Note de la fic :
Publié le 12/07/2012 à 14:42:09 par Aelon
&feature=relmfu
J'avais changé de tenue. J'avais pris ma tenue d'Assassin bleue et mon équipement habituel. J'étais venu en avance, ne voulant pas me faire surprendre par une éventuelle embuscade.
Mon adversaire se présenta au lieu de rendez-vous, je dois admettre, pile à l'heure. C'était un homme qui devait être sur la trentaine, un peu moins. Il avait les cheveux marrons incroyablement bien peignés en arrière. Il était habillé assez élégamment, portait une sorte de rapière, un peu plus lourde, à sa ceinture. Une cape blanche ornée d'une croix rouge saillait son dos. Il engagea la discussion:
-Tu es assez discourtois, il t'aurai suffit de me provoquer en duel, je ne me serai pas défilé.
-Mon expérience m'a apprise à ne jamais laisser l'occasion à son adversaire d'avoir un avantage.
-Tu as ma parole que je ne l'aurai pas fait.
-Parce que je dois demander à toutes mes cibles si elles sont dignes de confiance?
-Quelle manque de foi affligeant.
Je souris, car ce n'était pas la foi qui manquait chez moi. Il dégaina son sabre.
-Je m'appelle Fabrice de la Rochefoucot, maître-Templier, et j'ai l'honneur d'être celui qui te fera mordre la poussière, se présenta-t-il avec fierté.
Je sortis ma lame rudimentaire de ma ceinture et me positionnai.
-Eh bien? s'impatienta-t-il
-Quoi? lâchai-je cyniquement.
-Tu ne te présente pas? Quelle ingratitude, quelle manque de politesse, c'est affligeant, se désola-t-il.
-Non, répondis-je je simplement.
-Comment ça non? S'enquit il
-Ce n'est pas que je ne veut pas me présenter, je ne peut pas, dis-je.
-C'est à dire?
-«Ne promet pas ce que tu ne peut point offrir», récitai-je.
-Tu n'as pas de nom?
-Tu est bavard, tentai-je pour clore la discussion.
-On commencera quand tu m'aura expliqué, affirma-t-il d'un ton d'amusement.
Je soupirai devant cette discussion inutile, mais je consentis tout de même à lui expliquer:
-Je suis orphelin, et c'est un prêtre qui m'a recueilli. Il m'a légué plein de chose: un toit, à manger, la foi, l'envie d'apprendre, et parmi elles, un nom. J'ai ensuite rejoins les Assassins, mais il s'avéra qu'il était Templier. Je l'ai tué, et dés ce jour j'ai décidé de ne plus porter ce nom, car il appartenais au fils qu'il rêvait d'avoir, pas à moi, lâchai-je.
-Et tu n'as jamais voulu en avoir un autre?
-La discussion s'éternise, en garde, m'impatientai-je.
-Quelle rustre, lâcha-t-il avant de foncer sur moi.
&feature=endscreen&NR=1 (désolé, elle est un peu juste niveau taille)
Je fis de même. Nos lames se télescopèrent et produisirent le son tant attendu: le début du combat. Nous mîmes nos forces à l'épreuve de l'autre. Son visage reflétait la détermination de vaincre, pas une once de peur.
-Quel visage impassi...
Je ne le laissai pas finir sa phrase. Je bondis en arrière et lui lançai deux couteaux. Il les esquiva, mais répliqua d'un air frustré:
-C'est pas poli de m'attaquer pendant que je...
Je pris l'arbalète à mon dos et tirai un carreau.
-Ey!
Je laissai glisser ma chaîne de mon bras, la lançai et elle lui attrapa la jambe.
-Que...?
Il avait posé son regard sur ma chaîne. Grossière erreur. Quand il releva son visage, j'étais en l'air, ma lame était à quelque centimètre de son visage.
-Trop bavard, dis-je.
