Note de la fic :
Nous sommes leur pire cauchemar
Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée
Chapitre 14 : Adieu, bande d'enflures
Publié le 19/08/2013 à 01:14:01 par Conan
Après avoir passé toute la journée à boire, à fumer, à errer dans les rues de la capitale, à réfléchir, j'en était revenu à cette triste conclusions : j'étais seul. Complètement seul. Ritchie se fait des idées. On ne s'en sortira pas, pas cette fois. On a trop joué avec le feu.
Je retourne dans le quartier de la Bastille. Il faut en finir. Je vais faire gentiment mon boulot, puis j'attendrais qu'on vienne me flinguer. C'est comme ça.
J'arrive dans le squat, arme derrière la ceinture. Je croise Misty et lui demande où est Doc. "J'crois qu'il est à la cave".
C'est vrai, Doc a fait de la cave de l'immeuble une sorte de bureau/bar/quartier général. Il l'a aménagée à son goût avec des objets disparates trouvés ça et là dans des décharges.
Je descends lentement, tout en sortant mon revolver et en mettant une à une les six cartouches dans le barillet.
J'ouvre la lourde porte en métal. L'entrée est sans lumière, je me retrouve dans le noir complet, c'est vraiment glauque. Une fois dans le long couloir, des ampoules jaunâtres et grésillantes m'ouvrent la voie vers le local tout au fond. Là ou se trouve le bureau de Doc.
J'entre sans frapper. Il est là, retourné, penché devant la table, à sniffer une autre saloperie. Il sent que c'est moi, et que je suis là pour quelque chose d'important.
-Alors, Franckie... Qu'est ce que tu veux.
Je lève lentement le revolver dans sa direction.
-C'est fini, Romain. Ne bouge plus.
Il se retourne, toujours très lentement, l'air nonchalant, en ricanant.
-T'es un sale flic... J'aurais dû m'en douter, t'avais une ligne de conduite trop droite pour être un pur et dur. Tu n'avais pas cet esprit d'autodestruction que nous avons tous ici. Et surtout moi.
Merde, qu'est ce qu'il veut dire?
-Si tu crois que je vais me laisser avoir comme ça, tu te fous le doigts dans l'œil. Mon projet est presque fini, je peux pas échouer si près du but.
Projet? Bordel de merde qu'est-ce que c'est que ce délire. Dans quelle sordide histoire suis-je encore tombé?
Il se décale sur la droite et me laisse admirer son œuvre. Une vraie petite bombe. Au sens propre du terme. Une masse d'une dizaine de kilos de semtex, reliée à un réveil par plusieurs fils multicolores.
-J'avais l'intention de la foutre devant l'Élysée. Imagines un peu l'explosion de ce truc.
Il est pris d'un rire démentiel. Comme possédé. J'avais jamais flippé comme ça avant.
-Fais pas le con, mets les mains en l'air, maintenant!
-Qui es-tu pour penser oser me donner ne serait-ce qu'un seul petit ordre?
Il s'approche de moi, cigarette au bout des lèvres, en sortant un couteau à cran d'arrêt.
-Doc, je veux pas te buter, arrête de faire le con immédiatement!
-Hm hm... Hmhmhmhahahahaha.
Le coup part. Puissant. Fulgurant. Je n'avais jamais senti autant de sensations en appuyant sur une détente. Un grand frisson parcourt mon épine dorsale. Tous mes poils se hérissent.
Romain marque l'arrêt. Il a un grand trou dans son blouson de cuir. Juste au cœur. Il crache un liquide visqueux qu'on croirait presque noir tant la lumière est sombre puis s'écroule en avant, étalant tout son corps sur le sol froid et humide de la cave.
Je remonte dans le squat, le canon de mon arme encore fumant. Tous ces zombies m'épient avec leurs yeux vitreux mais aucun ne réagit, même si ils ont tous compris. Misty court vers moi et me frappe avec son sac en m'insultant et en pleurnichant.
Dehors, un type gare sa Ford Mondéo juste devant moi et ouvre la portière. Je crois l'avoir déjà vu. En montant dans la voiture, je le reconnais enfin : C'est Kaplan le garde du corps de Letour.
-Alors, vous allez vous débarrasser de moi maintenant? Vous savez que je suis armé n'est-ce pas?
-Monsieur Ciskovitch veut vous voir, Sauvant.
-Sauvant? Je ne suis plus Mermont, ou Keupon?
-Votre mission est terminée. Monsieur Ciskovitch veut vous briefer sur la suite des opérations.
Il roule, nous sortons de Paris. Il roule. Il roule. La nuit est maintenant totale. Il roule. Nous traversons des quartiers dortoirs. Il roule. Il roule. Il roule. Nous voilà à la campagne.
