Note de la fic :
L'achèvement d'une ère.
Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : Terminée
Chapitre 30 : Emotions
Publié le 22/03/2012 à 19:53:46 par Spyko
Je lâchai le coffret, qui s'écrasa à terre. Je retirai mon doigt, toujours suspendu au-dessus du commutateur, et rangeai la grenade. Une étincelle de rage mêlée à de la peur monta progressivement en moi. Aucun nécromorph n'aurait pu s'en emparer en remettant tout exactement dans la même position. Cela ne laissait plus beaucoup de possibilités. Les guetteurs qui avaient faits leur ronde, ou l'un de mes coéquipiers.
Néanmoins, je refusais de les accuser, car j'étais le dernier à m'être approché du coffre, et aucun d'eux n'aurait pu se lever en pleine nuit, ni même prendre le risque de s'aventurer seul à l'extérieur. En relevant la tête, je m'aperçus qu'ils étaient aussi angoissés que moi à la vue de cette boite vide, surtout Matt, qui avait admiré de ses yeux les effets qu'avait eu le fragment sur moi.
Je fis brusquement demi-tour et entamai ma route pour rentrer au supermarché, avec la ferme intention de poser quelques questions à Cédric. Si l'un de ses guetteurs avait fouillé la carcasse et récupéré ce morceau, il fallait qu'il nous le cède immédiatement. Je craignais également qu'il n'existe une sorte de lien entre ce morceau et celui présent dans l'œil du dragon.
Nous croisâmes l'une des sentinelles dans une ruelle. Le pauvre homme n'eut pas le temps de se décaler pour me laisser passer que je l'écartai violemment de la main droite, le jetant contre le mur. J'entendis à peine Matt qui m'excusait auprès du malheureux, et ouvris brutalement les portes du magasin. Le battant cogna le mur avec un bruit tout sauf discret, et toute la foule tourna la tête vers la source de ce son.
Je repérai Cédric un peu plus loin et m'engageai à grand pas en bousculant ceux qui se trouvaient sur mon chemin. Je me plantai devant lui en tentant de me calmer pour maitriser un minimum ma voix. Le dirigeant eu un mouvement de recul en me voyant fulminer ainsi, et tenta malgré tout de m'emmener dans un endroit plus à l'écart, afin d'éviter que je n'éclate devant tout ce beau monde.
Une fois dans une petite salle annexe, je plantai mon regard droit dans le sien.
« Je veux que vous rassembliez tous vos soldats, guetteurs, tous ceux qui sont sortis entre notre arrivée hier et notre départ de ce matin! »
« Je vous demande pardon? »
« Je crois que vous avez bien compris, Cédric, je ne plaisante pas. »
« Mais bon sang, qu'est-ce qu'il y a? »
« Il y a qu'hier, peu après le crash, nous avons découvert un fragment d'une pierre appelée monolithe. Ce fragment est dangereux, et il a disparu! »
« Dangereux...? »
« Parfaitement. Je ne connais pas ses effets précis, mais il est clair que cette pierre renferme un grand pouvoir. J'avais l'intention de le détruire, mais quelqu'un m'a devancé, et probablement pas avec les même intentions. »
« Vous êtes sûrs qu'il ne s'agit pas d'un nécromorph? »
« Tout était exactement dans l'état où je l'ai laissé hier. »
« Ou d'un de vos amis? »
Cette fois ci, je fronçai très nettement les sourcils, et ma mâchoire se crispa tellement fort que mes dents menaçaient de se fendre. Je fis un pas en avant en serrant les poings, et le dirigeant de la troupe de rescapés en fis quelques uns en arrière, tout en déglutissant.
« D'accord, je retire ce que j'ai dis, vous avez une confiance aveugle en eux. »
Je fis un autre pas, tout en continuant à lui jeter un regard assassin.
« Disons, une confiance totale en eux..., se rattrappa t-il de justesse. Compris, je vais demander à tout le monde de se rassembler, si c'est ce que vous voulez. »
« Parfait. »
Je tournai les talons, laissant l'homme tremblant s'adosser à un mur. Il avait, comme tout le monde, entendu mon récit, et savait par conséquent que je n'hésiterais pas à procéder à des manœuvres plus radicales si je ne trouvais rien. Je sortis en trombe de la salle, ignorai les regards des rescapés et de mes coéquipiers, et allai droit à notre chambre, où je me laissai tomber sur ma couverture. Je me pris le visage dans les mains, et la rage disparut presque instantanément, en laissant place à une peur prenante. La peur qu'un homme se retrouve sous le contrôle de cette pierre. La peur que ce que j'avais vu en rêve ne se réalise.