Mais il esquiva mon coup en décalant sa tête. Comment? Mais j'étais si proche! Même lorsque j'écris ces lignes je n'en reviens pas. Si je ne l'avais pas vécu, je ne le croirai pas. Il était si agile. Il fit un bond en arrière. Ma surprise était encore grande, mais le combat n'était pas terminé. Je tirai sur ma chaîne. Il tenta de résister. Les maillons se contractèrent, mais je lui fit perdre l'équilibre. C'est la seule chose que je visai. J'en profitai pour lui lancer encore un couteau. Il eut plus de mal à l'esquiver, mais tout de même. Nous étions tout les deux à une extrémité du toit rectangulaire. Il se mit à courir vers moi. J'enroulai le mou de la chaîne qu'il provoquait en avançant. Ce détail ne lui échappa pas, mais il continua sur sa trajectoire. Quand il fut à porté, je fit exploser une bombe fumigène, puis je fit une roulade pour lui faire un croc-en-jambe avec la mon accessoire favori. Dans la fumée, je sentis la chaîne être entrainé vers le bas. Je me redressai en pensant que finalement il ne valait pas autant que cela.
-Trop naïf, entendis-je derrière moi...
Je me retournai vivement, surpris. Malgré le nuage de poussière, je vis sa lame s'approcher dangereusement de ma tête. J'utilisai mon bras gauche pour me protéger, n'ayant pas le temps de faire autre chose. J'eus de la chance, sa lame glissa sur les maillons et je n'eus qu'une blessure superficiel. En revanche, la chute qui allait suivre allait être beaucoup plus rude. Le choc m'avait fait basculé du toit. Une dizaine de mètre devait m'attendre. Dans un espoir de rattrapage, je donnai un élan à ma chaîne. Par chance, elle s'enroula sur quelque chose du toit d'en face. Je parvins à me réceptionner sur celui-ci. Mais il ne me laissa pas de temps mort, il tirai à l'arbalète. Je me propulsai sur le coté pour éviter son projectile. Mais je le vis sortir un pistolet de sa tunique et viser l'endroit où je me trouvai. Une sueur froide dégoulina de mon crâne. Je priai et lâchai prise. Le coup de feu retentit, et une vive douleur apparut au niveau de mon bras gauche. Il visai ma tête, elle se trouvait là il y à un millième de seconde. Je tombai de deux mètre pour finalement me réceptionner au sol. Mon bras m'élançait furieusement. Je le fixai.
&feature=relmfu
-Tout à l'heure, tu as dit que j'étais bavard. Je conclu que ce genre de personne t'irrite, non? Me questionna-il.
Je rembobinai discrètement ma chaîne la fin crépuscule me venait en aide.
-Moi, c'est les gens comme toi qui m'irritent. Froids, calculateurs, cassants, irrespectueux, cyniques,
... Tu te prends pour qui pour juger le monde? Cracha-t-il
-Tu as finis? répondis-je sur le ton de la provocation.
Un silence tendu suivit ma déclaration.
-Je vais faire taire ton arrogance...
Il tira un autre carreau. Je l'esquivai, mais je n'allais pas y arriver indéfiniment, il fallait que je trouve un terrain plus adapté, j'étais à découvert et je risquai de me prendre une balle à tout moment.
Je me mis à dévaler la rue, mais je ne cessai de jeter de réguliers coup d'œil à mon adversaire. Il avait compris ma manœuvre, mais à part tirer des carreaux d'arbalète, il devait me suivre si il voulait clore se combat. L'heure avancée faisait qu'il y avait peu de monde dans les rues, et les quelques personnes que je rencontrai ne faisaient rien d'autre que de lancer des regards incrédules. Nous étions assez proches de la sortis de la ville, aussi notre course ne dura pas plus de 5 minutes.
***
&feature=relmfu
Je m'arrêtai dans une plaine. La lune éclairais bien cette zone. Nous étions loin de la ville et pas de paysans aux alentours. Je reprenais mon souffle en attendant mon adversaire. Je fis aussi le bilan de ma position et de mon équipement: ma bible, douze couteaux dont quinze encore dans mon sac, quatorze carreaux, une blessure au bras, deux bombes fumigènes et une explosive. J'avais également une dague, ma chaîne et mon sabre assez sommaire. Je savais que je devais l'utiliser... Fabrice arriva, un peu essoufflé et me sermonna:
-T'aurais pus attendre que je récupère ma botte, j'ai failli te perdre.
