Note de la fic :
The Red Day
Par : Bronks
Genre : Action, Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 7 : Les démons intérieur
Publié le 02/10/2011 à 23:22:25 par Bronks
1995... New York...
Alors que je voyais le gros s'effondrer sur le sol, je pris conscience que l'homme responsable de la mort de mon fils avait encore frappé. Je le surveillais depuis un moment du haut de l'immeuble, d'abord il semblait bien lourd, il avait la démarche lente et prenait de la place sur ce trottoir, pourtant large. Les flaques d'eau laissées par le torrent qui se déversait sur la ville faisaient office de tsunami annoncé si, par mégarde, il y foutait un pied... Il était en T-shirt, malgré le mauvais temps, peut-être n'avait-il pas prévu que ce soir il allait mourir sous la pluie.
Les passants s'écartaient sur son passage, comme si son odeur corporelle était dérangeante, comme s'il était porteur d'un virus mortel au toucher, comme s'il était immonde. Ce pauvre type était seulement gros.
Je le surveillais, je savais à quoi m'attendre ce soir-là. En d'autres temps je n'aurai pas laissé quelqu'un mourir juste pour m'assurer que je n'avais pas tort sur l'homme que je traque. Mais ce soir il devait en être ainsi, mon Beretta me remerciait de l'avoir nourrit à s'en gaver de balle, il en crachera bientôt. Il n'était pas soucieux de ce qui allait lui arriver. Moi, aux aguets, j'observai chaque voiture noire des deux côtés de Time Square, ayant une vue d'ensemble sur les routes. Je me rendis alors compte que mon coeur battait plus fort qu'à l'habitude. Mon cerveau me disait de tout arrêter, mes mains tremblaient comme si la pluie leur donnait froid. Mes yeux se plissaient et fixaient la Berline du traqué, enfin sorti de son trou ! Un homme de taille moyenne sortit d'abord, habillé élégamment. Il tenait un parapluie pas encore ouvert, baissant la tête et tout en se dirigeant vers la porte arrière. Il ouvrit la porte en s'écartant légèrement. Là, un second homme sortit, habillé quant à lui, d'un long manteau touchant presque le sol. Ses mains protégées par des gants et ses chaussures aussi noires que la nuit. Il regardait d'ailleurs celui-ci, sachant que ce soir-là, la nuit allait être ensanglantée. L'homme descendu plus tôt lui ouvrit de suite le parapluie, lui-même restant sous le déluge.
J'observais la scène, prêtant attention à chaque chose, même au fou, qui le torse nu, affichait une pancarte prédisant la fin du Monde pour ce soir... La fin de mon monde certainement : plus rien ne sera comme avant. Les deux hommes connaissaient leur cible : Dylan Osgan dit Boobie le Gros. J'avais fait mes recherches sur ce type : un geek passant ses soirées à regarder des films X, et passant ses journées à se goinfrer devant son P.C. Il avait un site web dédié à la malbouffe. Il y ventait les biens-faits : prises de poids et problèmes cardiaques. Ainsi qu'un physique de Dieu rejeté des cieux, car certainement trop lourd pour y rester trop longtemps. J'ai dû rester un membre actif de son site pour pouvoir en savoir plus, ce qui m'a mené ici. Proche du but je l'espère, mon Beretta voulait vomir !
Ils s'éloignèrent de la Berline, qui avait encore les phares allumés. L'homme au parapluie suivait comme un chien trempé mon traqué, qui lui avait une main à l'air libre et l'autre camouflée dans son long manteau beige. Ils ne marchaient pas vite, mais pas lentement non plus. Ne se souciant pas de déclencher un tsunami en marchant dans les flaques. Quand ils furent à bonne distance, la Berline s'éteignit, se fondant ainsi dans l'obscurité. Seuls les phares d'autres véhicules faisaient preuve de sa présence le long du trottoir. Les deux hommes avaient maintenant disparus, ayant fait le tour du bâtiment où se trouvait le Burger Shot. Boobie s'y trouvait alors depuis 15 minutes. Mes mains tremblaient toujours, et mon cerveau me disais d'arrêter immédiatement, énervant mon Beretta qui quant à lui était au bord de cracher ses tripes.
