Note de la fic : Non notée
Overwatch : Le monde aura toujours besoin de Héros.
Par : MarianCross
Genre : Action
Statut : En cours, sweet quotidienne
Chapitre 10 : Les conséquences de l'échec
Publié le 10/07/2016 à 12:19:40 par MarianCross
(Soundtrack : &index=2&list=PLA10D6BE808DD1BBF )
La Hiérarchie convoqua Angela quelques heures après le réveil de Reyes et la réapparition de Morrison qui restait un mystère entier. Elle savait que Lacroix y était lié, sans véritablement connaître les tenants et aboutissants de l'affaire.
L'activation du projet et la neutralisation du Lieutenant eurent donc l'effet d'une bombe au sein de la communauté de Terra-Nova. Il était de ce fait logique que la Hiérarchie lui réclame des comptes à rendre, et en tant que co-directrice du projet REAPER, elle allait sans nul doute payer les pots cassés.
Dans le couloir qui jouxtait la salle de réunion de la Hiérarchie, Angela croisa Reinhardt qui sortait d'une entrevue avec les Chanceliers. Il semblait en colère et marchait d'un pas déterminé, le Docteur ralentit le pas pour l'apostropher, mais ce dernier se contenta de la fusiller du regard. Elle s'écarta, sans quoi il lui serait rentré dedans sans vergogne. Elle suivit du regard l'allemand et ouvrit la bouche sans qu'aucun mot ne puisse en sortir. Peut-être valait t-il mieux qu'elle se taise.
Le Projet REAPER était top-secret, et seuls les hautes sphères du gouvernement ainsi que quelques membres suffisamment accrédités de la section scientifique dont elle faisait parti avaient connaissance des ambitions de ce projet.
Angela se retourna et fît son entrée dans la vaste pièce. Au centre trônait une table ronde autour de laquelle étaient assis les Chanceliers. Tous les regards se tournèrent vers elle, c'était gênant. Elle avait l'impression d'être déshabillée du regard, c'était comme s'ils sondaient son âme, une sensation bien désagréable. Eclairé d'une faible lumière tamisée, l'endroit n'était pas non plus rassurant.
Le Docteur remarqua immédiatement Lacroix, qui arborait un petit sourire en coin. Le visage de la jeune femme se durcit tandis que son regard s'assombrissait.
- Ah Docteur Ziegler, s'exclama le Chancelier suprême Wright en se levant d'un bond de son siège de cuir. Prenez place, je vous en prie, l'invita t-il en désignant le fauteuil à la droite de Lacroix. La suisse s'installa à contrecoeur, elle s'enfonça dans son siège, renfermée sur elle-même.
Wright s'assied, puis ajusta ses lunettes pour mieux lire le rapport qu'il avait dans les mains, probablement celui qu'elle avait rédigé suite à l'incident.
- Vous connaissez sans doute l'objet de votre convocation, Docteur Ziegler ? demanda Wright, Angela voulu répondre mais il lui coupa la parole. Avez-vous quelquechose à ajouter ? demanda t-il en lui montrant son rapport.
Le Docteur réfléchit un instant. Elle décocha un regard à Lacroix du coin de l’œil qui hochait négativement la tête de manière presque imperceptible, afin qu'elle se taise. Elle se plia à sa volonté, mieux valait ne pas aggraver la situation.
- Bien, nous nous expliquerons avec le Docteur Winston pour savoir pourquoi une gamine accompagné de l'un de ses singes s'est retrouvée sans surveillance, déclara le Chancelier suprême en posant soigneusement le rapport. Pour le moment, contentons-nous de nous satisfaire du fait que personne n'ait été blessé, conclut-il. Mes félicitations au Chancelier Lacroix, également Directeur Général d'Overwatch pour avoir géré l'incident avec brio.
La salle approuva hypocritement la décision de Wright. Angela se tourna vers le félicité, avec brio oui, répéta t-elle amèrement en se joignant aux applaudissements. Le Directeur Général soutint son regard durant plusieurs secondes, l'air satisfait. Le Chancelier Suprême ordonna à l'assemblée de reprendre son calme avant de continuer :
- Néanmoins, le tableau reste sombre. La perte des plans promis par la Chancelière Von Hammersmarck est une véritable catastrophe, et sa mort d'autant plus tragique, car avec elle, nous perdons un soutien potentiel.
Cette annonce fît l'effet d'une bombe dans le cœur d'Angela tandis qu'elle se remémorait le visage souriant de la Chancelière allemande. Elle était donc morte. Le Docteur Ziegler n'était pas parvenue à obtenir de réponse concrète de la part de qui que ce soit et était tenue dans l'ombre. Un silence pesant s'était installé dans la pièce tandis qu'Angela passait en revu les visages froids et impassibles des membres de la Hiérarchie.
- L'Allemagne a toujours préféré agir en solo, de son côté. Voilà maintenant qu'ils payent le prix de leur politique isolationniste, déclara Thatcher.
- Nous récupérerons ses plans, Chancelier Suprême, Overwatch a déjà quelques pistes, affirma Lacroix d'un ton assuré.
- Personne n'en doute un seul instant. Toujours est-il que quelqu'un doit écoper pour l'échec du Commandant Amari, annonça la Chancelière Thatcher, les mains croisées sur la table. Angela se retourna encore une fois vivement vers le Lacroix, dont le visage se crispait.
- Comment ça ? bégaya t-elle, quel intérêt ? demanda Angela, craignant pour sa place, tandis que son visage se décomposait.
- Nous sommes en guerre Docteur, certains parlent de rébellion, ou de crise, mais c'est un véritable conflit que nous traversons actuellement. L'échec, peu importe son ampleur, est intolérable de la part d'une unité d'élite telle qu'Overwatch, expliqua Wright avec conviction, le regard franc. Vous devez montrer l'exemple ! affirma t-il en la pointant du doigt.
- La crainte de la sanction est-elle ...
- Ecoutez Docteur Ziegler, la coupa Thatcher en balayant l'air d'un geste de la main, visiblement agacée, nous n'allons pas délibérer avec vous plus longtemps. Vous poserez vos question à votre Directeur Général en sortant de cette pièce si vous le désirez, elle marqua une pause afin de s'assurer que le message était bien passé. Angela était choquée. Toujours est-il qu'en l'absence du Commandant, Willhelm Reinhardt est donc naturellement celui qui se trouve apte à prendre le Commandement, dû à son ancienneté. Il vient donc d'essuyer la sanction qui prend la forme d'une mise à pied temporaire.
La suisse hoqueta, bouche bée, partagée entre le soulagement et la révolte, aucun mot n'était assez fort pour décrire la frustration qu'elle ressentait tant le sentiment d'injustice qui naissait en elle était puissant. Les pensées s’entremêlèrent dans son esprit, envahie de questions qu'elle n'arrivait pas à formuler.
Quelque part, elle n'avait plus à s'inquiéter pour elle et son égoïsme la répugna.
- Vous prenez le Commandement d'Overwatch à partir de maintenant, Docteur Ziegler, annonça Wright en tapotant la tranche des feuilles de son rapport sur la table pour les aligner, cette séance est ajournée.
- Attendez ! Non ! rétorqua Angela, halluciné et paniquée tandis que tout le monde se levait dans la pièce en bavardant. C'est impossible ... songea t-elle. Je ne suis pas un soldat ! Hurla la suisse en se relevant brusquement tandis que Lacroix saisissait délicatement son poignet.
