Note de la fic :
Publié le 10/11/2012 à 16:57:02 par Diabolo
L'homme hésite, se retourne, puis s'avance enfin vers moi. Il me dévisage. Il est effectivement pas bien haut et aime porter de la dorure. Il lâche enfin:
- David recrute à la crèche maint'nant ?
- Je suis son fils.
- C'est sympa de sa part de t'avoir entraîné ici, avec une chance sur trois de te prendre une balle par des dégénérés.
Il rigole, un petit rire aïgu.
- Quoi...?
- Ah, ton papa adoré ne t'en a pas parlé de ça, n'est-ce pas? Il voudrait pas que tu lâche le job et devoir venir montrer son cul à tous les acheteurs, satisfaits ou non... Il t'a pris pour le pti'fils à son papa?
Il rigole encore. Je bouillonne et resserre les poings.
- File plutôt la tune...
Il me tend une liasse de billets et attend la cam. Je pose mon sac à dos par terre et sort le sachet. Je lui donne, puis remet mon sac sur le dos, comptant les billets. Il sent le sachet. Il sourit.
- Brave gamin, me lance t-il, narquois.
Je m'éloigne en le poussant de mon épaule et sort de la ruelle. Son rire résonne encore dans l'endroit. Je rentre chez moi, ma mère s'est endormie sur son clavier. J'envoie un SMS à mon père et je tombe de fatigue sur mon lit. Drôle de journée, ça change de mon quotidien à vrai dire.
Mais le lendemain promet d'être aussi mouvementé.
Je démarre ma moto avant d'arriver au bahut. Je rejoint Romain. Il me serre la main et me lâche à l'oreille:
- Te retourne pas
J'obéis et je le fixe. Il à l'air apeuré. Il suit du regard discrètement sur mon épaule quelqu'un. Puis il se détend enfin. Je me retourne et j'aperçois Maxime, avec à son bras Clémentine et sa bande de copains. Il me regardent de travers et Clém baisse les yeux. Je dit à Romain:
- Attends tu as eu peur du regard de Maxime sur nous?
- Non, sur toi Juan... Ils t'attendent depuis ce matin, ils complotent, je te jure... Mec fais attention, ces gars sont pas nets...
- T'inquiète Romain
Je lui sourit pour le rassurer. Je n'ai pas vraiment peur d'eux, mais j'espère tout de même qu'ils vont pas me la jouer croche-pattes dans mon dos. C'est à la sonnerie, c'est en attendant que Romain revienne avec sa boge que je remarque le regard meurtrier de Maxime. Je le fixe, d'un air de défi. Je vois bien que ça l'énerve.
A la sortie je m'éloigne de Romain et emprunte la rue où ma moto est garée. Mais elle n'est pas seule. Maxime est appuyé dessus, ses amis autour. Clémentine est là aussi, elle regarde encore ses pieds.
Je sort un "Okaay..." pas rassuré avant de me diriger vers ma bécane.
- Et bien alors Juan, maman travaille bien pour t'acheter une si jolie moto, non...?
- Je vois pas ce que ça peut te foutre
J'ai tout sauf envie de me battre aujourd'hui.
- J'aimerais bien la même en fait, tu me la donne?
- Garde-la ta putain de bécane, j'me casse moi, je lui sort, en me retournant.
J'évite un maximum le combat. Mais deux des amis de Maxime me barrent la route. Maxime crie:
- Ça y est, tu te dégonfle? T'a peur de te casser un ongle? Ou de montrer que tu vas te battre comme un manchot?
Les autres ricanent.
- Allez viens me voir, tu te souviens, on a un truc à régler tout les deux
Je m'approche, pas sûr de moi. Une fois assez près, je ne peux anticiper le mouvement de Maxime, qui m'agrippe les cheveux et passe son bras autour de mon cou. Il appuie de toutes ses forces et me plaque violemment contre le mur. Une fois son bras calé contre ma gorge, je peux difficilement riposter. Je suffoque. Ses amis sont prêts à intervenir en cas de besoin. Il me tâte les muscles du bras droit et me souffle:
- Et bein alors, tu t'en sers pas de ces beaux muscles?
