Note de la fic :
Publié le 23/05/2010 à 20:05:33 par faces-of-truth
Le samedi matin était le moment que je préférais de la semaine. Pas d’école. Pas de mère et pas de sœur. Cette dernière faisant de la gymnastique dans un club en centre-ville, ma maternelle l’y emmenait chaque semaine et restait avec elle pour la voir. J’étais alors seul chez moi et libre.
Enfin, seul…
-Allez, dégage le chat…, murmurai-je en poussant Croquette dehors avec le pied.
Le matou avait décidé de me faire chier ce matin-là et refusait de sortir.
-Putain, sale bestiole, vas sniffer le cul des autres saloperies dans ton genre !
J’allais lui donner un coup de pied mais il fut trop rapide et disparut dans le salon en feulant.
-Ouais, toi-même, connard !
Je profitai de l’absence de ma famille pour mettre un de mes disques de metal à plein volume. Le son de la basse, suivi de la batterie à double grosse caisse m’arracha un sourire. Fear Factory. Un putain de bon gros son. Injustement qualifié de musique de barbare par les femmes de maison.
Avant de me mettre à la tâche, je songeai aux conséquences de mon entreprise. Une fois Maman morte, où ma sœur et moi allions nous nous retrouver ? Probablement chez Papa. Ou au pire chez mon parrain, un chirurgien bourré de thune et propriétaire d’une baraque à en faire bander Bill Gates.
Je me disais qu’en fin de compte, quelque soit l’issue de cette histoire, ce serait obligatoirement mieux que maintenant.
J’avoue que l’idée d’éliminer simultanément ma satanée sœur m’a parcouru l’esprit. Mais bon, n’exagérons pas tout de même. Je dirai qu’elle n’était pas ma priorité actuelle.
J’aurai passé, certes, de bons moments avec ma maternelle ; mais, comme on dit, tout a une fin.
Je ne comprendrai décidément jamais ces grands terroristes et ces prétendus rois de l’assassinat qui doivent être munis des meilleurs outils pour parvenir à leurs fins. Moi, j’ai tout ce qu’il me faut dans les toilettes. Non, ne riez pas, je suis sérieux. Mes chiottes sont un véritable entrepôt à génocides.
J’abaissai la cuvette sur le trône et grimpai dessus pour atteindre un meuble en hauteur. Je dus me hisser sur mes talons à cause de ma petite taille. Je l’ouvris. Ma caverne d’Ali Baba. Un produit pour la lessive, un anti-moustique, une solution pour le nettoyage des lunettes, un spray à la lavande et d'autres tubes de liquide chimique. Mon attention se posa sur une petite panière, remplie de boîtes de médicaments. J’attrapai la première à disposition. Mal fermée, à moitié vide. Elle venait de servir.
Je lus : « contient un anti-inflammatoire non stéroïdien, l’ibuprofène. Il est indiqué, chez l’adulte et l’enfant de plus de 40 kg (soit environ douze ans) dans le traitement de courte durée de la fièvre et/ou des douleurs telles que les maux de tête, les douleurs dentaires, les règles douloureuses, les états grippaux, les courbatures, etc »
« Règles douloureuses » ? Était-ce ma mère ou ma sœur qui s’en servait ? Ou les deux ? Je reposai la boîte. Je voulais tuer ma vieille, pas lui pourrir la vie. Quoique ? Je repris finalement le paquet et le fourrai dans ma poche.
Le morceau qui passait alors, Replica, fit vibrer les murs. Mes voisins s’étaient déjà plaints de la musique qui parvenait jusqu’à chez eux. Ils sonnaient mais je ne les entendais pas.
Je me rendis dans ma chambre et déposai tous ces poisons sur mon lit. Le but du jeu était de concevoir un cocktail toxique et le faire boire à ma maternelle.
Je m’attelais donc au premier travail : préparer la boisson. Je réfléchissais pendant plusieurs minutes à la manière dont je pourrais forcer ma mère à avaler une telle substance. Elle n’était pas débile au point de mettre à la bouche un verre contenant un liquide inconnu au curieux goût de « Ariel Fraîcheur ». Il fallait que je trouve dans quoi diluer ma sauce.
Dans de l’eau ? Non, l’eau n’a pas de goût et elle expectorerait aussitôt. Dans du café ? Oui… Dans du café. Ma cible l'aimait fort et bien chaud, il serait parfait pour cacher le goût des produits chimiques. À y bien réfléchir, elle n’avait pas besoin de moi pour avaler de la merde. Tout ce qu’on bouffe aujourd’hui est bourré d’insecticides et de conservateurs. On s’empoisonne volontairement en somme. Mais j'étais là pour faire déborder le vase…
Le café était donc une bonne option. Le problème qui se posait alors était le suivant : ma mère ne buvait du café que le matin. Elle se levait très tôt et ne déjeunait qu’avant mon réveil. Il faudrait donc que je sacrifie un peu de sommeil pour lui dire adieu.