-C'est du travail bien propre. Deux balles dans la tête dans un bois. Merci de me faire cet honneur.
Nous arrivons finalement dans une cité HLM. Elle semble déserte. Je crois avoir vu un article sur cette cité, dont les barres inhabitées allaient être rasés. Kaplan se gare devant un vieux bâtiment industriel en métal. Une chaufferie apparemment. Nous descendons. Un type armé d'un fusil à pompe sort du bâtiment.
-Kaplan, Cisko est déjà à l'intérieur. Ils vous attend. Sauvant, je vais vous demander de me remettre votre arme.
Je m'exécute et nous rentrons tous les trois dans la chaufferie, l'homme au fusil à pompe en tête. J'entends derrière moi Kaplan sortir son 9mm.
L'intérieur est très sombre, et hormis la lumière de quelques étoiles et lampadaires encore en état de fonctionnement qui filtre par les fenêtres grillagées du lieu, il n'y a aucun éclairage.
Nous arrivons dans une grande pièce toute taguée. Cisko se tient au milieu de cette pièce, et je devine un sourire sournois et satisfait sur son visage ingrat. Son crane dégarni est luisant même sans lumière.
-Conan Sauvant... Vous saviez que vous auriez pu être un très bon élément au 11ème Choc.
-Je l'étais.
-Cette malheureuse histoire politique vous a hélas ôté tout espoir de faire une longue et glorieuse carrière dans l'armée.
-Mon honneur est sauf. C'est le principal. Si je dois mourir ce soir, je peux le faire la tête haute.
-Si, il y a six ans, vous n'aviez pas refusé de couvrir le député dont vous aviez pourtant la garde, si vous n'aviez pas tenté de prévenir les médias pour faire éclater ce que vous avez déclaré être un "scandale" au grand jour, rien de tout ce qu'il s'est passé ensuite ne serait arrivé.
-Ce dépravé était dans une chambre d'hôtel, avec deux gamins d'à peine dix ans qui débarquaient d'Urkaine.
-Mais là, vous avez été doublement baisé. D'un coté vous perdez votre boulot, nous faisons de votre vie un enfer, et de l'autre, tous les médias ont soit reçu des pressions, soit été généreusement indemnisés pour ne pas faire une seule ligne à propos de cette sordide histoire.
-Finissons-en.
Kaplan prends mon 357 et le braque contre ma nuque. Je ferme les yeux et prends une profonde inspiration.
Adieu bande d'enflures.
Je retourne dans le quartier de la Bastille. Il faut en finir. Je vais faire gentiment mon boulot, puis j'attendrais qu'on vienne me flinguer. C'est comme ça.
J'arrive dans le squat, arme derrière la ceinture. Je croise Misty et lui demande où est Doc. "J'crois qu'il est à la cave".
C'est vrai, Doc a fait de la cave de l'immeuble une sorte de bureau/bar/quartier général. Il l'a aménagée à son goût avec des objets disparates trouvés ça et là dans des décharges.
Je descends lentement, tout en sortant mon revolver et en mettant une à une les six cartouches dans le barillet.
J'ouvre la lourde porte en métal. L'entrée est sans lumière, je me retrouve dans le noir complet, c'est vraiment glauque. Une fois dans le long couloir, des ampoules jaunâtres et grésillantes m'ouvrent la voie vers le local tout au fond. Là ou se trouve le bureau de Doc.
J'entre sans frapper. Il est là, retourné, penché devant la table, à sniffer une autre saloperie. Il sent que c'est moi, et que je suis là pour quelque chose d'important.
-Alors, Franckie... Qu'est ce que tu veux.
Je lève lentement le revolver dans sa direction.
-C'est fini, Romain. Ne bouge plus.
Il se retourne, toujours très lentement, l'air nonchalant, en ricanant.
-T'es un sale flic... J'aurais dû m'en douter, t'avais une ligne de conduite trop droite pour être un pur et dur. Tu n'avais pas cet esprit d'autodestruction que nous avons tous ici. Et surtout moi.
Merde, qu'est ce qu'il veut dire?
-Si tu crois que je vais me laisser avoir comme ça, tu te fous le doigts dans l'œil. Mon projet est presque fini, je peux pas échouer si près du but.
Projet? Bordel de merde qu'est-ce que c'est que ce délire. Dans quelle sordide histoire suis-je encore tombé?
Il se décale sur la droite et me laisse admirer son œuvre. Une vraie petite bombe. Au sens propre du terme. Une masse d'une dizaine de kilos de semtex, reliée à un réveil par plusieurs fils multicolores.
