Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

The Rain Song


Par : pooncha
Genre : Sentimental, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 15 : Wild Horses.


Publié le 02/02/2011 à 18:30:44 par pooncha

J'observe la fumée qui se dégage de ma bouche, une boule se forme, je la ravale, et soudain il y a comme une révélation qui surgit de la pénombre.

-Je sais.

Erwan trésaille.

-Hum? Quoi?

-J'ai la chanson.

-Quelle chanson? Demande Jimmy.

-Notre chanson.

-Et ça t'es venu comme ça? réplique Erwan sceptique.

-Il semblerait.

Je me lève et éteins la platine qui tournait encore, j'attrape ma guitare acoustique et me pose sur mon lit, les jambes en tailleur.

-Ca ferait comme ça...

J'entreprends un simple accord en mi et enchaîne sur un la majeur, Erwan à ce son se relève.

-Mouais... Basique quoi.

Mais je continue sans me soucier de son avis et termine de trouver les notes nécessaires au morceau.

-Et tu as des paroles? me questionne Jimmy.

-Pas vraiment.

-Nous voilà bien avancé. rétorque Erwan.

Je recommence une fois encore de jouer ce que je viens de trouver. Mes deux amis restent attentifs, et je repars du début une nouvelle fois. Encore, encore jusqu'à trouver.

-We are all... chanté-je.

J'essaye de trouver le rythme peu à peu, poser sa voix sur la mélodie, mêler les deux, ne créer qu'un.

-We are all... Okey to say, life sucks in so many way...

Erwan se lève et sourit:

-That's right!

A son tour Jimmy se redresse et branche son ampli.

-Enchaîne, me dit-il, je vais me caler sur toi.

Erwan normalement chanteur prend la direction de la batterie et cherche le tempo.
Je me redresse aussi, continuant de plus belle.

-We are all... okey to say life sucks in so many way.

-We are all. chantonne Erwan.

-Stoned all time! rigole Jimmy.

-We are all... okey to say, life sucks in so many way. And we are all, stoned all time...

Nous sourions tous trois.

-Une nouvelle fois encore, tous ensemble.

Et à l'unissons nous chantons.

-We are all okey to say! Life sucks in so many way!

Je laisse deux reprises et poursuis:

-We are all stoned all time! Smoking stuff in the sky.

Je réfléchis à une suite d'accords possibles... Ré, la, retour sur le mi, pourquoi pas.
Petit à petit je sens que le refrain se dégage.

-But the wind won't blow our mind!

Roulement de baguettes, notes lourdes de basse.

-But our time...

Je gratte les cordes plus fort comme pour pousser l'idée à sortir.

-But our time will come one day!

Retour à ce que je considère déjà dans ma tête comme le couplet, et la mélodie se fait d'un coup plus douce.

-We are all okay to say. Life sucks in so many way.

And, we are all stoned all time! Smoking stuff in the sky.

-Attention on change les mecs. lâché-je.

-But the wind won't blow our mind!

Je me fou que l'anglais soit faux ou approximatif, je suis comme guidé par quelque chose de précis.

-And our time will come on day!

Je termine et marque une pause. Un silence un brin génant s'installe. En guise de réponse Jimmy abaisse la tête et se contente d'un:

-Oui.

Enfin nous avions trouvé cette pièce du puzzle manquante. Satisfait, je m'affale dans mon lit, Jimmy et Erwan quittent leur poste et se posent sur la moquette, je ne vois pas lequel mais l'un d'eux allume une cigarette et m'envoie son paquet sur le ventre.

-Merci.

-De rien. répond Erwan.

Je renvois le paquet en direction de Jimmy.

Ainsi se termine cette journée une fois encore éprouvante. A croire qu'en ce moment nous sommes poursuivis par la malchance, pourtant je n'arrive pas à m'ôter de la tête l'impression que ces instants sont malgré tout géniaux.
Une douce nuit se profile, j'observe les étoiles avant de m'endormir. Soudain, je sens un vibrement dans ma poche, je porte ma cigarette à la bouche et dégage mon téléphone qui, affiche un nouveau message de Marion.