Mais, après réflexion, cette idée ne me parut plus acceptable. Que le café soit fort ou pas, elle finirait par se rendre compte qu’il y avait autre chose que de la caféine dans son bol. Elle le recracherait et viderait son récipient. Et même si elle venait à en ingurgiter ne serait-ce que quelques millilitres, elle n’y succomberait pas pour autant.
Il fallait donc qu’elle avale la boisson cul-sec.
Dans de l’alcool ? Ma mère n’est pas le genre de femmes à boire du whisky en rentrant du travail. Elle se limite au vin. Et nous limite, ma sœur et moi, au Champomy par la même occasion.
Je faisais les cent pas dans ma chambre. Tourner en rond m’aidait à réfléchir, c’était comme ça que j’apprenais mes leçons. Pour qu'elle avale un liquide à grandes gorgées, il faudrait qu’elle… qu’elle ait une grande soif ! Et pour cela, il faudrait qu’elle revienne du travail après avoir eu très chaud. Je jetai un œil à la fenêtre et le temps pluvieux me fit abandonner la théorie du soleil cognant.
Pour atteindre mon objectif, c’est-à-dire lui faire boire ma potion de l’au-delà, il était impératif qu’elle meure de soif. Mais comment y parvenir ? Je réfléchis. Je n’aurais qu’à saler son plat lors d’un dîner. Cette idée m’arracha un sourire. Je devrais profiter d’un moment où je serais seul dans la cuisine pour assaisonner excessivement son assiette ; trop fière, elle refuserait d’admettre qu’elle avait eu la main lourde, et finirait tout de même son plat.
Mais comment s’assurer qu’elle ne comble sa soif lors du repas en buvant régulièrement ? Je devrais alors mettre tous les grands verres au lave-vaisselle et ne laisser que les petits à disposition. Elle ne boirait de ce fait pas trop, sinon en se resservant sans cesse de l’eau dans son petit verre, et ainsi, trahissant sa mauvaise cuisine.
Je savais que ma maternelle aimait particulièrement le jus d’orange. J’eus alors l’idée de prendre mon téléphone portable avec moi à table, de regarder ma mère mourir de soif, de composer discrètement le numéro de la maison, et d’appeler. La sonnerie retentirait. Ma mère se lèverait pour aller répondre, comme à son habitude, et décrocherait le combiné. Je raccrocherais alors. J’aurais méticuleusement déposer non loin une brique de jus d’orange dans un sac rempli de bouteilles d’alcool. Trop assoiffée, elle ne protesterait pas face à ce désordre, et prendrait le seul jus de fruit, dans lequel se trouverait le poison. À ce stade-là, la tentation sera trop grande et elle boira. Je devrais donc m’assurer qu’il n’y a plus de cette boisson dans le réfrigérateur.
Il faudrait donc que j’arrive à saler discrètement son plat, à poser le sac dans le salon sans être vu, et le tour serait joué.
Concevoir le poison. Je regardai la bouteille de liquide lave-linge qui prétendait être purement tirée des arômes de lavande. Sauf que si j’enflammais le produit, la maison prendrait feu, et que si j’incendiais une couronne de lavandes, seule la fleur brûlerait. Monsieur Propre, t’es qu’un mytho.
Je contemplais avec un sourire le carré jaune qui indiquait « DANGER : METTRE HORS DE PORTEE DES ENFANTS ». Il aurait fallu écrire à la place «TENIR LE PLUS LOIN POSSIBLE DES ADOLESCENTS TUEURS ». Mais voilà, ça aurait paru provocateur, obscène et déplacé. Heureusement.
Je partis chercher une brique de jus d’orange. Je l’ouvris et vidai un quart de son contenu dans l’évier. Je remontai dans ma chambre, pris la bouteille de produit lavant et déversai son fluide méticuleusement, comme on remplit une fiole jusqu’au trait de jauge en cours de chimie. Comme quoi, ces merdes finissent toujours par servir à quelque chose.
Un petit coup d’œil à l’inscription « POISON » (plus petite que le code barre) sur la bouteille, un sourire en coin, et hop ! On remet le bouchon, on sert fort, on remue, et voilà ! On a un parfait petit accélérateur de vie fait maison, pas cher et vite préparé. Que demande le peuple ? Ne pas y goûter, bien-sûr…
Enfin, seul…
-Allez, dégage le chat…, murmurai-je en poussant Croquette dehors avec le pied.