- "Papa, papa !? Je peux l'ouvrir !?"
Mon fils ! Mon amour qui manque à mon coeur délaissé. Ma vie n'est que souffrances depuis que ton regard me fuit. Je ne peux vivre en ces termes, je ne peux continuer à lutter contre le désespoir ! Un ange a besoin d'un soutien pour continuer à voler. Bientôt mon soutien, tu l'auras mon chéri !
- "Nicolas, je t'aime ! Ne me laisse pas comme ça ! Je te l'interdit !"
Je ne m'appelais pas Stunt. Ce surnom me poursuit depuis mon adolescence, donné par un ami depuis longtemps perdu de vue... Ma femme ne m'appelait pas comme m'appellent les pauvres gens. Mon prénom m'a été donné par de bons parents, toujours fiers de moi. Même maintenant, alors que je perds les pédales, et que mes mains auront été porteuses de l'arme du crime. Ma femme !
- "Solène !? Solène !? Répond moi, je t'en supplie non ! Répond moi mon amour ! Nooon !"
Mes sanglots me faisaient répéter le prénom de ma femme comme si je bégayais, comme si je n'avais que son prénom en bouche. Mais ne pouvant le sortir en entier en une fois... Mes yeux pleuraient sa mort, elle qui était ma promise. Son visage qui me souriait ne me parlera plus, ses yeux marrons ou j'aimais me perdre ne m'ensorcèleront plus. Et sa voix mielleuse quand elle me disait : " Je t'aime" ne se fera plus jamais entendre et ne fera plus jamais battre mon coeur. J'en pleurais dans mes sombres pensées, pensées plus obscures que la nuit pleurante. Mais j'entendais un bruit sourd qui me fit reprendre mes esprits. Mon regard fixa alors la ruelle en mauvaise état. Le bruit sourd avait caché celui du corps graisseux de Boobie tombant au sol. La flaque rouge donnait quelque chose d'originale comparée à toutes les autres couleurs neutres... Boobie avait donné son dernier souffle de vie. La Berline s'était rallumée, pendant que les deux hommes, d'abord mon traqué, entraient dans le véhicule aussi sombre que mes pensées.
Stunt se passa la main sur son visage trempé avant de se redresser complètement. Il avait passé plus d'une heure à attendre le bon moment, son véhicule prêt à engager la poursuite de son traqué. Il lui avait, semble-t-il, poussé des ailes, descendant les marches en ne se souciant pas du vacarme qu'il faisait. Des vieux pouvaient être en train de ronfler ou de mourir dans leur sommeil, il en avait comme il le disait : "Rien à foutre." Il n'avait de respect pour les morts que pour sa femme et son fils. Tout en descendant il se remémorait cette fameuse journée où tout a basculé. La chaleur l'avait envahi et ainsi qu'une soudaine paralysie due au choc. Le fracas que faisaient ses pieds heurtant les marches en fer interrompaient la voix qui riait, qui lui demandait tout content s'il pouvait ouvrir son cadeau.
- "Papa, papa !? Je peux l'ouvrir !?"
Le bruit des escaliers était sourd, mais un orage n'était pourtant pas prévu cet été là...
- "Nicolas ! Ne me laisse pas !"
- "Je suis là mon amour, ne t'en fais pas. Tout se passera bien tu verras." Lui avait-il dit en remettant ses cheveux délicatement de sa main droite, les larmes aux yeux. Et regardant sa femme quitter son monde, quitter son coeur, quitter son paradis...
Il était arrivé tout en bas, s'apprêtant à suivre celui qu'il traquait depuis plusieurs années. Le traquer jusqu'à destination, sa destination finale...