- Nous avons des choses à nous dire, Commandant, votre grade m'impose de répondre à toute vos questions, déclara t-il en la saisissant par les deux épaules pour la retourner vers lui. Et je sais que vous en avez un tas, ajouta t-il en plongeant son regard ambré dans le sien. Retrouvez-moi dans mon bureau quand vous vous sentirez prête à endosser votre rôle. Il la relâcha ensuite avant de prendre congé. Angela se relâcha sur son siège, perdue dans une spirale de pensées. tandis que la pièce se vidait.
_______________
(Soundtrack : )
Après avoir passé une journée entière confinée dans ses appartements à réfléchir et faire le point sur la situation, Angela estima qu'il fût temps d'obtenir des réponses de la part de Lacroix.
Tout était arrivé si vite.
La situation semblait irréelle, tout juste issue d'un mauvais rêve et les mauvaises nouvelles accumulées commençaient à devenir lourde pour ce bout de femme qui avait voué sa vie à la médecine de pointe. Penchée sur son lavabo, après avoir pris une douche, elle essuya d'un revers de la main la buée apparue à cause de l'eau trop chaude, sur la glace qui lui faisait face. La chaleur avait donné à sa peau un teint rougêatre, comme si elle avait pris des coups de soleil. Chose impossible à l'intérieur de ce complexe totalement coupé de la lumière naturelle du soleil. Elle se força à sourire dans la glace pour tenter de se donner bonne mine, mais cela sembla trop faux pour qu'elle persiste. Non. Décidément, il n'y avait aucune raison de sourire, ni même d'éprouver une quelconque once de joie ou de bonheur.
Après s'être rapidement habillée de sa combinaison, elle s'extirpa de l'appartement sans faire de bruit. Elle ne voulait pas réveiller la petite Fareeha qui dormait encore à poing fermé à cette heure tardive de la matinée.
La pauvre diablesse posait sans cesse des questions sur sa mère et Angela détournait toujours son attention. Elle n'avait pas la force de lui dire la vérité. C'était déjà trop dur pour une jeune femme, alors pour une petite fille, elle n'osait pas imaginer les répercussions psychiques. Le Docteur Ziegler s'était permise de l'héberger tant que sa mère n'était pas revenue de l'autre côté du voile.
Angela se rendit au bureau de Lacroix, situé dans les quartiers attribués à Overwatch dans lequel elle résidait également, situé dans la seule tour du complexe. Elle dû emprunter un ascenseur car le Directeur Général s'était isolé à son sommet. Haute d'une quarantaine de mètres, la tour abritait les sections scientifiques et militaires, mais également les appartements des membres d'Overwatch.
Angela poussa les vastes portes du bureau qui n'étaient cette fois-ci pas automatiques. Lacroix était fourré dans un fauteuil et lui faisait dos. Il était tourné vers une multitudes d'écrans qui se coupèrent lorsqu'elle entra. De chaque côté du mur sur lequel étaient fixés les écrans, d'immenses baies vitrées donnant sur l'extérieur. Probablement l'un des seuls endroits du complexe à avoir vue sur les immenses étendues glacées de l'Antarctique. Le blizzard fouettait les vitres de ses épais flocons.
- Tous les jours, lorsque j'entre dans ce bureau, j'y vois le même paysage cataclysmique. De la neige ... De la neige à perte de vue. Du blizzard, encore du blizzard, commença Lacroix sans se retourner. Et tout ceci sans jamais pouvoir sentir ses flocons sur ma peau, conclut t-il, amer. J'avais depuis longtemps perdu espoir quant à retrouver ma chère France, déclara t-il, sombre. Mais ça, dit-il en se retournant vivement, un dossier à la main. C'était avant, s'exclama t-il soudainement. Un franc sourire se dessinait sur ses lèvres. Nous ne vivrons plus comme des rats en cage. Il plaqua le dossier sur le bureau.
(Soundtrack : )
- Blackwatch, s'exclama t-il en écartant les bras. Vos nouveaux chiens de chasse, expliqua le Directeur Général en se retournant vers les écrans qui se rallumèrent.
- Vous m'aviez promis de répondre à mes questions, commença Angela en s'approchant gracieusement du bureau pour se saisir du dossier.
- Blackwatch est la réponse à toutes vos questions. Lisez, ordonna t-il sans même se retourner, désignant le dossier en balançant son pouce par dessus son épaule tandis que son regard était fixé sur le visage de Reyes avant sa transformation, affiché sur les terminaux. Vous connaissez déjà le Lieutenant Reyes, déclara t-il tandis que l’intéressé s'affichait à l'écran dans sa nouvelle apparence. Reaper aussi, s'amusa Lacroix en zappant. Le visage du Commandant Morrison avant sa mort remplaça alors celui du Lieutenant sur les écrans. Stop, hurla t-il sans que Angela ne comprenne pourquoi il déployait toute cette énergie. Lacroix se retourna et pria Angela de s'asseoir, ce qu'elle fît. Laissez-moi répondre à votre première question. Celle qui vous taraude certainement le plus. Nous avons récupéré le corps du Commandant Morrison après sa mort, en même temps que celui du Lieutenant Reyes. Le projet REAPER ne concernait donc pas qu'un seul, mais deux hommes. Et quels hommes ! S'exclama le Directeur Général en écatant les bras.
- Pourquoi n'ai-je jamais été mise au courant ? Demanda Angela en fixant les photos d'autopsie du Commandant, ainsi que les multiples rapports d'études qui se trouvaient sur le dossier. Je travaillais sur ce projet, et pourtant je n'ai jamais rien vu se rapportant de loin ou de près à Jack.
- Simple précaution. Nous ne pouvions risquer qu'une fuite n'invalide l'intégralité du projet. C'est pourquoi deux équipes distinctes ont été créées. La crème de la crème a été placée sur ce projet, expliqua t-il en souriant. Nullement flattée, Angela ne décrochait pas son regard des documents qu'elle tenait entre les mains.
- Les mêmes consignes ont été appliquées quant au traitement de la mémoire ? Sa personnalité a t-elle également été préservée ? demanda Ziegler en levant les yeux vers son interlocuteur.
- Hmm, pas vraiment, répondît Lacroix en levant l'index, les yeux plissés. Mais peu importe, nous ne lui demandons qu'une seule chose, traquer ceux qui ont trahis l'Humanité.
- Des chiens de chasse ... répéta froidement Angela. Lacroix s'émerveilla en constatant que le nouveau Commandant d'Overwatch le suivait dans son raisonnement.
- Bref, Reyes et Morrison sont les deux électrons libres de Blackwatch, expliqua Gérard en mimant avec ses mains. Il en manque un dernier pour que la troupe soit au complet. Un homme paré d'un chapeau de Cowboy, à la barbe et aux cheveux hirsute apparut sur les écrans. Angela tourna la page de son dossier.
- Un cowboy ? soupira Angela, déçue. J'espère que vous plaisantez ?
