Note de la fic :
Publié le 23/04/2014 à 00:24:07 par Reiks
« Ces soirées là hum hum
On drague, on branche toi-même tu sais,
Pourquoi ouais !
Pour qu'on finisse ensemble toi et
Moi c'est pour ça
On aime tous ces soirées là ! »
Quelle musique incontournable. Elle a beau être présente dans une très grande majorité des mariages ou anniversaires importants, on ne s'en lace pas, la preuve ; les invités se défoulent et entament des danses plus ou moins ridicules. J'ai par exemple l'occasion de voir Mémé lancer un 360-Mambo-Déambulateur qu'elle accomplit avec succès. Vient le fameux couplet :
« Allez maintenant tous ensemble !
En haut... en bas... à gauche... à droite....
En haut... en bas... à gauche... à droite... »
Les esprits s'agitent, tous sautent dans tout les sens, exceptés les plus âgés, qui eux, accompagnés de leurs bon vieux rosés se tapent la discute sur le bord du dance-floor. (Bon d'accord il y a toujours Mémé qui danse comme une folle, mais ne faut-il pas toujours une exception à la règle ?) La musique s'estompe et s'enchaîne le titre « In the Navy » de village people. Malheureusement pour eux, la populace exténuée s'éclipse de la piste de danse pour se réhydrater et discuter des résultats du tournoi de pétanque de samedi dernier. J'en fais partie, à l'exception près que je suis tout seul, assis dans un coin. Le bon vieux Tonton Jacky d'un élan héroïque vient me rejoindre, dans l'optique de me libérer de cette éternelle solitude.
« Alors mon p'tit gars ? Cette soirée ? Elle est bein belle la mariée ! C'est qu'il a de la chance ce p'tit Clément ! »
Je ris nerveusement, pour lui faire plaisir. Il me regarde et m'interroge :
« Ca va toé ?
-Oui oui tonton, tout va bien ! Un brin fatigué mais on fait aller ! »
Il me fixe, cette fois ci souriant, et taquin me lance :
« Et toi, à quand le mariage ? Bon ok, faut d'abord faire l'choix ! Faut dire y'en a tellement, entre Léa, Eva, Emma, Mathilde, laquelle choisir ? Ahah. A ces mots il me tape affectueusement dans le dos.
-Tu oublies Sarah, Mélanie, Anna et Estelle tonton ! » Éclat de rire partagé entre nos deux personnes.
« Plus sérieusement ? »
J'hausse les épaules et fait part d'un air dépité. Jacky voyant qu'il s'avance en terrain glissant s'écarte non sans m'avoir taquiné et enlacé. Un bon homme. Mais simplet.
Mais cet air dépité n'est pas sans raison. En effet, je dois être l'adolescent le plus malchanceux sur Terre. Ou du moins en amour. J'ai toujours été le gars sympa, le « Nice Guy » comme nos amis anglo-saxons les appellent. Le mec drôle, pas moche, loin de là, gentil, galant, mais vous comprenez, j'ai pas la carrure ni le charisme de ces racailles. Les vraies. Celles qui crapotent des joints en soirée. Celles qui terrorisent les jeunes 6èmes à la sortie du bahut. Ou bien celles en survêt Tacchini/Air Max. On a tous déjà vu un mec comme ça avec l'une des filles les plus bonnes du lycée. On s'est tous toujours demandé pourquoi. Et on a tous toujours pas la réponse. J'imagine que c'est comme ça et pas autrement.
Le « Nice Guy » que je suis se retrouve donc amoureux depuis la mi-quatrième d'une fille. Cette dîte-fille c'est loin d'être celle la plus canon que vous ayez vu de votre vie. Ni celle la plus intelligente. Encore moins la plus drôle. En fait c'est tout sauf la fille parfaite. Mais elle a quelque chose. Je ne saurais même pas l'expliquer ! C'est triste non ?
Toujours est-il qu'aujourd'hui, en Terminale j'ai toujours pas pris mes couilles à deux mains et ne lui ai toujours pas dévoilé mes sentiments. A quoi bon ? J'ai tout tenté pour me démarquer des autres (nombreux) prétendants : la musculation, le développement personnel. Tout, même l'abstinence !
Mais bon, loser que je semble être, elle ne m'a jamais remarqué. Enfin si, mais pas de la façon dont j'aurais aimé.
« Petit-Frère » qu'elle m'appelle. C'est pas si loin de « Chéri » ou « Bébé » après tout !
Du coup je sympathise avec elle et vagabonde dans cette friendzone, c'est assez désagréable, cependant en prenant du recul, cette fille, même si je dois n'être jamais sujet de son amour m'aura bien aidé. Quand je parlais de musculation, c'est que j'en ai fait beaucoup. Un long et fructueux programme m'a permit de créer et développer une masse musculaire correcte et de m'en faire un atout. Plus qu'une belle fille, elle a été une réelle motivation dans le sport pour moi. Je DEVAIS réussir pour séduire. Ça n'a pas fonctionné, qu'importe ? Sans elle je n'aurais pas pu faire un dixième de ce que je suis et ce que j'ai accomplit aujourd'hui. Je dois la remercier … D'une façon ou d'une autre.
La semaine prochaine ça fera deux ans que j'ai commencé mon programme. Je vais lui faire ma déclaration.
Quoi qu'il en est, le mariage continue et voilà le moment tant attendu de la danse des canards. Les gens s'affairent à paraître ridicule pendant que moi, je m'attaque à mon plan diabolique. J'ai un cœur à conquérir. Je dégaine mon téléphone et me lance dans une prestigieuse séance de SMS.