- "Enfoiré ! Mes anges, papa sera bientôt avec vous je vous le promets." Dit-il tout en conduisant sous la pluie. Il avait pris la route depuis quelques minutes - à peine deux en vérité - et la pluie tombait par averses. La Berline ne roulait pas vite. Ne voulant éveiller aucun soupçon, Stunt resta à bonne distance, son arme posée sur le siège passager. Il ne perdait pas de vue le véhicule du Diable, le suivant dans son Enfer au bout de cette route foulée par les ignorants. Il était temps d'en finir.
Plus loin derrière, au Burger Shot - qui illuminait sa façade avec des néons attirants - se faisait entendre un cri de femme apeurée à la vue d'un gros porc étalé au sol. Nous allons dire qu'elle s'était mise à hurler à la vue du sang, par respect à son âme... Boobie n'avait reçue l'attention nécessaire que dans la mort. Celle-ci serait bientôt annoncée sur son site par un ami plus énorme que lui.
Stunt suivait toujours la Berline qui s'était arrêtée à un feu. C'était presque le moment d'agir, son Beretta étant sur le point de se vider de ses balles. Il espérait au moins en garder une pour lui : ses " anges" le hantaient trop pour pouvoir continuer à "vivre".
La radio annonçait une pluie jamais vue depuis presque 10 ans. Une femme qui avait presque la même voix que Solène se fit entendre. Stunt se figea alors un moment, comme s'il avait entendu quelque chose de magnifique depuis longtemps disparu. Il ne voulait plus penser à la Berline noire qui se trouvait à quelques mètres devant lui. Celle qu'il avait pourtant suivi jusqu'à un endroit isolé, sans s'en rendre compte, trop occupé à penser à la manière dont il allait se venger.
- "Papa, papa ! Regarde moi ! Je sais voler !"
- "Quesque tu racontes ?"
- "Nicolas, regarde nous, nous sommes là mon chéri."
- "Solène, tu me manque terriblement mon amour."
Le Beretta se mêlait à la discussion :
- "Umh, umh mon ami, tu devrais te ressaisir ! "
- "La ferme ! Eh merde où suis-je ?"
- "Maman, Papa a dit un gros mot !"
- "Nicolas surveille ton langage devant le petit."
- "Je... je..."
Mais parfois, même pour un homme complètement rongé par ses démons intérieur, il faut savoir rester lucide. Surtout en cet endroit paumé, quelque part dans la nuit, illuminée par les phares de deux véhicules à l'arrêt sur de la boue.
Il n'avait pas vu l'autre véhicule sur sa droite. Lancé à une vitesse assez folle, prêt à le percuter à l'arrière !
- "Nicolas ?"
- "Je... je"
Bon sang ma tête !
- "Papa, papa !"
Un bruit fracassant se fit entendre : le véhicule de Stunt se décala largement sous le choc de l'autre qui était autrement plus imposante que sa citadine. Ses pensée se stoppèrent nette. Avec la voix de son fils qui semblait le prévenir d'un danger imminent, mais il avait réagi trop tard. Tout bougeait autour de lui. Plusieurs fois il se cogna sur certaines choses, jusqu'au moment où sa voiture en fini de tourner, laissant place à un silence.
Un homme élégamment habillé s'approcha du véhicule endommagé, une main à l'air libre et l'autre camouflée dans son long manteau. Le Beretta de Stunt était mort pendant l'accident, la place du passager, la place du mort ! La porte s'ouvrit, et le traqué avait mis sa deuxième main à l'air libre, menaçant Stunt avec un silencieux.
Stunt ouvrait les yeux, se demandant ce qu'il s'était passé. Il ne se souvenait que de la voix à la radio, et son bras le faisait atrocement souffrir. Mais un homme beaucoup plus en forme et beaucoup plus prudent le tenais en joug.
- "Descend de là." Dit-il, son silencieux pointé sur son traqueur...