-J'avais l'intention de la foutre devant l'Élysée. Imagines un peu l'explosion de ce truc.
Il est pris d'un rire démentiel. Comme possédé. J'avais jamais flippé comme ça avant.
-Fais pas le con, mets les mains en l'air, maintenant!
-Qui es-tu pour penser oser me donner ne serait-ce qu'un seul petit ordre?
Il s'approche de moi, cigarette au bout des lèvres, en sortant un couteau à cran d'arrêt.
-Doc, je veux pas te buter, arrête de faire le con immédiatement!
-Hm hm... Hmhmhmhahahahaha.
Le coup part. Puissant. Fulgurant. Je n'avais jamais senti autant de sensations en appuyant sur une détente. Un grand frisson parcourt mon épine dorsale. Tous mes poils se hérissent.
Romain marque l'arrêt. Il a un grand trou dans son blouson de cuir. Juste au cœur. Il crache un liquide visqueux qu'on croirait presque noir tant la lumière est sombre puis s'écroule en avant, étalant tout son corps sur le sol froid et humide de la cave.
Je remonte dans le squat, le canon de mon arme encore fumant. Tous ces zombies m'épient avec leurs yeux vitreux mais aucun ne réagit, même si ils ont tous compris. Misty court vers moi et me frappe avec son sac en m'insultant et en pleurnichant.
Dehors, un type gare sa Ford Mondéo juste devant moi et ouvre la portière. Je crois l'avoir déjà vu. En montant dans la voiture, je le reconnais enfin : C'est Kaplan le garde du corps de Letour.
-Alors, vous allez vous débarrasser de moi maintenant? Vous savez que je suis armé n'est-ce pas?
-Monsieur Ciskovitch veut vous voir, Sauvant.
-Sauvant? Je ne suis plus Mermont, ou Keupon?
-Votre mission est terminée. Monsieur Ciskovitch veut vous briefer sur la suite des opérations.
Il roule, nous sortons de Paris. Il roule. Il roule. La nuit est maintenant totale. Il roule. Nous traversons des quartiers dortoirs. Il roule. Il roule. Il roule. Nous voilà à la campagne.
-C'est du travail bien propre. Deux balles dans la tête dans un bois. Merci de me faire cet honneur.
Nous arrivons finalement dans une cité HLM. Elle semble déserte. Je crois avoir vu un article sur cette cité, dont les barres inhabitées allaient être rasés. Kaplan se gare devant un vieux bâtiment industriel en métal. Une chaufferie apparemment. Nous descendons. Un type armé d'un fusil à pompe sort du bâtiment.
-Kaplan, Cisko est déjà à l'intérieur. Ils vous attend. Sauvant, je vais vous demander de me remettre votre arme.
Je m'exécute et nous rentrons tous les trois dans la chaufferie, l'homme au fusil à pompe en tête. J'entends derrière moi Kaplan sortir son 9mm.
L'intérieur est très sombre, et hormis la lumière de quelques étoiles et lampadaires encore en état de fonctionnement qui filtre par les fenêtres grillagées du lieu, il n'y a aucun éclairage.
Nous arrivons dans une grande pièce toute taguée. Cisko se tient au milieu de cette pièce, et je devine un sourire sournois et satisfait sur son visage ingrat. Son crane dégarni est luisant même sans lumière.
-Conan Sauvant... Vous saviez que vous auriez pu être un très bon élément au 11ème Choc.
-Je l'étais.
-Cette malheureuse histoire politique vous a hélas ôté tout espoir de faire une longue et glorieuse carrière dans l'armée.
-Mon honneur est sauf. C'est le principal. Si je dois mourir ce soir, je peux le faire la tête haute.
-Si, il y a six ans, vous n'aviez pas refusé de couvrir le député dont vous aviez pourtant la garde, si vous n'aviez pas tenté de prévenir les médias pour faire éclater ce que vous avez déclaré être un "scandale" au grand jour, rien de tout ce qu'il s'est passé ensuite ne serait arrivé.
-Ce dépravé était dans une chambre d'hôtel, avec deux gamins d'à peine dix ans qui débarquaient d'Urkaine.
-Mais là, vous avez été doublement baisé. D'un coté vous perdez votre boulot, nous faisons de votre vie un enfer, et de l'autre, tous les médias ont soit reçu des pressions, soit été généreusement indemnisés pour ne pas faire une seule ligne à propos de cette sordide histoire.
-Finissons-en.
Kaplan prends mon 357 et le braque contre ma nuque. Je ferme les yeux et prends une profonde inspiration.
Adieu bande d'enflures.