Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:10:38 par Pseudo supprimé
Je me souviens d'une lumière intense qui est apparu sans prévenir, des immenses secousses qui suivirent. Dix ans, dix longues années sont passées à présent. Les arbres continuent encore de tomber, il n'y a presque plus d'animaux et, ce que j'essaie de fuir par dessus tout, le cannibalisme est devenu chose courante. Je trouve horrible le fait de manger des cadavres et des humains de surcroît. Bien entendu, j'ai déjà croisé le chemin d'hommes seuls ou même des groupes, mais il y avait toujours les mêmes pratiques, manger le plus faible du groupe ou se contenter des corps, sans parler du viol : Les femmes et les enfants y passaient puis trépassaient. C'est comme ça j'ai perdu ma femme.
Je marchais depuis des jours, errant sous le soleil brûlant. Je suis las de tout ça. À chaque fois que je posais mes yeux autour de moi je ne voyais que des terres désolées et arides. Mon estomac criait famine, mes jambes tremblaient à chaque pas, la fatigue sans doute, mais, je ne pouvais pas dormir, non. Pas tant que je n'aurais pas rejoins les ruines d'une ville. Je n'étais pas seul, ça non, j'avais un compagnon dans ma lassitude, quelqu'un qui m'empêchait de sombrer dans la folie. Je vagabondais en protégeant un enfant, mon fils. Il n'avait pas plus de douze ans et il mourrait de faim, le voir dans cet état me causait du tord en mon fort intérieur, je me suis longtemps dis qu'il fallait que j'abrège ses souffrances mais...je n'en ai jamais eu le courage.
Je crois qu'on est en Juin, je sais plus vraiment. Il y a longtemps que j'ai perdu la notion du temps. On clopinait en transportant des sacs-à-dos vides et une couverture, nous avions retrouvé la route par hasard, on passait entre les épaves de ce qui était autrefois des véhicules, on en fouillait certains mais, on ne trouvait rien à part des restes humains calcinés. Nous continuâmes la marche pendant une vingtaine de kilomètres, sans rien trouver.
La nuit venait de tomber, j'avais ramasser quelques bouts de bois sec et allumé un feu, malheureusement, on avait rien découvert, même pas l'ombre du plus petit des cafards. Je sortis de mon holster improvisé un vieux .357, une antiquité encore en état de marche. Il me restait trois balles. Une pour moi, une pour mon fils et la dernière serait pour l'enfoiré qui s'en serait trop approché. Je lançai un regard désespéré à mon gosse, il souffrait silencieusement. Brave petit. Il s'endormit après une dizaine de questions sur le monde d'avant, je lui racontais des histoires avec des super-héros qui sauvaient la veuve et l'orphelin, mais je les oubliais peu à peu. Je l'ai bordé, puis je ne me suis pas fais attendre dans les bras de Morphée.
Toujours le même rêve. Je le vois me supplier de le tuer, il me demandait de l'aider à rejoindre sa mère. Toujours la même chose. J'accepte à contrecoeur. Le garder à mes côtés serait égoïste. Je pointe vers lui l'engin de mort et presse la détente. Je me réveille toujours avant le coup de feu.
Je sursaute, comme toujours, je me relève rapidement, couvert de sueur et pistolet en main, comme à mon habitude, je lance un regard vers le petit qui dort profondément. Je le réveille doucement, il lutte, il est tellement bien dans le monde des rêves. Il a raison. J'ai perdu espoir il y a longtemps et j'imagine ce dont rêverais un enfant.
Nous avions repris la marche, lentement, trop à mon goût. Nous arrivâmes vite à un vieil échangeur d'autoroute, il y avait une chrysler. Je me souviens que j'avais toujours voulu m'acheter ce modèle, une 300c. Un ronronnement me fit sortir de mes songes, au loin j'apercevais un camion qui arrivait. Je pris mon fils dans mes bras et couru me cacher dans les buissons secs qui se trouvait au bord de la route. Le véhicule s'arrêta devant nous, un homme descendit et s'approcha de nous. Nous avait-il vu ? Et bien non. Il avait défait sa braguette lorsque j'ai quitté ma planque, arme en main. L'individu eu un sursaut, remonta sa braguette et leva les mains en l'air.
« - Ne bouges pas. Dis-je. »
Il ne répondit pas et jeta un regard sur l'enfant apeuré.
« - N'y pense même pas. Déclarai-je.
- Le petit à faim. On a de la nourriture, venez vers le camion. »
Je lui lançai un regard noir, puis attendis l'approbation du gamin, ce dernier me fit oui de la tête et vint me rejoindre.
«- De la chair humaine ? Demandai-je.
- Pourquoi, z'êtes de ce bord ?
