le rapprochement entre le sang sur ma mère et l'état des cadavres. C'était elle la cause de leur état. Et si ne me trompais pas sur son état à elle, état dont la logique me disait l'inexistence, nous allions avoir de graves problèmes...
Et, pour la deuxième fois en deux minutes, je me suis laissé guidé par mes émotions, laissant cette fois la peur m'envahir.
-Moi: Euh... Ce n'est pas vraiment pour vous embêter mais... ne devrions-nous pas fuir?
Et voilà. La phrase que j'avais eu tant de mal à formuler était enfin sorti. Bizarrement, la peur n'avait pas vraiment changé mon comportement. Peut-être parce que, d'habitude, je restai dans ma bulle, de peur de craindre le regard des autres? Je n'en sais rien... Tout ce que je sais, c'est que ma petite phrase tira tout le monde de leur étonnement et de leur tétanie. Et que tous se ruèrent vers la porte.
Je les suivis, en jetant tout de même un dernier coup d'oeil aux corps de mes parents, avant de claquer la porte et de la fermer à clé.
Juste avant que le fin panneau de bois ne m'eut bouché la vue, je pus voir ce qui avait jadis été ma mère se jeter vers la porte, l'écume aux lèvres, et le corps de mon père être pris de convulsion. En ce moment même, je n'en doutais pas, les corps des deux préposés de la morgue étaient eux-aussi pris de convulsion.
Mes craintes étaient confirmées. Nous allions tous avoir de graves problèmes. Et par tous, j'entends parler du monde...
Le cri perça le lourd silence qui avait suivi la sonnerie et fut suivi par un silence encore plus lourd.
Tous étaient surpris, moi y compris. Etant le plus proche de la porte, je me précipitai le premier pour voir ce qui s'était passé, tiraillé par la curiosité, mais ayant surtout envie de savoir ce qu'ils avaient fait à ma mère.
Et, une fois la porte franchie, je cessai de me comporter logiquement. Au contraire, je me laissai emporter par mes émotions et me vis agir de façon stupide et irréfléchie...
De l'autre côté de la porte, là où aurait dû se trouver le corps sans vie de ma mère, se tenait ma mère, debout sur ses deux jambes, resplendissante dans la robe blanche dans laquelle nous l'avions vêtue pour l'occasion...
Ma mère, la seule personne à m'avoir vraiment aimé et que je croyais morte, se tenait debout devant moi....
Mon corps, mon coeur et mon âme furent envahi par une joie indicible. Je m'approchai d'elle, les bras tendus, prêt à la prendre dans mes bras comme elle l'avait si souvent fait... Elle aussi semblait contente de me voir. Elle aussi me tendait ses bras...
Les autres invités arrivèrent derrière moi.
Mon pied heurta quelque chose.
Une femme cria.
Ce nouveau cri me sortit de ma torpeur. Je me remis rapidement à analyser la situation et constatai que rien n'était logique...
Tout d'abord, ma mère se tenait debout devant moi alors que j'avais vu le train où elle était déraillé. De plus je pouvais apercevoir les endroits où on l'avait recousue et, que je sache, personne ne peut vivre avec des organes broyés et des fils reliant ses membres au reste du corps. Ensuite, du sang se trouvait sur sa robe, ses mains et sa bouche alors que nous l'avions nettoyée du mieux possible avant de la mettre dans le cercueil. Enfin, par moments, et même si c'était fugace, j'avais l'impression que quelque chose bougeait sous sa peau.
je bougeai mon pied et, une fois de plus, il cogna quelque chose. Cette fois, je regardai et vit le cadavre de mon père, la gorge ouverte. A ses côtés se tenaient les deux préposés à la levée du corps, l'un ayant le crâne ouvert, l'autre les tripes à l'air.
Et je fis enfin le rapprochement entre le sang sur ma mère et l'état des cadavres. C'était elle la cause de leur état. Et si ne me trompais pas sur son état à elle, état dont la logique me disait l'inexistence, nous allions avoir de graves problèmes...
Et, pour la deuxième fois en deux minutes, je me suis laissé guidé par mes émotions, laissant cette fois la peur m'envahir.
-Moi: Euh... Ce n'est pas vraiment pour vous embêter mais... ne devrions-nous pas fuir?
Et voilà. La phrase que j'avais eu tant de mal à formuler était enfin sorti. Bizarrement, la peur n'avait pas vraiment changé mon comportement. Peut-être parce que, d'habitude, je restai dans ma bulle, de peur de craindre le regard des autres? Je n'en sais rien... Tout ce que je sais, c'est que ma petite phrase tira tout le monde de leur étonnement et de leur tétanie. Et que tous se ruèrent vers la porte.
Je les suivis, en jetant tout de même un dernier coup d'oeil aux corps de mes parents, avant de claquer la porte et de la fermer à clé.
Juste avant que le fin panneau de bois ne m'eut bouché la vue, je pus voir ce qui avait jadis été ma mère se jeter vers la porte, l'écume aux lèvres, et le corps de mon père être pris de convulsion. En ce moment même, je n'en doutais pas, les corps des deux préposés de la morgue étaient eux-aussi pris de convulsion.
Mes craintes étaient confirmées. Nous allions tous avoir de graves problèmes. Et par tous, j'entends parler du monde...