Le ciel pleurait toujours autant sur New York, espérant qu'une balle discrète ne pleure pas à son tour...
Alors que je voyais le gros s'effondrer sur le sol, je pris conscience que l'homme responsable de la mort de mon fils avait encore frappé. Je le surveillais depuis un moment du haut de l'immeuble, d'abord il semblait bien lourd, il avait la démarche lente et prenait de la place sur ce trottoir, pourtant large. Les flaques d'eau laissées par le torrent qui se déversait sur la ville faisaient office de tsunami annoncé si, par mégarde, il y foutait un pied... Il était en T-shirt, malgré le mauvais temps, peut-être n'avait-il pas prévu que ce soir il allait mourir sous la pluie.
Les passants s'écartaient sur son passage, comme si son odeur corporelle était dérangeante, comme s'il était porteur d'un virus mortel au toucher, comme s'il était immonde. Ce pauvre type était seulement gros.
Je le surveillais, je savais à quoi m'attendre ce soir-là. En d'autres temps je n'aurai pas laissé quelqu'un mourir juste pour m'assurer que je n'avais pas tort sur l'homme que je traque. Mais ce soir il devait en être ainsi, mon Beretta me remerciait de l'avoir nourrit à s'en gaver de balle, il en crachera bientôt. Il n'était pas soucieux de ce qui allait lui arriver. Moi, aux aguets, j'observai chaque voiture noire des deux côtés de Time Square, ayant une vue d'ensemble sur les routes. Je me rendis alors compte que mon coeur battait plus fort qu'à l'habitude. Mon cerveau me disait de tout arrêter, mes mains tremblaient comme si la pluie leur donnait froid. Mes yeux se plissaient et fixaient la Berline du traqué, enfin sorti de son trou ! Un homme de taille moyenne sortit d'abord, habillé élégamment. Il tenait un parapluie pas encore ouvert, baissant la tête et tout en se dirigeant vers la porte arrière. Il ouvrit la porte en s'écartant légèrement. Là, un second homme sortit, habillé quant à lui, d'un long manteau touchant presque le sol. Ses mains protégées par des gants et ses chaussures aussi noires que la nuit. Il regardait d'ailleurs celui-ci, sachant que ce soir-là, la nuit allait être ensanglantée. L'homme descendu plus tôt lui ouvrit de suite le parapluie, lui-même restant sous le déluge.
J'observais la scène, prêtant attention à chaque chose, même au fou, qui le torse nu, affichait une pancarte prédisant la fin du Monde pour ce soir... La fin de mon monde certainement : plus rien ne sera comme avant. Les deux hommes connaissaient leur cible : Dylan Osgan dit Boobie le Gros. J'avais fait mes recherches sur ce type : un geek passant ses soirées à regarder des films X, et passant ses journées à se goinfrer devant son P.C. Il avait un site web dédié à la malbouffe. Il y ventait les biens-faits : prises de poids et problèmes cardiaques. Ainsi qu'un physique de Dieu rejeté des cieux, car certainement trop lourd pour y rester trop longtemps. J'ai dû rester un membre actif de son site pour pouvoir en savoir plus, ce qui m'a mené ici. Proche du but je l'espère, mon Beretta voulait vomir !
Ils s'éloignèrent de la Berline, qui avait encore les phares allumés. L'homme au parapluie suivait comme un chien trempé mon traqué, qui lui avait une main à l'air libre et l'autre camouflée dans son long manteau beige. Ils ne marchaient pas vite, mais pas lentement non plus. Ne se souciant pas de déclencher un tsunami en marchant dans les flaques. Quand ils furent à bonne distance, la Berline s'éteignit, se fondant ainsi dans l'obscurité. Seuls les phares d'autres véhicules faisaient preuve de sa présence le long du trottoir. Les deux hommes avaient maintenant disparus, ayant fait le tour du bâtiment où se trouvait le Burger Shot. Boobie s'y trouvait alors depuis 15 minutes. Mes mains tremblaient toujours, et mon cerveau me disais d'arrêter immédiatement, énervant mon Beretta qui quant à lui était au bord de cracher ses tripes.