J'entendis à peine que quelqu'un entrait dans la pièce et s'asseyait sur le lit à côté de moi. Je laissai glisser mes mains sur mon visage et levai la tête. Je fus surpris de voir Jessica sur le matelas un peu plus en hauteur, qui me regardait d'un air plein de tristesse. J'essuyai les quelques larmes de colère qui avaient coulées malgré moi et appuyai ma tête contre le mur, les yeux fixés sur la lampe inutile qui pendait du plafond.
La jeune femme se laissa tomber à genoux sur ma couverture. Elle passa son doigt sur ma joue pour essuyer une dernière larme qui poursuivait sa course, et attendit que je baisse la tête. Lorsque mon regard changea enfin de cible, je la vis commencer à se pencher vers mon visage. Ne sachant pas vraiment si j'étais près à m'engager dans une relation de ce type alors que le danger rodait partout, je détournai légèrement la tête.
Elle recula doucement, et patienta quelques secondes. Enfin, elle se releva et sortit en douceur de la pièce, me laissant seul avec mes nouvelles pensées. Je fixai l'endroit par où elle était partie d'un œil vide, et me recroquevillai encore davantage, passant mes bras autour de mes genoux.
J'avais commencé à me perdre de vue depuis que j'avais en quelque sorte pris les commandes de notre petit groupe, et cela s'était sans doute senti dans certaines décisions. Mais maintenant, alors que les yeux brillants de Jessica restaient imprimés dans mon esprit, je ne savais absolument plus du tout où j'en étais.
La foule d'émotions qui m'avaient traversé depuis le crash, et plus précisément depuis la découverte du coffret vide se mélangeaient et brouillaient toutes mes pensées. Ce fut d'ailleurs dans cet état de confusion extrême que Matt me trouva.
« Alex... Viens, Cédric a rassemblé tout ceux qui sont sortis depuis hier soir, ils t'attendent. »
« D'accord, j'arrive... »
Toujours dans un brouillard mental, je suivis mon coéquipier dans la grande salle, et vis que les rescapés s'étaient séparés en deux groupes, un, petit, qui semblait mal à l'aise, et l'autre, beaucoup plus important, qui observait la scène. Je m'approchai de mes deux coéquipières, qui patientaient à côté du dirigeant. Je vis aussi que Sébastien était dans le petit groupe, preuve qu'il était donc revenu. Dans l'autre groupe, Jessica me regardait, mais baissa la tête en rougissant lorsque je m'en aperçus.
Le chef de la troupe prit la parole le premier.
« Bon, je vais être clair. Nos nouveaux venus sont sortis tout à l'heure dans le but de détruire un fragment de pierre qu'ils estiment dangereux, qui était resté dans l'épave de leur navette. Cependant, ce morceau a disparu, et c'est pourquoi j'ai demandé à tous ceux sortis entre leur arrivée hier et leur recherche tout à l'heure de se rassembler. Si l'un d'entre vous a dérobé cette pierre, qu'il le dise, car cet artefact est très puissant. »
Les hommes se regardèrent tous, comme pour démasquer le coupable. Hélas, aucun d'entre eux ne fit le moindre geste pour se désigner. Quelques questions prévisibles fusèrent cependant.
« Et comment on sait que c'est pas juste des nécromorphs qui l'ont pris? demanda quelqu'un. »
« Alex m'a affirmé que tout était exactement dans l'état où il l'avait laissé. »
« Et pourquoi ce serait nous, et pas un d'eux justement? s'exclama un autre garde, sur la gauche. »
Des remarques plus ou moins agressives nous furent destinées, jusqu'à ce que Seb', au milieu de ces accusés, prenne la parole.
« Ne soyez pas idiots, dans l'état où on les a récupéré hier, ils auraient été incapables de sortir, et je pense que si cette pierre est dangereuse, ils l'auraient pas pris eux-même. »
« Et qu'est-ce que t'en sais? Ces mecs sont des tueurs au final, merde! »
« Stop, stop! »
Cédric haussa le ton pour arrêtez toutes ces accusations, tout en me surveillant d'un œil, craignant peut-être que je ne m'emporte à nouveau. Mais il n'en fut rien, car je tentais encore de démêler mes pensées, et n'avais au final porté qu'une attention très superficielle à ce qu'il venait de se passer. Mes trois coéquipiers s'inquiétèrent un peu de l'état de zombie dans lequel je me trouvais, mais je leur fis signe que tout allais bien et pris la parole d'une voix lasse.
« Comme vous voudrez. Que celui qui a pris cette pierre se rentre bien dans le crâne qu'il risque probablement de causer la perte de cette petite colonie. A vous de voir... »
Je me décrochai des autres et me dirigeai vers le groupe d'hommes et femmes qui avait observé la scène. Je repérai Jessica, et la rattrapai en quelques enjambées. Alors qu'elle s'asseyait au sol, je tombais à genoux à côté d'elle, passant un bras sur ses épaules.
