Note de la fic :
L'Homme Du Temps
Par : MassiveDynamic
Genre : Science-Fiction, Sentimental
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : L'Homme Et Le Temps
Publié le 17/09/2011 à 13:21:51 par MassiveDynamic
Mes mains se raidissent, mes membres se décontractent, et un plaisir croissant se fait de plus en plus ressentir. Un large sourire commence à se dresser sur mon visage. Mes yeux se ferment, et des monts merveilleux apparaissent. J'oublie la seringue qui traine sur mon lit et mon garrot, et je me laisse aller. Les sons s'atténuent petit à petit. Et je me plonge dans un sommeil de plomb.
C'est le moment le plus normal de ma vie actuelle. Le plaisir, cette sensation que tout va bien. Elle n'est que temporaire, mais elle l'est autant que le bonheur, et c'est un substitut de bonne facture. Ca ne m'a jamais déçu. Sauf cette nuit là. Je me suis réveillé chez Emma, en sueurs, stressé, d'abord, puis paniqué par la suite. J'étais sur son canapé, et une nappe souillée de vomi me servait de drap. L'odeur empestait tout l'appartement, et je ne mis pas longtemps à comprendre que c'est à cause de moi si ça sentait le mort ici. Elle se tenait à côté de moi, assise sur sa chaise, et me dévisageait d'un air de chien battu. Quand elle avait ce regard, ça signifiait que j'avais fait une bêtise qui aurait pu me coûter la vie. La dernière fois qu'elle me fixait comme ça, c'était quand je m'étais fait renversé après ma fugue. Et ça doit bien faire quatre ans maintenant. Je la regardais, elle me regardait. Et je me demandais qui sera le premier à prononcer un mot. Et, finalement, voyant que la situation s'éternisait, j'avais fini par me lancer.
" - Je t'aurais bien prise dans mes bras, mais bon, je suis couvert de vomi, donc niveau glamour, c'est pas encore ça. " Dis-je ironiquement. Elle fronça légèrement les sourcils, et son visage mécontent laissait apparaître une petite fossette sur sa joue. Elle était belle.
" Ca ne me fait pas rire. Tu m'avais promis de ne plus recommencer. Et tu as failli en mourir cette fois ! Je ne te suffis pas ? Tu as besoin d'un autre bonheur ? "
Ses yeux commençaient à devenir flous, et sa pupille se dilatait. Elle avait les larmes aux yeux. Je voulais la serrer contre moi, mais j'arrivais à peine à bouger. Pourtant, l'espace de quelques secondes, j'ai quand-même tenté le coup. On aurait dit un pauvre crabe incapable d'aller tout droit mais qui pourtant s'acharnait à essayer. Ca la fit presque sourire, le ridicule de la situation, mais elle vira de nouveau à son air mécontent.
" - Un an. Ca faisait presque un an que tu avais arrêté. Pourquoi tu as repris ? Et puis, merde, tu voulais te tuer ? T'as vu tout ce que tu t'es infligé ?! C'est presque un suicide, ce que t'as fait ! "
Elle peinait à exprimer clairement son avis. Je la comprends, elle est très inquiète, et elle m'aime. Et je l'aime aussi, cette fille. Mais l'amour ne suffit pas à sourire tous les jours. La vie n'est pas si simple. La vie est bien trop compliquée.
Je la fixais, elle me fixait. Elle se décida enfin à afficher un peu de joie sur son visage. Puis, d'une voix douce, elle reprit la parole.
"- Et va te laver, idiot, tu sens le mort. "
Alors je m'exécutais aux ordres de la dame. J'allais dans sa salle de bain et pris une douche comme je le pouvais. Nous étions ensemble depuis deux ans, elle et moi. Et d'aussi longtemps qu'elle s'en souvienne, elle m'a toujours connu comme ça. Ce type un peu imprévisible, capable du pire comme du meilleur. Le garçon qui fait des choses idiotes par moment, voir souvent, mais qu'on ne peut s'empêcher d'aimer. Moi, Emma, je l'ai un peu toujours considéré comme une mère, en plus d'une copine. Alors, ça peut sonner incestueux dit comme ça, mais elle m'apportait beaucoup de tendresse. Énormément, même. Et au départ, c'est ce qu'il me manquait, de la tendresse affective. La vraie. Je n'avais jamais vraiment connu ça. La faute à une vie de famille très compliquée, dont je ne compte pas faire étalage maintenant.
Je quittai la douche assez rapidement. L'odeur pestilentielle avait été remplacée par une douce odeur de lavande. Même dans le salon. Elle avait tout nettoyé pendant que je me lavais. En me voyant arriver, elle me prit dans ses bras, me susurra un "ne fais plus jamais ça" et ferma les yeux, en posant se tête contre ma clavicule, laissant sa main me caresser le torse. Nous restions ainsi quelques minutes. Puis elle quitta l'appartement. L'appel du travail. Elle bossait difficilement dans un petit restaurant en tant que serveuse, et moi, et bien... je cherchais du travail... ? Mes allocations chômage arrivaient bientôt à leurs termes, et j'allais devoir en trouver un, d'une façon ou d'une autre. En attendant, c'est ma copine qui bataillait pour que l'on puisse rester dans ce petit appartement, le temps de trouver une alternative viable. Je savais bien que ça ne la ravissait pas, mais je n'avais pas d'autres choix pour le moment. Et puis, question égo aussi ça ne me faisait pas plaisir. Que ça soit elle qui soit en train de trimer, jour après jour, alors que moi je reste seul ici, à m'occuper n'importe comment, et parfois en déconnant un peu trop comme hier soir. Ca ne me ravit pas, et ça ne me plait pas d'être cet homme là. Mais c'était ainsi.