Il appuie plus sur ma gorge. J'arrive quasiment plus à respirer. Je vois Clémentine arriver et tirer sur le bras de son copain. Elle lâche:
- C'est bon, arrête il a compris Maxime!
Il la repousse. Je lâche:
- Elle fait quoi Clém avec un connard pareil...
Maxime, énervé, plante son poing dans mon ventre. Il relâche son bras et me laisse glisser contre le mur, suffoquant de plus belle.
Les coups de poings dans le ventre au cinéma, ça paraît presque facile de riposter après, d'attraper les pieds de son adversaire. Mais en vrai, il est impossible de se battre après un bon coup dans le ventre. Je pose mes mains sur mon ventre et je sens le sang monter dans ma bouche et couler au coin de ma lèvre. Le goût est horrible. Clémentine pleure et crie à Maxime, qui s'apprête à me donner un coup de pied:
- Arrête Max! Arrête tu vas le tuer!
Il hésite mais finit par lever sa jambe et la fait tomber son ma jambe, fort. Je hurle, libérant un peu plus de sang son mon T-shirt. Alors que Clém hurle, il la pousse et elle tombe par terre.
- Maintenant que t'es inoffensif, autant en profiter, non?
Clémentine se relève mais Maxime la repousse encore, plus fort. Celle-ci s'écrase par terre sur le coté et ne bouge plus. J'écarquille les yeux.
- Clém?! je lâche, suffoquant toujours
- Ah ah, tu crois qu'elle est morte?
Mon sang ne fait qu'un tour. Oubliant la douleur, j'agrippe la veste de Maxime et l'entraîne par terre. Je tends le bras et attire sa tête contre terre en criant sous la douleur. Mais Maxime résiste et son poing part sur mon visage. Je tombe entier à terre et crache une giclée de sang. Maxime se relève et titube. Le regard de Clémentine croise le mien, suppliant. Je voudrais me relever et l'arracher des mains de ces connards. Mais je souffre trop et je pisse le sang par terre. Un des potes de Maxime pousse ma bécane par terre, un autre relève Clémentine et ils partent, fiers.
Quelques minutes plus tard, mon portable vibre dans ma poche. Je l'attrape d'un bras et ouvre ma messagerie. C'est mon père qui m'attend pour la livraison de ce soir, à 22H00. Il est déjà 21H30. Et merde.
- David recrute à la crèche maint'nant ?
- Je suis son fils.
- C'est sympa de sa part de t'avoir entraîné ici, avec une chance sur trois de te prendre une balle par des dégénérés.
Il rigole, un petit rire aïgu.
- Quoi...?
- Ah, ton papa adoré ne t'en a pas parlé de ça, n'est-ce pas? Il voudrait pas que tu lâche le job et devoir venir montrer son cul à tous les acheteurs, satisfaits ou non... Il t'a pris pour le pti'fils à son papa?
Il rigole encore. Je bouillonne et resserre les poings.
- File plutôt la tune...
Il me tend une liasse de billets et attend la cam. Je pose mon sac à dos par terre et sort le sachet. Je lui donne, puis remet mon sac sur le dos, comptant les billets. Il sent le sachet. Il sourit.
- Brave gamin, me lance t-il, narquois.
Je m'éloigne en le poussant de mon épaule et sort de la ruelle. Son rire résonne encore dans l'endroit. Je rentre chez moi, ma mère s'est endormie sur son clavier. J'envoie un SMS à mon père et je tombe de fatigue sur mon lit. Drôle de journée, ça change de mon quotidien à vrai dire.
Mais le lendemain promet d'être aussi mouvementé.
Je démarre ma moto avant d'arriver au bahut. Je rejoint Romain. Il me serre la main et me lâche à l'oreille:
- Te retourne pas
J'obéis et je le fixe. Il à l'air apeuré. Il suit du regard discrètement sur mon épaule quelqu'un. Puis il se détend enfin. Je me retourne et j'aperçois Maxime, avec à son bras Clémentine et sa bande de copains. Il me regardent de travers et Clém baisse les yeux. Je dit à Romain:
- Attends tu as eu peur du regard de Maxime sur nous?
- Non, sur toi Juan... Ils t'attendent depuis ce matin, ils complotent, je te jure... Mec fais attention, ces gars sont pas nets...
