Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Rouge Sang


Par : Leyoh
Genre : Polar, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 16 : 2 - 9


Publié le 25/05/2014 à 19:42:19 par Leyoh

Johns nous donna alors le portrait-robot de la prostituée, ainsi que ses coordonnées pour que nous puissions le recontacter. Évidemment, il fut informé qu’il ne devait en aucun cas quitter la ville durant l’enquête.

- Alors ? On a ce visage dans la base de données ?
- Hum… Non, désolé…
- C’est pas grave, brigadier, c’est pas grave…

Je repris le portrait et rejoins mon collègue qui m’attendait déjà dehors pour que l’on aille à la rencontre de cette fameuse dame.

- T’y crois, à son alibi ?
- Franchement ? J’ai des doutes.
- Pareil. À tous les coups que sa pute n’existe pas…
- Probablement. Mais il faut tout de même que l’on vérifie.
- Ouais…

Il soupira fortement et se frotta le visage d’épuisement. Il démarra le moteur et nous nous rendîmes ensuite à l’embranchement de la 2ème et 3ème avenue. Évidemment, nous étions en civil pour ne pas nous faire remarquer dès notre arrivée. Nous nous arrêtâmes un peu plus loin, et revînmes à pieds. Je commençais alors à essayer de confondre le portrait-robot avec les diverses femmes arpentant le trottoir.

- Elle n’est pas là…
- J’en étais sûr, on s’est fait entuber.
- Il faudrait attendre jusqu’à ce soir.
- Cherches pas, Baile, on s’est fait avoir, c’est tout…
- Je refuse d’abandonner maintenant.
- Très bien… Mais si on ne trouve rien, j’te jure que tu me paye le fast food !
- Dans le cas contraire…
- C’est moi qui paye.
- Vendu.

Je lui tendis la main, dans laquelle il frappa. Je comptais bien garder mon argent. C’est après avoir fait le tour de la rue que nous retournâmes à notre véhicule pour attendre que la nuit tombe. La journée fut longue, et toujours pas de profil correspondant. Je commençais à désespérer, lorsque quelque chose arriva. Il devait être environ minuit, quand un homme sous une veste de cuir vint à la rencontre d’une femme. Il ne semblait pas Thaïlandais, la ville de Khi Hakin étant très touristique, ce n’était pas étonnant, mais ce n’était pas un touriste, loin de là, que pouvait-il faire ici à cette heure-ci, ce coin-là n’étant pas très réputé comme paisible. Il devait surement vivre ici, et ne devait pas être très commode. Il confirma ma théorie en attrapant violemment le bras de la jeune femme, et en lui collant une énorme gifle qui l’a fit tomber à terre. Il semblait lui crier dessus. Elle paraissait apeurée, et visiblement, elle le connaissait. Il commença à lui donner des coups de pieds, alors qu’elle était encore au sol. Je décidai alors d’aller interpeller cet individu, mais Samran m’en empêcha.

- Qu’est-ce que tu fais ? On doit aller aider cette femme !
- Pourquoi faire ?
- Mais… C’est notre boulot, Sam ! On est flics, je te rappel !
- Oui mais… Si cet homme nous permet de retrouver celle qu’on cherche, pourquoi l’arrêter maintenant ?
- On l’interrogera !
- Il ne nous dira rien, sois en sûr…
- Mais…
- Tiens, regarde !

Je tournai alors la tête vers la scène. L’homme ramassa la jeune femme et commença à l’emmener quelque part. Samran sortit de la voiture en me disant de le suivre. Je fis donc ce qu’il dit. Je compris alors qu’il voulait que l’on suive cet homme, probablement le mac de ces prostituées. La poursuite nous entraina jusque dans une petite ruelle. Nous nous cachions derrière une benne à ordure qui était là, et observions la scène. De là où nous étions, je n’arrivais pas à voir le visage de l’homme, mais je pouvais l’entendre.

- Où est-ce qu’elle est, cette catin !?
- Je… Je ne sais pas !

Il la frappa au visage.

- Arrête de te foutre de moi ! Vous êtes amies, non !?
- O-Oui…
- Alors !? Où elle est !?
- Je… Je ne sais pas !

Il la frappa de nouveau. Elle s’écroula au sol.

- Sale trainée, tu vas me répondre oui ou merde !?
- Je ne sais pas !

Il lui donna un coup de pied dans l’estomac.

- Tu vas voir ce que je fais des petites salopes dans ton genre !

Il sortit alors quelque chose de son pantalon. C’était un revolver. Il le pointa vers elle. Soudain, j’eus la tête qui me tourna. Des flashs. Je revoyais ma femme, accrochée à un poteau et j’entendais cette voix, ce son horrible...

- Alors, prêt à perdre ta femme à tout jamais ?
- Non !

Je criai ceci en sortant de ma cachette, tout en dégainant mon arme de service. Samran fut alors contraint de m’imiter, mais restant, lui, à couvert derrière la benne. Nous pointions donc tout deux notre arme sur l’homme, qui se tourna alors vivement vers nous.

- Police ! Lâchez votre arme !

Un coup de feu retentit.


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