- Non, bien sûr que non.
- Dans ce cas, je peux me permettre de vous convier au repas. »
Nous accompagnâmes l'inconnu et profitâmes d'un bon repas, pour la première fois en dix ans, j'ai pu manger à ma faim et le petit aussi. Nous avions donc décidé de les accompagner. Où ? On ne le savait pas et, sincèrement, on s'en fichait.
Je marchais depuis des jours, errant sous le soleil brûlant. Je suis las de tout ça. À chaque fois que je posais mes yeux autour de moi je ne voyais que des terres désolées et arides. Mon estomac criait famine, mes jambes tremblaient à chaque pas, la fatigue sans doute, mais, je ne pouvais pas dormir, non. Pas tant que je n'aurais pas rejoins les ruines d'une ville. Je n'étais pas seul, ça non, j'avais un compagnon dans ma lassitude, quelqu'un qui m'empêchait de sombrer dans la folie. Je vagabondais en protégeant un enfant, mon fils. Il n'avait pas plus de douze ans et il mourrait de faim, le voir dans cet état me causait du tord en mon fort intérieur, je me suis longtemps dis qu'il fallait que j'abrège ses souffrances mais...je n'en ai jamais eu le courage.
Je crois qu'on est en Juin, je sais plus vraiment. Il y a longtemps que j'ai perdu la notion du temps. On clopinait en transportant des sacs-à-dos vides et une couverture, nous avions retrouvé la route par hasard, on passait entre les épaves de ce qui était autrefois des véhicules, on en fouillait certains mais, on ne trouvait rien à part des restes humains calcinés. Nous continuâmes la marche pendant une vingtaine de kilomètres, sans rien trouver.
La nuit venait de tomber, j'avais ramasser quelques bouts de bois sec et allumé un feu, malheureusement, on avait rien découvert, même pas l'ombre du plus petit des cafards. Je sortis de mon holster improvisé un vieux .357, une antiquité encore en état de marche. Il me restait trois balles. Une pour moi, une pour mon fils et la dernière serait pour l'enfoiré qui s'en serait trop approché. Je lançai un regard désespéré à mon gosse, il souffrait silencieusement. Brave petit. Il s'endormit après une dizaine de questions sur le monde d'avant, je lui racontais des histoires avec des super-héros qui sauvaient la veuve et l'orphelin, mais je les oubliais peu à peu. Je l'ai bordé, puis je ne me suis pas fais attendre dans les bras de Morphée.
Toujours le même rêve. Je le vois me supplier de le tuer, il me demandait de l'aider à rejoindre sa mère. Toujours la même chose. J'accepte à contrecoeur. Le garder à mes côtés serait égoïste. Je pointe vers lui l'engin de mort et presse la détente. Je me réveille toujours avant le coup de feu.
Je sursaute, comme toujours, je me relève rapidement, couvert de sueur et pistolet en main, comme à mon habitude, je lance un regard vers le petit qui dort profondément. Je le réveille doucement, il lutte, il est tellement bien dans le monde des rêves. Il a raison. J'ai perdu espoir il y a longtemps et j'imagine ce dont rêverais un enfant.
Nous avions repris la marche, lentement, trop à mon goût. Nous arrivâmes vite à un vieil échangeur d'autoroute, il y avait une chrysler. Je me souviens que j'avais toujours voulu m'acheter ce modèle, une 300c. Un ronronnement me fit sortir de mes songes, au loin j'apercevais un camion qui arrivait. Je pris mon fils dans mes bras et couru me cacher dans les buissons secs qui se trouvait au bord de la route. Le véhicule s'arrêta devant nous, un homme descendit et s'approcha de nous. Nous avait-il vu ? Et bien non. Il avait défait sa braguette lorsque j'ai quitté ma planque, arme en main. L'individu eu un sursaut, remonta sa braguette et leva les mains en l'air.
« - Ne bouges pas. Dis-je. »
Il ne répondit pas et jeta un regard sur l'enfant apeuré.
« - N'y pense même pas. Déclarai-je.
- Le petit à faim. On a de la nourriture, venez vers le camion. »
Je lui lançai un regard noir, puis attendis l'approbation du gamin, ce dernier me fit oui de la tête et vint me rejoindre.
«- De la chair humaine ? Demandai-je.
- Pourquoi, z'êtes de ce bord ?
- Non, bien sûr que non.
- Dans ce cas, je peux me permettre de vous convier au repas. »
Nous accompagnâmes l'inconnu et profitâmes d'un bon repas, pour la première fois en dix ans, j'ai pu manger à ma faim et le petit aussi. Nous avions donc décidé de les accompagner. Où ? On ne le savait pas et, sincèrement, on s'en fichait.