- "Papa, papa !? Je peux l'ouvrir !?"
Mon fils ! Mon amour qui manque à mon coeur délaissé. Ma vie n'est que souffrances depuis que ton regard me fuit. Je ne peux vivre en ces termes, je ne peux continuer à lutter contre le désespoir ! Un ange a besoin d'un soutien pour continuer à voler. Bientôt mon soutien, tu l'auras mon chéri !
- "Nicolas, je t'aime ! Ne me laisse pas comme ça ! Je te l'interdit !"
Je ne m'appelais pas Stunt. Ce surnom me poursuit depuis mon adolescence, donné par un ami depuis longtemps perdu de vue... Ma femme ne m'appelait pas comme m'appellent les pauvres gens. Mon prénom m'a été donné par de bons parents, toujours fiers de moi. Même maintenant, alors que je perds les pédales, et que mes mains auront été porteuses de l'arme du crime. Ma femme !
- "Solène !? Solène !? Répond moi, je t'en supplie non ! Répond moi mon amour ! Nooon !"
Mes sanglots me faisaient répéter le prénom de ma femme comme si je bégayais, comme si je n'avais que son prénom en bouche. Mais ne pouvant le sortir en entier en une fois... Mes yeux pleuraient sa mort, elle qui était ma promise. Son visage qui me souriait ne me parlera plus, ses yeux marrons ou j'aimais me perdre ne m'ensorcèleront plus. Et sa voix mielleuse quand elle me disait : " Je t'aime" ne se fera plus jamais entendre et ne fera plus jamais battre mon coeur. J'en pleurais dans mes sombres pensées, pensées plus obscures que la nuit pleurante. Mais j'entendais un bruit sourd qui me fit reprendre mes esprits. Mon regard fixa alors la ruelle en mauvaise état. Le bruit sourd avait caché celui du corps graisseux de Boobie tombant au sol. La flaque rouge donnait quelque chose d'originale comparée à toutes les autres couleurs neutres... Boobie avait donné son dernier souffle de vie. La Berline s'était rallumée, pendant que les deux hommes, d'abord mon traqué, entraient dans le véhicule aussi sombre que mes pensées.
Stunt se passa la main sur son visage trempé avant de se redresser complètement. Il avait passé plus d'une heure à attendre le bon moment, son véhicule prêt à engager la poursuite de son traqué. Il lui avait, semble-t-il, poussé des ailes, descendant les marches en ne se souciant pas du vacarme qu'il faisait. Des vieux pouvaient être en train de ronfler ou de mourir dans leur sommeil, il en avait comme il le disait : "Rien à foutre." Il n'avait de respect pour les morts que pour sa femme et son fils. Tout en descendant il se remémorait cette fameuse journée où tout a basculé. La chaleur l'avait envahi et ainsi qu'une soudaine paralysie due au choc. Le fracas que faisaient ses pieds heurtant les marches en fer interrompaient la voix qui riait, qui lui demandait tout content s'il pouvait ouvrir son cadeau.
- "Papa, papa !? Je peux l'ouvrir !?"
Le bruit des escaliers était sourd, mais un orage n'était pourtant pas prévu cet été là...
- "Nicolas ! Ne me laisse pas !"
- "Je suis là mon amour, ne t'en fais pas. Tout se passera bien tu verras." Lui avait-il dit en remettant ses cheveux délicatement de sa main droite, les larmes aux yeux. Et regardant sa femme quitter son monde, quitter son coeur, quitter son paradis...
Il était arrivé tout en bas, s'apprêtant à suivre celui qu'il traquait depuis plusieurs années. Le traquer jusqu'à destination, sa destination finale...
