Note de la fic : Non notée
L'étoile Filante
Par : MrKat
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 7 : Le Bureaucrate
Publié le 26/08/2013 à 10:01:25 par MrKat
« - Il est hors de question que je signe ça, je veux savoir exactement ce qu'il s'est passé et les mesures qui ont été prises.
- Monsieur, excusez-moi d'insister, mais c'est urgent.
- J'en ai rien à foutre Edmond, je veux savoir ce que c'est que ces conneries bordel de merde !
- Comme je vous l'ai dit monsieur, un ovni a été repéré par l'Observatoire au nord-est d'ici il y a quelques heures. L'armée est déjà sur place, et je n'en sais pas plus. Néanmoins, si vous me permettez une telle supposition, je dirais que le gouvernement rassemble un comité d'experts pour commencer à étudier la chose.
- C'est ma juridiction ici, c'est à moi de gérer ce genre de chose !
- Je crains que non, l'affaire est déjà prise en compte au niveau national. D'après ce que l'on m'a annoncé au téléphone plus tôt ce matin, votre signature sur ces papiers est plus ou moins optionnelle, il s'agit plutôt de leur prouver qu'il ne sera pas nécessaire de prendre des mesures contre vous à mon humble avis.
- Quelles mesures ? Qu'est-ce que vous racontez là ?
- Eh bien, il s'agit d'une affaire extraterrestre probablement classée au plus haut niveau de secret-défense et de sécurité nationale possible, si jamais vous ne signifiez pas au gouvernement que vous les suivrez dans toutes leurs démarches, ils trouveront un moyen de vous destituer, vous décrédibiliser, et vous faire complètement oublier du publique.
- Est-ce que vous me menacez Edmond ?
- Certainement pas monsieur, je n'oserais jamais, ce ne sont que des suppositions.
- J'espère bien oui, sinon c'est moi qui m'arrangerait pour que vous disparaissiez du jour au lendemain.
- Néanmoins, comme vous le savez certainement, j'ai travaillé dans divers cabinets ministériels, et pour être franc, j'ai déjà vu un certain nombre d'hommes et de femmes politiques tenter d'aller contre l’État, sans jamais y réussir. Dans ce genre d'affaire, soit vous les soutenez peu importe les conséquences et vous conservez votre carrière et avec un peu de chance votre poste, soit vous jouez à l'ambitieux et tentez d'aller à contre courant, et soudainement vous vous retrouvez au cœur d'un scandale médiatique qui ruine votre réputation à jamais.
- Que...
- Encore une fois, ce ne sont que des suppositions, agrémentées de quelques faits dont j'ai été témoins monsieur.
- … C'est bon, donnez-moi ces papiers, je ne tiens pas à voir mon nom dans toute la presse parce que j'aurais soit disant couché avec des prostitués hommes sous l'effet de la drogue, ou je ne sais quel autre prétexte minable qu'ils trouveront.
- Merci monsieur. Sur ce, je dois vous quitter. J'ai déjà pris la liberté de débarrasser mes affaires. Au plaisir de retravailler avec vous.
- Pardon ? Et où allez-vous Edmond ?
- Parmi les documents que vous venez de signer se trouve mon ordre de transfert. Le ministère de l'intérieur souhaite avoir quelqu'un sur place d'extérieur à l'armée pour gérer la partie administrative et mon aide a été requise. Le transfert a pris effet dès le moment où vous y avez apposé votre signature.
- C'est hors de question ! Vous travaillez pour moi, vous restez ici !
- Cela ne dépend pas de moi. Bonne continuation monsieur le maire. »
Et sur ces mots simples mais aussi tranchants que le support de papier d'un document officiel, Edmond Royan tourna les talons et quitta le bureau communal. Terrance Danford regarda partir son meilleur bureaucrate et serviteur bouche bée, sans pouvoir prononcer un mot tant son esprit était envahi par la stupéfaction. Au fur et à mesure que son cerveau reprenait le dessus, les questions fusaient sous son crâne : était-ce une mauvaise plaisanterie que lui faisait son second ? Assurément pas, il ignorait même jusqu'au mot humour. Serait-il mis au courant de ce qui se passait à moins de cinquante kilomètres de sa propre ville ? Peu probable, les ministres n'aiment pas partager leur petits secrets avec des dirigeants d'un niveau moins important. Parviendrait-il à trouver un premier adjoint aussi compétent et strict que l'était Royan, et si non, devrait-il se mettre à travailler les matins ? Il espérait que non, ce serait un véritable enfer.
Se sentant soudainement envahi par la fatigue et abattement, il se rendit dans son bureau, se laisse tomber sur son grand et confortable fauteuil de cuir noire, laissa tomber sa sacoche au sol sans y porter la moindre attention, soupira un grand coup, et enfoui son visage dans ses mains, sans avoir la moindre idée de ce qu'il devait faire.