- T'inquiète Romain
Je lui sourit pour le rassurer. Je n'ai pas vraiment peur d'eux, mais j'espère tout de même qu'ils vont pas me la jouer croche-pattes dans mon dos. C'est à la sonnerie, c'est en attendant que Romain revienne avec sa boge que je remarque le regard meurtrier de Maxime. Je le fixe, d'un air de défi. Je vois bien que ça l'énerve.
A la sortie je m'éloigne de Romain et emprunte la rue où ma moto est garée. Mais elle n'est pas seule. Maxime est appuyé dessus, ses amis autour. Clémentine est là aussi, elle regarde encore ses pieds.
Je sort un "Okaay..." pas rassuré avant de me diriger vers ma bécane.
- Et bien alors Juan, maman travaille bien pour t'acheter une si jolie moto, non...?
- Je vois pas ce que ça peut te foutre
J'ai tout sauf envie de me battre aujourd'hui.
- J'aimerais bien la même en fait, tu me la donne?
- Garde-la ta putain de bécane, j'me casse moi, je lui sort, en me retournant.
J'évite un maximum le combat. Mais deux des amis de Maxime me barrent la route. Maxime crie:
- Ça y est, tu te dégonfle? T'a peur de te casser un ongle? Ou de montrer que tu vas te battre comme un manchot?
Les autres ricanent.
- Allez viens me voir, tu te souviens, on a un truc à régler tout les deux
Je m'approche, pas sûr de moi. Une fois assez près, je ne peux anticiper le mouvement de Maxime, qui m'agrippe les cheveux et passe son bras autour de mon cou. Il appuie de toutes ses forces et me plaque violemment contre le mur. Une fois son bras calé contre ma gorge, je peux difficilement riposter. Je suffoque. Ses amis sont prêts à intervenir en cas de besoin. Il me tâte les muscles du bras droit et me souffle:
- Et bein alors, tu t'en sers pas de ces beaux muscles?
Il appuie plus sur ma gorge. J'arrive quasiment plus à respirer. Je vois Clémentine arriver et tirer sur le bras de son copain. Elle lâche:
- C'est bon, arrête il a compris Maxime!
Il la repousse. Je lâche:
- Elle fait quoi Clém avec un connard pareil...
Maxime, énervé, plante son poing dans mon ventre. Il relâche son bras et me laisse glisser contre le mur, suffoquant de plus belle.
Les coups de poings dans le ventre au cinéma, ça paraît presque facile de riposter après, d'attraper les pieds de son adversaire. Mais en vrai, il est impossible de se battre après un bon coup dans le ventre. Je pose mes mains sur mon ventre et je sens le sang monter dans ma bouche et couler au coin de ma lèvre. Le goût est horrible. Clémentine pleure et crie à Maxime, qui s'apprête à me donner un coup de pied:
- Arrête Max! Arrête tu vas le tuer!
Il hésite mais finit par lever sa jambe et la fait tomber son ma jambe, fort. Je hurle, libérant un peu plus de sang son mon T-shirt. Alors que Clém hurle, il la pousse et elle tombe par terre.
- Maintenant que t'es inoffensif, autant en profiter, non?
Clémentine se relève mais Maxime la repousse encore, plus fort. Celle-ci s'écrase par terre sur le coté et ne bouge plus. J'écarquille les yeux.
- Clém?! je lâche, suffoquant toujours
- Ah ah, tu crois qu'elle est morte?
Mon sang ne fait qu'un tour. Oubliant la douleur, j'agrippe la veste de Maxime et l'entraîne par terre. Je tends le bras et attire sa tête contre terre en criant sous la douleur. Mais Maxime résiste et son poing part sur mon visage. Je tombe entier à terre et crache une giclée de sang. Maxime se relève et titube. Le regard de Clémentine croise le mien, suppliant. Je voudrais me relever et l'arracher des mains de ces connards. Mais je souffre trop et je pisse le sang par terre. Un des potes de Maxime pousse ma bécane par terre, un autre relève Clémentine et ils partent, fiers.
Quelques minutes plus tard, mon portable vibre dans ma poche. Je l'attrape d'un bras et ouvre ma messagerie. C'est mon père qui m'attend pour la livraison de ce soir, à 22H00. Il est déjà 21H30. Et merde.