Note de la fic : Non notée
Les oubliés de Jabiim.
Par : case2000
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 6 : Nos camarades tankistes.
Publié le 28/06/2012 à 15:21:00 par case2000
Ils étaient là devant moi. Vétérans de dizaines de batailles, arborant fièrement le vermillon des armures Nimbus. Ils portaient un casque conique ciselé d'argent d'où émanait une lueur enflammée, presque inquiétante, de leurs yeux rouges sangs. Ces braves avaient tous servis le Congrès par le passé. Nombre d'entre eux furent décorés durant l'invasion Trandoshane et l'attaque Lithienne. Plein d'amertume et d'aigreur à la suite de ces massacres inutiles. Les anciens soldats furent parmi les premiers à rejoindre les rangs de la dissidence. Un mouvement d'opposition qui ne faisait que de se radicaliser au fur et à mesure que la répression républicaine s'intensifiait.
Héros de jadis, libérateurs d'aujourd'hui. Tout s'effectuait dans la continuité des choses. La propagande loyaliste les présentaient comme des êtres sauvages, brutaux et assoiffés de carnages. Il est vrai que nous avions eu à déplorer quelques incidents durant certaines manifestations. Mais ils étaient redoutablement efficaces, et c'est tout ce qui importait. Après tout qu'était la mort de quelques centaines de Républicains face à l'émancipation de Jabiim ?
Spécialisés dans les opérations de guérilla et de sabotage les Nimbus apparaissaient comme le fer de lance de notre arsenal révolutionnaire. Du moins si l'on omettait le fait que ces troupes d'élite n'avaient pas un effectif très élevé, et donc que ces forces devaient être utilisées avec parcimonie. Nous avions six cents de ces merveilleux combattants à notre disposition. Je commandais trois essaims composé chacun de cents hommes ou femmes. Le seigneur Weiramont dirigeait le reste des Nimbus.
« Capitaine, hommes parés et prêts à servir
- Bien lieutenant Vespasien. Dites aux sergents de faire avancer les hommes
- A vos ordres ! »
Il salua, poing sur le coeur, puis s'empressa de transmettre les ordres. A défaut d'être un génie militaire, c'était un bon soldat. Discipliné et doté d'un sang-froid à toute épreuve. Même si Stratus ne me l'avait pas imposé je l'aurais sans doute quand même nommé lieutenant, entendez mon commandant en second. Néanmoins il me tardait de retrouver mes galons de général dans la Nouvelle Jabiim. Ainsi pourrais-je recommander des armées entières, comme avant, avec de vrais soldats de métiers. Et non juste quelques commandos de-ci de-là formés au grès des circonstances par une poignée de vétérans.
Nous nous mîmes en route vers notre objectif : l'Alcazar de Jabiimiara. Cette place fortifiée faisait office de quartier général pour les miliciens de la Protection Civile. Elle regroupait aussi les maillons et chaînes de commandement des forces de sécurité des districts 1 à 10. Réputés de très à plus ou moins loyalistes. Abattre ou contrôler l'Alcazar revenait à décapiter l'organisation républicaine de tout le secteur. Vu que nous étions des commandos nous ne formions guère la première ligne d'assaut. Nous étions surtout là pour appuyer les blindés et les hommes qui eux ne manqueraient pas de se sacrifier pour nous afin de s'emparer du lieu. Cela avait parfois du bon d'être un corps d'élite. C'était la simple soldatesque qui allait faire le gros du travail, et sans doute payait le plus lourd tribut.
Des tirs de mortiers et des crépitements blaster retentirent bientôt dans l'air. Cela avait commencé. Nos chars étaient sûrement déjà en train de percer les maigres défenses républicaines, tandis que Stratus devait être à l'heure qu'il est arrivé au Congrès. Afin d'annoncer au monde entier son pronunciamiento. Je continuais d'avancer avec nos hommes, nos bottes répulsives nous conféraient une grande vélocité. L'Alcazar n'était plus qu'à un kilomètre, derrière un groupe d'immeubles, quand nous entendîmes résonner les hauts-parleurs de la cité dispersés un peu partout dans le centre-ville :
« Jabiimiens, Jabiimiennes ici le Congrès qui vous parle. Nous venons à l'instant de préserver notre démocratie d'une grave tentative de déstabilisation armée. En ces heures sombres pour notre planète nous appelons chaque citoyen et chaque citoyenne à conserver leur calme et à rester chez eux, à l'abri, le temps que la Protection Civile et l'Armée Jabiimienne défassent totalement les éléments séditieux.
