Note de la fic :
24 heures avant de mourir
Par : Kom_T_Tristounet
Genre : Réaliste, Sentimental
Statut : Terminée
Chapitre 40
Publié le 27/09/2012 à 22:34:05 par Kom_T_Tristounet
"Hey vous là bah !"
ce sont sur ces mots que Jean Théopole comprit qu'il lui faudrait désormais forcer le passage pour sortir. Il n'était déjà pas un grand sportif à la base, mais comme si ça ne suffisait pas, il devait se trimbaler un boulet avec lui plutôt encombrant. Après que Mélanie eut éteint son portable en vitesse, JT l'empoigna par le bras et la traîna tant bien que mal dans une course folle pour échapper à ses poursuivants.
Mais c'était peine perdue, derrière, les infirmières et autres stagiaires lancés à leurs trousses auraient tôt fait de la rattraper. JT dut se résigner à entrer en force dans une autre chambre pour tenter de s'enfuir par une fenêtre, il n'était qu'au rez de chaussé, c'était jouable. Tant pis s'il croisait encore le chemin d'un malade en phase terminale, c'était également son cas quelque part... Il mis un coup d'épaule dans la porte qu'il était en train d'ouvrir et s'engouffra dans la chambre, Mélanie sur les talons. Il s'empressa de refermer derrière lui. Les chambres se fermaient de l'intérieur, mais le personnel soignant avait des passes pour ouvrir toutes les portes, il fallait donc trouver en vitesse un moyen de retenir leurs poursuivants...
Mélanie s'étala par terre après une course difficile à supporter pour elle, le locataire de la pièce se réveilla en sursaut, c'était un vieux en chemise de nuit qui se mit à hurler qu'il ne voulait pas que les démons l'emmène, que son heure n'était pas encore venue... Si ses voisins dormaient encore, ce n'était plus le cas maintenant.
Sans se soucier de sa pauvre camarde qui peinait à se relever, Jean avait trouvé une chaise pour bloquer la porte "comme dans les films" même si c'était plus compliqué à faire en vrai. A peine eut-il finit de placer la chaise que le personnel de l'hôpital vint tambouriner à la porte... JT sentait le stress monter en lui, prenant le pas sur l'adrénaline , tandis que la panique commençait à prendre la place de l'excitation précédemment éprouvée devant l'aventure qu'il s'apprêtait à vivre.
Lui n'avait jamais été habitué à ça, dans son ancienne vie réglé comme une horloge sur un rythme monotone et chiant. L'improvisation, la prise de décision éclair, ça ne faisait pas parti de ses "attributions"... Il resta un moment pétrifié devant la porte qui menaçait de céder, ignorant les plaintes de la personne dont ils venaient de troubler le sommeil. C'est seulement lorsque Mélanie lui aggripa le bras à son tour qu'il redescendit sur terre. Il se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit. Un vase vint s'écraser à 2 centimètre de se tête en manquant de peu de briser la fenêtre.
Le vieux malade était visiblement arrivé aux termes de sa patience. Peut être que quelques heures plus tôt il aurait été ravi de cette visite, étant donné que ce n'était pas sa famille qui risquait de briser la monotonie de ses longues journées de solitude, en venant, lui offrir des fleurs comme celle que reçoit la voisine d'en face. Le vieux fulminait à chaque fois que les autres pensionnaire de l'hosto recevaient de la visite, ça lui rappelait ô combien il était seul. Il se rassurait en se disant qu'ils étaient nombreux ici à être délaissé par leurs proches, personne n'aime venir dans un hôpital de toute façon. Si encore l'infirmière qui s'occupait de lui était agréable à regarder, ça irait, mais même pas...
JT porta tant bien que mal Mélanie à la fenêtre, et la jeta plus ou moins dehors. Le gémissement de douleur qu'elle poussa indiqua qu'elle était bien arrivé au sol. JT enjamba à son tour la fenêtre en prenant appui sur le radiateur, et pris bien soin de s'excuser auprès du malade avant de s'éclipser... Les coups avaient arrêté de résonner contre la porte, c'était mauvais signe, peut-être avaient-ils compris la manoeuvre de JT et sa complice...Ou plutôt Mélanie et son complice, il était désormais difficile de savoir qui entraînait qui dans sa fuite. Arrivé sur le parking de l'hosto, Jean ne mit pas longtemps à voir que ses craintes étaient fondées. Il profita du fait que Mélanie était encore par terre pour se jeter également au sol, et ramper sous la première voiture qui se présentait, en intimant Mélanie de le suivre, celle-ci s'exécuta avec peine, mais les bruits des gens lancés à leur trousse raviva en elle une énergie insoupçonné.