Le matou avait décidé de me faire chier ce matin-là et refusait de sortir.
-Putain, sale bestiole, vas sniffer le cul des autres saloperies dans ton genre !
J’allais lui donner un coup de pied mais il fut trop rapide et disparut dans le salon en feulant.
-Ouais, toi-même, connard !
Je profitai de l’absence de ma famille pour mettre un de mes disques de metal à plein volume. Le son de la basse, suivi de la batterie à double grosse caisse m’arracha un sourire. Fear Factory. Un putain de bon gros son. Injustement qualifié de musique de barbare par les femmes de maison.
Avant de me mettre à la tâche, je songeai aux conséquences de mon entreprise. Une fois Maman morte, où ma sœur et moi allions nous nous retrouver ? Probablement chez Papa. Ou au pire chez mon parrain, un chirurgien bourré de thune et propriétaire d’une baraque à en faire bander Bill Gates.
Je me disais qu’en fin de compte, quelque soit l’issue de cette histoire, ce serait obligatoirement mieux que maintenant.
J’avoue que l’idée d’éliminer simultanément ma satanée sœur m’a parcouru l’esprit. Mais bon, n’exagérons pas tout de même. Je dirai qu’elle n’était pas ma priorité actuelle.
J’aurai passé, certes, de bons moments avec ma maternelle ; mais, comme on dit, tout a une fin.
Je ne comprendrai décidément jamais ces grands terroristes et ces prétendus rois de l’assassinat qui doivent être munis des meilleurs outils pour parvenir à leurs fins. Moi, j’ai tout ce qu’il me faut dans les toilettes. Non, ne riez pas, je suis sérieux. Mes chiottes sont un véritable entrepôt à génocides.
J’abaissai la cuvette sur le trône et grimpai dessus pour atteindre un meuble en hauteur. Je dus me hisser sur mes talons à cause de ma petite taille. Je l’ouvris. Ma caverne d’Ali Baba. Un produit pour la lessive, un anti-moustique, une solution pour le nettoyage des lunettes, un spray à la lavande et d'autres tubes de liquide chimique. Mon attention se posa sur une petite panière, remplie de boîtes de médicaments. J’attrapai la première à disposition. Mal fermée, à moitié vide. Elle venait de servir.
Je lus : « contient un anti-inflammatoire non stéroïdien, l’ibuprofène. Il est indiqué, chez l’adulte et l’enfant de plus de 40 kg (soit environ douze ans) dans le traitement de courte durée de la fièvre et/ou des douleurs telles que les maux de tête, les douleurs dentaires, les règles douloureuses, les états grippaux, les courbatures, etc »
« Règles douloureuses » ? Était-ce ma mère ou ma sœur qui s’en servait ? Ou les deux ? Je reposai la boîte. Je voulais tuer ma vieille, pas lui pourrir la vie. Quoique ? Je repris finalement le paquet et le fourrai dans ma poche.
Le morceau qui passait alors, Replica, fit vibrer les murs. Mes voisins s’étaient déjà plaints de la musique qui parvenait jusqu’à chez eux. Ils sonnaient mais je ne les entendais pas.
Je me rendis dans ma chambre et déposai tous ces poisons sur mon lit. Le but du jeu était de concevoir un cocktail toxique et le faire boire à ma maternelle.
Je m’attelais donc au premier travail : préparer la boisson. Je réfléchissais pendant plusieurs minutes à la manière dont je pourrais forcer ma mère à avaler une telle substance. Elle n’était pas débile au point de mettre à la bouche un verre contenant un liquide inconnu au curieux goût de « Ariel Fraîcheur ». Il fallait que je trouve dans quoi diluer ma sauce.
Dans de l’eau ? Non, l’eau n’a pas de goût et elle expectorerait aussitôt. Dans du café ? Oui… Dans du café. Ma cible l'aimait fort et bien chaud, il serait parfait pour cacher le goût des produits chimiques. À y bien réfléchir, elle n’avait pas besoin de moi pour avaler de la merde. Tout ce qu’on bouffe aujourd’hui est bourré d’insecticides et de conservateurs. On s’empoisonne volontairement en somme. Mais j'étais là pour faire déborder le vase…
Le café était donc une bonne option. Le problème qui se posait alors était le suivant : ma mère ne buvait du café que le matin. Elle se levait très tôt et ne déjeunait qu’avant mon réveil. Il faudrait donc que je sacrifie un peu de sommeil pour lui dire adieu.