On drague, on branche toi-même tu sais,
Pourquoi ouais !
Pour qu'on finisse ensemble toi et
Moi c'est pour ça
On aime tous ces soirées là ! »
Quelle musique incontournable. Elle a beau être présente dans une très grande majorité des mariages ou anniversaires importants, on ne s'en lace pas, la preuve ; les invités se défoulent et entament des danses plus ou moins ridicules. J'ai par exemple l'occasion de voir Mémé lancer un 360-Mambo-Déambulateur qu'elle accomplit avec succès. Vient le fameux couplet :
« Allez maintenant tous ensemble !
En haut... en bas... à gauche... à droite....
En haut... en bas... à gauche... à droite... »
Les esprits s'agitent, tous sautent dans tout les sens, exceptés les plus âgés, qui eux, accompagnés de leurs bon vieux rosés se tapent la discute sur le bord du dance-floor. (Bon d'accord il y a toujours Mémé qui danse comme une folle, mais ne faut-il pas toujours une exception à la règle ?) La musique s'estompe et s'enchaîne le titre « In the Navy » de village people. Malheureusement pour eux, la populace exténuée s'éclipse de la piste de danse pour se réhydrater et discuter des résultats du tournoi de pétanque de samedi dernier. J'en fais partie, à l'exception près que je suis tout seul, assis dans un coin. Le bon vieux Tonton Jacky d'un élan héroïque vient me rejoindre, dans l'optique de me libérer de cette éternelle solitude.
« Alors mon p'tit gars ? Cette soirée ? Elle est bein belle la mariée ! C'est qu'il a de la chance ce p'tit Clément ! »
Je ris nerveusement, pour lui faire plaisir. Il me regarde et m'interroge :
« Ca va toé ?
-Oui oui tonton, tout va bien ! Un brin fatigué mais on fait aller ! »
Il me fixe, cette fois ci souriant, et taquin me lance :
« Et toi, à quand le mariage ? Bon ok, faut d'abord faire l'choix ! Faut dire y'en a tellement, entre Léa, Eva, Emma, Mathilde, laquelle choisir ? Ahah. A ces mots il me tape affectueusement dans le dos.
-Tu oublies Sarah, Mélanie, Anna et Estelle tonton ! » Éclat de rire partagé entre nos deux personnes.
« Plus sérieusement ? »
J'hausse les épaules et fait part d'un air dépité. Jacky voyant qu'il s'avance en terrain glissant s'écarte non sans m'avoir taquiné et enlacé. Un bon homme. Mais simplet.
Mais cet air dépité n'est pas sans raison. En effet, je dois être l'adolescent le plus malchanceux sur Terre. Ou du moins en amour. J'ai toujours été le gars sympa, le « Nice Guy » comme nos amis anglo-saxons les appellent. Le mec drôle, pas moche, loin de là, gentil, galant, mais vous comprenez, j'ai pas la carrure ni le charisme de ces racailles. Les vraies. Celles qui crapotent des joints en soirée. Celles qui terrorisent les jeunes 6èmes à la sortie du bahut. Ou bien celles en survêt Tacchini/Air Max. On a tous déjà vu un mec comme ça avec l'une des filles les plus bonnes du lycée. On s'est tous toujours demandé pourquoi. Et on a tous toujours pas la réponse. J'imagine que c'est comme ça et pas autrement.
Le « Nice Guy » que je suis se retrouve donc amoureux depuis la mi-quatrième d'une fille. Cette dîte-fille c'est loin d'être celle la plus canon que vous ayez vu de votre vie. Ni celle la plus intelligente. Encore moins la plus drôle. En fait c'est tout sauf la fille parfaite. Mais elle a quelque chose. Je ne saurais même pas l'expliquer ! C'est triste non ?
Toujours est-il qu'aujourd'hui, en Terminale j'ai toujours pas pris mes couilles à deux mains et ne lui ai toujours pas dévoilé mes sentiments. A quoi bon ? J'ai tout tenté pour me démarquer des autres (nombreux) prétendants : la musculation, le développement personnel. Tout, même l'abstinence !
Mais bon, loser que je semble être, elle ne m'a jamais remarqué. Enfin si, mais pas de la façon dont j'aurais aimé.
« Petit-Frère » qu'elle m'appelle. C'est pas si loin de « Chéri » ou « Bébé » après tout !
Du coup je sympathise avec elle et vagabonde dans cette friendzone, c'est assez désagréable, cependant en prenant du recul, cette fille, même si je dois n'être jamais sujet de son amour m'aura bien aidé. Quand je parlais de musculation, c'est que j'en ai fait beaucoup. Un long et fructueux programme m'a permit de créer et développer une masse musculaire correcte et de m'en faire un atout. Plus qu'une belle fille, elle a été une réelle motivation dans le sport pour moi. Je DEVAIS réussir pour séduire. Ça n'a pas fonctionné, qu'importe ? Sans elle je n'aurais pas pu faire un dixième de ce que je suis et ce que j'ai accomplit aujourd'hui. Je dois la remercier … D'une façon ou d'une autre.
La semaine prochaine ça fera deux ans que j'ai commencé mon programme. Je vais lui faire ma déclaration.
Quoi qu'il en est, le mariage continue et voilà le moment tant attendu de la danse des canards. Les gens s'affairent à paraître ridicule pendant que moi, je m'attaque à mon plan diabolique. J'ai un cœur à conquérir. Je dégaine mon téléphone et me lance dans une prestigieuse séance de SMS.