Chapitre 35.2, Transition vers fin de la Partie 1.

Mes yeux s'entrouvrent lentement, réveil difficile... Le bus est toujours en route, je regarde ma montre, 7h24. Michael à pris le relais au volant, tout les autres dorment, même le Capitaine.
Je crois que c'est seulement la deuxième fois que le vois dormir.
Je ne sais pas très bien ou nous sommes, le paysage n'a pas tellement changé, des arbres et des champs, quelques villages tout au plus...
Paris semble tellement loin.

Je décide d'aller tenir compagnie à Michael, et me dirige vers l'avant du bus.

-Ah, Bastien, réveillé ? Tant mieux, je déteste conduire seul !

-C'est ce que je me suis dit, répondis-je.

Il resta silencieux. Je n'avais jamais vraiment parlé avec Michael auparavant. Je repris :

-Vous savez, je vous admire vraiment. Je n'aurais pas pu faire un quart de ce que vous avez fait...

Il paraît gêné et me réponds d'un ton bourru :

-Arrête, je supporte pas très bien les compliments tu sais.

-Je tenez à ce que vous le sachiez.

Silence à nouveau.

-Dis moi, qu'est-ce que tu faisais avant tout ça ? Me demanda-t-il.

-J'étais au lycée. Enfin, pas réellement au lycée, j'etais dans un institut privé dans lequel j'étais en 1ère de Bac pro Sécurité. Pour faire garde du corps rapproché.

-Ouah, bah au moins, on peut dire que t'as de l'ambition !

-Ouais. Mais faut croire que ça n'arrivera pas.

-Désolé de ne pas pouvoir te contredire...


Une heure passa, on discuta de tout et de rien, de nos vies d'avant, jusqu'à ce que le bus fit quelques bruits bizarres.

-Fais chier ! Râla Michael.

Je dirige mon regard vers le tableau de bord et remarque que la jauge d'essence est dans le rouge.

-Bordel, il manquait plus que ça...

-On avait pas pris des bidons en réserve? Demandais-je à Michael.

-Je crois bien que dans la précipitation de cette nuit, on les a oublié... Murmura-t-il.

Michael se retourna vers le Capitaine et le réveilla, pendant ce temps le bus brûla sa dernière goutte d'essence, s'arrêtant irrémédiablement sur le bord de la route, aucun village en vue, et encore moins une station.


-Ok tout le monde ! Cria le Capitaine, allez debout ! On a un problème ! Oui, encore un, pour changer. On a plus d'essence, alors un petit groupe va marcher en amont pour essayer d'en trouver, les autres, vous restez ici. On garde le contact radio. Evitez de sortir du bus, compris ? Allez, en route.

Nathan se désista cette fois, je le comprends, il a l'air très fatigué. Michael, le Capitaine, Lucie, Lilian et moi nous mettons en route.

1h30 que nous marchons. Ce paysage rural n'en finit pas, on a bien trouvé un petit village à quelques kilomètres du bus mais aucune station.

Un grondement se fait entendre... On dirait que ça vient du ciel...

-Capitaine, c'est bien ce à quoi je pense ? Demanda Lucie.

-Je crois bien, répondit-il, scrutant le ciel.

Aucun doute, c'est le bruit d'un avion de chasse. Non en fait, plusieurs, 5 avions passent au dessus de nous, suivis de 2 hélicoptères.

-Nos forces ? Demanda Michael.

-Non, on dirait le camo des Américains. Mais qu'est-ce qu'il foutent ici ?!

-J'dis qu'on ferait mieux de se bouger si on veut pas rater la fête, s'exclama Michael.

-Bien dit Soldat. En route.