"Bonsoir,
Contente de t'avoir vu aujourd'hui.
J'espère que tu vas bien, si tu dors déjà je te souhaites une bonne nuit.
Marion."

Je souris.

"Non tu ne me réveilles pas, j'allais pas tarder mais j'étais à ma fenêtre pour regarder le ciel.
Bonne nuit."

Je laisse la fenêtre ouverte, éteint ma cigarette et ahère ma chambre couché sur mon lit, casque sur les oreilles, portable serré dans la main.

Un autre vibrement, une autre réponse.

"Moi aussi, il fait bon mais fait attention à ne pas prendre froid.
Dors bien et peut-être à demain."

Je m'endors le sourire aux lèvres, impatient du lendemain.

Tout le long de la semaine qui suit les choses reprennent un court normal. Erwan, Jimmy et moi travaillons sur la répétition de nos morceaux en vue du concert imminent.
Toutefois, un point se démarque: Marion, elle occupe désormais mon quotidien. Les soirs ne sont maintenant plus que de longues conversations sur msn ou par messages. Toutes mes journées sont dictées selon l'instant où je pourrai l'apercevoir au détour d'un mur de notre établissement, avoir seulement la chance de croiser son regard, de la voir plonger ses yeux bleus dans les miens, ne serait ce qu'une fraction de seconde.
Une relation étrange, certains diraient pathétique ou immature mais je préfère dire différente. De toute façon je garde les pieds sur terre et je m'efforce de me rappeler les différences qui nous séparent. L'Âge, mon passé, le regard des autres, tout ce qui me donne l'impression que notre relation est au final scindée par un immense mur.
De toute façon, qui pourraient comprendre? Tout est arrivé si brutalement, peut être au plus mauvais moment.
Même avec mes amis j'évite le sujet, je me contente d'en rire, hypocritement.

Comment une personne qui m'était inconnue il y a moins de dix jours a pu rentrer aussi vite dans ma vie?
Le plus drôle dans tout ça c'est qu'elle a un copain depuis maintenant quelques jours, ça pourrait paraître décisif comme particularité, mais ça ne trouve aucune sorte d'importance à mes yeux, un brin de jalousie et pourtant la certitude de connaître la vérité.

Nous sommes le jeudi 29 mai 2008, j'approche à grands pas de ce qui marquera un changement crucial dans ma vie. Grandir, partir, enfin changer.
Le concert est demain, je fini de changer les cordes sur ma Less Paul et la range dans son étui, je termine les derniers préparatifs et pars consulter mes mails. Etonné, j'en trouve deux nouveaux malgré l'heure tardive.
L'un est de Julie, l'autre de Marion. Naturellement mon coeur se resserre, j'inspire un grand coup et ouvre le plus difficile des deux, je me lève éteins la lumière, attrape mon ordinateur et m'assoie en dessous de ma fenêtre. Enfin, je m'allume une cigarette et plonge mes yeux dans le méandre des lettres.

"Thomas,
Je sais que tu ne comprendras pas et/où que tu ne me croiras pas, je voulais juste te récupérer, n’en doute pas, je voulais notre bonheur.
Je donnerai tout pour que tu m’aimes de nouveau. Mais je n'ai réussis qu'à faire des erreurs.

Je ne veux pas me sentir désirer ou même apprécier par d'autres, je sais que je serai bien seulement si j’arrive à te «récupérer».

Je ne veux pas que tu m’aimes comme avant, que tu ais peur, que tu ais mal. D’ailleurs je ne veux plus que tu ais mal. J’ai envi de pleurer encore et encore Thomas, je veux un présent avec toi.
J’appréhendais par rapport à mes amis mais maintenant je m’en contre fou, ils m’accepteront et toi aussi si jamais tu décides de revenir. C’est la première fois que je te sens si loin de moi. Plusieurs fois j’ai voulu te dire de bloquer mon numéro, mais je n’arriverai pas à tenir sans toi.

