Note de la fic : Non notée
Les oubliés de Jabiim.
Par : case2000
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 5 : Derniers préparatifs.
Publié le 28/06/2012 à 15:16:58 par case2000
Le Commandant nous fixa, ses yeux sombres se posèrent bientôt sur moi, je pouvais y lire toute l'ampleur de la farouche détermination qui caractérisait ce personnage. Alto Stratus avait tout d'un leader né : charismatique, tacticien émérite et noble combattant. Il était des nôtres, lui au moins savait toutes les souffrances que nous avions encourus. Il comprenait notre situation. Il pensait réellement à notre peuple. Pendant que ces députés républicains s'abandonnaient aux jouissances propre à l'hédonisme démocratique, tandis qu'ils s'étouffaient dans leur propre luxe. Monsieur Stratus, lui, s'occupait des plus miséreux. Il nourrissait les pauvres, donnait du travail au plus démunis, finançait des hôpitaux pour que tous ait accès aux soins gratuits. Il avait de plus toujours une pensée affective envers les autres vétérans de la guerre contre les Trandoshans et les Lithiens.
Mais au lieu de le remercier et de le récompenser à juste titre. Le Congrès retira à notre grand commandant son poste de Préfet de la Ville sous prétexte qu'il prenait trop d'importance, trop d'influence, dans les affaires intérieures de la cité. Les députés, titraient on alors à la une de quelques grands périodiques, craignaient entre autre un coup d'État. Et bien ils avaient raison.
Inflexible, il nous passa en revue une énième fois. Commençant par Sevenna puis continuant jusqu'à moi. Chaque officier citant avec précisions les tâches assignées, les moyens mis en œuvre pour leurs réalisations et enfin les difficultés possibles.
« - Votre rapport Capitaine
- Sous votre respect commandant cela doit bien faire la centième fois que je vous l'expose. » dis-je d'un ton légèrement las. »
Un bref sourire illumina le visage de Stratus :
« Alors Capitaine accordez le moi comme une faveur en le récitant pour la cent et unième fois ». Soudain redevenu plus grave, il ajouta : « Nous n'avons pas le droit à l'erreur messieurs : les républicains sont des gens impitoyables. En cas d'échec la répression qui s'abattra sur nous sera terrible et d'une violence inouïe ! Encore plus dévastatrice que l'épidémie de peste cérébrale. »
Un frisson parcourut l'assemblée, tout le monde avait au moins perdu un proche dans l'épidémie. Ma femme, rencontrée très peu de temps après la fin de la débâcle, fut l'une des dernières victimes. Elle expira juste avant l'arrivée des premiers chargements de médicaments. Fournitures payées au prix fort sur le marché noir par quelques riches personnages dont Stratus. Lorsque ces transporteurs arrivèrent il était déjà trop tard. A l'instar de ma tendre épouse le plus robuste des malades était mort depuis des jours. Les cadavres des premiers contaminés avaient été incinérés depuis des semaines, tandis que dans les fosse commune nous entassions les corps des petites gens dont les familles (lorsqu'ils en avaient encore) n'avaient guère les moyens de leur offrir une sépulture décente.
- Nous n'échouerons pas commandant. Nous serons avec vous jusqu'au bout.
- Oui s'il le faut nous vous suivrons jusqu'au coeur de Coruscant pour délivrer Jabiim de la gangrène républicaine.
- Ah Taardaan et Nieda. Deux de mes plus farouches capitaines. Avec des braves comme vous à mes côtés je n'ai en effet plus de soucis à me faire. Il suffira aux républicains de voir comment vous vous êtes rasés aujourd'hui pour qu'ils déguerpissent plus vite que la vitesse de la lumière. »
Quelques sourires et petits rires nerveux émanèrent des officiers. Bien peu d'entre nous avait eu une bonne nuit.
- « Quand vous le souhaitez Capitaine
- Merci Commandant. » Je récitais une fois de plus mon rapport, mécaniquement, comme un parfait petit droïde de protocole aurait pu le faire. Je savais bien que le Commandant était méticuleux mais depuis le temps tout de même, cela faisait des années que nous nous étions préparés à cet instant. Cela ne pouvait pas échouer, cela ne devait pas échouer. Nous étions tous trop investis pour faire marche arrière désormais. Ce serait la victoire ou la mort.