Mais, après réflexion, cette idée ne me parut plus acceptable. Que le café soit fort ou pas, elle finirait par se rendre compte qu’il y avait autre chose que de la caféine dans son bol. Elle le recracherait et viderait son récipient. Et même si elle venait à en ingurgiter ne serait-ce que quelques millilitres, elle n’y succomberait pas pour autant.
Il fallait donc qu’elle avale la boisson cul-sec.
Dans de l’alcool ? Ma mère n’est pas le genre de femmes à boire du whisky en rentrant du travail. Elle se limite au vin. Et nous limite, ma sœur et moi, au Champomy par la même occasion.
Je faisais les cent pas dans ma chambre. Tourner en rond m’aidait à réfléchir, c’était comme ça que j’apprenais mes leçons. Pour qu'elle avale un liquide à grandes gorgées, il faudrait qu’elle… qu’elle ait une grande soif ! Et pour cela, il faudrait qu’elle revienne du travail après avoir eu très chaud. Je jetai un œil à la fenêtre et le temps pluvieux me fit abandonner la théorie du soleil cognant.
Pour atteindre mon objectif, c’est-à-dire lui faire boire ma potion de l’au-delà, il était impératif qu’elle meure de soif. Mais comment y parvenir ? Je réfléchis. Je n’aurais qu’à saler son plat lors d’un dîner. Cette idée m’arracha un sourire. Je devrais profiter d’un moment où je serais seul dans la cuisine pour assaisonner excessivement son assiette ; trop fière, elle refuserait d’admettre qu’elle avait eu la main lourde, et finirait tout de même son plat.
Mais comment s’assurer qu’elle ne comble sa soif lors du repas en buvant régulièrement ? Je devrais alors mettre tous les grands verres au lave-vaisselle et ne laisser que les petits à disposition. Elle ne boirait de ce fait pas trop, sinon en se resservant sans cesse de l’eau dans son petit verre, et ainsi, trahissant sa mauvaise cuisine.
Je savais que ma maternelle aimait particulièrement le jus d’orange. J’eus alors l’idée de prendre mon téléphone portable avec moi à table, de regarder ma mère mourir de soif, de composer discrètement le numéro de la maison, et d’appeler. La sonnerie retentirait. Ma mère se lèverait pour aller répondre, comme à son habitude, et décrocherait le combiné. Je raccrocherais alors. J’aurais méticuleusement déposer non loin une brique de jus d’orange dans un sac rempli de bouteilles d’alcool. Trop assoiffée, elle ne protesterait pas face à ce désordre, et prendrait le seul jus de fruit, dans lequel se trouverait le poison. À ce stade-là, la tentation sera trop grande et elle boira. Je devrais donc m’assurer qu’il n’y a plus de cette boisson dans le réfrigérateur.
Il faudrait donc que j’arrive à saler discrètement son plat, à poser le sac dans le salon sans être vu, et le tour serait joué.
Concevoir le poison. Je regardai la bouteille de liquide lave-linge qui prétendait être purement tirée des arômes de lavande. Sauf que si j’enflammais le produit, la maison prendrait feu, et que si j’incendiais une couronne de lavandes, seule la fleur brûlerait. Monsieur Propre, t’es qu’un mytho.
Je contemplais avec un sourire le carré jaune qui indiquait « DANGER : METTRE HORS DE PORTEE DES ENFANTS ». Il aurait fallu écrire à la place «TENIR LE PLUS LOIN POSSIBLE DES ADOLESCENTS TUEURS ». Mais voilà, ça aurait paru provocateur, obscène et déplacé. Heureusement.
Je partis chercher une brique de jus d’orange. Je l’ouvris et vidai un quart de son contenu dans l’évier. Je remontai dans ma chambre, pris la bouteille de produit lavant et déversai son fluide méticuleusement, comme on remplit une fiole jusqu’au trait de jauge en cours de chimie. Comme quoi, ces merdes finissent toujours par servir à quelque chose.
Un petit coup d’œil à l’inscription « POISON » (plus petite que le code barre) sur la bouteille, un sourire en coin, et hop ! On remet le bouchon, on sert fort, on remue, et voilà ! On a un parfait petit accélérateur de vie fait maison, pas cher et vite préparé. Que demande le peuple ? Ne pas y goûter, bien-sûr…
Commentaires
- naon
24/05/2010 à 22:19:46
Les cocktails c'est plus efficace
KOM SA MARSH RAT PAT - anti-NWO
24/05/2010 à 17:50:42
Pas mal, à tester
- DoublePatte
24/05/2010 à 13:25:44
OMG
- KirKill
24/05/2010 à 05:21:47
Interessant, sweet