Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Il n'y a pas que des fins heureuses


Par : Leyoh
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 13 : Plus rien à perdre


Publié le 07/01/2016 à 14:06:08 par Leyoh

Je leur avais donné rendez-vous dans un petit coin tranquille que je connaissais, prétextant que je voulais mettre les choses au clair une bonne fois pour toute, une sorte d’adieu à cette histoire. J’avais réussi à me procurer un 9mm, de mauvaise facture, certes, mais il ferait l’affaire ; mes amis d’enfance avaient beau avoir tous mal tournés, je dû avouer que cela m’avait finalement bien été utile. Quoiqu’il en soit, j’étais déterminé à mettre un terme à mes souffrances, une bonne fois pour toute. Je lui avais promis que je me vengerai, et j’ai toujours tenu mes promesses. Certains diront que ma réaction fût grandement exagérée, que j’étais un malade mental, un « psychopathe » comme ils aiment si bien le dire. Mais j’avais été détruit. Complètement. Je n’avais de vivant que mon corps, à quoi bon persister si je n’étais plus qu’un zombie dont l’âme avait été dévorée par une fille sans scrupule et un soi-disant ami. Je n’avais plus rien qui me rattachait à ce monde, plus aucune raison de vivre, ils m’avaient tout pris. Je m’étais donc rendu au point de rendez-vous les yeux et le cœur pleins de haine. Je les vis arriver, main dans la main, un sourire narquois sur les lèvres, me fixant d’un air moqueur. Je serais les poings, pensant à l’arme qui était cachée sous ma veste. Ils arrivèrent finalement à mon niveau. Les larmes me montaient aux yeux, les voir ainsi tous les deux, souriant, tandis qu’ils avaient ruiné ma vie ne faisait qu’agrandir ma haine et ma soif de vengeance. Elle parla la première. « Qu’est-ce tu veux ? ». Qu’est-ce que je voulais ? C’était ça, sa question ? Ce que je voulais, c’était la voir souffrir comme elle m’avait fait souffrir. Je ne répondis rien. Je ne pouvais pas parler, j’en étais incapable. Je le voulais, mais les mots ne sortaient pas, comme s’ils étaient étouffés par ma rage profonde. Alors que ma bouche était entrouverte, mais qu’aucun son ne sortait, ce fut son tour de parler. « Laisse tomber, c’est qu’un malade, il s’en remettra jamais. On s’en va. » Il me tourna alors le dos. Enfoiré. Enfoiré, ce fut le mot qui sortit de ma bouche. Il s’arrêta alors brusquement et se tourna lentement vers moi, comme s’il essayait de m’impressionner. Il s’approcha de moi et commença à me pousser, me demandant de répéter ce que je venais de dire. C’est alors que je me mis à les insulter tous les deux, allant de la plus petite injure à l’invitation au suicide en passant par les insultes maternelles. Il me frappa au visage. Une fois seulement, mais cela suffit pour me faire tomber. Je posai ma main sur ma joue, et le regarda alors. Il me cracha au visage, me disant de ne plus jamais insulter sa copine. SA copine. Il détourna à nouveau les talons, et je les entendis rire. Je me levai alors, sortant rapidement l’arme de ma veste, et me mit à hurler « T’es qu’une salope, et toi un fils de pute ! ». Il se tourna rapidement et fit mine de s’approcher vers moi. J’eu le temps d’apercevoir son air surpris et apeuré quand il remarqua que je pointais une arme à feu vers lui. Le coup parti sans même que je ne m’en rende compte. Je ne savais pas où je l’avais touché, mais il tomba instantanément. Elle le regarda tomber, puis se tourna vers moi, me suppliant du regard. Je visai la hanche, et tira à nouveau. Je n’avais jamais tiré avec une vraie arme auparavant, mais nous étions suffisamment proches pour que je ne rate pas ma cible. Elle tomba à son tour, mais resta consciente. Je m’approchai alors d’eux, et recommença à hurler. J’assénai mon pied sur le visage de ce sale traitre jusqu’à lui éclater le crâne sur le bitume. Il était mort, et j’en fus satisfait. Mais je ne l’étais pas entièrement. Elle était encore là, à me regarder, en pleurant, elle rampait, telle la chienne qu’elle avait toujours été. Je décidai de la laisser vivre. Mais pas comme ça. Elle devait souffrir. Encore plus souffrir. Je vins alors près d’elle, et lui donna des coups de pieds dans les côtes, jusqu’à en sentir une se briser sous ma chaussure. Elle poussait des cris de douleur qui, étrangement, m’excitaient. Plus elle criait, plus j’avais envie de la faire crier. J’essuyai mon pied sur son visage, écrasais ses mains pendant que la plaie à sa hanche la démangeait. Elle aimait dessiner, je pris donc la sage décision de lui priver de ce plaisir. Je posai mon pied sur son poignet droit, et tira une balle dans sa main. Je vis ses os jaillirent et le sang gicler. J’achevai alors le travail avec la crosse de mon arme, éclatant jusqu’à la moindre de ses phalanges. Il fallait m’assurer que plus jamais elle ne pourrait tenir un crayon de sa main droite. Elle pleurait, hurlait à la mort. Parfois, elle perdait connaissance, je m’empressai alors de la réveiller en la giflant. Elle me suppliait, me demandant ce qu’elle avait pu faire pour mériter ça. Je lui répondais qu’elle savait très bien ce qu’elle m’avait fait, et que ce n’était qu’une trainée qui ne méritait pas mieux. Je voulais qu’elle souffre, jusqu’à la fin de ses jours, alors, la tuer maintenant n’aurait pas eu grand intérêt. Je m’arrêtai alors un instant pour la contempler. Elle était en piteuse état et couverte de sang. La voir ainsi m’emplissait de joie et de bonheur. J’avais eu la vengeance dont j’avais tant rêvé. Mais je ne voulais pas m’arrêter là, il m’en fallait encore plus. Je pris donc la peine de la dévêtir, elle qui, auparavant, avait honte de son corps et refusait de me le montrer, tandis qu’elle était allée se faire foutre par le premier qu’elle avait rencontrée. Elle essayait tant bien que mal de se défendre, mais la douleur l’avait fortement diminué et je n’eus pas grand mal à arracher ses vêtements. Je l’observai une dernière fois, et vins m’asseoir sur elle. Je la giflai alors à plusieurs reprises. Je lui dis qu’elle devrait vivre avec ce souvenir, qu’elle ne devait pas se donner la mort, que pendant de longues années elle devrait vivre en se rappelant de moi, tuant son prétendu amour, et détruisant sa propre vie. Je lui dis aussi qu’elle devrait passer encore quelque temps avec moi, et, posant l’arme sur ma tempe, je mis fin à ma vie de calvaire, laissant mon cadavre s’écrouler sur son corps meurtri, jusqu’à l’arrivée des secours.


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