Note de la fic : Non notée
Publié le 28/10/2016 à 19:20:52 par PoulpeDeNoel
La cafétéria du commissariat de Montvincent ronflait de jacasseries. Entre les murs à la peinture écaillée, les policiers mastiquaient leurs frites et discutaient haut.
L'inspecteur Bétrache s'installa à une table où ripaillaient trois de ses collègues.
– Salut les gars, s'annonça-t-il en déposant son plateau.
– Salut Gérard ! répondirent-ils en chœur.
– Alors, lança l'un d'entre eux rieur, pas trop mal au cul à rester assis toute la journée ?
– Boarf non tu sais. J'aurai bientôt ma retraite. Je préfère rester tranquillou dans mon bureau à remplir de la paperasse pour ce qu'il reste de ma carrière. J'ai déjà donné, moi, de tout ça.
– Et on te fait pas chier par rapport à ça ? T'as trouvé le bon filon mon con !
– Bah justement... lâcha Bétrache en trempant ses frites dans la mayonnaise.
Il catapulta dans sa bouche une poignée de frites, et expliqua en mastiquant :
– En fait... le truc... c'est que je dois juste justifier de quelques sorties d'enquête... pour justifier de mon grade d'inspecteur... Tu vois, quoi.
– Ouais, ouais, tu te fais de bonnes couilles quoi !
– Carrément. Et donc, en parlant de ça, faudra que je me tape une petite enquête cet aprèm. Ça fait trop longtemps que je suis pas sorti, et ça commence à gueuler là haut. Vous pourrez me passer une affaire les gars si vous avez ? Un truc pas trop chiant, hein. J'vous rendrai ça.
– Ouais, ouais, t'inquiète, t'inquiète. T'inquiète.
– Cool les gars.
Bétrache finit son assiette et regagna son bureau, traînant des pieds. Il gratta sa bedaine, ferma la porte de son bureau à double-tour et s'installa. Assis sur son fauteuil, il délaça ses chaussures et sortit de son tiroir un paquet de chips.
Il se rappelle d'ailleurs encore aujourd'hui très distinctement de la saveur de ces chips, de délicieux chips saveur barbecue. Et le téléphone sonna. Ses doigts graisseux voulurent saisir l'appareil, mais ce dernier glissa lamentablement au sol. Habile, Gérard réussit malgré tout à se baisser et décrocher avant que la sonnerie ne prenne fin.
– Euh... ouais allô commissariat de Montvincent, bureau de l'inspecteur Bétrache, je vous écoute.
Au bout du fil, une voix teintée d'un fort accent d'Europe de l'Est lui lança :
– Aaaah monsieur, monsieur, c'est horrible, horrible ! C'est la duchesse dans le jardin !
Il goba une chips et demanda des précisions.
– Elle est morte monsieur, venez vite à la villa de la Tourbière, vite, vite !
Ni une, ni deux, il raccrocha le téléphone, engloutit la fin de son paquet de Crunchy Chips, laça ses chaussures, enfila son blouson et sortit de son bureau. Il passa devant le standard du commissariat où il aperçu un de ses compagnons de table. Ce dernier l'interpella :
– Oh hé Gérard, hé !
– Hé collègue, c'est toi qui m'as foutu un meurtre dans les pattes ?
– Bah ouais ! Comme tu voulais.
– Un truc pas trop chiant, que j't'avais demandé...
– Bah t'sais, j'me suis dit qu'au moins, avec ça, tu serais tranquille un bon moment avec les grosses têtes... Et pis t'sais, on a pas trente-six mille affaires par jour non plus hein...
– Ah bah merci alors, lâcha Bétrache en se dirigeant vers le parking du commissariat.
– De rien, répondit son interlocuteur dans un léger ricanement.
L'inspecteur Bétrache s'installa à une table où ripaillaient trois de ses collègues.
– Salut les gars, s'annonça-t-il en déposant son plateau.
– Salut Gérard ! répondirent-ils en chœur.
– Alors, lança l'un d'entre eux rieur, pas trop mal au cul à rester assis toute la journée ?
– Boarf non tu sais. J'aurai bientôt ma retraite. Je préfère rester tranquillou dans mon bureau à remplir de la paperasse pour ce qu'il reste de ma carrière. J'ai déjà donné, moi, de tout ça.
– Et on te fait pas chier par rapport à ça ? T'as trouvé le bon filon mon con !
– Bah justement... lâcha Bétrache en trempant ses frites dans la mayonnaise.
Il catapulta dans sa bouche une poignée de frites, et expliqua en mastiquant :
– En fait... le truc... c'est que je dois juste justifier de quelques sorties d'enquête... pour justifier de mon grade d'inspecteur... Tu vois, quoi.
– Ouais, ouais, tu te fais de bonnes couilles quoi !
– Carrément. Et donc, en parlant de ça, faudra que je me tape une petite enquête cet aprèm. Ça fait trop longtemps que je suis pas sorti, et ça commence à gueuler là haut. Vous pourrez me passer une affaire les gars si vous avez ? Un truc pas trop chiant, hein. J'vous rendrai ça.
– Ouais, ouais, t'inquiète, t'inquiète. T'inquiète.
– Cool les gars.
Bétrache finit son assiette et regagna son bureau, traînant des pieds. Il gratta sa bedaine, ferma la porte de son bureau à double-tour et s'installa. Assis sur son fauteuil, il délaça ses chaussures et sortit de son tiroir un paquet de chips.
Il se rappelle d'ailleurs encore aujourd'hui très distinctement de la saveur de ces chips, de délicieux chips saveur barbecue. Et le téléphone sonna. Ses doigts graisseux voulurent saisir l'appareil, mais ce dernier glissa lamentablement au sol. Habile, Gérard réussit malgré tout à se baisser et décrocher avant que la sonnerie ne prenne fin.
– Euh... ouais allô commissariat de Montvincent, bureau de l'inspecteur Bétrache, je vous écoute.
Au bout du fil, une voix teintée d'un fort accent d'Europe de l'Est lui lança :
– Aaaah monsieur, monsieur, c'est horrible, horrible ! C'est la duchesse dans le jardin !
Il goba une chips et demanda des précisions.
– Elle est morte monsieur, venez vite à la villa de la Tourbière, vite, vite !
Ni une, ni deux, il raccrocha le téléphone, engloutit la fin de son paquet de Crunchy Chips, laça ses chaussures, enfila son blouson et sortit de son bureau. Il passa devant le standard du commissariat où il aperçu un de ses compagnons de table. Ce dernier l'interpella :
– Oh hé Gérard, hé !
– Hé collègue, c'est toi qui m'as foutu un meurtre dans les pattes ?
– Bah ouais ! Comme tu voulais.
– Un truc pas trop chiant, que j't'avais demandé...
– Bah t'sais, j'me suis dit qu'au moins, avec ça, tu serais tranquille un bon moment avec les grosses têtes... Et pis t'sais, on a pas trente-six mille affaires par jour non plus hein...
– Ah bah merci alors, lâcha Bétrache en se dirigeant vers le parking du commissariat.
– De rien, répondit son interlocuteur dans un léger ricanement.