Tu ne t’imagines pas dans quel état je suis. Tu as beau être mal, je pense que tu l’es moins que moi. Je suis dingue de toi, je pense ne l’avoir jamais été aussi intensément. C’est la première fois que je sens que tu m’échappes.

Julie (encore et toujours toute à toi)
Je t’aime.

Et si on recommençait tout depuis le début?"

Je lis tout d'une traite, et tire nerveusement sur ma cigarette consumée qui me brûle les lèvres.
Une seconde je ferme les yeux et ouvre le second, cette fois-ci de Marion.

"T'as raison quand tu dis que l'écrit c'est plus simple , mais j'ai "tellement" de chose à dire en fait que je sais pas si je vais être capable d'être à la hauteur pour que tu comprennes vraiment , mais je vais essayer =) !
En fait tu l'as compris , tu me plaît assé, enfin non, comment exprimer ça d'une meilleur façon , disons que j'aime beaucoup te parlé, je sais pas quand je te parle je me sens... Bien! Comme ci je te connaisé depuis longtemps, si longtemps que je pourrai me confié à toi comme à un journal intime!
Pour tout dire je pensais qu'en me métant avec Clément j'arriveré à me détacher de la réalité , mais en fait je me rend compte avec le temps, que je ny arriveré pas.. Je suis incapable d'accepté de te voir sans te parlé, je sais pas c'est comme ci tu conté vraiment beaucoup pour moi !

Tout est le contraire de la réalité, c'est dernier temps je suis différente, avec mes amis, ma famille avec un peu tous le monde , je flotte complétement je suis ailleur, mais avec toi, et seulement avec toi je suis, "normal".

Je saurai pas expliqué comment sa ce fais, ce que je pense n'est pas forcément réciproque, mais, qu'importe! Du moment que tu sais, c'est bien ainsi.

Ce que je pense vraiment je saurais jamais vraiment le dire , clairement , mais je relativise , je me dis que t'as rencontre c'est déjà beaucoup =) !
Je rêve un peu ma vie , même si celle-ci n'est pas toujours un rêve tous rose... Je sais qu'il ya l'âge, qu'il ya le bahut, et surement d'autre raison que j'ignore ou que je m'éforce d'ignore , ben voilà je pense dans c'est cas là que je t'ai rencontré que c'est positif pour moi!
Je crois que je suis en couple avec la mauvaise personne ..

Excuse moi de ne pas savoir mieux m'exprimer mais je perds souvent mes moyens, l'honnêteté me fais sans toute plus peur que l'imperfection...
Mais je te fais confiance pour bien interprété ce texte!

Sur ces "quelques" mots je te laisse.
Je t'embrasse"

Des fautes d'orthographes honteusement évidentes, auxquelles pourtant je ne porte même pas attention.
Je finis par refermer ce texte et ré-ouvre le premier, une larme perle sur ma joue alors que j'écris quelques lettres, puis presse la touche enter.

"Pardonne moi mais c'est terminé Julie."

Je ne saurai donner d'explication à cette attitude, ce n'est pas évident même pour moi.
Les choses prennent de l'importance parce qu'on leur en donne, d'autres finissent par disparaître, même si il fut un temps où elle paraissaient essentielles. Maintenant, elles s'évanouissent peu à peu, les retenir serait inutile, je n'y peux plus rien.
Néanmoins c'est si bon de ressentir ce sentiment qui te tord les intestins, qui te rend si mal, si triste. Parce que tu te dis "Putain je suis vivant!", et tu as l'espoir que tout va s'arranger parce qu'il ne peut pas en être autrement. Nous sommes guidés par la sensation d'être sur la crête d'une immense vague que personne ne pourrait arrêter, possédé par une volonté de vivre.


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