- Bon sang, Angela, ce n'est pas un "Cowboy", rétorqua Lacroix, vexé en mimant des guillemets avant de se tourner encore une fois vers les écrans, penché sur son accoudoir. Jesse McCree, célèbre hors-la-loi de l'autre côté de l'Atlantique. Il faut croire que le crime paie encore de ce côté de la planète, regretta Lacroix avant d'ajouter que selon certains rapports, les Amériques n'étaient pas encore tombées pour des raisons inconnues. Angela feuilleta le dossier avant de le déposer sur le bureau.
- Je n'ai pas bien saisi en quoi nous avions besoin de Blackwatch, je veux dire, pourquoi ne pas se contenter d'une seule agence ? demanda Ziegler, sceptique. Sa confiance en Lacroix avait tendance à décliner d'heure en heure ces derniers temps.
- Nous nous sommes découverts un nouvel ennemi lorsque les plans promis par Von Hammersmarck nous ont étés volés. Overwatch fût la réponse apportée pour faire face à la Crise des Omniacs. Blackwatch, est la solution contre ce nouvel adversaire que vous avez affrontés la semaine passée. Ils seront affranchis de toutes règles et agiront en véritables fantômes. Angela ne répondit pas, préférant se contenter d'assimiler les informations qu'il lui procurait. Je suis en train de compiler plusieurs profils qui pourraient vous intéresser afin d'étoffer les rangs de l'Agence, je vous les enverrais en temps voulus.
- Une dernière question ... Commença Ziegler en se redressant sur son siège. Le Docteur Winston étant le chef de projet REAPER concernant Reyes ...
- Je vois où vous voulez en venir, rétorqua Gérard Lacroix avec un sourire en coin. Mais continuez.
- ... Qui a supervisé la réanimation du Commandant Morrison ?
- C'est moi, répondît une jeune femme qui venait de pousser les lourdes portes du bureau.
Le bruit de ses talons résonnaient à chaque pas. Gérard se leva de son siège et contourna son bureau pour aller à la rencontre de l'arrivante qui lui tendit un dossier. Les derniers examens de Morrison suite à l'incident de la semaine dernière. Tout est ok, déclara t-elle d'une voix sensuelle. Angela les rejoignit.
- Angela, déclara t-il en la désignant, voici Amélie, ma femme et directrice du projet REAPER au même titre que le Docteur Winston.
- Ravie de faire votre connaissance, s'enthousiasma Angela qui mourrait d'envie de discuter de ce projet avec elle. Curieusement, Amélie s'approcha et lui fît la bise, chose typiquement française.
- J'ai beaucoup entendu parler de vous, Docteur Ziegler, répondit la femme de Lacroix d'un ton flatteur en soignant sa queue de cheval, avant d'ajuster sa blouse blanche.
- Commandant Ziegler, corrigea le Directeur Général d'Overwatch.
- J'ai entendu dire oui, s'excusa Amélie. Ce n'est pas courant d'être propulsé au sommet d'une carrière militaire en tant que civil sans expérience du combat, dit t-elle en marquant une pause pour observer son interlocutrice dont le sourire s'effaçait progressivement. Mais voilà quelquechose qui n'a pas l'air de vous exciter plus que ça, me tromperai-je ?
- En effet, c'est étrange de se savoir à la tête d'Overwatch sans jamais avoir combattu, répondît Angela, hésitante.
- Quelle importance ? demanda l'intéressée avec un sourire des plus rassurants. Je serais là pour vous épauler, assura t-elle en lui faisant un clin d’œil aguicheur qui surprit le Commandant.
- Amélie sera votre coordinatrice lorsque vous serez en mission. Athéna et elle vous supporteront du mieux qu'elles le pourront à l'extérieur, expliqua Lacroix. Ecoutez, Commandant, reprit-il en se grattant la tête avant de se masser les tempes. Vous devez comprendre que nous sommes dans le même camps.
Il s'éloigna des deux femmes et lança plusieurs vidéos sur chaque écrans. La mort, la destruction, voilà ce qui ressortait de ces images de villes en ruines qui apparaissaient sur les moniteurs. Toutes les vidéos se figèrent sur les Mécha Omniacs.
- Je peux concevoir que vous n'approuviez pas mes méthodes, néanmoins, j'ai notre intérêt commun à cœur, soyez en sûre. Et ceci, dit-il en posant son doigt sur un des écrans, ne doit plus jamais, et je dis bien, jamais, se reproduire. Nous ne nous laisseront plus écraser par ces machines.
- Alors jouez franc-jeu ! Cessez de me mentir ! s'agaça Angela tandis que ses traits se durcissaient.
- C'est plus compliqué que ça ! s'enragea Lacroix en frappant sur son bureau, apportant avec lui un interminable silence. Il respirait comme un boeuf, penché sur son bureau et tremblait de tout son être. Beaucoup plus compliqué, oui, insista t-il en tentant de reprendre le contrôle, tressaillant. Il releva lentement la tête. J'ai fais des choses ... Et en ai sacrifiées d'autres pour en arriver là, Commandant. N'espérez pas comprendre.
- Gérard ... Le coupa Amélie en s'approchant délicatement de lui alors qu'il baissait encore une fois la tête. Elle porta toutefois un regard bienveillant vers Angela qui ressentait de la culpabilité. Ce sentiment incontrôlable l'envahissait. Elle s'en voulait. Partez, demanda Amélie, nous nous reverrons plus tard, assura t-elle.
Angela resta un moment figée sur place, espérant lui arracher encore quelques mots puis tourna les talons pour sortir du bureau. Lorsqu'elle pénétra dans l'ascenseur, elle estima nécessaire de rendre une visite à Willhelm. Après tout, lui aussi avait droit à des réponses. Elle s'en voulait d'avoir demandé à Lacroix de jouer franc-jeu, quand elle-même n'avait jamais été honnête avec son compagnon allemand.
(Soundtrack : &list=PLA10D6BE808DD1BBF)
Lorsqu'elle se retrouva devant les appartements de son équipier, la porte de verrouilla et le loge d'Athéna apparut sur un panneau de contrôle adjacent. Angela soupira.
- Oui, Athéna ?
- Etant donné l'état de Willhelm, il est strictement déconseillé de lui rendre visite pour le moment, Commandant.
- Je vois que les nouvelles vont vite, se lamenta Ziegler quant à son nouveau statut.
- Commandant, ma base de données est mise à jour en permanence par des équipes de techniciens qui se relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ceci, afin de pourvoir de manière optimale aux besoins des résidents du Complexe, expliqua Athéna.
- Intéressant, menti Angela qui était déjà au courant du fonctionnement de l'Intelligence Artificielle. Qu'est ce qu'il se passe à l'intérieur ? demanda t-elle ensuite.
- J'ai confiné Willhelm Reinhardt à l'intérieur de ses appartements suite à la détection par mes capteurs de comportements alcoolique, dangereux, injurieux et violents. Pour votre sécurité, mieux vaudrait patienter avant de lui rendre visite.
- Il ne me touchera pas, assura Angela, nous nous connaissons depuis trop longtemps.
- Votre nom était associé à des insultes, Commandant, rétorqua Athéna, impassible.
- Peut-être faudra t-il que je fasse effectivement attention à moi alors, concéda Ziegler en tapotant sur le panneau de contrôle. Peu importe, je lève le confinement, expliqua t-elle. Un son harmonieux retentit tandis que la porte se déverrouillait.
