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Le Retour d'Herobrine


Par : Mati07
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 7 : Chapitre 5


Publié le 10/02/2013 à 19:21:14 par Mati07

Une douleur suraiguë transperçant sa jambe, Jack se retrouva pris au piège sous une masse de décombres brûlants. Le coeur battant, il attendit le moment où le Carillon allait les achever. Mais les secondes passèrent, s'étirèrent, interminables, et rien ne se passa. Il régnait un silence pesant, qui contrastait horriblement avec le brouhaha indescriptible qui régnait il y a encore quelques minutes à peine : les déflagrations du canon, le cliquetis bruyant des roues, le vacarme du Carillon qui avançait fatalement vers eux, en essayant de les tuer...
Mais il semblait partit à présent. Tout en étant couché à plat ventre, Jack risqua un regard par-dessus son épaule. A moins de s'être très bien camouflé, le Carillon n'était plus là. La seule trace de son passage était les arbres qu'il avait déraciné et projeté hors de son chemin.

Jack tenta alors de se relever, mais sa jambe ne bougea pas d'un centimètre et la douleur s'intensifia. Il se rendit compte qu'elle était bloquée sous les restes de l'armature du canon. Il essaya de les soulever, mais ils étaient trop lourds et hors de portée. Il releva alors la tête et appela John. Aucune réponse.

-John ! répéta-t-il. Merde ! John, réponds !

Il entendit un craquement à sa droite. Il dégaina son épée tant bien que mal. Mieux valait être prudent. Et si c'était une quelconque créature invoquée par Herobrine, il était bien décidé à vendre chèrement sa peau, même à terre. Soudain, une voix rauque s'écria :

-Par Zeus ! A croire que tout c'qui passe par c'te jungle est condamné à exploser !

De surprise, Jack vacilla et la douleur à sa jambe empira encore. A cet instant, il ne se soucia pas de savoir si cet homme était un ami ou un ennemi. Il voulait seulement de l'aide.

-Il... Il y a quelqu'un ? s'écria-t-il. S'il vous plaît, aidez-nous !
-Dit donc, on dirait que c'te ruine parle ! (un homme apparut dans son champ de vision.) Ah ben non, c't'un gars ! Bouge pas, j'vais t'aider.

Il disparut de la vue de Jack. Ce dernier sentit soudain le poids sur ses jambes disparaître. Il entendit l'inconnu dire : "Par contre, grouille-toi le derch, j'vais pas tenir longtemps !" Il rampa alors du plus vite qu'il pouvait vers l'avant, et l'autre laissa retomber les débris qu'il soutenait. Jack regarda alors sa jambe qui le faisait tant souffrir : une coupure rouge sombre et béante s'étendait sur toute la longueur de son genou.

-T'inquiète, j'vais t'réparer ça, dit l'inconnu.

Sur ces mots, il laissa tomber un sac qu'il avait sur le dos. Il s'agenouilla, l'ouvrit et en sortit une longue bandelette de tissu qu'il enroula et attacha grossièrement autour de la jambe de Jack.

-Enfin, "réparer", c'était façon de parler, murmura-t-il. T'aura p'têt un peu moins mal.
-Merci, répondit Jack. Il tourna vivement la tête vers les décombres et appela John une nouvelle fois.
Il crût apercevoir quelque chose remuer faiblement parmi les débris. Il s'y dirigea aussitôt en boitant. Il écarta quelques débris et découvrit John, allongé, secoué, mais visiblement indemne.

-Tout va bien ? demanda Jack.
-Gaaa... ?
-T'as vraiment pris un coup sur la tête, murmura Jack, souriant, en hochant la tête.
Puis il se tourna vers l'inconnu et lui tendit la main.

-Merci de votre aide.
-Mais de rien, répondit l'autre en lui serrant la main. Ch'uis content d'avoir pu aider.
-Je ne sait pas quel hasard a voulu que vous tombiez sur nous à ce moment précis, dans toute l'immensité de la jungle, mais je crois qu'on peut le remercier.
-Ouaip. En fait je dirigeait un zeppelin – je suis pilote – je rentrais à Esmond, et un abruti de truc à trois pattes y a foutu le feu en tirant un truc rouge... Donc je me suis crashé pas loin d'ici.
-C'était un Carillon. Envoyé par Herobrine. Il y en a des centaines à Esmond, et peut-être des milliers à travers le monde.

Un silence suivit cette révélation.

-Putain... murmura le pilote. Mais retournons-y et allons leur péter la...
-Ce serait du suicide, interrompit John, qui avait repris ses esprits. Vous croyez qu'on a pas envie d'y retourner nous aussi ? Mais on ne peut pas, dit-il en détachant chaque mots. Il faut aller chercher de l'aide, à Kalior, à Hostyr, à Ifalk..
-Holà, on se calme ! dit le pilote. Déjà Kalior et Hostyr sont séparés par les Monts de Katerbands, comment tu veux les traverser ? Et puis il y a des centaines de kilomètres de distance entre Hostyr et Ifalk !
-Nous n'avons pas le choix ! Et un tunnel a été construit à travers les Monts ! Cela peut bien prendre dix ans, mais nous trouverons de l'aide pour Esmond. Il faut protéger le Conseil, et... et....

John se tût, perdu dans ses pensées.

-John ? murmura Jack, inquiet.
-Le Conseil, répondit-il lentement. Il doit rentrer à Esmond demain.
-Il était partit ? s'étonna Jack.
-Oui, sur le continent opposé. Ils devaient traiter d'affaires importantes et classées top secrètes – comme toutes ses affaires d'ailleurs.
-Comment les prévenir ?
-On ne peux pas, dit-il gravement. Il ne seront avertis qu'à leur arrivée à Esmond. Et alors...

Nouveau silence, plus pesant cette fois.

-La nuit tombe, remarqua le pilote. On ferait mieux de s'abriter.

Les deux autres acquiescèrent. Après plusieurs minutes de marches, il trouvèrent une petite grotte où ils pourraient passer la nuit. John trouva plusieurs branches, et ils allumèrent un feu.

-Je ne pense pas qu'une créature se risque par ici. Ils doivent être trop occupés à Esmond, dit l'aviateur d'un air qu'il voulait détaché, en s'allumant un cigare. Z'en voulez un ?
-Non merci, répondirent les deux autres en coeur.
-Au fait, commença Jack, qu'allez vous faire une fois la nuit passée ?
-Ben, comme vous, j'vais chercher de l'aide. En fait, j'crois qu'j'vais rester avec vous. Ça vous dérange pas ?
-Non, bien sûr que non. Plus nous sommes nombreux, mieux c'est.
-Et vous vous appelez... ? demanda John.
-Derek, grogna l'autre. Derek Vantom. Pilote depuis l'âge de quinze ans. Et vous ?
-Jack, ex Archi-Joaillier.
-John, Gardien de la porte nord d'Esmond.
-Enchanté, dit Derek en baillant.
-Pas besoin de faire des tours de garde. Comme l'a dit Derek, il ne devrait y avoir aucun monstre. On peut dormir.

Ils éteignirent le feu de camp et se couchèrent sur le sol inconfortable et inégal de la grotte. Ainsi s'acheva cette longue journée. Celle du retour d'Herobrine et de l'arrivée des Carillons.
Les trois compagnons s'endormirent. Le lendemain, à l'aube, le premier jour d'un long voyage allait commencer.


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