Note de la fic :
Masturbin veut pecho au Moyen-Âge
Par : Gelamine
Genre : Réaliste, Sentimental
Statut : Abandonnée
Chapitre 3 : Jean-Castre et Godefroy
Publié le 30/10/2013 à 14:56:51 par Gelamine
Chapitre 3 : Jean-Castre les Boules et Godefroy Sainte-Marmite
Jean-Castre les Boules était un compère depuis quelques années. Si je l'appréciois, c'est parce qu'il était soumis et docile. A l'arrivay de sa famille dans le village, nul d'entre eux ne me savoit jouvenceau. C'est parce que je fondis ce groupe que l'on nomme "la Troupe des Jouvenceaux" que nous nous fîmes connoytre sous ce nom. Jean-Castre les Boules me laissoit au moins songer qu'il existoit une personne sur laquelle je puis porter autoritay.
Jean-Castre les Boules, comme toutes les matinées, m'attendoit dans sa petite ayre de culture. Sa famille était plus aisée que la myenne, mais de peu ; et si je contribuois à leur paysannerie, nul d'entre eux n'avait conscience, ni-même Jean-Castre, que c'était une raison pour fuir Malemort-Sec.
- Jean-Castre les Boules : "Le bonjour, l'amy !"
Comme à chaque matinée, Jean-Castre m'attendoit, deux fléaux aux mains, alors que son frayre Martin et sa sœur Philippine étaient déjà à l'oeuvre.
- Jean-Castre : "Bien dormi, le Masturbin ? "
Nous avions nos petits sobriquets et nos zwanzes amicaux ; et nous riions fort lorsque nous travaillions. Ses parents avaient pour habitude de m'offrir à croquer pour l'ayde fournie ; cela me permettoit d'attendre l'heure de midi.
Une fois que nous finîmes de travoiller - c'est-à-dire lorsque sieur les Boules l'en jugea, un peu après les dix heures battantes - nous décidâmes de nous rendre chez notre dernier compère, Godefroy Sainte-Marmite.
*
Moi-même, Jean-Masturbin, et mon compère, Jean-Castre les Boules, partîmes en direction de la chaumière de l'amy qui boucloit nostre cercle amical : Godefroy Sainte-Marmite.
La demeure de Godefroy Sainte-Marmite était comme peu dans ce petit village du Bois-Faisant ; entre petites cultures et modestes champs, maisons de chaume et de matériaux pauvrets, Godefroy et sa bourgeoise famille possédoient une maison des plus nobles dans une campagne ; leur terrain était plus vaste que celui des austres, leur maison possédoit plus de châssis, et ils étaient octrois de ripailler à toute heure, à leur gré, avec la production fromagayre que la famille Sainte-Marmite tenoit.
Leur terrain était souvent fort empli ; et pour cela il y avait deux étages à leur maison.
Godefroy ne travailloit pas ; non pas qu'il en fut privé : cela lui était interdit.
Comme le Castré (Jean-Castre) et moi-même, il était le vil de sa famille ; mais si Jean-Castre et moi devions travoiller pour nourrir nos propres familles, les frayres et soeurs de Godefroy devoient vendre, monnayer ; et savoir qu'on avait pour marchand un membre de nostre groupe n'était pas souhoité par tout le village.
Ses parents en avaient décidé ainsi : il seroit interdit de travail - et libre, en cela, mais juste en cela.
Nous retrouvâmes Godefroy Sainte-Marmite, comme à nostre habitude, dans sa closerie, à l'écart de la cohue - là où nous n'étions point chassés. Il tenait un livre à la main, avec, toujours, ces mêmes écriteaux que nous ne pouvions comprendre.
Sa famille auroit très certainement pu être noble - et d'une noblesse ! Malheureusement, elle était née dans le tiers état ; et si Godefroy savoit lire, c'est parce qu'il avait rencontré un gentilhomme dans son enfance qui l'avait aidé.
Godefroy était l'aîné de nostre groupe et en tout il me surpassoit ; ce devoit être le seul de taille à lutter contre Malemort-Sec. Peu loquace, hardi et secret, il aimoit les défis mais non pas les défaites, et ne s'intéressoit qu'à ce qui le concernoit.
Dommage que, dans nostre petit groupe, nous ne fûmes pas d'aspect aspirant pour les jeunes et jolies vierges !