Lorsqu'Angela pénétra dans l'appartement, elle ne put que constater l'impact de la décision de la Hiérarchie à l'encontre de son camarade. Tout était retourné, sans dessus-dessous. Les meubles étaient renversés, les appareils électroniques étaient ravagés. Le métal des murs était enfoncé par endroit. Des cadavres de bouteilles d'alcool traînaient par terre.
Elle retrouva Reinhardt, assis contre un mur du salon. Une dizaine de bouteilles vides près de lui. Il parlait en allemand, ne semblant même pas l'avoir remarquée, elle. Angela s'approcha précautionneusement en murmurant le nom de son ami qui ne répondait pas. Il continuait de parler tout seul.
Elle hésitait à s'approcher plus, incapable de savoir si dans cet état il lui ferait quelquechose ou non, bien qu'elle n'était pas responsable de sa suspension, elle se doutait que le retour à la vie de Reyes, bien que nécessaire, ne l'avait pas enchanté. Leur passé commun était bien trop lourd.
Lorsqu'elle s'approcha encore un peu plus de lui pour s'accroupir à ses côtés, le mastodonte géant se leva d'un bond et l'agrippa à la gorge, il la plaqua ensuite violemment contre le mur. Angela eût le souffle coupé et avait l'impression d'être brisée en un milliers de morceaux. La pièce fût baignée d'une lumière rouge intermittente alors qu'une alarme retentissait.
- Ce que vous avez fait ... vociféra Reinhardt tandis qu'un message d'alerte diffusait par Athéna retentissait.
- ... était nécessaire ! hurla tant bien que mal Angela en se débattant sans que ses pieds ne touchent le sol.
Elle gesticulait tant bien que mal pour se défaire de son emprise, mais à chaque mouvement qu'elle faisait, il resserrait son emprise sur elle, l'étouffant lentement.
- Souvenez-vous de ce qu'il a fait la seule et unique fois que nous avons travaillé ensemble, siffla l'allemand en approchant son visage de celui d'Angela, révélant d'infâmes cicatrices. Ce n'est que la partie visible de l'iceberg, "Commandant". affirma t-il ensuite en tapotant son armure de l'autre main, comme pour signifier que le pire se trouvait en dessous.
Angela essayait de déployer ses ailes mais elles étaient bloquées dans son dos, contre le mur. Me voilà encore une fois écarté de l'échiquier, tandis que lui revient miraculeusement à la vie, regretta Willhelm.
Angela qui avait saisi son arme dans sa main, profita de ce moment d'inattention du géant pour lui tirer dessus. Fou de rage il la lança à travers la pièce, mais cette dernière s'équilibra grâce à ses ailes mécaniques avant de reposer le pied au sol. Elle le tenait désormais en joue tandis qu'il examinait les traces de fusion sur son armure provoquées par l'arme de Ziegler.
- Ça suffit maintenant ! cria Angela, à bout de souffle.
- Ne me parlez pas sur ce ton alors que vous êtes la seule responsable de cette situation, s'enragea Reinhardt en chargeant vers la suisse. Cette dernière roula sur le côté pour esquiver et le mastodonte percuta le mur.
- Bon sang écoutez vous Willhelm ! Cria Angela en reculant. Vous psychotez ! continua t-elle, tremblante sous l'effet de l'adrénaline.
Reinhardt chargea sans crier gare en hurlant, Angela tira plusieurs fois encore sur celui qu'elle pensait être son ami avant de plonger de l'autre côté de la pièce. Elle avait mal partout depuis qu'il s'était emparé d'elle, et peina à se relever. Reinhardt, lui, était à genou, il saignait. Partagée entre l'horreur et la haine, Angela recula encore, arme au poing.
- On est pas obligé d'en arriver là, vous pouvez encore tout arrêter, supplia Ziegler alors que le message d'alerte retentissait. Personnel de sécurité, au rapport ! ordonnait Athéna en boucle. Son vieil ami respirait comme un boeuf pendant que le sang s'écoulait lentement sur le sol propre et immaculé.
- Ils ont besoin de moi, s'attrista le mastodonte d'une voix à peine perceptible.
- J'ai besoin de vous aussi ! répondît Angela en se pointant elle-même du doigt, Ana a besoin de vous ! continua t-elle, déchirée par ce qu'il venait de se produire. Je peux vous aider, affirma t-elle ensuite.
- Non ! hurla t-il, personne ne le peut !
(Soundtrack : )
- Dites moi quoi faire ! rétorqua la suisse en rangeant son arme, n'importe quoi ! cria t-elle ensuite en balayant l'air d'un bras. Je ne vous laisserais pas tomber !
Le bavarois ne répondît pas et préféra se laisser tomber contre le mur. Angela s'approcha d'un battement d'aile et examina ses blessures. Elle l'avait bien amoché, néanmoins, elle avait connue pire. Elle porta ses mains au dessus des traces trous béants de son armure. Par endroit, les chair avait fusionnée avec le titane. Subitement, les paumes de la jeune femme s'illuminèrent tandis qu'elles diffusèrent une douce lumière dorée à la chaleur agréable.
Des gardes armés firent soudainement irruption dans l'appartement, mais constatèrent bien vite que la situation était sous contrôle. L'alerte cessa tandis qu'ils interrogeaient Angela. cette dernière leur signifia que tout allait bien, qu'ils pouvaient repartir. Les officiers de sécurité s’exécutèrent, puis s'en allèrent aussi vite qu'ils furent arrivés.
- Merci, chuchota Reinhardt, calmé et soulagé. Je suis désolé, ajouta t-il.
- Ne le soyez pas, répondit la suisse en caressant son visage. J'aurai probablement eu la même réaction que vous, menti Angela tandis qu'un vague sourire se dessinait sur le visage de son viel ami. Ce dernier désigna du doigt un PDA par terre, tout près d'eux. Le Commandant d'Overwatch s'en saisit puis en lu le contenu.
C'était un message, ou plutôt, une demande à son attention et les yeux d'Angela laissèrent échapper quelques larmes tandis qu'ils parcouraient ces lignes :
Docteur Ziegler, ou devrais-je dire, Commandant Ziegler,
Je vais être très concis.
Overwatch m'a planté un couteau dans le dos et mon pays a besoin de moi, plus que jamais. Berlin est tombée hier. N'espérez pas comprendre l'immensité du chagrin que je ressens. Je vous demanderais juste de m'accorder une faveur, une seule.
Laissez-moi partir. Rejoindre mon pays. Je ne puis supporter plus longtemps la frustration de ne pas être aux côtés des miens tandis qu'ils meurent pour défendre notre foyer ...
Angela cessa de lire, et balança l'appareil en se relevant. Elle ferma les yeux, puis inspira profondément. Elle ne pût échapper à l'air insistant de son vieil ami.
- Je vous en prie, Commandant ... supplia t-il faiblement.
_______________________________
- Laissez Reinhardt rentrer chez lui pour défendre son pays. Nul doute qu'il ne sera plus aussi tourmenté par la frustration de ne pas être aux côtés des siens , mais vous perdrez un grand guerrier, ainsi qu'un ami de longue date.
- Refusez de lui accorder cette faveur au risque de compromettre l'équilibre précaire d'Overwatch, néanmoins, vous conservez un élément précieux du groupe. le comportement de Willhelm pourrait poser problème.
Le choix vous appartient, les conséquences seront lourdes alors choisissez bien. J'espère que vous serez nombreux à voter !
