Note de la fic :
Amy et Louis au pays des étranges créatures.
Par : Hercule
Genre : Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 3
Publié le 31/08/2013 à 02:26:13 par Hercule
Après avoir franchi le seuil de l'entré, je sautai dans l'Audi A7 qui m'attendait devant le perron en adressant un signe de tête au chauffeur, Monsieur Kostovitch.
Celui-ci me rendit mon salut et démarra la voiture sans poser de question.
Je n'avais pas besoin de lui dire où j'allais, il savait qu'il devait me mener au collège saint-Joseph. Durant le trajet, comme à notre habitude, nous n'échangions mot. Je n'aimais pas être dérangé dans la voiture, je préférais regarder défiler le paysage sous mes yeux en ne pensant à rien. A chaque fois, j'espérais ne pas arriver à destination, je souhaitais que ce moment ne s'arrête jamais tant le calme du véhicule m'apaisait. Mais comme toujours, la petit déception surgissait au moment où j'apercevais le toit de mon école dépasser d'entre les immeubles.
Le collège saint-Joseph était la plus prestigieuse école privée de Suisse. Mon père m'avait placé là-bas car il disait qu'il ne fallait pas me mélanger avec la « populace »...
Depuis toujours, mon père ne supportait pas que j'invite des amis sans qu'il ne les connaisse personnellement, car il fallait, disait-il me protéger des personnes qui pouvaient avoir une mauvaise influence sur moi. A tel point que quasiment personne ne m'influençait, excepté mon père et quelques éléments de ma famille proche, qui étaient tous rattachés par les mêmes convictions bien entendu.
Mon isolement avec la diversité du monde extérieur devait en partie expliquer la nature de mon ennui quotidien.
La voix de Kostovitch m'arracha de mes songes.
- Nous sommes arrivés Monsieur, dit-il
-Très bien, faites garer la voiture sur une place pas trop proche, lui répondis-je.
Je n'aimais pas qu'on me voit sortir de la voiture, ça faisait trop bourge. Même si c'était totalement vrai, j'essayais de me détacher de cette image qui me collait à la peau comme la peste.
À peine avais-je franchis le portail que déjà l'un de mes camarades vint me tendre sa main pour serrer la mienne.
-Salut Louis, comment ça va ?
Uniquement par politesse j'exécutai le procédé sociale en envoyant à mon tour l'extrémité de mon membre vers lui et en lui disant que oui, ça allait bien, merci.
Je continuai mon chemin avec l'espoir de pouvoir atteindre la salle de classe sans me faire assaillir de salutations mielleuses et de sourires hypocrites.
Dans cette école de fils de riches dont je faisait évidemment parti, seuls l'apparence et le compte en
banque à papa définissait votre valeur au sein de la communauté. Et précisément, il se trouvait
que mon père était sans doute l'un des hommes les plus riches de Suisse, pour ne pas m'avancer plus. Sa fortune lui provenait de son entreprise privée, Novistar, numéro 1 mondial dans la conception et le développement de produits pharmaceutiques, dont il possédait la majorité des actions à lui tout seul.
Son pouvoir et son influence dépassaient largement le secteur économique dans lequel il s'était restreint lors des premières années de sa carrière. Depuis quelques années déjà, on parlait de lui dans les journaux, son avis comptait en politique et il était invité dans la quasi totalité des occasion mondaines de la ville.
Avec le recul, j'aurais bien voulu que personne ne connaisse mon statut, mais difficile de passer inaperçu avec un père d'une renommée pareille.. Il dût y avoir une fuite, je ne sais d'où, du secrétariat, des élèves, ou même d'un prof un peu trop bavard, qui sait, mais le fait est que maintenant, tout le monde savait qui j'étais. Ou du moins qui était mon père. L'école entière me vouait dès lors une admiration et une estime au delà de tout mérite, uniquement parce que l'ancêtre qui me servait de paternel brillait partout où il posait les pieds.