Ces traîtres qui ont lâchement abandonné les idéaux de paix, de liberté et de fraternité propre à notre belle Jabiim ont déjà été mis en déroute devant le Congrès, l'Académie et la Grande Bibliothèque. Actuellement il reste seulement quelques poches de résistances isolées qui sont le fruit d'une minorité active. Citoyens, n'entravez pas la Protection Civile et laissez l'Armée rétablir l'ordre dans les rues. Toute personne non autorisée circulant sur la voie publique sera suspectée de connivence avec les rebelles et exécutée sans sommations. Ce sera tout.
Jabiimiens, Jabiimiennes ici... »
Le message était une allocution enregistrée qui se répétait en boucle. Sans doute l'idée de Gillmunn ou d'autres officiers du même acabit. Personnes sans honneurs, des vendus, qui avaient toujours soutenu la République et s'étaient de tout temps opposés à Stratus. Même quand ce dernier pouvait encore s'exprimer à l'assemblée du Congrès.
- Capitaine, Capitaine vous avez entendu ?
- Oui sergent Leibniz, nulle inquiétude à avoir. Ce n'est rien de plus qu'une vulgaire propagande républicaine. Reprenez la marche j'entends d'ici nos blindés arriver. Le pavillon républicain ne flottera bientôt plus sur l'Alcazar »
A vrai dire les Nimbus avaient à peine ralentis leur marche. Presque insensible au discours républicain. A cette ignoble oeuvre de désinformation. Néanmoins je fis mander le caporal Kindall, opérateur radio :
« Caporal, veuillez adresser mes félicitations au commandant Stratus pour sa prise du Congrès »
L'autre me regarda avec des yeux ronds :
« - Mais comment savez-vous que...
- Allons caporal ne me dîtes pas que vous accordez le moindre crédit à ces aboiements républicains ? De plus je dispose moi-même de mon propre réseau d'informateurs. Ils viennent de me confirmer la prise du Congrès il y'a quelques minutes ainsi que la mort de ses derniers défenseurs. »
Il sembla hésiter un instant mais devant mon aplomb il se rallia finalement à mon opinion. Véritablement persuadé que j'en connaissais plus que lui sur la réalité de la situation. Quelle crédulité ! Peut-être ne devrais-je pas trop surestimer ces hommes en fin de compte, même si c'étaient des Nimbus.
« - Bien je transmet donc Monsieur.
- Faites-le jusqu'à ce que l'on vous réponde soldat.
- A vos ordres »
Voilà qui allait l'occuper un petit moment. De plus ce caporal bavard ne manquerait pas d'affirmer à la cantonade que le Congrès était bel et bien entre nos mains malgré ce qu'affirmaient les hauts-parleurs. Et que si il le savait c'était par le biais des yeux et des oreilles privées du Capitaine. Après tout jamais le Capitaine ne s'était trompé jusque là .
Souriant intérieurement devant cette naïveté presque juvénile je sombrais dans mes réflexions. La prise du pouvoir au Congrès était l'étape la plus facile de notre plan. Si cette phase avait réellement échoué cela ne présageait rien de bon pour la suite des évènements. J'attendais avec impatience la réponse de Stratus : s'il avait réellement pris le contrôle de l'assemblée il n'hésiterait sans doute pas à s'en vanter. Tandis que s'il restait muet...Malgré le profond respect que j'éprouvais pour sa personne. J'avais toujours su que la cape de commandant aurait du me revenir de droit.
Nous arrivâmes à l'angle d'un carrefour où un blindé nous y attendait. L'Alcazar était tout proche. Le tank était un antique modèle chenillé comme nous n'en voyions plus nulle part ailleurs dans le reste de la galaxie depuis des lunes. Il arborait le gris-marron et l'étendard caractéristique du 2 ème régiment de reconnaissance. Cela faisait des lustres que ces braves étaient acquis à notre cause. Ce bataillon mécanisé n'avait pas beaucoup de blindés lourds mais attaquer l'Alcazar avec des blindés légers était toujours mieux que de l'assaillir sans blindés du tout.