LIEN POUR VOTER : http://www.strawpoll.me/10687182
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- http://eu.battle.net/forums/fr/overwatch/topic/17612083507?page=1
La Hiérarchie convoqua Angela quelques heures après le réveil de Reyes et la réapparition de Morrison qui restait un mystère entier. Elle savait que Lacroix y était lié, sans véritablement connaître les tenants et aboutissants de l'affaire.
L'activation du projet et la neutralisation du Lieutenant eurent donc l'effet d'une bombe au sein de la communauté de Terra-Nova. Il était de ce fait logique que la Hiérarchie lui réclame des comptes à rendre, et en tant que co-directrice du projet REAPER, elle allait sans nul doute payer les pots cassés.
Dans le couloir qui jouxtait la salle de réunion de la Hiérarchie, Angela croisa Reinhardt qui sortait d'une entrevue avec les Chanceliers. Il semblait en colère et marchait d'un pas déterminé, le Docteur ralentit le pas pour l'apostropher, mais ce dernier se contenta de la fusiller du regard. Elle s'écarta, sans quoi il lui serait rentré dedans sans vergogne. Elle suivit du regard l'allemand et ouvrit la bouche sans qu'aucun mot ne puisse en sortir. Peut-être valait t-il mieux qu'elle se taise.
Le Projet REAPER était top-secret, et seuls les hautes sphères du gouvernement ainsi que quelques membres suffisamment accrédités de la section scientifique dont elle faisait parti avaient connaissance des ambitions de ce projet.
Angela se retourna et fît son entrée dans la vaste pièce. Au centre trônait une table ronde autour de laquelle étaient assis les Chanceliers. Tous les regards se tournèrent vers elle, c'était gênant. Elle avait l'impression d'être déshabillée du regard, c'était comme s'ils sondaient son âme, une sensation bien désagréable. Eclairé d'une faible lumière tamisée, l'endroit n'était pas non plus rassurant.
Le Docteur remarqua immédiatement Lacroix, qui arborait un petit sourire en coin. Le visage de la jeune femme se durcit tandis que son regard s'assombrissait.
- Ah Docteur Ziegler, s'exclama le Chancelier suprême Wright en se levant d'un bond de son siège de cuir. Prenez place, je vous en prie, l'invita t-il en désignant le fauteuil à la droite de Lacroix. La suisse s'installa à contrecoeur, elle s'enfonça dans son siège, renfermée sur elle-même.
Wright s'assied, puis ajusta ses lunettes pour mieux lire le rapport qu'il avait dans les mains, probablement celui qu'elle avait rédigé suite à l'incident.
- Vous connaissez sans doute l'objet de votre convocation, Docteur Ziegler ? demanda Wright, Angela voulu répondre mais il lui coupa la parole. Avez-vous quelquechose à ajouter ? demanda t-il en lui montrant son rapport.
Le Docteur réfléchit un instant. Elle décocha un regard à Lacroix du coin de l’œil qui hochait négativement la tête de manière presque imperceptible, afin qu'elle se taise. Elle se plia à sa volonté, mieux valait ne pas aggraver la situation.
- Bien, nous nous expliquerons avec le Docteur Winston pour savoir pourquoi une gamine accompagné de l'un de ses singes s'est retrouvée sans surveillance, déclara le Chancelier suprême en posant soigneusement le rapport. Pour le moment, contentons-nous de nous satisfaire du fait que personne n'ait été blessé, conclut-il. Mes félicitations au Chancelier Lacroix, également Directeur Général d'Overwatch pour avoir géré l'incident avec brio.
La salle approuva hypocritement la décision de Wright. Angela se tourna vers le félicité, avec brio oui, répéta t-elle amèrement en se joignant aux applaudissements. Le Directeur Général soutint son regard durant plusieurs secondes, l'air satisfait. Le Chancelier Suprême ordonna à l'assemblée de reprendre son calme avant de continuer :
- Néanmoins, le tableau reste sombre. La perte des plans promis par la Chancelière Von Hammersmarck est une véritable catastrophe, et sa mort d'autant plus tragique, car avec elle, nous perdons un soutien potentiel.
Cette annonce fît l'effet d'une bombe dans le cœur d'Angela tandis qu'elle se remémorait le visage souriant de la Chancelière allemande. Elle était donc morte. Le Docteur Ziegler n'était pas parvenue à obtenir de réponse concrète de la part de qui que ce soit et était tenue dans l'ombre. Un silence pesant s'était installé dans la pièce tandis qu'Angela passait en revu les visages froids et impassibles des membres de la Hiérarchie.
- L'Allemagne a toujours préféré agir en solo, de son côté. Voilà maintenant qu'ils payent le prix de leur politique isolationniste, déclara Thatcher.
- Nous récupérerons ses plans, Chancelier Suprême, Overwatch a déjà quelques pistes, affirma Lacroix d'un ton assuré.
- Personne n'en doute un seul instant. Toujours est-il que quelqu'un doit écoper pour l'échec du Commandant Amari, annonça la Chancelière Thatcher, les mains croisées sur la table. Angela se retourna encore une fois vivement vers le Lacroix, dont le visage se crispait.
- Comment ça ? bégaya t-elle, quel intérêt ? demanda Angela, craignant pour sa place, tandis que son visage se décomposait.
- Nous sommes en guerre Docteur, certains parlent de rébellion, ou de crise, mais c'est un véritable conflit que nous traversons actuellement. L'échec, peu importe son ampleur, est intolérable de la part d'une unité d'élite telle qu'Overwatch, expliqua Wright avec conviction, le regard franc. Vous devez montrer l'exemple ! affirma t-il en la pointant du doigt.
- La crainte de la sanction est-elle ...
- Ecoutez Docteur Ziegler, la coupa Thatcher en balayant l'air d'un geste de la main, visiblement agacée, nous n'allons pas délibérer avec vous plus longtemps. Vous poserez vos question à votre Directeur Général en sortant de cette pièce si vous le désirez, elle marqua une pause afin de s'assurer que le message était bien passé. Angela était choquée. Toujours est-il qu'en l'absence du Commandant, Willhelm Reinhardt est donc naturellement celui qui se trouve apte à prendre le Commandement, dû à son ancienneté. Il vient donc d'essuyer la sanction qui prend la forme d'une mise à pied temporaire.
La suisse hoqueta, bouche bée, partagée entre le soulagement et la révolte, aucun mot n'était assez fort pour décrire la frustration qu'elle ressentait tant le sentiment d'injustice qui naissait en elle était puissant. Les pensées s’entremêlèrent dans son esprit, envahie de questions qu'elle n'arrivait pas à formuler.
Quelque part, elle n'avait plus à s'inquiéter pour elle et son égoïsme la répugna.
- Vous prenez le Commandement d'Overwatch à partir de maintenant, Docteur Ziegler, annonça Wright en tapotant la tranche des feuilles de son rapport sur la table pour les aligner, cette séance est ajournée.
- Attendez ! Non ! rétorqua Angela, halluciné et paniquée tandis que tout le monde se levait dans la pièce en bavardant. C'est impossible ... songea t-elle. Je ne suis pas un soldat ! Hurla la suisse en se relevant brusquement tandis que Lacroix saisissait délicatement son poignet.
