Chapitre 89


Et puis de l'autre côté, il y avait Benjamin qui semblait de plus en plus chaud sur le dossier Cassandra. Je m'en foutais, mais j'avais une sensation étrange à l'intérieur de moi, j'avais envie qu'il se prenne un râteau, sans pour autant pouvoir l'expliquer. C'était vraiment pesant. J'avais l'impression de jongler entre 3 filles : Cassandra, Mélanie, et bien sûr Laura. Je ne savais pas comment m'y prendre, et les 3 étaient dans mon esprit avec des approches différentes mais basées sur le même système d'attirance. Merde quoi.

La première nuit passée fut longue. Malgré la fatigue engrangée par le transport, l'inconfort de l'appartement avait eu raison de nous, plus particulièrement de moi et mon canapé. Je suis encore trop bon. Premier réveillé dès 10h, j'en avais profité pour faire quelques courses. Pigeon, mais pas au point de tout payer. Une bourse avait été mis en commun afin de subvenir à ce genre de besoin. J'en avais d'ailleurs profité pour faire un peu le tour de Marseille, ville que j'affectionne particulièrement, j'y allais souvent étant enfant.
Après avoir fait mon tour, pris de quoi manger et acheté quelques conneries ( manga et clopes rpz ), il était déjà 11h30 quand je revins à l'appartement. Laura été levée, en train de regarder la télé avec Mélanie. Pas de trace de Benjamin et Cassandra.

- Ils dorment encore ?
- Apparemment... ils ont eu l'air de passer une bonne nuit si tu vois ce que je veux dire, me dit Mélanie
- Comment ça ? Ils ont couchés ensemble ?
- Non... enfin peut-être, j'en sais rien, mais je les ai entendu discuter jusqu'à 4h.
- Ah c'est tout
- Ouais enfin j'ai cru entendre qu'ils s'emb...
- Bon sinon je suis allé faire les courses, j'ai acheté de quoi manger. Vous avez faim ?

Mélanie sentait que je ne le prenais pas bien, mais elle n'avait pas l'air de saisir. En même temps, elle ne savait pas le lourd passif qu'il y avait pu avoir avec Cassandra. Elle savait qu'on avait été ensemble pour une courte période, je lui avais dit, mais pas raconté toutes les crasses qui avaient pu se passer, je me suis limité. Même si les circonstances l'imposent, je n'ai jamais aimé cracher sur les ex.

- Pourquoi pas oui, j'avais pensé qu'on pourrait manger en ville à midi sinon, puis faire un tour à la plage, vu le temps
- Pas de problème, oui.

Laura avait le don de me faire sourire, peu importe ce qu'elle pouvait dire. C'était incroyable. Elle dégageait quelque chose qui me rassurait, elle me connaissait par cœur et savait toujours quoi faire ou dire avec moi.

La journée a la plage s'était bien déroulée. Forcément, voir des culs partout, ça fait plaisir Tout ça m'a fait rappeler que popol était un peu en manque. Et puis surtout, j'avais Cassandra et Mélanie en maillot de bain, à côté de moi. Je pouvais pas m'empêcher de regarder. J'avais beau connaitre leur corps nu presque par cœur, et l'avoir vu à multiple reprise, j'avais l'impression d'être comme un puceau en chaleur à leur vue. Par contre, j'étais intimidé par Laura. C'était al première fois que je la voyais comme ça, et je n'arrivais pas à la regarder directement. Je me sentais gêné, gêné comme si ce que je faisais était mal. Je m'en voulais presque d'avoir de telles pensées à son égard, et d'éprouver des sentiments aussi ambiguës. Elle n'avait pas l'air de le remarquer, et me demandait plusieurs fois si je voulais me baigner, ou faire quelque chose. Chose que je refusais à chaque fois préférant rester dans mon pensées kikoo-dark

Benjamin et Cassandra étaient quant à eux de plus en plus proches. Il n'y avait pas d'éléments qui pouvaient indiquer qu'ils étaient ensembles, mais certaines attitudes étaient suspectes. Ils essayaient de passer du temps ensemble à déconner sur la plage mais on sentait qu'ils se retenaient, comme s'ils avaient peur d'attirer l'attention, et c'est bien ça qui semblait le plus suspect. Ils n'assumaient pas ? Ca ne venait pas de Benjamin, qu'est-ce qu'il pourrait bien avoir à foutre de ce que nous pensons ? Bien au contraire. Il s'agissait sûrement de Cassandra, et la seule hypothèse qui me venait et qu'elle était gênée vis-à-vis de moi. Mais ça me paraissait stupide, elle n'a jamais eu ce genre d'égard, et n'a pas hésité à me faire les pires coups de saloperies, alors pourquoi maintenant ? Il n'y avait aucune réponse.

C'est dans ce questionnement que je plongea mes pensées qui m'occupèrent jusqu'à la fin de la journée, quand nous décidions de rentrer un peu plus tard. Au delà de 22h, et voyant que le groupe s'emmerdait devant la télé et l'ordinateur, je pris la direction du frigo, sortant quelques bouteilles achetées ce matin en lançant fièrement "Alors, on se fait un truc plus intéressant ?"