« ...En conclusion les commandos Nimbus n'attendent plus que vos ordres pour passer à l'offensive
- Des problèmes particuliers ?
- Aucun, comme nous l'avions prévu l'armée s'est globalement ralliée à notre cause. Elle combattra à nos côtés dès les premières actions. Néanmoins certains îlots de résistance seront sans doute à prévoir dans les districts 5 et 7, là où la racaille républicaine pullule. Mais cette vermine ne fera pas le poids face à nos blindés. Ils se sont regroupés à trois kilomètres de la ville comme le stipulaient vos instructions. Les députés républicains sont persuadés que ces troupes sont là pour participer au défilé du Ralliement.
Plusieurs murmures écœurés parcoururent l'assemblée des conjurés. Évidemment aucun n'ignorait que cette fête nationale servait à commémorer le rattachement de Jabiim à la République. Le tout financé par les nombreuses taxes abusives perçues sur le dos du peuple. Un pur scandale !
- Les forces de maintien de l'ordre ?
- Inoffensives. La Protection Civile reste en très grande partie fidèle à la République. Mais en vertu des nouvelles lois libérales votées par le Congrès Jabiimien elle est désormais dépourvue de tout équipement lourd. Ils n'ont en outre, plus aucun véhicules, si ce n'est quelques transports terrestres vétustes pour déplacer leurs brigades
- La population ?
- Tout indique qu'elle sera derrière nous. Ces repas distribués aux pauvres n'auront pas été un vain sacrifice. Les nombreux pots-de-vins distillés dans les garnisons locales ont, semble-t-il, correctement remplis leur office. Tandis que certaines jeunes figures de l'aristocratie nous semblent relativement favorables. Aux yeux de l'opinion il n'y a qu'un pouvoir légitime : le notre.
- Le peuple est partout le même. Lorsque l'ont dore ses fers il ne hait pas la servitude.
- Commandant ?
- Rien, juste des pensées envolées Capitaine. »
Il se retourna et repris place au centre de la pièce. Pendant que nous récitions nos rapports ses domestiques avaient dressé une table avec de quoi se rafraîchir. Je me dirigeais vers cette dernière lorsqu'une imposante masse rouge me bouscula et me marcha sur le pied droit pour se précipiter au premier rang, au devant de la scène. J’époussetais mon habit d'un revers de main. Ce n'était rien d'autre que le seigneur Weiramont...Riche, vaniteux, hypocrite. Coureur de jupons incorrigible, il tenta de tripoter une servante tout en commençant à pérorer inutilement comme à son habitude :
« Ma parole mais ne serait-ce tout de même pas un de ces fameux millésimes de Naboo ?! Ah Commandant, je bois à votre flair émérite en ce qui concerne la reconnaissance des grands crus d'outre-galaxie. Et si votre courage au combat n'a d'égal que la toute puissance de ce délicieux breuvage. Hé bien la victoire nous est assuré mes amis. Je bois à notre triomphe prochain. Que ce doux nectar d'Ambroisie devienne le prélude à la mélodieuse symphonie empreinte du son jubilatoire de la tendre victoire.»
L'imbécile caressa ensuite sa longue barbe huilée et gloussa de plaisir. Tout fier de ses flatteries hasardeuses et ridicules. Maladroitement il jeta des coups d'oeil alentour pour voir l'effet produit. Afin de ne point le vexer Stratus le complimenta sur son sens lyrique tandis que quelques autres capitaines se bornèrent à exprimer poliment un ou deux commentaires courtois. Weiramont n'était pas très apprécié. Si ce n'est des lèches-bottes qu'il avait amené avec lui dans les rangs de la dissidence.
Après avoir enfin pu me saisir d'un verre. Je soupirais de désarroi, tout en me demandant encore ce que Stratus pouvait trouver d'utile à cette chose encombrante. Un poids mort qui tout en se rêvant Empereur n'égalait même pas le pire des caporaux. Le gros homme était dénué du moindre sens tactique. Pourtant Stratus l'avait nommé à la tête de plusieurs escouades de Nimbus, nos troupes d'élites. Les voix du Commandant sont parfois impénétrables.