- Nous avons des choses à nous dire, Commandant, votre grade m'impose de répondre à toute vos questions, déclara t-il en la saisissant par les deux épaules pour la retourner vers lui. Et je sais que vous en avez un tas, ajouta t-il en plongeant son regard ambré dans le sien. Retrouvez-moi dans mon bureau quand vous vous sentirez prête à endosser votre rôle. Il la relâcha ensuite avant de prendre congé. Angela se relâcha sur son siège, perdue dans une spirale de pensées. tandis que la pièce se vidait.
_______________
(Soundtrack : )
Après avoir passé une journée entière confinée dans ses appartements à réfléchir et faire le point sur la situation, Angela estima qu'il fût temps d'obtenir des réponses de la part de Lacroix.
Tout était arrivé si vite.
La situation semblait irréelle, tout juste issue d'un mauvais rêve et les mauvaises nouvelles accumulées commençaient à devenir lourde pour ce bout de femme qui avait voué sa vie à la médecine de pointe. Penchée sur son lavabo, après avoir pris une douche, elle essuya d'un revers de la main la buée apparue à cause de l'eau trop chaude, sur la glace qui lui faisait face. La chaleur avait donné à sa peau un teint rougêatre, comme si elle avait pris des coups de soleil. Chose impossible à l'intérieur de ce complexe totalement coupé de la lumière naturelle du soleil. Elle se força à sourire dans la glace pour tenter de se donner bonne mine, mais cela sembla trop faux pour qu'elle persiste. Non. Décidément, il n'y avait aucune raison de sourire, ni même d'éprouver une quelconque once de joie ou de bonheur.
Après s'être rapidement habillée de sa combinaison, elle s'extirpa de l'appartement sans faire de bruit. Elle ne voulait pas réveiller la petite Fareeha qui dormait encore à poing fermé à cette heure tardive de la matinée.
La pauvre diablesse posait sans cesse des questions sur sa mère et Angela détournait toujours son attention. Elle n'avait pas la force de lui dire la vérité. C'était déjà trop dur pour une jeune femme, alors pour une petite fille, elle n'osait pas imaginer les répercussions psychiques. Le Docteur Ziegler s'était permise de l'héberger tant que sa mère n'était pas revenue de l'autre côté du voile.
Angela se rendit au bureau de Lacroix, situé dans les quartiers attribués à Overwatch dans lequel elle résidait également, situé dans la seule tour du complexe. Elle dû emprunter un ascenseur car le Directeur Général s'était isolé à son sommet. Haute d'une quarantaine de mètres, la tour abritait les sections scientifiques et militaires, mais également les appartements des membres d'Overwatch.
Angela poussa les vastes portes du bureau qui n'étaient cette fois-ci pas automatiques. Lacroix était fourré dans un fauteuil et lui faisait dos. Il était tourné vers une multitudes d'écrans qui se coupèrent lorsqu'elle entra. De chaque côté du mur sur lequel étaient fixés les écrans, d'immenses baies vitrées donnant sur l'extérieur. Probablement l'un des seuls endroits du complexe à avoir vue sur les immenses étendues glacées de l'Antarctique. Le blizzard fouettait les vitres de ses épais flocons.
- Tous les jours, lorsque j'entre dans ce bureau, j'y vois le même paysage cataclysmique. De la neige ... De la neige à perte de vue. Du blizzard, encore du blizzard, commença Lacroix sans se retourner. Et tout ceci sans jamais pouvoir sentir ses flocons sur ma peau, conclut t-il, amer. J'avais depuis longtemps perdu espoir quant à retrouver ma chère France, déclara t-il, sombre. Mais ça, dit-il en se retournant vivement, un dossier à la main. C'était avant, s'exclama t-il soudainement. Un franc sourire se dessinait sur ses lèvres. Nous ne vivrons plus comme des rats en cage. Il plaqua le dossier sur le bureau.
(Soundtrack : )
- Blackwatch, s'exclama t-il en écartant les bras. Vos nouveaux chiens de chasse, expliqua le Directeur Général en se retournant vers les écrans qui se rallumèrent.
- Vous m'aviez promis de répondre à mes questions, commença Angela en s'approchant gracieusement du bureau pour se saisir du dossier.
- Blackwatch est la réponse à toutes vos questions. Lisez, ordonna t-il sans même se retourner, désignant le dossier en balançant son pouce par dessus son épaule tandis que son regard était fixé sur le visage de Reyes avant sa transformation, affiché sur les terminaux. Vous connaissez déjà le Lieutenant Reyes, déclara t-il tandis que l’intéressé s'affichait à l'écran dans sa nouvelle apparence. Reaper aussi, s'amusa Lacroix en zappant. Le visage du Commandant Morrison avant sa mort remplaça alors celui du Lieutenant sur les écrans. Stop, hurla t-il sans que Angela ne comprenne pourquoi il déployait toute cette énergie. Lacroix se retourna et pria Angela de s'asseoir, ce qu'elle fît. Laissez-moi répondre à votre première question. Celle qui vous taraude certainement le plus. Nous avons récupéré le corps du Commandant Morrison après sa mort, en même temps que celui du Lieutenant Reyes. Le projet REAPER ne concernait donc pas qu'un seul, mais deux hommes. Et quels hommes ! S'exclama le Directeur Général en écatant les bras.
- Pourquoi n'ai-je jamais été mise au courant ? Demanda Angela en fixant les photos d'autopsie du Commandant, ainsi que les multiples rapports d'études qui se trouvaient sur le dossier. Je travaillais sur ce projet, et pourtant je n'ai jamais rien vu se rapportant de loin ou de près à Jack.
- Simple précaution. Nous ne pouvions risquer qu'une fuite n'invalide l'intégralité du projet. C'est pourquoi deux équipes distinctes ont été créées. La crème de la crème a été placée sur ce projet, expliqua t-il en souriant. Nullement flattée, Angela ne décrochait pas son regard des documents qu'elle tenait entre les mains.
- Les mêmes consignes ont été appliquées quant au traitement de la mémoire ? Sa personnalité a t-elle également été préservée ? demanda Ziegler en levant les yeux vers son interlocuteur.
- Hmm, pas vraiment, répondît Lacroix en levant l'index, les yeux plissés. Mais peu importe, nous ne lui demandons qu'une seule chose, traquer ceux qui ont trahis l'Humanité.
- Des chiens de chasse ... répéta froidement Angela. Lacroix s'émerveilla en constatant que le nouveau Commandant d'Overwatch le suivait dans son raisonnement.
- Bref, Reyes et Morrison sont les deux électrons libres de Blackwatch, expliqua Gérard en mimant avec ses mains. Il en manque un dernier pour que la troupe soit au complet. Un homme paré d'un chapeau de Cowboy, à la barbe et aux cheveux hirsute apparut sur les écrans. Angela tourna la page de son dossier.
- Un cowboy ? soupira Angela, déçue. J'espère que vous plaisantez ?
- Bon sang, Angela, ce n'est pas un "Cowboy", rétorqua Lacroix, vexé en mimant des guillemets avant de se tourner encore une fois vers les écrans, penché sur son accoudoir. Jesse McCree, célèbre hors-la-loi de l'autre côté de l'Atlantique. Il faut croire que le crime paie encore de ce côté de la planète, regretta Lacroix avant d'ajouter que selon certains rapports, les Amériques n'étaient pas encore tombées pour des raisons inconnues. Angela feuilleta le dossier avant de le déposer sur le bureau.