Et que, par nostre renommée de puceaux, nous fûmes l'objet de maints martyrs.
Car si cela sembloit être dédaygnable, ce fut l'origine du cadet de nos soucis...
Jean-Castre les Boules était un compère depuis quelques années. Si je l'appréciois, c'est parce qu'il était soumis et docile. A l'arrivay de sa famille dans le village, nul d'entre eux ne me savoit jouvenceau. C'est parce que je fondis ce groupe que l'on nomme "la Troupe des Jouvenceaux" que nous nous fîmes connoytre sous ce nom. Jean-Castre les Boules me laissoit au moins songer qu'il existoit une personne sur laquelle je puis porter autoritay.
Jean-Castre les Boules, comme toutes les matinées, m'attendoit dans sa petite ayre de culture. Sa famille était plus aisée que la myenne, mais de peu ; et si je contribuois à leur paysannerie, nul d'entre eux n'avait conscience, ni-même Jean-Castre, que c'était une raison pour fuir Malemort-Sec.
- Jean-Castre les Boules : "Le bonjour, l'amy !"
Comme à chaque matinée, Jean-Castre m'attendoit, deux fléaux aux mains, alors que son frayre Martin et sa sœur Philippine étaient déjà à l'oeuvre.
- Jean-Castre : "Bien dormi, le Masturbin ? "
Nous avions nos petits sobriquets et nos zwanzes amicaux ; et nous riions fort lorsque nous travaillions. Ses parents avaient pour habitude de m'offrir à croquer pour l'ayde fournie ; cela me permettoit d'attendre l'heure de midi.
Une fois que nous finîmes de travoiller - c'est-à-dire lorsque sieur les Boules l'en jugea, un peu après les dix heures battantes - nous décidâmes de nous rendre chez notre dernier compère, Godefroy Sainte-Marmite.
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Moi-même, Jean-Masturbin, et mon compère, Jean-Castre les Boules, partîmes en direction de la chaumière de l'amy qui boucloit nostre cercle amical : Godefroy Sainte-Marmite.
La demeure de Godefroy Sainte-Marmite était comme peu dans ce petit village du Bois-Faisant ; entre petites cultures et modestes champs, maisons de chaume et de matériaux pauvrets, Godefroy et sa bourgeoise famille possédoient une maison des plus nobles dans une campagne ; leur terrain était plus vaste que celui des austres, leur maison possédoit plus de châssis, et ils étaient octrois de ripailler à toute heure, à leur gré, avec la production fromagayre que la famille Sainte-Marmite tenoit.
Leur terrain était souvent fort empli ; et pour cela il y avait deux étages à leur maison.
Godefroy ne travailloit pas ; non pas qu'il en fut privé : cela lui était interdit.
Comme le Castré (Jean-Castre) et moi-même, il était le vil de sa famille ; mais si Jean-Castre et moi devions travoiller pour nourrir nos propres familles, les frayres et soeurs de Godefroy devoient vendre, monnayer ; et savoir qu'on avait pour marchand un membre de nostre groupe n'était pas souhoité par tout le village.
Ses parents en avaient décidé ainsi : il seroit interdit de travail - et libre, en cela, mais juste en cela.
Nous retrouvâmes Godefroy Sainte-Marmite, comme à nostre habitude, dans sa closerie, à l'écart de la cohue - là où nous n'étions point chassés. Il tenait un livre à la main, avec, toujours, ces mêmes écriteaux que nous ne pouvions comprendre.
Sa famille auroit très certainement pu être noble - et d'une noblesse ! Malheureusement, elle était née dans le tiers état ; et si Godefroy savoit lire, c'est parce qu'il avait rencontré un gentilhomme dans son enfance qui l'avait aidé.
Godefroy était l'aîné de nostre groupe et en tout il me surpassoit ; ce devoit être le seul de taille à lutter contre Malemort-Sec. Peu loquace, hardi et secret, il aimoit les défis mais non pas les défaites, et ne s'intéressoit qu'à ce qui le concernoit.
Dommage que, dans nostre petit groupe, nous ne fûmes pas d'aspect aspirant pour les jeunes et jolies vierges !
Et que, par nostre renommée de puceaux, nous fûmes l'objet de maints martyrs.
Car si cela sembloit être dédaygnable, ce fut l'origine du cadet de nos soucis...