-Ta botte?
-C'est elle que tu as fait tombé dans le vide, tout à l'heure.
Je vois... Voilà pourquoi j'ai eus l'impression qu'il tombai et que j'ai relâché ma vigilance, pensai-je.
-Bon. A quoi servait cette course? Tu n'est pas mort de fatigue, j'en conclu que tu voulais juste
m'amener ici. Pourtant, je ne vois pas qu'est ce qui pourrait te faire gagner.
-...
-Tsss, je déteste les gens comme toi.
-Si je t'ai amené ici, c'est pour se battre sans encombre. Pas de risque de chute, d'interruption, de bottes délaissées. Je vais me battre de toutes mes forces, et je verrai bien si j'ai été digne de ce qu'on attendais de moi.
-...
-Je vais te montrer ce que peu de personnes ont vues.
J'enlevai ma capuche. Je crois qu'aucune personne, mis à part mon mentor et Nico, n'a observée mon visage. Mes cheveux noirs courts peignés en arrières, ma barbe et ma moustache de mêmes couleurs et entortillées. Quelques rides commençaient à apparaître sur mon front. Mes lèvres étaient sèches. Mais c'était mes yeux qui firent pâlir mon opposant. Ils étaient sombres. Très sombres. Dans la nuits, je blanc de mes yeux n'était pas discernable, et l'on pouvait les confondre avec les ténèbres. Mon mentor avait d'abord cru que j'étais aveugle, puis il m'a ordonné de rabattre ma capuche. Mon maître n'avait pas fait le guignol cette fois ci. Il avait bredouillé quelque chose, puis m'avait dit que il ne supporterai pas me voir ainsi. Lui, je pense qu'il voulait me supplier que je cache mes sombres joyaux. Il se ressaisit cependant assez vite:
-Ah? Ton visage? Demanda-t-il après un long silence.
-Non, ce n'est pas ça que je voulais te montrer.
Je trifouillai au fond de ma capuche. Le Templier ne comprit pas tout de suite. J'attrapai la poignée de lame en métal rare et le dégainai. Sa lame en argent se reflétait dans la nuit.
-Je ne l'ai sortit que trois fois, sois en honoré.
-Ton épée fait un contraste bizarre avec tes yeux. Elle est d'une clarté incroyable, mais tes yeux on l'air de l'absorber.
-Tu ne vas pas recommencer, soupirai-je.
-Dans ce cas, moi aussi je vais te faire un honneur.
Je fronçai des sourcil. Il joignit ses mains et pria:
-«Mon père, pardonne le pêché que je dois commettre, il est inévitable et nécessaire. Je jeûnerai trois jours pour te montrer ma volonté d'expier ma faute».
-«Mon père, ai pitié de cette âme corrompue, accueil la dans ton palais et pardonne lui», priai-je à mon tour.
-Tu es chrétien toi aussi?
-Oui.
-Dans ce cas là, voyons lequel de nous deux est le préféré de notre seigneur.
Je restai immobile, le regardant, impassible. Je ne rabattis pas mon masque d'Assassin.
-Je me suis trompé sur ton compte, lâchai-je.
-Moi aussi.
-Je ne t'affronterai pas en tant qu'Assassin ayant un contrat à exécuter. Je vais le faire en tant qu'un homme qui défend ses valeurs.
-Assassins et Templiers, chrétien à chrétien, homme à homme, la foi, le respect, le pardon. Très bien.
Nous nous étions compris. Nous nous dévisageâmes une dernière fois, car le moment d'après, ce sera un regard de combattant, de meurtrier, de blasphémateur...
Le vent soufflait, les brins d'herbes vacillaient. La nuit retenait son souffle. Les hiboux ne s'entendaient plus. Puis, ensemble, nous brisâmes ce silence opaque:
-En garde! Hurlâmes-t-on en même temps.
