Note de la fic : Non notée

Sangs_Croises


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4


Publié le 19/08/2013 à 01:10:38 par Pseudo supprimé

Lorsque nous nous remîmes en route, sous le soleil pesant d'Arizona. La chaleur et la fatigue me donnait affreusement de mal à garder le rythme. De temps à autre, Danila m'envoyait quelques vannes... Il devait essayer de me motiver ou une chose du genre, ce qui ne servait à rien à part faire rire le gosse. Nous avions beau être seuls dans le désert, je me sentais observé. C'est plutôt difficile à décrire comme impression... C'est comme si j'étais suivi constamment par quelqu'un alors que je sais très bien qu'il n'y a personne... Et ça dure depuis un moment, je n'y ai jamais vraiment fait attention. Mais ça c'est amplifié. Je perçois une présence autour de nous. Je pourrais même jurer avoir vu une silhouette dans le sable, au loin...
Nous n'avons pas tarder à mettre les pieds dans ce qui était autrefois une petite bourgade. Il n'y avait rien d'intéressant à voir hormis des ruines et des restes humains calcinés...du moins, c'est ce que je pensais. Nous nous aventurions dans le village lorsque nous attendîmes des cris. C'était une dispute, ou bien ça en avait l'air. McCrae pestait en cuir et chair, il ne disait rien, mais c'était plus que voyant.
C'était deux hommes, ils se tenaient à dix mètres l'un de l'autre, ils se regardaient dans les yeux, prêt à dégainer leurs armes.
« - Un vulgaire règlement de compte entre bandits, déclara Danila. Et si on restait, histoire de voir qui l'emporte ? J'ai toujours adoré les duels à la sauce western.
Et si tu la fermais ? Rétorqua son équipier. »
Le sergent avait beau prétendre être contre l'idée de regarder, il était aussi curieux que son confrère quant à l'issue de cet affrontement.

L'un des bandits était vêtu de ce qui semblait être une tenue de mécanicien, une combinaison grise et sale, il portait aussi un bandana rouge... Malheureusement, on ne voyait pas son visage. L'autre par contre, était un homme trapu qui semblait relativement lent. Son visage joufflu et sur les nerfs le rendait presque drôle.
Et le premier dégaina son révolver, le deuxième fut surprit et n'eut pas le temps de faire quoique ce soit. Il y eu un coup de feu, la petite tête ronde explosa, le corps partit subitement en arrière pour terminer sa route sur le sable brûlant qui recouvrait partiellement la route. Le vainqueur s'assit sur la dépouille encore chaude et sortit une cigarette de sa poche arrière.
Danila et McCrae sortirent lentement des décombres et applaudissaient. Je fis signe au petit de rester là, tandis que je m'avançai à mon tour. Et le brigand leva la tête vers nous. Son visage semblait être en décomposition, il n'avait plus de nez, ses yeux étaient d'un noir profond, ses lèvres...et bien, il n'en avait pas.
« - La vache, lança Danila. Un zombie, en chair et en os ! Enfin... Plutôt en chair putrifiée...
Gaffe, fit le sergent. Il doit y en avoir une meute pas loin. »
La chose se mit à rire grassement.
« - Et vous craignez qu'une horde de barbares s'abatte sur vous ? Demanda l'individu.
- Les barbares, c'est barbant, répondirent les militaires avec une synchronisation parfaite.
- Je vous aime bien, humains.
- Faîtes attention, il donne du «  je vous aime bien » et plus tard se sera «Braaaiiiiiinnn », ajouta Danila.
- Je ne suis pas un mort-vivant, et même si je mangeais des cervelles, à vous tous vous n'en auriez pas assez pour me rassasier. Je préfère le terme «  survivant de l'apocalypse ». Ce que j'ai est incurable. Et c'est dû aux radiations... Enfin, appelez-moi Carlos.
- Pourquoi c'est écrit «  Miguel » sur votre tenue , demandai-je d'un air crédule?
- Sans doute parce que l'ancien proprio s'appelait Miguel. »
Ce fut une conversation plutôt étrange, j'avais l'impression de me trouver dans un champ de mines et que si j'avais le malheur de dire ne serait-ce qu'un mot de travers, j'étais mort.
Apparemment, nous avions fait bonne impression auprès de Carlos puisqu'il a décidé de nous accompagner. Une paire de bras, même décharné, ça ne se refuse pas, comme le dirait si bien Danila.


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