Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Ma nouvelle vie de dealer


Par : HousseDeRocket
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 14


Publié le 28/12/2008 à 17:05:55 par HousseDeRocket

[ En attendant nous devions aller nous cacher... ]

« Wallah mec, on a eu chaud ! Tape la ! »

Je restais bouche-bée, j'étais concentré sur la route et surtout sur la voiture. Je ne savais pas où j'allais, je me dirigeais droit devant, vers les lumières de la ville. Il était 3h00 du matin, comme l'indiquait la vieille horloge à aiguilles du tableau de bord. Mon visage était pâle et tiré.

« Mets skyrock vieux, on l'a bien mérité !
- Putain de merde, tu te rends pas compte que ce qui vient d'arriver ? Ils sont tous morts bordel !
- Qui a tiré le premier ? Légitime défense mec ! Et personne ne peut savoir que c'est nous.
- Facile à dire, putain si les flics trouve de l'ADN on est grillé !
- Si les flics trouvent quoi ?
- L'ADN bordel ! Tu sais pas ce que c'est ?
- Nan, mais j'm'en branle, maintenant on est riche !
- Ah ouais pourquoi ?
- La valise mec, dedans y a plus de 150 000€ »

J'avais complétement oublié cette valise. Je n'en voulais même pas d'ailleurs

« On fait comment 100/50 ?
- Hein ?
- 50 000 pour toi 100 000 pour moi ? »

50 000€, c'est beaucoup que je pouvais l'imaginer dans mes rêves de dealer . Néanmoins cette argent me paraissait plus sale que le mien, je parle de l'argent que je récolte en soirée. Cette argent je le gagner certes en vendant quelque chose d'illégal, mais au moins je ne le devais qu'à moi seul. Je ne voulais pas de ce fric, et de toute façon où cacher une telle somme ? Dans mon bureau ? Ma boite de monopoly était trop petite pour ça, même en retirant les faux billets...

Après quelques minutes de silence je me rappelais un détail : le pneu de la mercedes qui a éclaté. N'était-ce pas à cause de cela que le drame a eu lieu ?
De plus Kador ne semblait pas surpris, au moment où l'accident arriva. Je me souvenais qu'il tenait son portable en mains avant même qu'un des hommes de la merco appela pour s'arrêter.

Je demandais à Kador :

« Dis-donc, t'avais pas l'air surpris tout à l'heure quand le pneu a pété ?
- Normal mec ! C'est moi qui l'ai crevé !
- Comment ça ?
- Je ne sais pas si je peux te le dire, mais maintenant que tu es témoin, je peux rien te cacher : j'ai retiré le capuchon de la chambre à air, et j'ai fais un trou dans le pneu juste avant de partir...

(Je comprenais tout maintenant, l'accident, la fusillade, me voilà à présent lié à un crime prémédité...)

- Je savais que la voiture allait s'arrêter dans le champ, c'était une de nos planques avant pour des échanges quand j'étais encore qu'un larbin.
- Et le meutre était prévu aussi ?
- Arrête avec tes « meurtres », qu'est-ce que t'en sais qu'ils sont morts ? Et oui, j'avais prévu avec mes 2 potes, dieu les garde, de les braquer !
- T'as braqué ton propre patron ?
- J'suis pas un lâche, ce connard nous traite comme de la merde, il mérite ce qu'il lui arrive ! »

A présent je comprenais un peu mieux l'histoire. Néanmoins je ne voyais toujours pas comment j'en étais arrivé là. Si seulement j'avais fais gaffe à mon argent, je n'aurais jamais eu à rembourser ce connard et je serais en ce moment-même, chez moi en train de dormir paisiblement.
Cependant, un dernier détail me turlupinait :

« Comment t'as su que ton patron allait déménagé l'argent ?
- Tu te rappel des deux gars arrêtés à la frontière ?
- Ouais
- C'est moi qui les ai balancé.
- (je ne répondais pas)
- Après j'ai juste eu besoin à monter la tête du patron pour qu'il cache son argent sale, au cas les flics débarqueraient à l'improviste... Et j'ai calculé ce plan !  »

D'un coup, je trouvais que Kador n'était pas si bête qu'il n'y paraissait . Même si ce qu'il a fait s'appelle tout simplement de la lâcheté, il faut dire que son plan était quand même ingénieux. Je ne me doutais une seule seconde qu'il était capable de concevoir quelque chose comme ça.

« Et tu vas faire quoi de l'argent ?
- Je vais d'abord la cacher dans un endroit sûr, le temps que ça se tasse.
-  Et où ça ?
- Justement, tu y es presque, arrête toi à la décharge ! »

En effet, nous arrivions à l'entrée sud de la ville. Je distinguais à quelques centaines de mètres le panneau municipale blanc, entouré d'un rectangle rouge : « Amiens ». C'était comme un signe pour moi : cela voulait dire : retour à la maison, retour dans mon cadre habituel. Cette histoire terminée, j'allais redevenir celui que j'étais. Et c'est à ce moment là que je me suis juré de ne plus toucher à la drogue.
Mais Kador me sortait rapidement de ma rêverie :

« Tourne à gauche, c'est la décharge ! »

Je m'exécutai, la décharge était fermé. Kador prit une pelle dans le coffre et escalada la grille. Moi je faisais le guet. Puis il creusa la terre sous un petit sapin et enterra la valise, après avoir prit pour lui une liasse de billet, en croyant que je ne l'avais pas vu.

« C'est bon, c'est fait ! »

Puis il prit le volant et me déposa devant la cité sco. Il me fit signe de la main et me dit :

« Rendez-vous ici dans 1 semaine, même heure ! »

Puis il partit je ne sais où et me laissa tout seul.

Il était 4h30 du matin. Pas une voiture, pas un homme dehors. Pourtant les premiers rayons perçaient les nuages, du moins c'est que je croyais, j'étais si fatigué que la moindre lumière m'éblouissait comme un soleil d'été. J'avais tellement mal aux yeux et à la tête. A vrai dire j'avais mal partout, cette nuit blanche fut terrible pour moi.
Alors je rentrai chez moi, sans faire de bruit, et je suis allé m'écrouler sur mon lit. Je n'avais même plus la force de pleurer, pourtant ma tête était pleine d'images et d'abominations. Avant de dormir je pris un nurofen, en espérant que ça suffirait pour me calmer.
Je ne parvenais pas à dormir pourtant je crois que j'ai rêvé cette nuit...


Le dimanche matin fut terrible, tête en vrac, j'ai vomi plusieurs fois mais je ne l'ai pas dis à mes parents. Mon père revenait du marché et avait acheté les journaux.

Je pris le courrier picard (journal distribué seulement en picardie) et je lisais l'article qui faisait la une d'aujourd'hui...


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.