Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Ma cousine, une bombe


Par : Bay
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 99


Publié le 05/03/2015 à 14:36:56 par Bay

Chapitre 98

Je cru que je ne pourrais même pas aller au bout tellement j’étais dans le feu de l’action. Ma conscience continuait cependant de me taper sur le système, en me hurlant que nous étions en train de faire quelque chose de mal. Rapidement, nous entendions des bruits venir de la chambre à côté, ce qui eut pour effet de nous interrompre net, avant de nous rhabiller en allant se cacher.

Depuis cet évènement, nous ne nous étions plus parlé. Des commodités, rien de plus. Les vacances s’étaient terminées et nous avions bien dû vivre ensemble encore quelques jours. On sentait cependant un réel malaise de sa part. Venir faire le premier pas a dû lui demander un réel effort personnel, ce qui n’était pas dans son attitude de base plutôt timide. Ce n’était pas vraiment son genre, je le savais, c’est ce qui m’a d’autant plus surpris lorsqu’elle est venue me voir.

La fin des vacances s’était donc passé dans une ambiance relativement étrange, tout du moins entre nous deux. Le reste du groupe n’en parlait pas mais ce malaise se ressentait jusque dans les sorties, les soirées ou autre activités. La cohésion du groupe s’en était retrouvée touchée et personne n’en avait parlé. Laura et moi faisions simplement comme si rien ne s’était passé, ce qui me plongeait une fois de plus dans mes insatiables doutes.

Je n’étais pas du genre à faire le premier pas, avec personne. J’attendais que les gens fassent l’effort, ou la plupart du temps je laissais purement et simplement tomber. Ce manque de confiance m’avait presque rendu solitaire voire misanthrope dans une certaine mesure. Je partais avec une opinion très négative des gens de prime abord, et je ne voyais pas l’intérêt de faire des efforts pour eux. Concernant Laura, c’était malgré tout différent. Ce sentiment passait en second plan, car bien évidemment, elle était très importante pour moi. Ce qui prédominait était mon manque de confiance et de clarté dans les évènements pourtant extrêmement simples et limpides. Si elle n’était pas revenu vers moi, c’est qu’elle avait considéré avoir fait une connerie et qu’elle ne voulait plus en entendre parler. Mon raisonnement était simpliste, mais c’était celui duquel je n’arrivais pas à me décrocher, celui qui me paraissait le plus réaliste et vraisemblablement, mon côté cynique n’arrangeait pas les choses.

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2 semaines plus tard

Nous y voilà. J’étais sur ce balcon, à attendre de voir une simple ombre par le rideau pour taper à sa fenêtre. Je n’étais même pas prêt, j’étais dans un état de stress inimaginable et en même temps je me sentais bien. Bien d’avoir osé venir jusqu’ici, et bien de pouvoir enfin clarifier la situation et les sentiments qui demeuraient jusqu’à présent très confus. Je voyais ce mouvement d’ombre flotter dans ce halo de lumière. Instinctivement, je toquais à la porte. Un blanc s’installait, Laura devait être surprise et je n’entendais plus de bruits de pas.

- Laura, c’est moi.

Aucune réponse ne se faisait entendre. Peut-être ne m’avait-elle pas reconnu. Peut-être ne voulait-elle simplement pas me voir. C’est vrai qu’elle était distante depuis ce qui s’était passé, elle n’était sûrement pas claire avec elle-même et aux réactions qu’elle devait avoir.

- C’est Vincent, il faut que je te parle.

J’attendais un peu, souhaitant lui laisser de temps de comprendre ce qu’il se passait. Elle savait très bien ce qui m’amenait, elle n’était peut-être pas préparée. Venir chez elle à l’improviste, je l’avais déjà fait plusieurs fois, mais le contexte était différent. Après quelques secondes d’attentes qui me parurent interminables, je vis le rideau s’ouvrir délicatement. Laura était encore habillée en ville, malgré l’heure. Je pensais qu’elle s’était habillée pendant le temps où j’attendais, ce qui était surement une explication plus rationnelle que le comportement d’une fille ultra timide comme elle m’avait laissé croire.

- Vincent, qu’est-ce que tu fais à cette heure-là ?
- Il fallait que je te parle. Tu sais depuis la dernière fois… ça me tourne dans la tête, je sais plus quoi penser.
- Ça me fait un peu pareil, tu sais.
- Mais non mais ce n’est pas logique. C’est toi qui m’as sauté dessus, qu’est-ce que ça voulait dire ?

Elle n’eut pas l’air d’apprécier que je dise cela et fronça les sourcils aussitôt. Je laissais ainsi le blanc s’installer pour la faire réfléchir, sortais une clope en la regardant avec un air dubitatif.

- Heu, je comp…
- Ce que je veux dire, c’est que tu sembles ne pas comprendre la situation mais c’est toi qui l’a amorcée, tu sais. Ce n’est ni une critique, ni négatif de ma part. Juste que je pense être celui dans le flou entre nous deux. Donc je vais dire les choses cash : qu’est-ce que ça signifiait pour toi ?
- C’est ce que je voulais à ce moment-là, je ne pourrais pas te l’expliquer. C’est étrange pour moi aussi tu sais.

A peine avait elle finit sa phrase, que je m’avançais d’un pas rapide vers elle, pour lui coller mes mains contre le visage avant de l’embrasser fougueusement, comme par instinct, sans réfléchir la moindre seconde. Elle me rendait mon baiser et ces mouvements de langues que nous partagions firent de ce moment charnel un torrent d’émotions condensé en quelques secondes. Nous étions donc là, sur son balcon, presque collés l’un à l’autre à partager ce baiser.


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