- Monsieur, excusez-moi d'insister, mais c'est urgent.
- J'en ai rien à foutre Edmond, je veux savoir ce que c'est que ces conneries bordel de merde !
- Comme je vous l'ai dit monsieur, un ovni a été repéré par l'Observatoire au nord-est d'ici il y a quelques heures. L'armée est déjà sur place, et je n'en sais pas plus. Néanmoins, si vous me permettez une telle supposition, je dirais que le gouvernement rassemble un comité d'experts pour commencer à étudier la chose.
- C'est ma juridiction ici, c'est à moi de gérer ce genre de chose !
- Je crains que non, l'affaire est déjà prise en compte au niveau national. D'après ce que l'on m'a annoncé au téléphone plus tôt ce matin, votre signature sur ces papiers est plus ou moins optionnelle, il s'agit plutôt de leur prouver qu'il ne sera pas nécessaire de prendre des mesures contre vous à mon humble avis.
- Quelles mesures ? Qu'est-ce que vous racontez là ?
- Eh bien, il s'agit d'une affaire extraterrestre probablement classée au plus haut niveau de secret-défense et de sécurité nationale possible, si jamais vous ne signifiez pas au gouvernement que vous les suivrez dans toutes leurs démarches, ils trouveront un moyen de vous destituer, vous décrédibiliser, et vous faire complètement oublier du publique.
- Est-ce que vous me menacez Edmond ?
- Certainement pas monsieur, je n'oserais jamais, ce ne sont que des suppositions.
- J'espère bien oui, sinon c'est moi qui m'arrangerait pour que vous disparaissiez du jour au lendemain.
- Néanmoins, comme vous le savez certainement, j'ai travaillé dans divers cabinets ministériels, et pour être franc, j'ai déjà vu un certain nombre d'hommes et de femmes politiques tenter d'aller contre l’État, sans jamais y réussir. Dans ce genre d'affaire, soit vous les soutenez peu importe les conséquences et vous conservez votre carrière et avec un peu de chance votre poste, soit vous jouez à l'ambitieux et tentez d'aller à contre courant, et soudainement vous vous retrouvez au cœur d'un scandale médiatique qui ruine votre réputation à jamais.
- Que...
- Encore une fois, ce ne sont que des suppositions, agrémentées de quelques faits dont j'ai été témoins monsieur.
- … C'est bon, donnez-moi ces papiers, je ne tiens pas à voir mon nom dans toute la presse parce que j'aurais soit disant couché avec des prostitués hommes sous l'effet de la drogue, ou je ne sais quel autre prétexte minable qu'ils trouveront.
- Merci monsieur. Sur ce, je dois vous quitter. J'ai déjà pris la liberté de débarrasser mes affaires. Au plaisir de retravailler avec vous.
- Pardon ? Et où allez-vous Edmond ?
- Parmi les documents que vous venez de signer se trouve mon ordre de transfert. Le ministère de l'intérieur souhaite avoir quelqu'un sur place d'extérieur à l'armée pour gérer la partie administrative et mon aide a été requise. Le transfert a pris effet dès le moment où vous y avez apposé votre signature.
- C'est hors de question ! Vous travaillez pour moi, vous restez ici !
- Cela ne dépend pas de moi. Bonne continuation monsieur le maire. »
Et sur ces mots simples mais aussi tranchants que le support de papier d'un document officiel, Edmond Royan tourna les talons et quitta le bureau communal. Terrance Danford regarda partir son meilleur bureaucrate et serviteur bouche bée, sans pouvoir prononcer un mot tant son esprit était envahi par la stupéfaction. Au fur et à mesure que son cerveau reprenait le dessus, les questions fusaient sous son crâne : était-ce une mauvaise plaisanterie que lui faisait son second ? Assurément pas, il ignorait même jusqu'au mot humour. Serait-il mis au courant de ce qui se passait à moins de cinquante kilomètres de sa propre ville ? Peu probable, les ministres n'aiment pas partager leur petits secrets avec des dirigeants d'un niveau moins important. Parviendrait-il à trouver un premier adjoint aussi compétent et strict que l'était Royan, et si non, devrait-il se mettre à travailler les matins ? Il espérait que non, ce serait un véritable enfer.
Se sentant soudainement envahi par la fatigue et abattement, il se rendit dans son bureau, se laisse tomber sur son grand et confortable fauteuil de cuir noire, laissa tomber sa sacoche au sol sans y porter la moindre attention, soupira un grand coup, et enfoui son visage dans ses mains, sans avoir la moindre idée de ce qu'il devait faire.