Même les profs avaient des égards pour moi, ce qui m'agaçait parfois spécialement suivant qui et suivant comment. Comme ce jour où Mr. Krenbul, mon prof de biologie (un jeune chauve aux allures de vampire) m'avait cédé sa place dans la file d'attente de la machine à café sans aucune raison, comme si j'allais exploser de joie et l'ajouter dans ma « liste d'amis », tout ça parce qu'il me donnait ce risible petit privilège de pouvoir boire mon chocolat avant lui son café. J'ai refusé tout d'abord, puis son insistance devenait tellement agaçante que je lui ai passé devant sans même le remercier ni même lui adresser un regard, pour le faire taire.
Qu'un élève fasse son lèche avec un professeur, c'est déjà assez ridicule, mais quand les rôles s'inversent, le terme « pitoyable » serait bien trop faible pour qualifier cette conduite.
Et après c'est ce genre de type qui est censé faire votre éducation, dans quelle monde vit-on...
Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça, j'ai aussi de bons profs, qui arrivent à comprendre qu'avant d'être le fils de mon père, je suis moi. Bénis soient-ils car ces gens m'apportent ce dont j'ai besoin, c'est-à-dire tout sauf des relation superficielles.
Mais en vérité, malgré quelques exceptions avec qui j'arrivais sainement à m'entretenir, je ne savais pas à qui me confier et ça me rendait fou. Cette malédiction s'appliquait d'autant plus pour mes contemporains, avec qui je ne savais trouver quelconque satisfaction pour des raisons que j'ignorais.
Peut-être ne laissais-je pas aux gens l'occasion de leur accorder ma confiance, peut-être doutais-je trop de mon prochain. Mais ce n'était pas de ma faute, j'avais vécu dans un environnement de relations formelles depuis ma plus tendre enfance, pas étonnant que je n'ouvre pas mon coeur aux autres comme ça facilement.
Trop de déceptions pousse à la déception sans doute. (peut-être est-ce la raison pour laquelle déception rime avec consommation, pour établir un parallèle loufoque)
J'étais méfiant, oui c'est vrai, je me méfiais des airs d'anges qui pouvaient cacher n'importe quel vérité moins louable, je me renfermais donc dans un célibat social quasi perpétuel. Aussi, je n'étais pas bavard pour un sou et encore moins intéressé par les discussions de petit bourgeois qui animaient les couloirs.
Au moment où je pensais être arrivé en classe sans trop d'encombre, une voix stridente résonna dans tout le couloir et vint violer la sphère privée de mon audition.
-Louiiiiiiiiis ! Dit la voix.
« Oh non pas elle » me lamentai-je.
j'entendis le cliquetis de ses talons augmenter leur cadence lorsqu'elle me vit.
-Louiiis, meugla la voix de plus belle.
Cette fois-ci, impossible de faire semblant de ne pas l'avoir remarquée. En produisant un effort dont je ne me serais jamais cru capable, je réussis à me tourner vers cette méduse avec sur mon visage une expression faciale un tant soi peu amicale.
Elle se tenait là, devant moi, Lucia Buffolo, la pire des peste que je n'aie jamais connue de mon entière existence.
-Ah t'es là, je te cherchais partout ! Me reprocha-t-elle presque.
-Je viens d'arriver...
-Oui je sais mais c'est pas une raison, normalement on s'attend au portail, tu l'as encore oublié ou bien ?
Une envie incommensurable de lui exposer clairement que rien que la vision de sa personne vêtue en petite princesse des temps modernes m'ôtait toute envie d'entretenir une potentielle conversation en sa compagnie bouillonnait en moi.
Elle avait l'apparence de tout ce qui m' insupportait chez une jeune demoiselle de mon âge, c'est à dire pour ne citer qu'un exemple, à porter des quantités d' accessoires autant à la mode que très laids (notez que ces deux termes ne sont pas opposés) qui n'ont à mes yeux uniquement comme résultat d'afficher sa dépendance à toutes ces marques qui vivent du besoin qu'ont les gens d'exister au travers d'objets superflus. (enfin bref, ça c'est mon avis « d'extrémiste» selon maman)
De plus, elle était ce genre de fille qui changeait de style tout les jours et rien que ça suffisait à m'énerver profondément tant cette idée m'était ridicule.
