Note de la fic :
Nous sommes leur pire cauchemar
Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée
Chapitre 15 : Je suis votre pire cauchemar
Publié le 19/08/2013 à 01:14:01 par Conan
J'entends le mécanisme du revolver se déclencher derrière mes oreilles, le cliquetis métallique résonne dans ma tête.
Cette fraction de seconde me paraît être une éternité.
Cet instant où en un seul mouvement fluide et précis, je me baisse, tandis que la flamme sortant du canon me brule le haut du crane, je me retourne, encore à moitié accroupi alors qu'autours tout le monde réalise à peine que j'agrippe le poignet de Kaplan avec ma main droite, et qu'en me relevant j'appuie sur sa fosse cubitale avec ma main gauche pour lui faire plier le bras.
En une demie seconde, Kaplan se retrouve avec mon flingue sous le menton et, par réflexe, appuie sur la détente.
Je me cours mettre à couvert près de l'entrée de la grande pièce, laissant le corps de Kaplan retomber lentement en arrière, après avoir récupéré mon revolver.
Le garde de Ciskovitch tire quelques coups de fusil qui gênent ma visibilité à cause de la poussière de plâtre qui s'évanouit dans l'air à chaque décharge de plomb qui vient s'écraser contre le mur tagué de la chaufferie.
Ciskovitch tire quelques balles de 9mm. A mon tour de répliquer. Je sors de ma cachette et tire une balle dans le torse du garde. Plus que deux cartouches.
De rage, Ciskovitch tire plusieurs fois d'afillée. Je déglingue d'un coup de feu la machine à laver croulante derrière laquelle il est caché. Il se lève en tirant encore quelques bastos. Son arme s'enraye et, pris de court, il s'enfuit en courant dans un couloir sombre de l'autre coté de la pièce. Je le poursuis et m'arrête juste devant la porte. Je glisse un coup d'œil derrière : la visibilité est totalement nulle. La seule source de lumière provient d'un minuscule trou dans une cloison de bois fixée à une fenêtre. Le rayon de lune qui filtre éclaire une toute petite partie du couloir du sol au plafond. Il faut que je fasse courir ma proie jusqu'à là bas.
Je récupère le fusil à pompe et tire tout le chargeur dans le couloir. Les balles étincellent et éclairent assez bien l'endroit. Il y a sur les cotés plusieurs locaux et cabines, Cisko peut être n'importe où dans ce couloir de plus de vingt mètres de long.
Plus de cartouches. Je fais exprès de tirer à vide deux fois bien distinctes et mime le rechargement. Ciskovitch tombe dans le piège. Je vois un halo lumineux suivi d'un bruit sec. Il tire deux ou trois fois avant de courir dans le couloir. J'entends le bruit de ses chaussures de ville claquer le sol froid et s'éloigner petit à petit. Je me couche et mets le halo lumineux en joue avec mon revolver.
Il est dedans. A peine est-il revenu dans l'obscurité que je tire à hauteur de son dos. Bruit sourd. Comme un sac qui tombe à terre. Sans aucun gémissement ni aucune plainte.
J'approche très discrètement. Peut-être est-ce une ruse. Je marche sur un objet près de la cavité où le rat s'était planqué. C'est une lampe torche. Je l'allume et éclaire le sol à mes pieds en remontant très lentement le faisceaux lumineux le long du couloir. Peu après la cavité, je vois des gouttes de sang. Puis des traces, des trainées d'hémoglobine sur les murs, puis une petite flaque sur le sol et d'autres trainées par terre. J'avance tout en suivant le sang. Il y en a beaucoup. Enfin j'arrive au bout du couloir. Ciskovitch s'est trainé jusqu'ici et est assis contre un mur, haletant, son arme vide à la main. La balle est ressortie par le torse. Il me regarde l'air presque indifférent. Il veut me parler mais n'y parvient pas tout de suite. Il pousse un long râle et me dit tout bas :
-Tu... Tu es fini pauvre... Pauvre fils de pute. Tu peux pas savoir... La merde dans laquelle tu viens de te foutre...
-A l'heure qu'il est, je préfère être dans ma merde que dans la tienne, Cisko.
Il ricane.
-Qu'est ce que tu veux faire... Hein? Qu'est-ce que tu... Peux faire?
-C'est fini toutes vos magouilles. C'en est fini des Ciskovitch, des Letour, des députés dégénérés. C'en est fini de votre ordre décadent. Fini l'état d'esclavagisme dans lequel mon pays est baigné depuis toutes ces années.
-Et alors? Hein? Tu crois que tu... Vas changer la donne?
Je m'accroupis devant lui et m'allume une cigarette.
-Tu vois Cisko, contrairement à ce que tu pensais, le fait de me faire virer de l'armée a sans doute été l'une des choses les plus bénéfiques qui me soit arrivée. En refusant de rentrer dans votre jeu de politiciens véreux, je me suis posé en adversaire redoutable face à vous. J'ai été façonné par le système, pour le système, mais j'ai refusé votre décadence. Je sais tout. Je connais tout. Les noms, les adresses, les faits. Tout est là.
