Chapitre XI – Science Infuse.



Je dois retourner voir le scientifique. Certaines questions me taraudent l’esprit. Mais arrivé au labo, il n’est pas là, je décide de l’attendre. Une demi-heure plus tard il fait irruption dans la pièce, l’air troublé.

-Monsieur, j’ai quelques questions à vous poser.

-Faîtes.

-Comment va-elle ? dis-je en montrant du doigt la « couveuse »

-On a du nouveau à ce sujet. On a réussi à déclencher la phase de réveil. Cela ne devrait plus tarder maintenant.

-Autre chose, vous étiez vraiment sérieux en parlant de ce laboratoire privé à Paris ?

-J’ai l’air du genre de type qui rigole à ce sujet ?

-Non, mais demander à un type comme moi une mission suicide pour ramener du simple matériel…

-Vous n’avez donc rien compris ? Ce simple matériel comme vous dîtes, pourrait sauver la planète de cette pandémie ! Vous ne vous rendez pas compte de l’impact que ça aurait sur le virus si j’avais ce qu’il faut pour extraire son ADN ! Cette fille est unique ! VOUS l’avez pris en charge, VOUS en êtes responsable, voilà pourquoi je vous le demande ! Et puis vous avez l’air d’être ami avec ce Capitaine vétéran, demandez-lui de l’aide.

-C’est pas comme si j’avais quelque chose à perdre…

-Exactement, et tout à gagner. Je vous ferais signe si elle se réveille.

-J’espère bien.

Il se retourna sans un mot et fit mine de m’ignorer. Enfoiré. S’il se plante, j’aurais fait tout ça pour rien. Je peux pas être un survivant normal qui n’a à se soucier que de sa survie ? J’ai la tête du genre de mec à risquer sa vie pour du matos ? M’enfin…

Je retourne chez moi pour essayer de profiter de ces derniers jours de repos. Demain, le Capitaine devra m’exposer son plan. Et s’ils sont partants, notre groupe nous suivra.
Nathan, Cédric et Seb, accompagnés d’Alexis sont affalés au salon, rigolant de bon cœur. Je devrais faire comme eux, essayer d’oublier un peu ce qu’il se passe, sinon je vais finir par devenir fou.

Je décide de les suivre et je m’amuse avec eux, descendant quelques bières, puis je me couche. C’était une bonne soirée, c’est bon de retrouver les délires entres amis. Mais très vite la réalité me rattrape, et je me réveille le lendemain…

J’amène tout le groupe, Nathan, Cédric, Seb, Alexis, Verdugo, Mika. Lilian, Michael, Allen et le Capitaine sont déjà en train de discuter gravement. Une unité complète de six militaires volontaires sont présents également.

-Bon, alors comme vous le savez, nous allons faire mine de nous incliner devant cet enculé de Général, et aller chercher ces vivres, tout simplement car nous aurons besoin de ces mêmes vivres sur le bateau. Nous serons en effectifs réduit. Une bonne partie des militaires doivent prendre la direction inverse pour restructurer la ville et ses défenses, en attendant notre retour. Nous devons aller à Rennes, la plus grande ville la plus proche, où nous trouverons toutes les ressources nécessaires. Aussi, nous devons aller à Paris.

-Quoi ?! Fit un militaire.

-Vous avez bien entendu, reprit le Capitaine, l’équipe scientifique à découvert que la fille que Bastien a ramené de Montpellier, possède en elle ce qui pourrait être une ébauche d’un remède. Inutile de vous détailler les circonstances, mais nous devons donc aller à Paris pour trouver le matériel nécessaire dans un labo souterrain privé du nom de Biocell, le scientifique nous donnera la position exacte à Paris, bien qu’il ne reste plus grand-chose de la ville.
Il faudra faire le plus vite possible, la ville sera sans AUCUNE défenses dignes de ce nom pendant au minimum un jour, si, et seulement si la deuxième équipe chargée de ramener du matos défensif revient indemne.

-Wouah…Et ben, fit Verdugo, l’air dépité.

-Nous aurons à disposition des armes et ce qu’il reste de nos munitions, deux camions et quatre 4x4 armés de mitrailleuses. Alors, des volontaires ? Bastien, parle à tes amis. Je dois m’entretenir avec mes hommes.

Nous nous déplaçons dans la pièce d’à côté.

-Nathan ?

-Tu me connais Bastien. Je te suivrais jusqu’en enfer.

Je décroche un sourire, détournant mon regard vers Cédric.

-J’ai pas fait tout ce chemin pour vous lâcher quand y’a de l’action ! J’suis partant !

-Seb ?

-Pfff, même à trois contre une fourmi infectée vous ne vous en sortirez pas sans moi ! J’suis bien obligé de venir.

Tout le monde rigola. Mais le calme et l’appréhension revint vite.

-Je serais heureux d’apporter mon aide, dit Alexis.

-Ca me fait bien chier mais j’vais pas rester tout seul ici ! Dit Verdugo, fidèle à lui-même.

-On a toujours besoin d’un caméraman nymphomane quand on part joyeusement se faire bouffer, affirma Mika.

-Bon et bien, je vais dire au Capitaine que tout le monde est partant !

Ils m’impressionnent, je ne les savais pas si courageux. Les infectés n’ont aucune chance ! Oui je sais, je me mens à moi-même…