- "Enfoiré ! Mes anges, papa sera bientôt avec vous je vous le promets." Dit-il tout en conduisant sous la pluie. Il avait pris la route depuis quelques minutes - à peine deux en vérité - et la pluie tombait par averses. La Berline ne roulait pas vite. Ne voulant éveiller aucun soupçon, Stunt resta à bonne distance, son arme posée sur le siège passager. Il ne perdait pas de vue le véhicule du Diable, le suivant dans son Enfer au bout de cette route foulée par les ignorants. Il était temps d'en finir.
Plus loin derrière, au Burger Shot - qui illuminait sa façade avec des néons attirants - se faisait entendre un cri de femme apeurée à la vue d'un gros porc étalé au sol. Nous allons dire qu'elle s'était mise à hurler à la vue du sang, par respect à son âme... Boobie n'avait reçue l'attention nécessaire que dans la mort. Celle-ci serait bientôt annoncée sur son site par un ami plus énorme que lui.
Stunt suivait toujours la Berline qui s'était arrêtée à un feu. C'était presque le moment d'agir, son Beretta étant sur le point de se vider de ses balles. Il espérait au moins en garder une pour lui : ses " anges" le hantaient trop pour pouvoir continuer à "vivre".
La radio annonçait une pluie jamais vue depuis presque 10 ans. Une femme qui avait presque la même voix que Solène se fit entendre. Stunt se figea alors un moment, comme s'il avait entendu quelque chose de magnifique depuis longtemps disparu. Il ne voulait plus penser à la Berline noire qui se trouvait à quelques mètres devant lui. Celle qu'il avait pourtant suivi jusqu'à un endroit isolé, sans s'en rendre compte, trop occupé à penser à la manière dont il allait se venger.
- "Papa, papa ! Regarde moi ! Je sais voler !"
- "Quesque tu racontes ?"
- "Nicolas, regarde nous, nous sommes là mon chéri."
- "Solène, tu me manque terriblement mon amour."
Le Beretta se mêlait à la discussion :
- "Umh, umh mon ami, tu devrais te ressaisir ! "
- "La ferme ! Eh merde où suis-je ?"
- "Maman, Papa a dit un gros mot !"
- "Nicolas surveille ton langage devant le petit."
- "Je... je..."
Mais parfois, même pour un homme complètement rongé par ses démons intérieur, il faut savoir rester lucide. Surtout en cet endroit paumé, quelque part dans la nuit, illuminée par les phares de deux véhicules à l'arrêt sur de la boue.
Il n'avait pas vu l'autre véhicule sur sa droite. Lancé à une vitesse assez folle, prêt à le percuter à l'arrière !
- "Nicolas ?"
- "Je... je"
Bon sang ma tête !
- "Papa, papa !"
Un bruit fracassant se fit entendre : le véhicule de Stunt se décala largement sous le choc de l'autre qui était autrement plus imposante que sa citadine. Ses pensée se stoppèrent nette. Avec la voix de son fils qui semblait le prévenir d'un danger imminent, mais il avait réagi trop tard. Tout bougeait autour de lui. Plusieurs fois il se cogna sur certaines choses, jusqu'au moment où sa voiture en fini de tourner, laissant place à un silence.
Un homme élégamment habillé s'approcha du véhicule endommagé, une main à l'air libre et l'autre camouflée dans son long manteau. Le Beretta de Stunt était mort pendant l'accident, la place du passager, la place du mort ! La porte s'ouvrit, et le traqué avait mis sa deuxième main à l'air libre, menaçant Stunt avec un silencieux.
Stunt ouvrait les yeux, se demandant ce qu'il s'était passé. Il ne se souvenait que de la voix à la radio, et son bras le faisait atrocement souffrir. Mais un homme beaucoup plus en forme et beaucoup plus prudent le tenais en joug.
- "Descend de là." Dit-il, son silencieux pointé sur son traqueur...
Le ciel pleurait toujours autant sur New York, espérant qu'une balle discrète ne pleure pas à son tour...