Je tape ma tempe de l'index.
-Je suis à même de faire trembler l'État tout entier. Depuis ce jour fatidique d'octobre 2009, je suis votre pire cauchemar.
-Tu me fais marrer... Dans une heure t'auras tous les flics de France au cul.
-Il est grand temps que les Français lèvent enfin la tête, Ciskovitch. Il est grand temps qu'une révolution ébranle le pays et l'ordre établi par votre système. Ce soir, Ciskovitch, je ressors vainqueur de notre duel. Demain, je ressortirais vainqueur du grand chaos qui arrive et que tu ne connaitras jamais.
Il me regarde d'un air ébahi, les yeux grands ouverts. Est-il hébété par ce que je viens de dire? Croit-il que je suis fou? Non. Il vient juste d'être frappé par la main froide de la Mort.
Je sors en marchant paisiblement et retourne dans la Mondéo de Kaplan. Les clés sont encore sur le contact. Je roule jusqu'au Faubourg Saint Antoine ou je croise Ritchie, en train de boire de la bière avec sa bande. Je me gare et ouvre la vitre pour l'interpeller.
-Ritchie! Monte.
Il s'approche et se penche à la portière.
-M'appelle pas Ritchie bordel! Et la mission?
-Monte nom de Dieu, y'a plus de mission, plus de SOSC, plus de Cisko. Dépêche toi avant qu'ils ne nous tuent
-Mais qui?
-Magne toi!
Il ouvre la portière et s'assoit à coté de moi, laissant la bande de loubards sur le trottoirs avec leurs interrogations.
-Tu me fais flipper Conan. Dis moi ce qu'il se passe.
-J'ai supprimé Ciskovitch.
-Quoi?
-Lui et deux autres types des services secrets. De beaux pourris je te rassure.
-Nom de Dieu... On est morts Conan.
-Dis pas ça bordel! On était morts de toutes manières! Une fois la mission finie ils nous auraient tous éliminés! Il faut absolument qu'on retrouve Jack.
-Aux dernières nouvelles ils l'ont choppé hier. Ils prévoiraient de l'extrader vers l'Irlande du Nord pour le faire juger là bas.
-Comment tu sais tout ça?
-Tu crois que de mon coté j'ai chômé?
Sacré Ritchie.
-Tu sais pas où il est détenu? Ni quand ils veulent l'expulser?
-Aucune idée. Si ils le renvoient on n'aura plus aucune chance de le revoir.
Je réfléchis quelques instants.
-Je pense savoir qui pourrait nous renseigner.
Cette fraction de seconde me paraît être une éternité.
Cet instant où en un seul mouvement fluide et précis, je me baisse, tandis que la flamme sortant du canon me brule le haut du crane, je me retourne, encore à moitié accroupi alors qu'autours tout le monde réalise à peine que j'agrippe le poignet de Kaplan avec ma main droite, et qu'en me relevant j'appuie sur sa fosse cubitale avec ma main gauche pour lui faire plier le bras.
En une demie seconde, Kaplan se retrouve avec mon flingue sous le menton et, par réflexe, appuie sur la détente.
Je me cours mettre à couvert près de l'entrée de la grande pièce, laissant le corps de Kaplan retomber lentement en arrière, après avoir récupéré mon revolver.
Le garde de Ciskovitch tire quelques coups de fusil qui gênent ma visibilité à cause de la poussière de plâtre qui s'évanouit dans l'air à chaque décharge de plomb qui vient s'écraser contre le mur tagué de la chaufferie.
Ciskovitch tire quelques balles de 9mm. A mon tour de répliquer. Je sors de ma cachette et tire une balle dans le torse du garde. Plus que deux cartouches.
De rage, Ciskovitch tire plusieurs fois d'afillée. Je déglingue d'un coup de feu la machine à laver croulante derrière laquelle il est caché. Il se lève en tirant encore quelques bastos. Son arme s'enraye et, pris de court, il s'enfuit en courant dans un couloir sombre de l'autre coté de la pièce. Je le poursuis et m'arrête juste devant la porte. Je glisse un coup d'œil derrière : la visibilité est totalement nulle. La seule source de lumière provient d'un minuscule trou dans une cloison de bois fixée à une fenêtre. Le rayon de lune qui filtre éclaire une toute petite partie du couloir du sol au plafond. Il faut que je fasse courir ma proie jusqu'à là bas.
Je récupère le fusil à pompe et tire tout le chargeur dans le couloir. Les balles étincellent et éclairent assez bien l'endroit. Il y a sur les cotés plusieurs locaux et cabines, Cisko peut être n'importe où dans ce couloir de plus de vingt mètres de long.