Je forçais l'allure prêt à saluer le commandant du char. Le véhicule tourna lentement sur lui-même. Le chef de char allait sans doute bientôt sortir à ma rencontre. La tourelle oscilla et pivota doucement. Quels fainéants ces tankistes ! Ils restent sans doute au chaud à cause de la pluie battante. Les mitrailleuses frémirent légèrement. Au fait où étaient les autres blindés ? Une explosion retentit. Le char avait commencé à tirer sur les commandos Nimbus.
Héros de jadis, libérateurs d'aujourd'hui. Tout s'effectuait dans la continuité des choses. La propagande loyaliste les présentaient comme des êtres sauvages, brutaux et assoiffés de carnages. Il est vrai que nous avions eu à déplorer quelques incidents durant certaines manifestations. Mais ils étaient redoutablement efficaces, et c'est tout ce qui importait. Après tout qu'était la mort de quelques centaines de Républicains face à l'émancipation de Jabiim ?
Spécialisés dans les opérations de guérilla et de sabotage les Nimbus apparaissaient comme le fer de lance de notre arsenal révolutionnaire. Du moins si l'on omettait le fait que ces troupes d'élite n'avaient pas un effectif très élevé, et donc que ces forces devaient être utilisées avec parcimonie. Nous avions six cents de ces merveilleux combattants à notre disposition. Je commandais trois essaims composé chacun de cents hommes ou femmes. Le seigneur Weiramont dirigeait le reste des Nimbus.
« Capitaine, hommes parés et prêts à servir
- Bien lieutenant Vespasien. Dites aux sergents de faire avancer les hommes
- A vos ordres ! »
Il salua, poing sur le coeur, puis s'empressa de transmettre les ordres. A défaut d'être un génie militaire, c'était un bon soldat. Discipliné et doté d'un sang-froid à toute épreuve. Même si Stratus ne me l'avait pas imposé je l'aurais sans doute quand même nommé lieutenant, entendez mon commandant en second. Néanmoins il me tardait de retrouver mes galons de général dans la Nouvelle Jabiim. Ainsi pourrais-je recommander des armées entières, comme avant, avec de vrais soldats de métiers. Et non juste quelques commandos de-ci de-là formés au grès des circonstances par une poignée de vétérans.
Nous nous mîmes en route vers notre objectif : l'Alcazar de Jabiimiara. Cette place fortifiée faisait office de quartier général pour les miliciens de la Protection Civile. Elle regroupait aussi les maillons et chaînes de commandement des forces de sécurité des districts 1 à 10. Réputés de très à plus ou moins loyalistes. Abattre ou contrôler l'Alcazar revenait à décapiter l'organisation républicaine de tout le secteur. Vu que nous étions des commandos nous ne formions guère la première ligne d'assaut. Nous étions surtout là pour appuyer les blindés et les hommes qui eux ne manqueraient pas de se sacrifier pour nous afin de s'emparer du lieu. Cela avait parfois du bon d'être un corps d'élite. C'était la simple soldatesque qui allait faire le gros du travail, et sans doute payait le plus lourd tribut.
Des tirs de mortiers et des crépitements blaster retentirent bientôt dans l'air. Cela avait commencé. Nos chars étaient sûrement déjà en train de percer les maigres défenses républicaines, tandis que Stratus devait être à l'heure qu'il est arrivé au Congrès. Afin d'annoncer au monde entier son pronunciamiento. Je continuais d'avancer avec nos hommes, nos bottes répulsives nous conféraient une grande vélocité. L'Alcazar n'était plus qu'à un kilomètre, derrière un groupe d'immeubles, quand nous entendîmes résonner les hauts-parleurs de la cité dispersés un peu partout dans le centre-ville :
« Jabiimiens, Jabiimiennes ici le Congrès qui vous parle. Nous venons à l'instant de préserver notre démocratie d'une grave tentative de déstabilisation armée. En ces heures sombres pour notre planète nous appelons chaque citoyen et chaque citoyenne à conserver leur calme et à rester chez eux, à l'abri, le temps que la Protection Civile et l'Armée Jabiimienne défassent totalement les éléments séditieux.