- Je n'ai pas bien saisi en quoi nous avions besoin de Blackwatch, je veux dire, pourquoi ne pas se contenter d'une seule agence ? demanda Ziegler, sceptique. Sa confiance en Lacroix avait tendance à décliner d'heure en heure ces derniers temps.
- Nous nous sommes découverts un nouvel ennemi lorsque les plans promis par Von Hammersmarck nous ont étés volés. Overwatch fût la réponse apportée pour faire face à la Crise des Omniacs. Blackwatch, est la solution contre ce nouvel adversaire que vous avez affrontés la semaine passée. Ils seront affranchis de toutes règles et agiront en véritables fantômes. Angela ne répondit pas, préférant se contenter d'assimiler les informations qu'il lui procurait. Je suis en train de compiler plusieurs profils qui pourraient vous intéresser afin d'étoffer les rangs de l'Agence, je vous les enverrais en temps voulus.
- Une dernière question ... Commença Ziegler en se redressant sur son siège. Le Docteur Winston étant le chef de projet REAPER concernant Reyes ...
- Je vois où vous voulez en venir, rétorqua Gérard Lacroix avec un sourire en coin. Mais continuez.
- ... Qui a supervisé la réanimation du Commandant Morrison ?
- C'est moi, répondît une jeune femme qui venait de pousser les lourdes portes du bureau.
Le bruit de ses talons résonnaient à chaque pas. Gérard se leva de son siège et contourna son bureau pour aller à la rencontre de l'arrivante qui lui tendit un dossier. Les derniers examens de Morrison suite à l'incident de la semaine dernière. Tout est ok, déclara t-elle d'une voix sensuelle. Angela les rejoignit.
- Angela, déclara t-il en la désignant, voici Amélie, ma femme et directrice du projet REAPER au même titre que le Docteur Winston.
- Ravie de faire votre connaissance, s'enthousiasma Angela qui mourrait d'envie de discuter de ce projet avec elle. Curieusement, Amélie s'approcha et lui fît la bise, chose typiquement française.
- J'ai beaucoup entendu parler de vous, Docteur Ziegler, répondit la femme de Lacroix d'un ton flatteur en soignant sa queue de cheval, avant d'ajuster sa blouse blanche.
- Commandant Ziegler, corrigea le Directeur Général d'Overwatch.
- J'ai entendu dire oui, s'excusa Amélie. Ce n'est pas courant d'être propulsé au sommet d'une carrière militaire en tant que civil sans expérience du combat, dit t-elle en marquant une pause pour observer son interlocutrice dont le sourire s'effaçait progressivement. Mais voilà quelquechose qui n'a pas l'air de vous exciter plus que ça, me tromperai-je ?
- En effet, c'est étrange de se savoir à la tête d'Overwatch sans jamais avoir combattu, répondît Angela, hésitante.
- Quelle importance ? demanda l'intéressée avec un sourire des plus rassurants. Je serais là pour vous épauler, assura t-elle en lui faisant un clin d’œil aguicheur qui surprit le Commandant.
- Amélie sera votre coordinatrice lorsque vous serez en mission. Athéna et elle vous supporteront du mieux qu'elles le pourront à l'extérieur, expliqua Lacroix. Ecoutez, Commandant, reprit-il en se grattant la tête avant de se masser les tempes. Vous devez comprendre que nous sommes dans le même camps.
Il s'éloigna des deux femmes et lança plusieurs vidéos sur chaque écrans. La mort, la destruction, voilà ce qui ressortait de ces images de villes en ruines qui apparaissaient sur les moniteurs. Toutes les vidéos se figèrent sur les Mécha Omniacs.
- Je peux concevoir que vous n'approuviez pas mes méthodes, néanmoins, j'ai notre intérêt commun à cœur, soyez en sûre. Et ceci, dit-il en posant son doigt sur un des écrans, ne doit plus jamais, et je dis bien, jamais, se reproduire. Nous ne nous laisseront plus écraser par ces machines.
- Alors jouez franc-jeu ! Cessez de me mentir ! s'agaça Angela tandis que ses traits se durcissaient.
- C'est plus compliqué que ça ! s'enragea Lacroix en frappant sur son bureau, apportant avec lui un interminable silence. Il respirait comme un boeuf, penché sur son bureau et tremblait de tout son être. Beaucoup plus compliqué, oui, insista t-il en tentant de reprendre le contrôle, tressaillant. Il releva lentement la tête. J'ai fais des choses ... Et en ai sacrifiées d'autres pour en arriver là, Commandant. N'espérez pas comprendre.
- Gérard ... Le coupa Amélie en s'approchant délicatement de lui alors qu'il baissait encore une fois la tête. Elle porta toutefois un regard bienveillant vers Angela qui ressentait de la culpabilité. Ce sentiment incontrôlable l'envahissait. Elle s'en voulait. Partez, demanda Amélie, nous nous reverrons plus tard, assura t-elle.
Angela resta un moment figée sur place, espérant lui arracher encore quelques mots puis tourna les talons pour sortir du bureau. Lorsqu'elle pénétra dans l'ascenseur, elle estima nécessaire de rendre une visite à Willhelm. Après tout, lui aussi avait droit à des réponses. Elle s'en voulait d'avoir demandé à Lacroix de jouer franc-jeu, quand elle-même n'avait jamais été honnête avec son compagnon allemand.
(Soundtrack : &list=PLA10D6BE808DD1BBF)
Lorsqu'elle se retrouva devant les appartements de son équipier, la porte de verrouilla et le loge d'Athéna apparut sur un panneau de contrôle adjacent. Angela soupira.
- Oui, Athéna ?
- Etant donné l'état de Willhelm, il est strictement déconseillé de lui rendre visite pour le moment, Commandant.
- Je vois que les nouvelles vont vite, se lamenta Ziegler quant à son nouveau statut.
- Commandant, ma base de données est mise à jour en permanence par des équipes de techniciens qui se relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ceci, afin de pourvoir de manière optimale aux besoins des résidents du Complexe, expliqua Athéna.
- Intéressant, menti Angela qui était déjà au courant du fonctionnement de l'Intelligence Artificielle. Qu'est ce qu'il se passe à l'intérieur ? demanda t-elle ensuite.
- J'ai confiné Willhelm Reinhardt à l'intérieur de ses appartements suite à la détection par mes capteurs de comportements alcoolique, dangereux, injurieux et violents. Pour votre sécurité, mieux vaudrait patienter avant de lui rendre visite.
- Il ne me touchera pas, assura Angela, nous nous connaissons depuis trop longtemps.
- Votre nom était associé à des insultes, Commandant, rétorqua Athéna, impassible.
- Peut-être faudra t-il que je fasse effectivement attention à moi alors, concéda Ziegler en tapotant sur le panneau de contrôle. Peu importe, je lève le confinement, expliqua t-elle. Un son harmonieux retentit tandis que la porte se déverrouillait.
Lorsqu'Angela pénétra dans l'appartement, elle ne put que constater l'impact de la décision de la Hiérarchie à l'encontre de son camarade. Tout était retourné, sans dessus-dessous. Les meubles étaient renversés, les appareils électroniques étaient ravagés. Le métal des murs était enfoncé par endroit. Des cadavres de bouteilles d'alcool traînaient par terre.
