Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Chloe et moi


Par : 5xBan
Genre : Sentimental, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 26 : Un vieil ami.


Publié le 29/08/2015 à 09:03:53 par 5xBan

Chloé ne mit pas bien longtemps a se pointer.
Elle fut tellement rapide que j'avais l'impression que j'avais a peine eu le temps de raccrocher qu'elle frappait déjà a ma porte.
C'est le docteur Laurence, puisqu'il m'avait dit son nom, qui me prévint de son arrivée.

- Ton amie est venu en catastrophe, a en juger la sueur je pense qu'elle a du sprinter de chez elle jusque ici.

Je lui répondit par un petit sourire et lui demander de la laisser rentrer, il hocha la tête en signe d'affirmation puis quitta la pièce.
Pendant un court instant personne ne vint dans ma chambre, mais la porte finit par s'ouvrir, très lentement et en grinçant comme dans les films d'horreur, et c'est la que la vrai Chloé apparut enfin.
En me voyant dans mon lui lui adressant un grand sourire elle mit sa main devant la bouche comme pour retenir un sanglot et elle se mit a sourire aussi.

Au début, elle marcha lentement comme essayant de se contenir puis arrivée au milieu de la pièce elle fonça droit sur moi et sauta littéralement dans mon lit jetant ses bras a mon cou.
Je fus un peu assommée par l'effet de son poids m’écrasant tout entier mais ça ne me fit pas plus mal que cela.

-Espèce d’imbécile. Finit elle par lâcher éclatant en sanglots.

Trop peu habitué a ce genre de scène je ne savais pas vraiment comment réagir et posai simplement ma main sur sa tête caressant maladroitement ses cheveux... mon dieu j'avais l'air stupide, c'est comme si Chloé était un chien.
Cette dernière quand a elle était toujours fermement accroché a mon cou la tête enfouit contre mon torse pleurant toutes les larmes de son corps.
A noter même que ses larmes mouillait désormais la totalité de ma « blouse d’hôpital » mais ce n’était sûrement pas le bon moment pour lui dire.

- Quand je t'ai vu dans cette ruelle, j'ai pensée que, j'ai pensée que tu étais. Reprit-elle n'arrivant pas a finir sa phrase

La Chloé qui se tenait aujourd'hui la avec moi n'avait plus rien a voir avec l'enfant joueuse que j'avais vu a l’école.
Je découvrais aujourd'hui un tout autre aspect de ce que Chloé pouvait être, une fille mature et réfléchie.

Bon sang dis quelque chose Joëlle, ne la laisse pas pleurer comme ça. Quelque chose a dire je voulais bien, mais je n'avais absolument aucune idée de quoi lui dire.

- Le docteur m'a tout raconté. Finit-je par lâcher

Chloé releva la tête et me regarda droit dans les yeux, je pouvais voir son maquillage fondu et ses yeux rougies par les larmes mais au moins elle avait cessé de pleurer durant un instant.

-Il m'a dit tout ce que tu avais fait pour moi, personne n'est venu, personne ne s'est intéressé de mon sort mais toi, tu est venu tout les jours.

-Tout les jours, sauf le jeudi ou j'avais examen. Rectifia-elle en souriant légèrement.

Sa remarque me fit rire, c’était bel et bien la Chloé que je connaissais, intelligente et simple a la fois.

Et vint enfin ce moment de silence ou aucun de nous deux ne dit mots, et bien malgré moi je savais ce qui allait se passer.
C'est pour cette raison que je pris les devants et serra Chloé contre moi, elle même sembla étonné puisqu'elle semblait viser autre chose.

Mais je n’étais pas prêt, mon cauchemar m'avait laissé une expérience amer dans la bouche et bien que rien de tout ça n'avait été réel ça m'avait marqué au plus profond de moi.

Chloé était la, couché avec moi dans ce lit d’hôpital.
Ce court instant de bonheur, c’était comme dans la chambre de Chloé. Calme et reposant.
Je me fichais bien que quelqu'un nous voit comme ça et je pouvais sans aucun doute affirmer que Chloé aussi.

J'aurais très bien pu m'endormir avec Chloé contre moi mais malheureusement les moments agréable ne dure jamais longtemps.
Une infirmière rentra dans la pièce mais a l'instant ou elle nous vit tout les deux elle baissa la tête en s'excusant puis ressortit aussitôt.
Ça laissa assez de temps a Chloé et moi pour nous séparer.

Quelque instants après l’infirmière fit de nouveau son entrée suivit de Laurence.

- Je m'excuse pour tout a l'heure. Dit-elle visiblement gênée

- Ça ne fait rien. Lui répondit-je en riant

Et voyant que je ne l'avais pas mal prit elle se détendit aussitôt.

- J'en conçois que vos retrouvailles ont été émouvantes. Dit le Docteur en prenant la voix.

