-{ Chapitre 87 }-


Le lendemain, le retour à la normale tant espéré me fait vraiment du bien. Bon, c'est sympa de faire des fêtes (enfin surtout quand elles se passent bien), mais le stress que cela engendre est insupportable; Le fait de ne pas savoir si les parents le découvriront, et aussi le fait de devoir faire attention à chaque détails dans le rangement une fois la fête terminée pour que ma mère ne s'en aperçoive pas... Enfin bref, tout ça pour dire que tout cela était assez compliqué et stressant, et que je suis plutôt content que tout soit rentré dans l'ordre.

Enfin dans l'ordre, ceci est vite dit!
Dès mon arrivée au lycée, j'ai eu droit à des réflexions désobligeantes à mon égard de la part de Simon et sa bande, sur le fait que j'avais planté Julie après lui avoir fait croire que c'était arrangé entre nous et que l'on s'entendait à nouveau. Je n'ai pas pris la peine de leur raconter l'épisode "Hugo" pour me justifier, car ma fierté et ma réputation en aurait pris un coup aussi. -__- Par conséquent, à chaque fois je me suis juste contenté de passer devant eux en fixant droit devant moi. Leurs remarques, je m'en fiche de plus en plus, d'autant plus que maintenant je me trouve de plus en plus proche du groupe de filles avec lequel je traine depuis quelques jours, et en particulier de Virginie, avec qui j'arrive bien à parler.

Pauline n'avait plus du tout l'air énervée à cause de samedi soir. On s'est rejoint ce matin comme si de rien était, et nous avons mangée ensemble le midi dans un resto chic, j'ai d'ailleurs prétexté avoir vendu beaucoup de jeux pour expliquer tout cet argent (Chose que je ne ferais jamais car un semi nolife ne vend pas ses jeux ) car il est toujours hors de question de lui parler de mon héritage...
Quoi qu'il en soit, une journée tout ce qu'il y a de plus normal. Seulement, ma mère est rentrée entre temps, et j'espère qu'elle n'a trouvé aucun signe dans la maison qui trahirai d'un fête organisé ce week-end.

Sur le trajet retour le soir, j'ai comme une boule au ventre, un mauvais pressentiment qui me dit que ma mère va sévèrement m'engueuler lorsque je franchirai la porte d'entrée... Il se peut que je me trompe, mais je suis tellement sûr de moi que j'en ai les doigt qui tremblent (Froussard spotted).
Je rentre chez moi sur la pointe des pieds, ou plutôt sur la pointe des converses (converses ), Mais ma mère m'entend et vient à mon devant... Puis m'embrasse.

Maman- Erman! Vient là! (elle e serre dans ses bras) Comment tu vas!!???
Moi- Euh bien bien je suis fatigué à cause des cours mais ça va.
Maman- D'accord d'accord, tout s'est bien passé en mon absence? Mamy vous passe tous les bonjour et vous fait un gros bisous!
Moi- Ah ben c'est gentil! Je l'appellerai pour la remercier
Maman- Oui! Bon je prépare à manger! Ne tarde pas trop dans tes devoirs!
Moi- Aucun soucis...


Finalement rien n'a été découvert, donc je me sens plus libéré. J'ai enfin la conscience tranquille après un dur week-end! qu'est-ce que ça fait du bien!


Moi- ah au fait quelqu'un a appelé pour toi, une dame, qui parlait plutôt espagnol que français.
Maman- ah... (Elle ne relève pas ses yeux et semble plutôt crispée)
Moi- Puis tu as reçu du courrier, du Paraguay je crois enfin un pays par là bas il me semble.
Maman- ...

Ma mère semble gêné plus que jamais. Il se passe vraiment quelque chose de bizarre avec cette histoire et cette dame. Ma mère se contente de me répondre:

Maman- Ok.

Cela ne ressemble pas à ma mère ce genre de réponses brève et froide. Quelque chose se cache derrière cette histoire de courrier et de coups de téléphone, et il faut que je sache quoi.


Moi- Mais euh, c'est qui?
Maman- Personne.
Moi- Mais allez dis moi bordel j'ai trop l'impression que ça a un rapport avec moi!!!

J'ai haussé le ton, je pensais que cela aurait aussi pour effet d'énerver ma mère, qui m'en foutrait une, mais non. Au lieu de ça, elle se met à réfléchir, puis me dit d'une petite voix:

Maman- Bon, après tout tu es grand et nous aurions déjà du le faire avant, mais ton père ne voulait pas.
Moi- Mais quoi quoi? Mais de quoi tu parles??


L'atmosphère devient pesante pour ma mère j'ai l'impression, elle ne se sent pas aussi bien qu'il y a quelques minutes à mon arrivée. Elle prend ma main, puis m'emmène dans le salon.

Maman- Assis toi.

Je m'exécute. Ma mère est en face de moi sur le fauteuil. Elle se ronge les ongles, puis je vois une larme couler sur son visage, malgré qu'elle l'ai vite essuyé. elle me prend la main, et me regarde droit dans les yeux. Là c'est moi qui commence à être très mal à l'aise.

Maman- Je t'aime plus que tout mon fils, tu sais.
Moi- Euh... (Je ne parviens pas à dire autre chose, je détourne le regard, je suis trop mal à l'aise)
Maman- Tu sais cette femme qui cherche à tout prix à me joindre...
Moi- Oui?
Maman- Tu as raison, Cela a à voir avec toi.
Moi- Oui, mais comment???
Maman- ...

Des larmes commencent à couler sur son visage, elle ne parvient pas à reprendre ses mots.

Maman- Cette femme... C'est ta mère.