J'avais changé de tenue. J'avais pris ma tenue d'Assassin bleue et mon équipement habituel. J'étais venu en avance, ne voulant pas me faire surprendre par une éventuelle embuscade.
Mon adversaire se présenta au lieu de rendez-vous, je dois admettre, pile à l'heure. C'était un homme qui devait être sur la trentaine, un peu moins. Il avait les cheveux marrons incroyablement bien peignés en arrière. Il était habillé assez élégamment, portait une sorte de rapière, un peu plus lourde, à sa ceinture. Une cape blanche ornée d'une croix rouge saillait son dos. Il engagea la discussion:
-Tu es assez discourtois, il t'aurai suffit de me provoquer en duel, je ne me serai pas défilé.
-Mon expérience m'a apprise à ne jamais laisser l'occasion à son adversaire d'avoir un avantage.
-Tu as ma parole que je ne l'aurai pas fait.
-Parce que je dois demander à toutes mes cibles si elles sont dignes de confiance?
-Quelle manque de foi affligeant.
Je souris, car ce n'était pas la foi qui manquait chez moi. Il dégaina son sabre.
-Je m'appelle Fabrice de la Rochefoucot, maître-Templier, et j'ai l'honneur d'être celui qui te fera mordre la poussière, se présenta-t-il avec fierté.
Je sortis ma lame rudimentaire de ma ceinture et me positionnai.
-Eh bien? s'impatienta-t-il
-Quoi? lâchai-je cyniquement.
-Tu ne te présente pas? Quelle ingratitude, quelle manque de politesse, c'est affligeant, se désola-t-il.
-Non, répondis-je je simplement.
-Comment ça non? S'enquit il
-Ce n'est pas que je ne veut pas me présenter, je ne peut pas, dis-je.
-C'est à dire?
-«Ne promet pas ce que tu ne peut point offrir», récitai-je.
-Tu n'as pas de nom?
-Tu est bavard, tentai-je pour clore la discussion.
-On commencera quand tu m'aura expliqué, affirma-t-il d'un ton d'amusement.
Je soupirai devant cette discussion inutile, mais je consentis tout de même à lui expliquer:
-Je suis orphelin, et c'est un prêtre qui m'a recueilli. Il m'a légué plein de chose: un toit, à manger, la foi, l'envie d'apprendre, et parmi elles, un nom. J'ai ensuite rejoins les Assassins, mais il s'avéra qu'il était Templier. Je l'ai tué, et dés ce jour j'ai décidé de ne plus porter ce nom, car il appartenais au fils qu'il rêvait d'avoir, pas à moi, lâchai-je.
-Et tu n'as jamais voulu en avoir un autre?
-La discussion s'éternise, en garde, m'impatientai-je.
-Quelle rustre, lâcha-t-il avant de foncer sur moi.
&feature=endscreen&NR=1 (désolé, elle est un peu juste niveau taille)
Je fis de même. Nos lames se télescopèrent et produisirent le son tant attendu: le début du combat. Nous mîmes nos forces à l'épreuve de l'autre. Son visage reflétait la détermination de vaincre, pas une once de peur.
-Quel visage impassi...
Je ne le laissai pas finir sa phrase. Je bondis en arrière et lui lançai deux couteaux. Il les esquiva, mais répliqua d'un air frustré:
-C'est pas poli de m'attaquer pendant que je...
Je pris l'arbalète à mon dos et tirai un carreau.
-Ey!
Je laissai glisser ma chaîne de mon bras, la lançai et elle lui attrapa la jambe.
-Que...?
Il avait posé son regard sur ma chaîne. Grossière erreur. Quand il releva son visage, j'étais en l'air, ma lame était à quelque centimètre de son visage.
-Trop bavard, dis-je.