Ces traîtres qui ont lâchement abandonné les idéaux de paix, de liberté et de fraternité propre à notre belle Jabiim ont déjà été mis en déroute devant le Congrès, l'Académie et la Grande Bibliothèque. Actuellement il reste seulement quelques poches de résistances isolées qui sont le fruit d'une minorité active. Citoyens, n'entravez pas la Protection Civile et laissez l'Armée rétablir l'ordre dans les rues. Toute personne non autorisée circulant sur la voie publique sera suspectée de connivence avec les rebelles et exécutée sans sommations. Ce sera tout.
Jabiimiens, Jabiimiennes ici... »
Le message était une allocution enregistrée qui se répétait en boucle. Sans doute l'idée de Gillmunn ou d'autres officiers du même acabit. Personnes sans honneurs, des vendus, qui avaient toujours soutenu la République et s'étaient de tout temps opposés à Stratus. Même quand ce dernier pouvait encore s'exprimer à l'assemblée du Congrès.
- Capitaine, Capitaine vous avez entendu ?
- Oui sergent Leibniz, nulle inquiétude à avoir. Ce n'est rien de plus qu'une vulgaire propagande républicaine. Reprenez la marche j'entends d'ici nos blindés arriver. Le pavillon républicain ne flottera bientôt plus sur l'Alcazar »
A vrai dire les Nimbus avaient à peine ralentis leur marche. Presque insensible au discours républicain. A cette ignoble oeuvre de désinformation. Néanmoins je fis mander le caporal Kindall, opérateur radio :
« Caporal, veuillez adresser mes félicitations au commandant Stratus pour sa prise du Congrès »
L'autre me regarda avec des yeux ronds :
« - Mais comment savez-vous que...
- Allons caporal ne me dîtes pas que vous accordez le moindre crédit à ces aboiements républicains ? De plus je dispose moi-même de mon propre réseau d'informateurs. Ils viennent de me confirmer la prise du Congrès il y'a quelques minutes ainsi que la mort de ses derniers défenseurs. »
Il sembla hésiter un instant mais devant mon aplomb il se rallia finalement à mon opinion. Véritablement persuadé que j'en connaissais plus que lui sur la réalité de la situation. Quelle crédulité ! Peut-être ne devrais-je pas trop surestimer ces hommes en fin de compte, même si c'étaient des Nimbus.
« - Bien je transmet donc Monsieur.
- Faites-le jusqu'à ce que l'on vous réponde soldat.
- A vos ordres »
Voilà qui allait l'occuper un petit moment. De plus ce caporal bavard ne manquerait pas d'affirmer à la cantonade que le Congrès était bel et bien entre nos mains malgré ce qu'affirmaient les hauts-parleurs. Et que si il le savait c'était par le biais des yeux et des oreilles privées du Capitaine. Après tout jamais le Capitaine ne s'était trompé jusque là .
Souriant intérieurement devant cette naïveté presque juvénile je sombrais dans mes réflexions. La prise du pouvoir au Congrès était l'étape la plus facile de notre plan. Si cette phase avait réellement échoué cela ne présageait rien de bon pour la suite des évènements. J'attendais avec impatience la réponse de Stratus : s'il avait réellement pris le contrôle de l'assemblée il n'hésiterait sans doute pas à s'en vanter. Tandis que s'il restait muet...Malgré le profond respect que j'éprouvais pour sa personne. J'avais toujours su que la cape de commandant aurait du me revenir de droit.
Nous arrivâmes à l'angle d'un carrefour où un blindé nous y attendait. L'Alcazar était tout proche. Le tank était un antique modèle chenillé comme nous n'en voyions plus nulle part ailleurs dans le reste de la galaxie depuis des lunes. Il arborait le gris-marron et l'étendard caractéristique du 2 ème régiment de reconnaissance. Cela faisait des lustres que ces braves étaient acquis à notre cause. Ce bataillon mécanisé n'avait pas beaucoup de blindés lourds mais attaquer l'Alcazar avec des blindés légers était toujours mieux que de l'assaillir sans blindés du tout.
Je forçais l'allure prêt à saluer le commandant du char. Le véhicule tourna lentement sur lui-même. Le chef de char allait sans doute bientôt sortir à ma rencontre. La tourelle oscilla et pivota doucement. Quels fainéants ces tankistes ! Ils restent sans doute au chaud à cause de la pluie battante. Les mitrailleuses frémirent légèrement. Au fait où étaient les autres blindés ? Une explosion retentit. Le char avait commencé à tirer sur les commandos Nimbus.