Lui déballer tout ceci aurait été grandement jouissif pour moi, mais malheureusement un petit détail faisait fi à mes envies de remettre en place cette personne qui se voyait au sommet d'une montagne inexistante.
Celui-ci me rendit mon salut et démarra la voiture sans poser de question.
Je n'avais pas besoin de lui dire où j'allais, il savait qu'il devait me mener au collège saint-Joseph. Durant le trajet, comme à notre habitude, nous n'échangions mot. Je n'aimais pas être dérangé dans la voiture, je préférais regarder défiler le paysage sous mes yeux en ne pensant à rien. A chaque fois, j'espérais ne pas arriver à destination, je souhaitais que ce moment ne s'arrête jamais tant le calme du véhicule m'apaisait. Mais comme toujours, la petit déception surgissait au moment où j'apercevais le toit de mon école dépasser d'entre les immeubles.
Le collège saint-Joseph était la plus prestigieuse école privée de Suisse. Mon père m'avait placé là-bas car il disait qu'il ne fallait pas me mélanger avec la « populace »...
Depuis toujours, mon père ne supportait pas que j'invite des amis sans qu'il ne les connaisse personnellement, car il fallait, disait-il me protéger des personnes qui pouvaient avoir une mauvaise influence sur moi. A tel point que quasiment personne ne m'influençait, excepté mon père et quelques éléments de ma famille proche, qui étaient tous rattachés par les mêmes convictions bien entendu.
Mon isolement avec la diversité du monde extérieur devait en partie expliquer la nature de mon ennui quotidien.
La voix de Kostovitch m'arracha de mes songes.
- Nous sommes arrivés Monsieur, dit-il
-Très bien, faites garer la voiture sur une place pas trop proche, lui répondis-je.
Je n'aimais pas qu'on me voit sortir de la voiture, ça faisait trop bourge. Même si c'était totalement vrai, j'essayais de me détacher de cette image qui me collait à la peau comme la peste.
À peine avais-je franchis le portail que déjà l'un de mes camarades vint me tendre sa main pour serrer la mienne.
-Salut Louis, comment ça va ?
Uniquement par politesse j'exécutai le procédé sociale en envoyant à mon tour l'extrémité de mon membre vers lui et en lui disant que oui, ça allait bien, merci.
Je continuai mon chemin avec l'espoir de pouvoir atteindre la salle de classe sans me faire assaillir de salutations mielleuses et de sourires hypocrites.
Dans cette école de fils de riches dont je faisait évidemment parti, seuls l'apparence et le compte en
banque à papa définissait votre valeur au sein de la communauté. Et précisément, il se trouvait
que mon père était sans doute l'un des hommes les plus riches de Suisse, pour ne pas m'avancer plus. Sa fortune lui provenait de son entreprise privée, Novistar, numéro 1 mondial dans la conception et le développement de produits pharmaceutiques, dont il possédait la majorité des actions à lui tout seul.
Son pouvoir et son influence dépassaient largement le secteur économique dans lequel il s'était restreint lors des premières années de sa carrière. Depuis quelques années déjà, on parlait de lui dans les journaux, son avis comptait en politique et il était invité dans la quasi totalité des occasion mondaines de la ville.
Avec le recul, j'aurais bien voulu que personne ne connaisse mon statut, mais difficile de passer inaperçu avec un père d'une renommée pareille.. Il dût y avoir une fuite, je ne sais d'où, du secrétariat, des élèves, ou même d'un prof un peu trop bavard, qui sait, mais le fait est que maintenant, tout le monde savait qui j'étais. Ou du moins qui était mon père. L'école entière me vouait dès lors une admiration et une estime au delà de tout mérite, uniquement parce que l'ancêtre qui me servait de paternel brillait partout où il posait les pieds.
Même les profs avaient des égards pour moi, ce qui m'agaçait parfois spécialement suivant qui et suivant comment. Comme ce jour où Mr. Krenbul, mon prof de biologie (un jeune chauve aux allures de vampire) m'avait cédé sa place dans la file d'attente de la machine à café sans aucune raison, comme si j'allais exploser de joie et l'ajouter dans ma « liste d'amis », tout ça parce qu'il me donnait ce risible petit privilège de pouvoir boire mon chocolat avant lui son café. J'ai refusé tout d'abord, puis son insistance devenait tellement agaçante que je lui ai passé devant sans même le remercier ni même lui adresser un regard, pour le faire taire.