Mais il esquiva mon coup en décalant sa tête. Comment? Mais j'étais si proche! Même lorsque j'écris ces lignes je n'en reviens pas. Si je ne l'avais pas vécu, je ne le croirai pas. Il était si agile. Il fit un bond en arrière. Ma surprise était encore grande, mais le combat n'était pas terminé. Je tirai sur ma chaîne. Il tenta de résister. Les maillons se contractèrent, mais je lui fit perdre l'équilibre. C'est la seule chose que je visai. J'en profitai pour lui lancer encore un couteau. Il eut plus de mal à l'esquiver, mais tout de même. Nous étions tout les deux à une extrémité du toit rectangulaire. Il se mit à courir vers moi. J'enroulai le mou de la chaîne qu'il provoquait en avançant. Ce détail ne lui échappa pas, mais il continua sur sa trajectoire. Quand il fut à porté, je fit exploser une bombe fumigène, puis je fit une roulade pour lui faire un croc-en-jambe avec la mon accessoire favori. Dans la fumée, je sentis la chaîne être entrainé vers le bas. Je me redressai en pensant que finalement il ne valait pas autant que cela.
-Trop naïf, entendis-je derrière moi...
Je me retournai vivement, surpris. Malgré le nuage de poussière, je vis sa lame s'approcher dangereusement de ma tête. J'utilisai mon bras gauche pour me protéger, n'ayant pas le temps de faire autre chose. J'eus de la chance, sa lame glissa sur les maillons et je n'eus qu'une blessure superficiel. En revanche, la chute qui allait suivre allait être beaucoup plus rude. Le choc m'avait fait basculé du toit. Une dizaine de mètre devait m'attendre. Dans un espoir de rattrapage, je donnai un élan à ma chaîne. Par chance, elle s'enroula sur quelque chose du toit d'en face. Je parvins à me réceptionner sur celui-ci. Mais il ne me laissa pas de temps mort, il tirai à l'arbalète. Je me propulsai sur le coté pour éviter son projectile. Mais je le vis sortir un pistolet de sa tunique et viser l'endroit où je me trouvai. Une sueur froide dégoulina de mon crâne. Je priai et lâchai prise. Le coup de feu retentit, et une vive douleur apparut au niveau de mon bras gauche. Il visai ma tête, elle se trouvait là il y à un millième de seconde. Je tombai de deux mètre pour finalement me réceptionner au sol. Mon bras m'élançait furieusement. Je le fixai.
&feature=relmfu
-Tout à l'heure, tu as dit que j'étais bavard. Je conclu que ce genre de personne t'irrite, non? Me questionna-il.
Je rembobinai discrètement ma chaîne la fin crépuscule me venait en aide.
-Moi, c'est les gens comme toi qui m'irritent. Froids, calculateurs, cassants, irrespectueux, cyniques,
... Tu te prends pour qui pour juger le monde? Cracha-t-il
-Tu as finis? répondis-je sur le ton de la provocation.
Un silence tendu suivit ma déclaration.
-Je vais faire taire ton arrogance...
Il tira un autre carreau. Je l'esquivai, mais je n'allais pas y arriver indéfiniment, il fallait que je trouve un terrain plus adapté, j'étais à découvert et je risquai de me prendre une balle à tout moment.
Je me mis à dévaler la rue, mais je ne cessai de jeter de réguliers coup d'œil à mon adversaire. Il avait compris ma manœuvre, mais à part tirer des carreaux d'arbalète, il devait me suivre si il voulait clore se combat. L'heure avancée faisait qu'il y avait peu de monde dans les rues, et les quelques personnes que je rencontrai ne faisaient rien d'autre que de lancer des regards incrédules. Nous étions assez proches de la sortis de la ville, aussi notre course ne dura pas plus de 5 minutes.
***
&feature=relmfu
Je m'arrêtai dans une plaine. La lune éclairais bien cette zone. Nous étions loin de la ville et pas de paysans aux alentours. Je reprenais mon souffle en attendant mon adversaire. Je fis aussi le bilan de ma position et de mon équipement: ma bible, douze couteaux dont quinze encore dans mon sac, quatorze carreaux, une blessure au bras, deux bombes fumigènes et une explosive. J'avais également une dague, ma chaîne et mon sabre assez sommaire. Je savais que je devais l'utiliser... Fabrice arriva, un peu essoufflé et me sermonna:
-T'aurais pus attendre que je récupère ma botte, j'ai failli te perdre.