Plus de cartouches. Je fais exprès de tirer à vide deux fois bien distinctes et mime le rechargement. Ciskovitch tombe dans le piège. Je vois un halo lumineux suivi d'un bruit sec. Il tire deux ou trois fois avant de courir dans le couloir. J'entends le bruit de ses chaussures de ville claquer le sol froid et s'éloigner petit à petit. Je me couche et mets le halo lumineux en joue avec mon revolver.
Il est dedans. A peine est-il revenu dans l'obscurité que je tire à hauteur de son dos. Bruit sourd. Comme un sac qui tombe à terre. Sans aucun gémissement ni aucune plainte.
J'approche très discrètement. Peut-être est-ce une ruse. Je marche sur un objet près de la cavité où le rat s'était planqué. C'est une lampe torche. Je l'allume et éclaire le sol à mes pieds en remontant très lentement le faisceaux lumineux le long du couloir. Peu après la cavité, je vois des gouttes de sang. Puis des traces, des trainées d'hémoglobine sur les murs, puis une petite flaque sur le sol et d'autres trainées par terre. J'avance tout en suivant le sang. Il y en a beaucoup. Enfin j'arrive au bout du couloir. Ciskovitch s'est trainé jusqu'ici et est assis contre un mur, haletant, son arme vide à la main. La balle est ressortie par le torse. Il me regarde l'air presque indifférent. Il veut me parler mais n'y parvient pas tout de suite. Il pousse un long râle et me dit tout bas :
-Tu... Tu es fini pauvre... Pauvre fils de pute. Tu peux pas savoir... La merde dans laquelle tu viens de te foutre...
-A l'heure qu'il est, je préfère être dans ma merde que dans la tienne, Cisko.
Il ricane.
-Qu'est ce que tu veux faire... Hein? Qu'est-ce que tu... Peux faire?
-C'est fini toutes vos magouilles. C'en est fini des Ciskovitch, des Letour, des députés dégénérés. C'en est fini de votre ordre décadent. Fini l'état d'esclavagisme dans lequel mon pays est baigné depuis toutes ces années.
-Et alors? Hein? Tu crois que tu... Vas changer la donne?
Je m'accroupis devant lui et m'allume une cigarette.
-Tu vois Cisko, contrairement à ce que tu pensais, le fait de me faire virer de l'armée a sans doute été l'une des choses les plus bénéfiques qui me soit arrivée. En refusant de rentrer dans votre jeu de politiciens véreux, je me suis posé en adversaire redoutable face à vous. J'ai été façonné par le système, pour le système, mais j'ai refusé votre décadence. Je sais tout. Je connais tout. Les noms, les adresses, les faits. Tout est là.
Je tape ma tempe de l'index.
-Je suis à même de faire trembler l'État tout entier. Depuis ce jour fatidique d'octobre 2009, je suis votre pire cauchemar.
-Tu me fais marrer... Dans une heure t'auras tous les flics de France au cul.
-Il est grand temps que les Français lèvent enfin la tête, Ciskovitch. Il est grand temps qu'une révolution ébranle le pays et l'ordre établi par votre système. Ce soir, Ciskovitch, je ressors vainqueur de notre duel. Demain, je ressortirais vainqueur du grand chaos qui arrive et que tu ne connaitras jamais.
Il me regarde d'un air ébahi, les yeux grands ouverts. Est-il hébété par ce que je viens de dire? Croit-il que je suis fou? Non. Il vient juste d'être frappé par la main froide de la Mort.
Je sors en marchant paisiblement et retourne dans la Mondéo de Kaplan. Les clés sont encore sur le contact. Je roule jusqu'au Faubourg Saint Antoine ou je croise Ritchie, en train de boire de la bière avec sa bande. Je me gare et ouvre la vitre pour l'interpeller.
-Ritchie! Monte.
Il s'approche et se penche à la portière.
-M'appelle pas Ritchie bordel! Et la mission?
-Monte nom de Dieu, y'a plus de mission, plus de SOSC, plus de Cisko. Dépêche toi avant qu'ils ne nous tuent
-Mais qui?
-Magne toi!
Il ouvre la portière et s'assoit à coté de moi, laissant la bande de loubards sur le trottoirs avec leurs interrogations.
-Tu me fais flipper Conan. Dis moi ce qu'il se passe.
-J'ai supprimé Ciskovitch.
-Quoi?
-Lui et deux autres types des services secrets. De beaux pourris je te rassure.
-Nom de Dieu... On est morts Conan.
-Dis pas ça bordel! On était morts de toutes manières! Une fois la mission finie ils nous auraient tous éliminés! Il faut absolument qu'on retrouve Jack.
-Aux dernières nouvelles ils l'ont choppé hier. Ils prévoiraient de l'extrader vers l'Irlande du Nord pour le faire juger là bas.
-Comment tu sais tout ça?
-Tu crois que de mon coté j'ai chômé?
Sacré Ritchie.
-Tu sais pas où il est détenu? Ni quand ils veulent l'expulser?
-Aucune idée. Si ils le renvoient on n'aura plus aucune chance de le revoir.
Je réfléchis quelques instants.
-Je pense savoir qui pourrait nous renseigner.