Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Aux marginaux


Par : Kidcult
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Prologue


Publié le 20/12/2013 à 19:37:40 par Kidcult

[c]Prologue[/c]

Un petit bureau surchauffé. J'avais l'air d'un con dans mon trois pièce miteux acheté à Auchan. J'aurais eu l'air con peu importe ma tenue tout simplement parce que j'étais mort. Pas mort comme mes grands-parents qui se décomposaient, bouffés par les vers. Mort a l'intérieure. J'avais plus envie de vivre, j'avais même pas envie de passer ce putain d'entretient. Qu'est ce que je fous là?
Je me tortille sur ma chaise. En face de moi, un connard. Presque 50 piges, la rolex rutilante greffée au poignet, l'air hautain du chef d'entreprise lambda persuadé d'avoir réussi sa vie parce qu'il porte un costume sur-mesure, qu'il a 2 petites blonde, une femme canon qu'il peut toujours tringler et les moyens de se payer des vacances sous le soleil des tropiques. Il empeste l'eau de Cologne a 90 balles.
Il lit mon CV sans grand intérêt avec un sourire narquois. Il le jette sur le bureau d'un geste dédaigneux, me détail de haut en bas.
- Vos atouts? Qu'il me demande.
Oh et puis j'emmerde ce type.
- Je suis lucide.
- Lucide?
- Je sais qu'il ne faut jamais laisser traîner un paquet de clope sur une table en soirée. Il peut mystérieusement disparaître dans la poche d'un de pote, ou au mieux, se noyer dans un bain de whisky je dis au mieux parce que cela n'implique pas la trahison... A moins que ça soit volontaire... Mais quel demeuré irait gâcher un bon scotch juste pour vous emmerder?
- Vous vous foutez de moi?
- Je sais aussi qu'il ne faut jamais faire confiance aux gens. Si vous leur faites confiance, vous leur donnez le pouvoir. Et ils n'attendent peut-être que ça pour vous détruire. Vous ne pouvez croire qu'en vous monsieur. Juste en vous.
- Vous vous foutez de moi et vous me faites perdre mon temps. Sortez.
Je me lève avec un sourire triomphant. J'ai pas de quoi être fier. Je suis une merde.
- Vous savez, commence-t-il, j'en vois tout les jours des petites merdes comme vous. Vous vous sentez puissant? Vous n'êtes rien.
- Et vous, vous n'avez rien en réalité. Chacun son truc.
Je sors.
Le rideau tombe.
Bienvenue dans le désastre de ma vie.


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