-Ta botte?
-C'est elle que tu as fait tombé dans le vide, tout à l'heure.
Je vois... Voilà pourquoi j'ai eus l'impression qu'il tombai et que j'ai relâché ma vigilance, pensai-je.
-Bon. A quoi servait cette course? Tu n'est pas mort de fatigue, j'en conclu que tu voulais juste
m'amener ici. Pourtant, je ne vois pas qu'est ce qui pourrait te faire gagner.
-...
-Tsss, je déteste les gens comme toi.
-Si je t'ai amené ici, c'est pour se battre sans encombre. Pas de risque de chute, d'interruption, de bottes délaissées. Je vais me battre de toutes mes forces, et je verrai bien si j'ai été digne de ce qu'on attendais de moi.
-...
-Je vais te montrer ce que peu de personnes ont vues.
J'enlevai ma capuche. Je crois qu'aucune personne, mis à part mon mentor et Nico, n'a observée mon visage. Mes cheveux noirs courts peignés en arrières, ma barbe et ma moustache de mêmes couleurs et entortillées. Quelques rides commençaient à apparaître sur mon front. Mes lèvres étaient sèches. Mais c'était mes yeux qui firent pâlir mon opposant. Ils étaient sombres. Très sombres. Dans la nuits, je blanc de mes yeux n'était pas discernable, et l'on pouvait les confondre avec les ténèbres. Mon mentor avait d'abord cru que j'étais aveugle, puis il m'a ordonné de rabattre ma capuche. Mon maître n'avait pas fait le guignol cette fois ci. Il avait bredouillé quelque chose, puis m'avait dit que il ne supporterai pas me voir ainsi. Lui, je pense qu'il voulait me supplier que je cache mes sombres joyaux. Il se ressaisit cependant assez vite:
-Ah? Ton visage? Demanda-t-il après un long silence.
-Non, ce n'est pas ça que je voulais te montrer.
Je trifouillai au fond de ma capuche. Le Templier ne comprit pas tout de suite. J'attrapai la poignée de lame en métal rare et le dégainai. Sa lame en argent se reflétait dans la nuit.
-Je ne l'ai sortit que trois fois, sois en honoré.
-Ton épée fait un contraste bizarre avec tes yeux. Elle est d'une clarté incroyable, mais tes yeux on l'air de l'absorber.
-Tu ne vas pas recommencer, soupirai-je.
-Dans ce cas, moi aussi je vais te faire un honneur.
Je fronçai des sourcil. Il joignit ses mains et pria:
-«Mon père, pardonne le pêché que je dois commettre, il est inévitable et nécessaire. Je jeûnerai trois jours pour te montrer ma volonté d'expier ma faute».
-«Mon père, ai pitié de cette âme corrompue, accueil la dans ton palais et pardonne lui», priai-je à mon tour.
-Tu es chrétien toi aussi?
-Oui.
-Dans ce cas là, voyons lequel de nous deux est le préféré de notre seigneur.
Je restai immobile, le regardant, impassible. Je ne rabattis pas mon masque d'Assassin.
-Je me suis trompé sur ton compte, lâchai-je.
-Moi aussi.
-Je ne t'affronterai pas en tant qu'Assassin ayant un contrat à exécuter. Je vais le faire en tant qu'un homme qui défend ses valeurs.
-Assassins et Templiers, chrétien à chrétien, homme à homme, la foi, le respect, le pardon. Très bien.
Nous nous étions compris. Nous nous dévisageâmes une dernière fois, car le moment d'après, ce sera un regard de combattant, de meurtrier, de blasphémateur...
Le vent soufflait, les brins d'herbes vacillaient. La nuit retenait son souffle. Les hiboux ne s'entendaient plus. Puis, ensemble, nous brisâmes ce silence opaque:
-En garde! Hurlâmes-t-on en même temps.