Elle retrouva Reinhardt, assis contre un mur du salon. Une dizaine de bouteilles vides près de lui. Il parlait en allemand, ne semblant même pas l'avoir remarquée, elle. Angela s'approcha précautionneusement en murmurant le nom de son ami qui ne répondait pas. Il continuait de parler tout seul.
Elle hésitait à s'approcher plus, incapable de savoir si dans cet état il lui ferait quelquechose ou non, bien qu'elle n'était pas responsable de sa suspension, elle se doutait que le retour à la vie de Reyes, bien que nécessaire, ne l'avait pas enchanté. Leur passé commun était bien trop lourd.
Lorsqu'elle s'approcha encore un peu plus de lui pour s'accroupir à ses côtés, le mastodonte géant se leva d'un bond et l'agrippa à la gorge, il la plaqua ensuite violemment contre le mur. Angela eût le souffle coupé et avait l'impression d'être brisée en un milliers de morceaux. La pièce fût baignée d'une lumière rouge intermittente alors qu'une alarme retentissait.
- Ce que vous avez fait ... vociféra Reinhardt tandis qu'un message d'alerte diffusait par Athéna retentissait.
- ... était nécessaire ! hurla tant bien que mal Angela en se débattant sans que ses pieds ne touchent le sol.
Elle gesticulait tant bien que mal pour se défaire de son emprise, mais à chaque mouvement qu'elle faisait, il resserrait son emprise sur elle, l'étouffant lentement.
- Souvenez-vous de ce qu'il a fait la seule et unique fois que nous avons travaillé ensemble, siffla l'allemand en approchant son visage de celui d'Angela, révélant d'infâmes cicatrices. Ce n'est que la partie visible de l'iceberg, "Commandant". affirma t-il ensuite en tapotant son armure de l'autre main, comme pour signifier que le pire se trouvait en dessous.
Angela essayait de déployer ses ailes mais elles étaient bloquées dans son dos, contre le mur. Me voilà encore une fois écarté de l'échiquier, tandis que lui revient miraculeusement à la vie, regretta Willhelm.
Angela qui avait saisi son arme dans sa main, profita de ce moment d'inattention du géant pour lui tirer dessus. Fou de rage il la lança à travers la pièce, mais cette dernière s'équilibra grâce à ses ailes mécaniques avant de reposer le pied au sol. Elle le tenait désormais en joue tandis qu'il examinait les traces de fusion sur son armure provoquées par l'arme de Ziegler.
- Ça suffit maintenant ! cria Angela, à bout de souffle.
- Ne me parlez pas sur ce ton alors que vous êtes la seule responsable de cette situation, s'enragea Reinhardt en chargeant vers la suisse. Cette dernière roula sur le côté pour esquiver et le mastodonte percuta le mur.
- Bon sang écoutez vous Willhelm ! Cria Angela en reculant. Vous psychotez ! continua t-elle, tremblante sous l'effet de l'adrénaline.
Reinhardt chargea sans crier gare en hurlant, Angela tira plusieurs fois encore sur celui qu'elle pensait être son ami avant de plonger de l'autre côté de la pièce. Elle avait mal partout depuis qu'il s'était emparé d'elle, et peina à se relever. Reinhardt, lui, était à genou, il saignait. Partagée entre l'horreur et la haine, Angela recula encore, arme au poing.
- On est pas obligé d'en arriver là, vous pouvez encore tout arrêter, supplia Ziegler alors que le message d'alerte retentissait. Personnel de sécurité, au rapport ! ordonnait Athéna en boucle. Son vieil ami respirait comme un boeuf pendant que le sang s'écoulait lentement sur le sol propre et immaculé.
- Ils ont besoin de moi, s'attrista le mastodonte d'une voix à peine perceptible.
- J'ai besoin de vous aussi ! répondît Angela en se pointant elle-même du doigt, Ana a besoin de vous ! continua t-elle, déchirée par ce qu'il venait de se produire. Je peux vous aider, affirma t-elle ensuite.
- Non ! hurla t-il, personne ne le peut !
(Soundtrack : )
- Dites moi quoi faire ! rétorqua la suisse en rangeant son arme, n'importe quoi ! cria t-elle ensuite en balayant l'air d'un bras. Je ne vous laisserais pas tomber !
Le bavarois ne répondît pas et préféra se laisser tomber contre le mur. Angela s'approcha d'un battement d'aile et examina ses blessures. Elle l'avait bien amoché, néanmoins, elle avait connue pire. Elle porta ses mains au dessus des traces trous béants de son armure. Par endroit, les chair avait fusionnée avec le titane. Subitement, les paumes de la jeune femme s'illuminèrent tandis qu'elles diffusèrent une douce lumière dorée à la chaleur agréable.
Des gardes armés firent soudainement irruption dans l'appartement, mais constatèrent bien vite que la situation était sous contrôle. L'alerte cessa tandis qu'ils interrogeaient Angela. cette dernière leur signifia que tout allait bien, qu'ils pouvaient repartir. Les officiers de sécurité s’exécutèrent, puis s'en allèrent aussi vite qu'ils furent arrivés.
- Merci, chuchota Reinhardt, calmé et soulagé. Je suis désolé, ajouta t-il.
- Ne le soyez pas, répondit la suisse en caressant son visage. J'aurai probablement eu la même réaction que vous, menti Angela tandis qu'un vague sourire se dessinait sur le visage de son viel ami. Ce dernier désigna du doigt un PDA par terre, tout près d'eux. Le Commandant d'Overwatch s'en saisit puis en lu le contenu.
C'était un message, ou plutôt, une demande à son attention et les yeux d'Angela laissèrent échapper quelques larmes tandis qu'ils parcouraient ces lignes :
Docteur Ziegler, ou devrais-je dire, Commandant Ziegler,
Je vais être très concis.
Overwatch m'a planté un couteau dans le dos et mon pays a besoin de moi, plus que jamais. Berlin est tombée hier. N'espérez pas comprendre l'immensité du chagrin que je ressens. Je vous demanderais juste de m'accorder une faveur, une seule.
Laissez-moi partir. Rejoindre mon pays. Je ne puis supporter plus longtemps la frustration de ne pas être aux côtés des miens tandis qu'ils meurent pour défendre notre foyer ...
Angela cessa de lire, et balança l'appareil en se relevant. Elle ferma les yeux, puis inspira profondément. Elle ne pût échapper à l'air insistant de son vieil ami.
- Je vous en prie, Commandant ... supplia t-il faiblement.
_______________________________
- Laissez Reinhardt rentrer chez lui pour défendre son pays. Nul doute qu'il ne sera plus aussi tourmenté par la frustration de ne pas être aux côtés des siens , mais vous perdrez un grand guerrier, ainsi qu'un ami de longue date.
- Refusez de lui accorder cette faveur au risque de compromettre l'équilibre précaire d'Overwatch, néanmoins, vous conservez un élément précieux du groupe. le comportement de Willhelm pourrait poser problème.
Le choix vous appartient, les conséquences seront lourdes alors choisissez bien. J'espère que vous serez nombreux à voter !
LIEN POUR VOTER : http://www.strawpoll.me/10687182
PS : Vos votes seront associés à ceux du forum JVC et du forum Officiel Blizzard :
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- http://eu.battle.net/forums/fr/overwatch/topic/17612083507?page=1