Chloé et moi nous nous jetèrent un œil l'un a l'autre en souriant.
Elle se tenait maintenant debout a coté de mon lit, le visage toujours un peu rougie, mais elle avait pris soin d'enlever le maquillage dégoulinant.

-Quand est ce qu'il pourra partir ? Dit Chloé comme si elle avait attendu ce moment pour poser cette question

- Malheureusement c'est la que je voulais en venir, il ne peut pas encore partir. Reprit Laurence

- Mais pourquoi pas ? Répondit Chloé visiblement déçu de sa réponse

- Votre ami ici pressent s'est réveillé de 4 mois de coma, on ne s'est pas encore comment son organisme va réagir ou si il n'y aura pas de complication.

- Vous voyez bien qu'il est en excellente santé. Rétorqua-elle en me pointant du doigt.

- Écoutez, je comprend votre déception mais pour son bien comme pour le votre nous ne pouvons pas le laisser partir, du moins pas encore.

Chloé était sur le point de lui répondre mais je lui pris la main comme pour lui demander de ne rien dire.
Chose qu'elle sembla comprendre, elle se ravisa puis baissa son regard vers moi en serrant ma main encore plus fort.

-Il faut que je parle a Joëlle maintenant, mon infirmière va vous reconduire. Dit-il

Visiblement hésitante, Chloé finit par s'y résoudre et quitta la pièce suivit de l’infirmière, son regard ne me quitta pas aussi longtemps qu'elle put puis Laurence et moi furent finalement seul.

Quand elle quitta enfin la pièce, Docteur Laurence se laissa tomba sur une chaise en soufflant.

- Un sacré caractère ton amie, tu a de la chance Joëlle.

- Oui sans aucun doute.

Son sourire disparut ensuite et il s’éclaircit la voix avant de reprendre.

-Il faut qu'on discute d'un point, il serait difficile de ne pas admettre que je te connais déjà, tu est tristement célèbre pour cette affaire.

Quand je compris ce dont il parlait une séries de souvenirs me revinrent en mémoire a la vitesse de la lumière.

-Je ne vais pas m’étendre la dessus mais je veux que tu me promet quelque chose, durant ton coma on a fait pas mal d'analyse sur toi et les résultats sont inquiétants.

- Inquiétant ? Répétai-je curieux de connaître la suite.

-C'est principalement ton cerveau, tu est en train de te détruire toi-même et tu comprend bien qu'en tant que docteur je ne peux pas permettre cela.

- Qu'est ce que vous voulez dire, je n'y comprend plus rien. Lui dis-je

-Tu est atteint d'un syndrome assez rare, une sorte de malformation de ton cerveau qui le rend plus fragile, pour faire simple, ton cerveau aussi complexe et fascinant soit il est plus sensible que la normal et il est très réceptif aux différentes humeurs et impulsions que tu peux ressentir.

Il se tut un instant se demandant si j'allais encore prendre la parole mais me voyant resté silencieux il reprit :

- Vois ça comme le schéma qui suit, un cerveau en bonne santé est tout blanc mais une fois que des pensées négatives le torture trop longtemps des taches noirs apparaissent et plus ces pensées s'accentuent et plus les taches prennent de l'ampleur.

- Ou voulez vous en venir, je vais mourir c'est ça ?

Laurence ouvrit grand les yeux surprit par ce que je venais de dire.

- Non, non, bien sur que non, tu peux encore empêcher ça.

- Vous voulez dire qu'il y a un risque que... ?

- Oui Joëlle, si tu continue sur la même voie cela risque de t’être fatal.

Son visage était sérieux comme j'avais je ne l'avais vu encore depuis mon réveil et il semblait définitivement concerné par mon sort.

- Je sais que tu as du vivre des choses affreuses et je ne suis en rien le mieux placé pour te donner des jugements, mais il est temps que tu cesse de te battre.

- Je vous demande pardon ? Demandai-je totalement perdu

- On vit tous des moments difficiles, certains plus que d'autres mais il est temps de prendre un nouveau départ, tu a une amie folle amoureuse de toi, tu a une chance de recommencer a nouveau.
Beaucoup n'ont pas cette chance.

Je ne répondit pas ne sachant plus trop quoi dire.
Cela pourrait me tuer ? C'est bien ce qu'il avait dit.
Comment était-ce possible ? Comment le simple fait d’être triste ou en colère pouvait affecter mon cerveau ?

-Vous avez dit que je pouvais empêcher cela ?

-Oui, si tu change d'air, d'occupation et que tu laisse toutes ces pensées négatives derrière toi alors ton cerveau aura le temps de souffler et de se « guérir soi-même » diront nous.

- Et si je n'y arrive pas ?

Laurence hésita alors un instant puis dit finalement ce que j'aurais préféré ne jamais avoir entendu.

-Si tu continue comme ça dans 6 mois ça sera fini.


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