Un carillon retentit au loin. C'est l'heure. Tous les capitaines saluèrent le Commandant puis se saluèrent entre eux tout en se souhaitant bonne chance. Nous quittâmes promptement la villa. Bientôt chacun se dispersa rejoignant ses hommes dispersés dans tout Jabiimiara. Je retrouvais les miens sans problèmes particuliers. La pluie qui tombait dûment depuis plusieurs heures avait encouragé les forces loyalistes à rester au chaud dans leurs casernements. Ces unités de pacotille n'avaient jamais été correctement discipliné. Il nous avait suffit de réduire le nombre des attentats pour que que la vigilance et les mesures de sécurité de notre cher Congrès ne deviennent rien de plus que de belles paroles en l'air.
Mais au lieu de le remercier et de le récompenser à juste titre. Le Congrès retira à notre grand commandant son poste de Préfet de la Ville sous prétexte qu'il prenait trop d'importance, trop d'influence, dans les affaires intérieures de la cité. Les députés, titraient on alors à la une de quelques grands périodiques, craignaient entre autre un coup d'État. Et bien ils avaient raison.
Inflexible, il nous passa en revue une énième fois. Commençant par Sevenna puis continuant jusqu'à moi. Chaque officier citant avec précisions les tâches assignées, les moyens mis en œuvre pour leurs réalisations et enfin les difficultés possibles.
« - Votre rapport Capitaine
- Sous votre respect commandant cela doit bien faire la centième fois que je vous l'expose. » dis-je d'un ton légèrement las. »
Un bref sourire illumina le visage de Stratus :
« Alors Capitaine accordez le moi comme une faveur en le récitant pour la cent et unième fois ». Soudain redevenu plus grave, il ajouta : « Nous n'avons pas le droit à l'erreur messieurs : les républicains sont des gens impitoyables. En cas d'échec la répression qui s'abattra sur nous sera terrible et d'une violence inouïe ! Encore plus dévastatrice que l'épidémie de peste cérébrale. »
Un frisson parcourut l'assemblée, tout le monde avait au moins perdu un proche dans l'épidémie. Ma femme, rencontrée très peu de temps après la fin de la débâcle, fut l'une des dernières victimes. Elle expira juste avant l'arrivée des premiers chargements de médicaments. Fournitures payées au prix fort sur le marché noir par quelques riches personnages dont Stratus. Lorsque ces transporteurs arrivèrent il était déjà trop tard. A l'instar de ma tendre épouse le plus robuste des malades était mort depuis des jours. Les cadavres des premiers contaminés avaient été incinérés depuis des semaines, tandis que dans les fosse commune nous entassions les corps des petites gens dont les familles (lorsqu'ils en avaient encore) n'avaient guère les moyens de leur offrir une sépulture décente.
- Nous n'échouerons pas commandant. Nous serons avec vous jusqu'au bout.
- Oui s'il le faut nous vous suivrons jusqu'au coeur de Coruscant pour délivrer Jabiim de la gangrène républicaine.
- Ah Taardaan et Nieda. Deux de mes plus farouches capitaines. Avec des braves comme vous à mes côtés je n'ai en effet plus de soucis à me faire. Il suffira aux républicains de voir comment vous vous êtes rasés aujourd'hui pour qu'ils déguerpissent plus vite que la vitesse de la lumière. »
Quelques sourires et petits rires nerveux émanèrent des officiers. Bien peu d'entre nous avait eu une bonne nuit.
- « Quand vous le souhaitez Capitaine
- Merci Commandant. » Je récitais une fois de plus mon rapport, mécaniquement, comme un parfait petit droïde de protocole aurait pu le faire. Je savais bien que le Commandant était méticuleux mais depuis le temps tout de même, cela faisait des années que nous nous étions préparés à cet instant. Cela ne pouvait pas échouer, cela ne devait pas échouer. Nous étions tous trop investis pour faire marche arrière désormais. Ce serait la victoire ou la mort.
« ...En conclusion les commandos Nimbus n'attendent plus que vos ordres pour passer à l'offensive
- Des problèmes particuliers ?
- Aucun, comme nous l'avions prévu l'armée s'est globalement ralliée à notre cause. Elle combattra à nos côtés dès les premières actions. Néanmoins certains îlots de résistance seront sans doute à prévoir dans les districts 5 et 7, là où la racaille républicaine pullule. Mais cette vermine ne fera pas le poids face à nos blindés. Ils se sont regroupés à trois kilomètres de la ville comme le stipulaient vos instructions. Les députés républicains sont persuadés que ces troupes sont là pour participer au défilé du Ralliement.
