Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La vie d'une classe de seconde.


Par : WhatCanIDo
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 47


Publié le 12/06/2012 à 19:08:13 par WhatCanIDo

" Samy "
" Samy "
" Luana "
" Jean "
" Charles-Honoré "
" Samy "
" Elodie
" Elodie "
" Elodie "
" Juliette "
" Noé "
" Samy "
" Elodie "
" Samy "
" Elodie "
" Samy "
" Samy "
" Juliette "
" Rachel "
" Elodie "
" Elodie "
" Elodie "

Plus qu'un vote. Elodie est à 8, Samy à 7. Le reste est sauvé. Ce dernier bulletin, sera décisif. Tremblez. Hein, la racaille tu fais plus le malin là ? J'imagine même pas l'état de ton caleçon. Si tu devais comme je prie intérieurement pour dans quelques secondes, je prononce ton prénom. Je jubilerai. Elodie, si il n'y a pas écrit Samy, et bien, au revoir et désolé.

Celle-ci était au bord des larmes. Elle savait. L'espoir l'avait déjà abandonné. Les quarante-huit dernières heures lui furent fatales, dans tous les sens du terme. Elle, la belle, la populaire, la cultivée, l'intelligente, la future présidente de la République, la fille chérie par toute sa famille, adulé de tous les garçons du collège. La nana que tout le monde regarde quand elle marche dans la rue, où les garçons de son âge se retournent tout à fait logiquement pour matter, où les petites filles de trois ans veulent devenir comme elle. Et bien, sa vie allait brusquement et brutalement s'arrêter là, ici dans ce vieux chalet tout pourri où des professeurs avaient pris un cachet de trop et eurent décidés de tuer leurs élèves.
Elle pleurait toutes les larmes de son corps, hurlait, laissait transparaître ses émotions. Mais de voir ses camarades la contemplaient comme cela, ça ne lui faisait aucun effet.

" Enfin voyons Elodie, ce n'est pas fini ! Il reste un vote ! " se moqua vulgairement Gilbert, désemparé et déchaîné. Il lâchait tout. Cet événement était une véritable bénédiction pour cet enseignant, dépressif et renfermé sur lui-même depuis plus de 40 ans. Enfin, il avait droit à sa vengeance. Enfin, c'était lui le meneur d'homme, celui que l'on devait écouter. Enfin, il avait la situation en main et pouvait la faire basculer et virevolter à tout moment. Enfin, il était respecté. Enfin, il avait ce sentiment de fierté en lui. Mais la peur l'entourait. Même les autres institut' du groupe commençaient à se demander si le prof de maths n'était pas allé trop loin, s'il n'était pas devenu fou. En tout cas, ses réactions furent de plus en plus hystériques. Et rien n'arrête un homme un fusil en main.

Tout alla très vite. Beaucoup trop. Laborde déplia le dernier papier, inquiet quant à ce qu'il allait se passer dans les secondes d'après.
Il eut un geste d'étonnement de son sourcil, et, devant la foule, désespérée et criante, d'une voix affreusement basse il murmura quelque chose. Presque inaudible. Ses lèvres s'entrouvrirent à peine, et il eut de la peine et un mal atroce à parler. La salle dut entièrement se taire pour connaître le verdict final.

- Qu'est-ce que t'as dit ? s'étouffa d'impatience Gilbert.
- Viens voir, je n'arrive pas à lire ce qu'il y a écrit.

Le vioc, de plus en plus énervé, haussa les épaules et se dirigea à petits pas vers son collègue. Il fit exprès de marcher lentement pour faire durer le suspence et déclencher une plausible crise cardiaque à toutes les personnes ici présentes.

Gilbert était maintenant rapproché de Laborde. Mais non. Coup de tonnerre dans la cuisine. Inimaginable, inexplicable, qui aurait prédit ça ? Incroyable mais vrai, il venait de le faire.
Cela libéra les esprits. L'enfer venait-t-il de s'arrêter ? Allait-il empirer ? Une chose est sûre, cette histoire va s'intensifier et se densifier.

PS : L'auteur certifie qu'il est normal que vous n'ayez pas compris le dernier paragraphe.


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