Il ne fallait pas rester là, tout le monde convergeait vers l'unique fenêtre ouverte de l'établissement, d'où émanait encore les plaintes et cris du pauvre patient, qui subissait maintenant les assauts du froid hivernal après celui des deux jeunes fuyards...
Les deux jeunes fuyards justement, rampaient le plus discrètement possible de voitures en voitures, le coeur battant à 100 à l'heure. Soudain, la voix de la mère à Mélanie se fit entendre. Elle implorait sa fille de sortir de sa cachette, de revenir, en promettant qu'elle ne se fâcherait pas... mélanie s'immobilisa, visiblement une grande bataille s'engageait en elle, pour savoir si oui ou non elle continuerait sa fuite insensée en compagnie d'un inconnu. Elle non plus n'était pas habituée à ce genre de situation ( mais qui l'est sincèrement ? ) elle aussi, à l'image de Jean, était une fille effacée qui subissait plus qu'elle ne vivait. Elle se sentait seule, elle voulait être comme toutes ses filles toujours en pack de 6 comme les nuggets, pouvoir elle aussi avoir ses aprem shopping avec ses bestha, elle en avait mare, elle n'en pouvait plus de partager son quotidien avec Nicolas, certes gentil, mais loin de l'ami, ou plutôt de l'amie qu'elle désirait avoir.
Et la voila en train de ramper dans la neige sous des voitures, recherchée par tout le monde, avec ses parents sur ses trousses en ordonnant de se montrer. C'était trop pour elle, elle était à deux doigt de craquer.
jean lui donna un coup de coude , il avait compris que Mélanie était troublée par la situation et qu'elle n'était pas loin de le lâcher après l'avoir mis dans la merde. Mais bon, en grand seigneur, il lui demanda si elle ne préférait pas se "livrer" à ses poursuivants, et regagner la chaleur de sa chambre d'hôpital. Elle hésita un moment.
"C'est bon .Dit elle dans un murmure
_De quoi ?
_On continue
_T'es sûre ?
_Oui...Et puis... c'est moi qui t'ai mis dans ce merdier... ce serait salaud de ma part... De te lâcher maintenant...
Mélanie ne connaissait pas grand monde au lycée, et d'ailleurs, pas grand monde ne la connaissait non plus. Ceci dit, elle ne souhaitait pas que les rares personnes qui la connaissent aient une mauvaise image d'elle. Peut être que son histoire, sa fuite, arriverait aux oreilles des lycéens, et peut être que les gens la verraient différemment après... peut être aurait-elle droit à son quart d'heure de gloire aussi ?
ce sont sur ces mots que Jean Théopole comprit qu'il lui faudrait désormais forcer le passage pour sortir. Il n'était déjà pas un grand sportif à la base, mais comme si ça ne suffisait pas, il devait se trimbaler un boulet avec lui plutôt encombrant. Après que Mélanie eut éteint son portable en vitesse, JT l'empoigna par le bras et la traîna tant bien que mal dans une course folle pour échapper à ses poursuivants.
Mais c'était peine perdue, derrière, les infirmières et autres stagiaires lancés à leurs trousses auraient tôt fait de la rattraper. JT dut se résigner à entrer en force dans une autre chambre pour tenter de s'enfuir par une fenêtre, il n'était qu'au rez de chaussé, c'était jouable. Tant pis s'il croisait encore le chemin d'un malade en phase terminale, c'était également son cas quelque part... Il mis un coup d'épaule dans la porte qu'il était en train d'ouvrir et s'engouffra dans la chambre, Mélanie sur les talons. Il s'empressa de refermer derrière lui. Les chambres se fermaient de l'intérieur, mais le personnel soignant avait des passes pour ouvrir toutes les portes, il fallait donc trouver en vitesse un moyen de retenir leurs poursuivants...
Mélanie s'étala par terre après une course difficile à supporter pour elle, le locataire de la pièce se réveilla en sursaut, c'était un vieux en chemise de nuit qui se mit à hurler qu'il ne voulait pas que les démons l'emmène, que son heure n'était pas encore venue... Si ses voisins dormaient encore, ce n'était plus le cas maintenant.
Sans se soucier de sa pauvre camarde qui peinait à se relever, Jean avait trouvé une chaise pour bloquer la porte "comme dans les films" même si c'était plus compliqué à faire en vrai. A peine eut-il finit de placer la chaise que le personnel de l'hôpital vint tambouriner à la porte... JT sentait le stress monter en lui, prenant le pas sur l'adrénaline , tandis que la panique commençait à prendre la place de l'excitation précédemment éprouvée devant l'aventure qu'il s'apprêtait à vivre.
