Chapitre 4 :

Vous avez bien lu, oui, je l'aime Amandine. Oh ! Me dira-on qu'elle n'est pas vivante, oh oui ! Et que c'est malsain et contre nature. Mais que puis je faire de tels critiques ? I don't care comme dirais l'autre. Et puis, après tout, ce n'est pas autant contre nature et malsain que de pratiquer l'inceste, et surtout, bien pire encore, que donner un enfant à un membre proche de sa famille. Et que je sache, Amandine n'est ni ma soeur, ni ma mère, ni, au mieux, ma cousine non ? Mais enfin pour en finir de prendre ma défense à aimer une morte, puis à l'aimer si vite aussi, je vous dirais que notre amour peut-être "malsain", peut-être "contre nature" est bien plus sincère et profond, bien plus pris de respect l'un à l'autre que certaines filles ou garçons de cette société, comme dis plus avant, une société malade !

Pour reprendre, je m’allongeai dans l'herbe, et lui offrit quelques câlins, des petits regard d'amoureux, des bisous, des caresses malgré ses lèvres rouge et de goûts sang, sa peau blessée. Mais... il était déjà l'heure de partir, bien malheureusement. Mes amis s'étonnaient de me voir disparaître tous les matins, toute la journée depuis ces derniers jours. Je leur mentais à chaque fois, mais il faudrait bien avouer un jour. Il faisait nuit, j'allai dormir. Et j'avais prévue avec mon "ange déchue" de l'aider à élucider son mystère mystérieux. Une enquête qui s'avère fortement difficile.

Le matin je retrouvai Amandine au tunnel. Nous marchions à pied jusque l'hôpital abandonné, un hôpital assez glauque, datant, d'après mes recherches, de 1941, il a servit pendant la Seconde Guerre Mondiale,l'architecture est un peu comme un manoir entouré d'un petit muret en béton et un grand jardin, en automne les feuilles des arbres se meurent et l'hôpital devient très menaçant. Selon mes sources il aurait pu être utilisé par les Nazis pour torturer leur prisonniers mais aussi faire des recherches scientifique sur des humains et pratiquer des mutations de l'ADN humain. Puis ensuite il aurait était nettoyé et utilisé pour soigner des enfants malades, et beaucoup d'entre eux sont morts là dedans comme l'atteste cet extraite d'un dossier que j'ai pus y trouver :

Je soussigné Laurent Teuqur l'arrivé de l'enfant Paul Derie le 24 janvier 1956 et ayant quitté l'hôpital le 12 février 1957.

Passage illisible

Les obsèques auront lieux le 20 février 1957 à 16H00 au cimetière de l'Est à la demande de la familles.

Une histoire assez triste selon les autres pages, mais j'éviterais de vous en dire plus car c'est... choquant, attristant, déprimant, démoralisant.

Après l'hôpital aurait était totalement laissé à l'abandon à partir de 1965 pour des raisons inconnues.

Devant le portail on longea le mur pour trouver la petite entrée dans le mure de béton brisé et continuer discrètement jusque la fenêtre aux barreaux tordus et la vitre cassée, par où Amandine était sortie. Dedans c'était désert, l'air était étouffant par une poussière si abondante qu'elle est suffocante. On pouvait comprendre que le ménage n'avait pas était accomplis depuis l'abandon. A l'intérieur traînaient feuille, cahier, dossier, cassier, chaise, siège, bureau et dans le laboratoire restait de nombreux flacons de divers produits aux drôles de noms de "sulfate de magnesium", "thiosulfate de sodium", "bleu de tournesol", "hydroxyde de calcium", "sulfate ferreur". Mais pour finir nous allions partie en exploration, l'hôpital était inquiétant.