Note de la fic : Non notée

Les oubliés de Jabiim.


Par : case2000
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : La Débâcle (seconde partie)


Publié le 28/06/2012 à 12:51:04 par case2000

Le docteur n'avait pas menti. Quelques kilomètres au nord de la base refuge étaient stationnés plusieurs véhicules qui nous emmenèrent dans un campement perdu au fin fond de la végétation. J'y appris là-bas que des centaines de base de ce genre-là étaient dispersées sur toute la planète afin de préserver notre peuple de l'extinction. Dans notre abri de fortune il y'avait plus de hauts gradés survivants que de simples soldats. Je reconnu quelques têtes qui me saluèrent avec stupéfaction. Apparemment ils étaient intimement convaincus de ma mort et avait déjà du nommer quelqu'un pour me remplacer.

Du reste je ne me mêla pas eux plus que de raison. Ils ressemblaient à des spectres avec leurs regards hagards et la pâleur de leurs visages. Ils occupaient entièrement leurs journées penchés, du haut de leurs uniformes tâchés et troués, sur de vieilles cartes en papier. L'on m'invita plusieurs fois à participer à ces réunions tactiques ayant pour but la reconquête de Jabiim. La première fois que j'y vins je resta béat d'étonnement, j'étais persuadé que Jabiim n'avait plus aucune armée. Tout au plus quelques fragments d'unités éparpillées dans les bases refuges ou convoyant sur les routes mêlés à la masse des réfugiés.

Je déchantai bien vite lorsque je me pencha sur la carte pour y lire le nom des unités mobilisés. « III ème Armée » « 2 ème régiment de cuirassiers » « 12 ème escadrille de chasse ». Cela faisait des semaines que ces forces armées n'existaient plus, elles avaient été parmi les premières à être annihilées par les pirates Lithiens. Mes soupçons se confirmèrent lorsqu'ils me demandèrent bientôt de mobiliser les I ère et IV ème Armée pour les soutenir. C'était les troupes que je commandais autour de Jabiimiara. Les corps de ces soldats devaient encore se trouver sur les rives de la capitale auprès des carcasses fumantes de leurs véhicules. Je regardais avec suspicion ces hommes qui échafaudaient des plans d'attaque à partir de divisions fantômes. Mais ils n'étaient pas fous. Juste désespérés face au sort de leur planète. Et sans doute un peu secoués aussi, ce n'était pas le genre d'hommes à fuir la lutte. Ils avaient du également batailler. Et donc tout aussi logiquement subir d'aussi lourdes pertes que les miennes. Ils étaient épuisés. Comme j'étais tout aussi fatigué de fuir je décida de rester dans ce camp avec eux. Les ignorant la plupart du temps. Élaborant de temps à un autre un plan d'assaut pour leur faire plaisir. C'était de loin préférable à un retour sur des routes constamment survolées et mitraillées par les appareils pirates. Je me rongeais donc les ongles en attendant que quelque chose se passe, n'importe quoi, qui puisse mettre fin au carnage.


Durant ce nouveau massacre nous suppliâmes une fois de plus la République d'intervenir. C'est à genoux que notre ambassade de Coruscant s'était adressée au Chancelier Suprême Palpatine. Nous quémandions, non plutôt nous mendions, l'envoi d'un corps expéditionnaire ou au moins d'une aide médicale, même infime, pour nous aider à supporter le poids toujours plus étouffant des terribles épreuves qui nous frappaient alors. Le Chancelier n'accorda qu'une oreille distraite à nos propos et se contenta d'affirmer la plus profonde empathie face aux difficultés que traversaient actuellement Jabiim. Nous ne reçûmes rien de plus, aucune aide. En effet le Chancelier nous rappelait juste après cette déclaration d'apparente sympathie que, malheureusement, la République ne pouvait pas s'occuper de tous les problèmes de la galaxie et que d'autres planètes avaient un besoin d'aide beaucoup plus urgent que Jabiim. Après cette déclaration suintante d'hypocrisie et dégoulinante d'égoïsme, j'ouvris enfin les yeux : Jabiim n'intéressait définitivement personne, que ce soit le Chancelier, les sénateurs et encore moins l'énigmatique Ordre Jedi dont notre ambassade n'avait pu approcher aucun de ses représentants.

C'était une institution que nous connaissions très mal sur Jabiim d'après les rumeurs ce serait un conglomérat ou une sorte de clergé dont les membres seraient des magiciens, de terrifiants sorciers capables des pires actions. Selon ces mêmes dires ils mangeraient des enfants afin de recharger leurs pouvoirs diaboliques. Difficile de vérifier ou infirmer la véracité de ces propos mais s'ils étaient du côté de la République ils ne pouvaient être que mauvais en effet.

Finalement les pirates Lithiens, s'aperçurent enfin que Jabiim n'était pas aussi prospère qu'ils le pensaient. Ils se retirèrent bien vite emportant dans leurs sillages les misérables richesses que les Trandoshans eux-même avaient eu la décence de nous laisser.


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