Elle sursauta légèrement, avant de se détendre en me voyant. Je plongeai mon regard dans le sien, avant de laisser échapper un pâle sourire. Puis je me penchai en avant, déposant un baiser sur sa joue.
Après tout, autant en profiter tant qu'on le pouvait...
Néanmoins, je refusais de les accuser, car j'étais le dernier à m'être approché du coffre, et aucun d'eux n'aurait pu se lever en pleine nuit, ni même prendre le risque de s'aventurer seul à l'extérieur. En relevant la tête, je m'aperçus qu'ils étaient aussi angoissés que moi à la vue de cette boite vide, surtout Matt, qui avait admiré de ses yeux les effets qu'avait eu le fragment sur moi.
Je fis brusquement demi-tour et entamai ma route pour rentrer au supermarché, avec la ferme intention de poser quelques questions à Cédric. Si l'un de ses guetteurs avait fouillé la carcasse et récupéré ce morceau, il fallait qu'il nous le cède immédiatement. Je craignais également qu'il n'existe une sorte de lien entre ce morceau et celui présent dans l'œil du dragon.
Nous croisâmes l'une des sentinelles dans une ruelle. Le pauvre homme n'eut pas le temps de se décaler pour me laisser passer que je l'écartai violemment de la main droite, le jetant contre le mur. J'entendis à peine Matt qui m'excusait auprès du malheureux, et ouvris brutalement les portes du magasin. Le battant cogna le mur avec un bruit tout sauf discret, et toute la foule tourna la tête vers la source de ce son.
Je repérai Cédric un peu plus loin et m'engageai à grand pas en bousculant ceux qui se trouvaient sur mon chemin. Je me plantai devant lui en tentant de me calmer pour maitriser un minimum ma voix. Le dirigeant eu un mouvement de recul en me voyant fulminer ainsi, et tenta malgré tout de m'emmener dans un endroit plus à l'écart, afin d'éviter que je n'éclate devant tout ce beau monde.
Une fois dans une petite salle annexe, je plantai mon regard droit dans le sien.
« Je veux que vous rassembliez tous vos soldats, guetteurs, tous ceux qui sont sortis entre notre arrivée hier et notre départ de ce matin! »
« Je vous demande pardon? »
« Je crois que vous avez bien compris, Cédric, je ne plaisante pas. »
« Mais bon sang, qu'est-ce qu'il y a? »
« Il y a qu'hier, peu après le crash, nous avons découvert un fragment d'une pierre appelée monolithe. Ce fragment est dangereux, et il a disparu! »
« Dangereux...? »
« Parfaitement. Je ne connais pas ses effets précis, mais il est clair que cette pierre renferme un grand pouvoir. J'avais l'intention de le détruire, mais quelqu'un m'a devancé, et probablement pas avec les même intentions. »
« Vous êtes sûrs qu'il ne s'agit pas d'un nécromorph? »
« Tout était exactement dans l'état où je l'ai laissé hier. »
« Ou d'un de vos amis? »
Cette fois ci, je fronçai très nettement les sourcils, et ma mâchoire se crispa tellement fort que mes dents menaçaient de se fendre. Je fis un pas en avant en serrant les poings, et le dirigeant de la troupe de rescapés en fis quelques uns en arrière, tout en déglutissant.
« D'accord, je retire ce que j'ai dis, vous avez une confiance aveugle en eux. »
Je fis un autre pas, tout en continuant à lui jeter un regard assassin.
« Disons, une confiance totale en eux..., se rattrappa t-il de justesse. Compris, je vais demander à tout le monde de se rassembler, si c'est ce que vous voulez. »
« Parfait. »
Je tournai les talons, laissant l'homme tremblant s'adosser à un mur. Il avait, comme tout le monde, entendu mon récit, et savait par conséquent que je n'hésiterais pas à procéder à des manœuvres plus radicales si je ne trouvais rien. Je sortis en trombe de la salle, ignorai les regards des rescapés et de mes coéquipiers, et allai droit à notre chambre, où je me laissai tomber sur ma couverture. Je me pris le visage dans les mains, et la rage disparut presque instantanément, en laissant place à une peur prenante. La peur qu'un homme se retrouve sous le contrôle de cette pierre. La peur que ce que j'avais vu en rêve ne se réalise.
J'entendis à peine que quelqu'un entrait dans la pièce et s'asseyait sur le lit à côté de moi. Je laissai glisser mes mains sur mon visage et levai la tête. Je fus surpris de voir Jessica sur le matelas un peu plus en hauteur, qui me regardait d'un air plein de tristesse. J'essuyai les quelques larmes de colère qui avaient coulées malgré moi et appuyai ma tête contre le mur, les yeux fixés sur la lampe inutile qui pendait du plafond.