Et c'était ma vie, minute après minute.
C'est le moment le plus normal de ma vie actuelle. Le plaisir, cette sensation que tout va bien. Elle n'est que temporaire, mais elle l'est autant que le bonheur, et c'est un substitut de bonne facture. Ca ne m'a jamais déçu. Sauf cette nuit là. Je me suis réveillé chez Emma, en sueurs, stressé, d'abord, puis paniqué par la suite. J'étais sur son canapé, et une nappe souillée de vomi me servait de drap. L'odeur empestait tout l'appartement, et je ne mis pas longtemps à comprendre que c'est à cause de moi si ça sentait le mort ici. Elle se tenait à côté de moi, assise sur sa chaise, et me dévisageait d'un air de chien battu. Quand elle avait ce regard, ça signifiait que j'avais fait une bêtise qui aurait pu me coûter la vie. La dernière fois qu'elle me fixait comme ça, c'était quand je m'étais fait renversé après ma fugue. Et ça doit bien faire quatre ans maintenant. Je la regardais, elle me regardait. Et je me demandais qui sera le premier à prononcer un mot. Et, finalement, voyant que la situation s'éternisait, j'avais fini par me lancer.
" - Je t'aurais bien prise dans mes bras, mais bon, je suis couvert de vomi, donc niveau glamour, c'est pas encore ça. " Dis-je ironiquement. Elle fronça légèrement les sourcils, et son visage mécontent laissait apparaître une petite fossette sur sa joue. Elle était belle.
" Ca ne me fait pas rire. Tu m'avais promis de ne plus recommencer. Et tu as failli en mourir cette fois ! Je ne te suffis pas ? Tu as besoin d'un autre bonheur ? "
Ses yeux commençaient à devenir flous, et sa pupille se dilatait. Elle avait les larmes aux yeux. Je voulais la serrer contre moi, mais j'arrivais à peine à bouger. Pourtant, l'espace de quelques secondes, j'ai quand-même tenté le coup. On aurait dit un pauvre crabe incapable d'aller tout droit mais qui pourtant s'acharnait à essayer. Ca la fit presque sourire, le ridicule de la situation, mais elle vira de nouveau à son air mécontent.
" - Un an. Ca faisait presque un an que tu avais arrêté. Pourquoi tu as repris ? Et puis, merde, tu voulais te tuer ? T'as vu tout ce que tu t'es infligé ?! C'est presque un suicide, ce que t'as fait ! "
Elle peinait à exprimer clairement son avis. Je la comprends, elle est très inquiète, et elle m'aime. Et je l'aime aussi, cette fille. Mais l'amour ne suffit pas à sourire tous les jours. La vie n'est pas si simple. La vie est bien trop compliquée.
Je la fixais, elle me fixait. Elle se décida enfin à afficher un peu de joie sur son visage. Puis, d'une voix douce, elle reprit la parole.
"- Et va te laver, idiot, tu sens le mort. "
Alors je m'exécutais aux ordres de la dame. J'allais dans sa salle de bain et pris une douche comme je le pouvais. Nous étions ensemble depuis deux ans, elle et moi. Et d'aussi longtemps qu'elle s'en souvienne, elle m'a toujours connu comme ça. Ce type un peu imprévisible, capable du pire comme du meilleur. Le garçon qui fait des choses idiotes par moment, voir souvent, mais qu'on ne peut s'empêcher d'aimer. Moi, Emma, je l'ai un peu toujours considéré comme une mère, en plus d'une copine. Alors, ça peut sonner incestueux dit comme ça, mais elle m'apportait beaucoup de tendresse. Énormément, même. Et au départ, c'est ce qu'il me manquait, de la tendresse affective. La vraie. Je n'avais jamais vraiment connu ça. La faute à une vie de famille très compliquée, dont je ne compte pas faire étalage maintenant.
Je quittai la douche assez rapidement. L'odeur pestilentielle avait été remplacée par une douce odeur de lavande. Même dans le salon. Elle avait tout nettoyé pendant que je me lavais. En me voyant arriver, elle me prit dans ses bras, me susurra un "ne fais plus jamais ça" et ferma les yeux, en posant se tête contre ma clavicule, laissant sa main me caresser le torse. Nous restions ainsi quelques minutes. Puis elle quitta l'appartement. L'appel du travail. Elle bossait difficilement dans un petit restaurant en tant que serveuse, et moi, et bien... je cherchais du travail... ? Mes allocations chômage arrivaient bientôt à leurs termes, et j'allais devoir en trouver un, d'une façon ou d'une autre. En attendant, c'est ma copine qui bataillait pour que l'on puisse rester dans ce petit appartement, le temps de trouver une alternative viable. Je savais bien que ça ne la ravissait pas, mais je n'avais pas d'autres choix pour le moment. Et puis, question égo aussi ça ne me faisait pas plaisir. Que ça soit elle qui soit en train de trimer, jour après jour, alors que moi je reste seul ici, à m'occuper n'importe comment, et parfois en déconnant un peu trop comme hier soir. Ca ne me ravit pas, et ça ne me plait pas d'être cet homme là. Mais c'était ainsi.
Et c'était ma vie, minute après minute.