Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Il n'y a pas que des fins heureuses


Par : Leyoh
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6 : Un charme monstrueux.


Publié le 17/10/2013 à 22:33:11 par Leyoh

Août 2012. 22h30. Il fait encore bon. Un bar bondé de gens. C'est ainsi que commence cette histoire.



Une jeune femme blonde, au sourire des plus merveilleux, aux lèvres pulpeuses et rouge sang, aux yeux bleu saphir et au corps divinement formé, est accoudé au comptoir, sirotant un verre, attendant qu'un beau jeune homme vienne la courtisé. Elle n'était pas une traînée, non, mais elle aimait le paraître, ou tout du moins, s'habiller comme tel. Un mini short montrant un peu de son fessier, un petit string rouge en dentelle dépassant légèrement, un petit haut rose transparent à décolleté plongeant, voilà comment elle était habillée. Jetant des petits coups d’œil par ci par là, cherchant une nouvelle proie à séduire, elle se comportait comme une mangeuse d'homme. Prédatrice, elle jeta son dévolu sur un mystérieux jeune homme, accoudé quelques sièges plus loin d'elle. Se mordillant la lèvre inférieure, elle fit l'analyse de sa future conquête d'un soir. Blouson noir, chapeau noir, jean noir, chaussures de cuir noir, cheveux et regard sombre, il avait tout d'un boute-en-train. Cependant, pour elle ne savait quelle raison, elle avait déjà envie de lui. Il tourna la tête vers elle. Pâle. Il était très pâle, d'un blanc qui réfléchissait la lumière. On aurait dit qu'il eut été fait à partir de neige. Quel contraste, se dit la jeune femme. Qu'importe, il lui plaisait, c'est tout ce qui comptait. D'ailleurs, il se levait, et s'approchait d'elle. Elle fit alors mine de rien, et continua de suçotait sa paille, aspirant un peu du liquide contenu dans son verre. Une main gantée de cuir noir se posa sur le comptoir, juste à côté de son verre. Un numéro de téléphone. Elle eut à peine le temps de tourner la tête, que son gibier avait déjà fui. Tout aussi déçu qu'excitée par cet étrange individu, c'est sans attendre qu'elle décroche son téléphone pour appeler le numéro, tout en sortant du bar. Une voix masculine, à la fois sensuelle et sévère décrocha. Un rendez-vous fut fixé, ce sera chez lui ou rien. Il ne faisait pas dans le détail, apparemment. Et pourtant, cela ne semblait pas déranger notre jeune amie, qui s'empressa d'aller se pouponner pour son rendez-vous, glissant deux trois latex dans son sac.


23h, elle se trouvait dans un quartier plutôt chic et bien entretenue, mais cependant assez éloigné du centre-ville. Elle sonna à l'appartement de son nouvel amant, qui ne tarda pas à lui ouvrir. Les présentations faites, la chasse commença. Un verre, puis deux, puis trois, puis quatre puis cinq, finalement deux bouteilles d'un alcool peu délicat furent vidées. Les embrassades commencèrent. Il était romantique, elle était aguicheuse. Il était doux et serein, elle était agressive et excitée. Leurs salives se mélangées, leurs langues se caressaient, leurs mains se baladaient, leurs cheveux s’entremêlaient, et son cœur battait. Amoureuse, elle, si vite ? Non, elle ne se connaissait pas ainsi. Elle se sentait bien avec ce jeune homme, qui ne la traitait pas comme un bout de viande, comme aurait pu faire n'importe quel autre homme. Des sentiments nouveaux l'envahirent, des sentiments agréables. Une sensation de chaleur s'intensifiait dans sa poitrine. Elle semblait heureuse. Elle était heureuse. Elle voulait que cet instant ne s'arrête jamais. Elle sortit à ses pensées lorsque sa langue se griffa contre quelque chose. Ses dents. Elle se recula, et il s'excusa, prétextant une erreur d'implant dentaire du dentiste. Elle n'y prêta pas trop attention, et oublia vite ce qu'il venait de se passer lorsque son nouvel amant vint poser délicatement ses lèvres froides sur son cou. Elle se mit alors à penser que, ce charmant jeune homme, bien qu'il lui donne des bouffées de chaleur, était étrangement froid, sa peau était comme gelée. Elle n'y pensa malheureusement pas fort longtemps, car une vive douleur à la gorge la surprit tout autant que la main qui vint se poser sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Son amant venait de planter quelque chose dans sa gorge. Deux longues dents acérées, pour être plus exact. Elles étaient profondément ancrées dans sa jugulaire. Le jeune homme lui aspirait le sang, et se régalait allègrement. Elle tentait de se débattre, mais impossible de bouger, il la maintenait fermement, et plus le temps défilait, moins elle était en mesure de se défendre. Alors qu'elle sentait que la fin était proche, son amour la lâcha finalement, pour se lever et la contempler. Elle se laissa alors tomber sur le canapé, et regarda la bouche du garçon, ensanglantée.



23h45. La lune est pleine. Cachée par des nuages. Un vampire. Une victime. C'est ainsi que s'achève cette histoire.


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