La jeune femme se laissa tomber à genoux sur ma couverture. Elle passa son doigt sur ma joue pour essuyer une dernière larme qui poursuivait sa course, et attendit que je baisse la tête. Lorsque mon regard changea enfin de cible, je la vis commencer à se pencher vers mon visage. Ne sachant pas vraiment si j'étais près à m'engager dans une relation de ce type alors que le danger rodait partout, je détournai légèrement la tête.
Elle recula doucement, et patienta quelques secondes. Enfin, elle se releva et sortit en douceur de la pièce, me laissant seul avec mes nouvelles pensées. Je fixai l'endroit par où elle était partie d'un œil vide, et me recroquevillai encore davantage, passant mes bras autour de mes genoux.
J'avais commencé à me perdre de vue depuis que j'avais en quelque sorte pris les commandes de notre petit groupe, et cela s'était sans doute senti dans certaines décisions. Mais maintenant, alors que les yeux brillants de Jessica restaient imprimés dans mon esprit, je ne savais absolument plus du tout où j'en étais.
La foule d'émotions qui m'avaient traversé depuis le crash, et plus précisément depuis la découverte du coffret vide se mélangeaient et brouillaient toutes mes pensées. Ce fut d'ailleurs dans cet état de confusion extrême que Matt me trouva.
« Alex... Viens, Cédric a rassemblé tout ceux qui sont sortis depuis hier soir, ils t'attendent. »
« D'accord, j'arrive... »
Toujours dans un brouillard mental, je suivis mon coéquipier dans la grande salle, et vis que les rescapés s'étaient séparés en deux groupes, un, petit, qui semblait mal à l'aise, et l'autre, beaucoup plus important, qui observait la scène. Je m'approchai de mes deux coéquipières, qui patientaient à côté du dirigeant. Je vis aussi que Sébastien était dans le petit groupe, preuve qu'il était donc revenu. Dans l'autre groupe, Jessica me regardait, mais baissa la tête en rougissant lorsque je m'en aperçus.
Le chef de la troupe prit la parole le premier.
« Bon, je vais être clair. Nos nouveaux venus sont sortis tout à l'heure dans le but de détruire un fragment de pierre qu'ils estiment dangereux, qui était resté dans l'épave de leur navette. Cependant, ce morceau a disparu, et c'est pourquoi j'ai demandé à tous ceux sortis entre leur arrivée hier et leur recherche tout à l'heure de se rassembler. Si l'un d'entre vous a dérobé cette pierre, qu'il le dise, car cet artefact est très puissant. »
Les hommes se regardèrent tous, comme pour démasquer le coupable. Hélas, aucun d'entre eux ne fit le moindre geste pour se désigner. Quelques questions prévisibles fusèrent cependant.
« Et comment on sait que c'est pas juste des nécromorphs qui l'ont pris? demanda quelqu'un. »
« Alex m'a affirmé que tout était exactement dans l'état où il l'avait laissé. »
« Et pourquoi ce serait nous, et pas un d'eux justement? s'exclama un autre garde, sur la gauche. »
Des remarques plus ou moins agressives nous furent destinées, jusqu'à ce que Seb', au milieu de ces accusés, prenne la parole.
« Ne soyez pas idiots, dans l'état où on les a récupéré hier, ils auraient été incapables de sortir, et je pense que si cette pierre est dangereuse, ils l'auraient pas pris eux-même. »
« Et qu'est-ce que t'en sais? Ces mecs sont des tueurs au final, merde! »
« Stop, stop! »
Cédric haussa le ton pour arrêtez toutes ces accusations, tout en me surveillant d'un œil, craignant peut-être que je ne m'emporte à nouveau. Mais il n'en fut rien, car je tentais encore de démêler mes pensées, et n'avais au final porté qu'une attention très superficielle à ce qu'il venait de se passer. Mes trois coéquipiers s'inquiétèrent un peu de l'état de zombie dans lequel je me trouvais, mais je leur fis signe que tout allais bien et pris la parole d'une voix lasse.
« Comme vous voudrez. Que celui qui a pris cette pierre se rentre bien dans le crâne qu'il risque probablement de causer la perte de cette petite colonie. A vous de voir... »
Je me décrochai des autres et me dirigeai vers le groupe d'hommes et femmes qui avait observé la scène. Je repérai Jessica, et la rattrapai en quelques enjambées. Alors qu'elle s'asseyait au sol, je tombais à genoux à côté d'elle, passant un bras sur ses épaules.
Elle sursauta légèrement, avant de se détendre en me voyant. Je plongeai mon regard dans le sien, avant de laisser échapper un pâle sourire. Puis je me penchai en avant, déposant un baiser sur sa joue.
Après tout, autant en profiter tant qu'on le pouvait...