Qu'un élève fasse son lèche avec un professeur, c'est déjà assez ridicule, mais quand les rôles s'inversent, le terme « pitoyable » serait bien trop faible pour qualifier cette conduite.
Et après c'est ce genre de type qui est censé faire votre éducation, dans quelle monde vit-on...
Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça, j'ai aussi de bons profs, qui arrivent à comprendre qu'avant d'être le fils de mon père, je suis moi. Bénis soient-ils car ces gens m'apportent ce dont j'ai besoin, c'est-à-dire tout sauf des relation superficielles.
Mais en vérité, malgré quelques exceptions avec qui j'arrivais sainement à m'entretenir, je ne savais pas à qui me confier et ça me rendait fou. Cette malédiction s'appliquait d'autant plus pour mes contemporains, avec qui je ne savais trouver quelconque satisfaction pour des raisons que j'ignorais.
Peut-être ne laissais-je pas aux gens l'occasion de leur accorder ma confiance, peut-être doutais-je trop de mon prochain. Mais ce n'était pas de ma faute, j'avais vécu dans un environnement de relations formelles depuis ma plus tendre enfance, pas étonnant que je n'ouvre pas mon coeur aux autres comme ça facilement.
Trop de déceptions pousse à la déception sans doute. (peut-être est-ce la raison pour laquelle déception rime avec consommation, pour établir un parallèle loufoque)
J'étais méfiant, oui c'est vrai, je me méfiais des airs d'anges qui pouvaient cacher n'importe quel vérité moins louable, je me renfermais donc dans un célibat social quasi perpétuel. Aussi, je n'étais pas bavard pour un sou et encore moins intéressé par les discussions de petit bourgeois qui animaient les couloirs.
Au moment où je pensais être arrivé en classe sans trop d'encombre, une voix stridente résonna dans tout le couloir et vint violer la sphère privée de mon audition.
-Louiiiiiiiiis ! Dit la voix.
« Oh non pas elle » me lamentai-je.
j'entendis le cliquetis de ses talons augmenter leur cadence lorsqu'elle me vit.
-Louiiis, meugla la voix de plus belle.
Cette fois-ci, impossible de faire semblant de ne pas l'avoir remarquée. En produisant un effort dont je ne me serais jamais cru capable, je réussis à me tourner vers cette méduse avec sur mon visage une expression faciale un tant soi peu amicale.
Elle se tenait là, devant moi, Lucia Buffolo, la pire des peste que je n'aie jamais connue de mon entière existence.
-Ah t'es là, je te cherchais partout ! Me reprocha-t-elle presque.
-Je viens d'arriver...
-Oui je sais mais c'est pas une raison, normalement on s'attend au portail, tu l'as encore oublié ou bien ?
Une envie incommensurable de lui exposer clairement que rien que la vision de sa personne vêtue en petite princesse des temps modernes m'ôtait toute envie d'entretenir une potentielle conversation en sa compagnie bouillonnait en moi.
Elle avait l'apparence de tout ce qui m' insupportait chez une jeune demoiselle de mon âge, c'est à dire pour ne citer qu'un exemple, à porter des quantités d' accessoires autant à la mode que très laids (notez que ces deux termes ne sont pas opposés) qui n'ont à mes yeux uniquement comme résultat d'afficher sa dépendance à toutes ces marques qui vivent du besoin qu'ont les gens d'exister au travers d'objets superflus. (enfin bref, ça c'est mon avis « d'extrémiste» selon maman)
De plus, elle était ce genre de fille qui changeait de style tout les jours et rien que ça suffisait à m'énerver profondément tant cette idée m'était ridicule.
Lui déballer tout ceci aurait été grandement jouissif pour moi, mais malheureusement un petit détail faisait fi à mes envies de remettre en place cette personne qui se voyait au sommet d'une montagne inexistante.