Plusieurs murmures écœurés parcoururent l'assemblée des conjurés. Évidemment aucun n'ignorait que cette fête nationale servait à commémorer le rattachement de Jabiim à la République. Le tout financé par les nombreuses taxes abusives perçues sur le dos du peuple. Un pur scandale !
- Les forces de maintien de l'ordre ?
- Inoffensives. La Protection Civile reste en très grande partie fidèle à la République. Mais en vertu des nouvelles lois libérales votées par le Congrès Jabiimien elle est désormais dépourvue de tout équipement lourd. Ils n'ont en outre, plus aucun véhicules, si ce n'est quelques transports terrestres vétustes pour déplacer leurs brigades
- La population ?
- Tout indique qu'elle sera derrière nous. Ces repas distribués aux pauvres n'auront pas été un vain sacrifice. Les nombreux pots-de-vins distillés dans les garnisons locales ont, semble-t-il, correctement remplis leur office. Tandis que certaines jeunes figures de l'aristocratie nous semblent relativement favorables. Aux yeux de l'opinion il n'y a qu'un pouvoir légitime : le notre.
- Le peuple est partout le même. Lorsque l'ont dore ses fers il ne hait pas la servitude.
- Commandant ?
- Rien, juste des pensées envolées Capitaine. »
Il se retourna et repris place au centre de la pièce. Pendant que nous récitions nos rapports ses domestiques avaient dressé une table avec de quoi se rafraîchir. Je me dirigeais vers cette dernière lorsqu'une imposante masse rouge me bouscula et me marcha sur le pied droit pour se précipiter au premier rang, au devant de la scène. J’époussetais mon habit d'un revers de main. Ce n'était rien d'autre que le seigneur Weiramont...Riche, vaniteux, hypocrite. Coureur de jupons incorrigible, il tenta de tripoter une servante tout en commençant à pérorer inutilement comme à son habitude :
« Ma parole mais ne serait-ce tout de même pas un de ces fameux millésimes de Naboo ?! Ah Commandant, je bois à votre flair émérite en ce qui concerne la reconnaissance des grands crus d'outre-galaxie. Et si votre courage au combat n'a d'égal que la toute puissance de ce délicieux breuvage. Hé bien la victoire nous est assuré mes amis. Je bois à notre triomphe prochain. Que ce doux nectar d'Ambroisie devienne le prélude à la mélodieuse symphonie empreinte du son jubilatoire de la tendre victoire.»
L'imbécile caressa ensuite sa longue barbe huilée et gloussa de plaisir. Tout fier de ses flatteries hasardeuses et ridicules. Maladroitement il jeta des coups d'oeil alentour pour voir l'effet produit. Afin de ne point le vexer Stratus le complimenta sur son sens lyrique tandis que quelques autres capitaines se bornèrent à exprimer poliment un ou deux commentaires courtois. Weiramont n'était pas très apprécié. Si ce n'est des lèches-bottes qu'il avait amené avec lui dans les rangs de la dissidence.
Après avoir enfin pu me saisir d'un verre. Je soupirais de désarroi, tout en me demandant encore ce que Stratus pouvait trouver d'utile à cette chose encombrante. Un poids mort qui tout en se rêvant Empereur n'égalait même pas le pire des caporaux. Le gros homme était dénué du moindre sens tactique. Pourtant Stratus l'avait nommé à la tête de plusieurs escouades de Nimbus, nos troupes d'élites. Les voix du Commandant sont parfois impénétrables.
Un carillon retentit au loin. C'est l'heure. Tous les capitaines saluèrent le Commandant puis se saluèrent entre eux tout en se souhaitant bonne chance. Nous quittâmes promptement la villa. Bientôt chacun se dispersa rejoignant ses hommes dispersés dans tout Jabiimiara. Je retrouvais les miens sans problèmes particuliers. La pluie qui tombait dûment depuis plusieurs heures avait encouragé les forces loyalistes à rester au chaud dans leurs casernements. Ces unités de pacotille n'avaient jamais été correctement discipliné. Il nous avait suffit de réduire le nombre des attentats pour que que la vigilance et les mesures de sécurité de notre cher Congrès ne deviennent rien de plus que de belles paroles en l'air.