Lui n'avait jamais été habitué à ça, dans son ancienne vie réglé comme une horloge sur un rythme monotone et chiant. L'improvisation, la prise de décision éclair, ça ne faisait pas parti de ses "attributions"... Il resta un moment pétrifié devant la porte qui menaçait de céder, ignorant les plaintes de la personne dont ils venaient de troubler le sommeil. C'est seulement lorsque Mélanie lui aggripa le bras à son tour qu'il redescendit sur terre. Il se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit. Un vase vint s'écraser à 2 centimètre de se tête en manquant de peu de briser la fenêtre.
Le vieux malade était visiblement arrivé aux termes de sa patience. Peut être que quelques heures plus tôt il aurait été ravi de cette visite, étant donné que ce n'était pas sa famille qui risquait de briser la monotonie de ses longues journées de solitude, en venant, lui offrir des fleurs comme celle que reçoit la voisine d'en face. Le vieux fulminait à chaque fois que les autres pensionnaire de l'hosto recevaient de la visite, ça lui rappelait ô combien il était seul. Il se rassurait en se disant qu'ils étaient nombreux ici à être délaissé par leurs proches, personne n'aime venir dans un hôpital de toute façon. Si encore l'infirmière qui s'occupait de lui était agréable à regarder, ça irait, mais même pas...
JT porta tant bien que mal Mélanie à la fenêtre, et la jeta plus ou moins dehors. Le gémissement de douleur qu'elle poussa indiqua qu'elle était bien arrivé au sol. JT enjamba à son tour la fenêtre en prenant appui sur le radiateur, et pris bien soin de s'excuser auprès du malade avant de s'éclipser... Les coups avaient arrêté de résonner contre la porte, c'était mauvais signe, peut-être avaient-ils compris la manoeuvre de JT et sa complice...Ou plutôt Mélanie et son complice, il était désormais difficile de savoir qui entraînait qui dans sa fuite. Arrivé sur le parking de l'hosto, Jean ne mit pas longtemps à voir que ses craintes étaient fondées. Il profita du fait que Mélanie était encore par terre pour se jeter également au sol, et ramper sous la première voiture qui se présentait, en intimant Mélanie de le suivre, celle-ci s'exécuta avec peine, mais les bruits des gens lancés à leur trousse raviva en elle une énergie insoupçonné.
Il ne fallait pas rester là, tout le monde convergeait vers l'unique fenêtre ouverte de l'établissement, d'où émanait encore les plaintes et cris du pauvre patient, qui subissait maintenant les assauts du froid hivernal après celui des deux jeunes fuyards...
Les deux jeunes fuyards justement, rampaient le plus discrètement possible de voitures en voitures, le coeur battant à 100 à l'heure. Soudain, la voix de la mère à Mélanie se fit entendre. Elle implorait sa fille de sortir de sa cachette, de revenir, en promettant qu'elle ne se fâcherait pas... mélanie s'immobilisa, visiblement une grande bataille s'engageait en elle, pour savoir si oui ou non elle continuerait sa fuite insensée en compagnie d'un inconnu. Elle non plus n'était pas habituée à ce genre de situation ( mais qui l'est sincèrement ? ) elle aussi, à l'image de Jean, était une fille effacée qui subissait plus qu'elle ne vivait. Elle se sentait seule, elle voulait être comme toutes ses filles toujours en pack de 6 comme les nuggets, pouvoir elle aussi avoir ses aprem shopping avec ses bestha, elle en avait mare, elle n'en pouvait plus de partager son quotidien avec Nicolas, certes gentil, mais loin de l'ami, ou plutôt de l'amie qu'elle désirait avoir.
Et la voila en train de ramper dans la neige sous des voitures, recherchée par tout le monde, avec ses parents sur ses trousses en ordonnant de se montrer. C'était trop pour elle, elle était à deux doigt de craquer.
jean lui donna un coup de coude , il avait compris que Mélanie était troublée par la situation et qu'elle n'était pas loin de le lâcher après l'avoir mis dans la merde. Mais bon, en grand seigneur, il lui demanda si elle ne préférait pas se "livrer" à ses poursuivants, et regagner la chaleur de sa chambre d'hôpital. Elle hésita un moment.
"C'est bon .Dit elle dans un murmure
_De quoi ?
_On continue
_T'es sûre ?
_Oui...Et puis... c'est moi qui t'ai mis dans ce merdier... ce serait salaud de ma part... De te lâcher maintenant...
Mélanie ne connaissait pas grand monde au lycée, et d'ailleurs, pas grand monde ne la connaissait non plus. Ceci dit, elle ne souhaitait pas que les rares personnes qui la connaissent aient une mauvaise image d'elle. Peut être que son histoire, sa fuite, arriverait aux oreilles des lycéens, et peut être que les gens la verraient différemment après... peut être aurait-elle droit à son quart d'heure de gloire aussi ?