Note de la fic :
Publié le 05/12/2010 à 21:43:23 par Khamsou
Pourquoi je faisais ça ? Où était mon intérêt ? Alors qu'il susurrait à mon oreille des mots doux qui ne me faisait aucun effet et que j'aurais oublié dès que je quitterais cette chambre, un tremblement de plaisir me surprend et je crie. Mais ça reste tout de même une plainte sourde et vide.
Il finit son travail et quand son étreinte se desserre, il s'endort à côté de moi, sans me prêter plus d'attention. Je ne suis rien. J'attends que les excès de chaleur se dissipe en regardant le plafond. Je fixe le vide. Mon vide. Parfois je me demande si les autres personnes ont la même chance que moi. De pouvoir regarder ce vide-là. Un espace à peupler, meubler, combler. Un endroit où les histoires courtes et éphémères sont légions, et sont les plus belles. J'ai toujours été comme ça. Du moins il me semble. J'ai vite fui le cocon familial, par peur et colère pour me retrouver seul. Depuis, j'ai peuplé cette solitude. J'ai un un appartement pour dormir et un boulot qui me permet de vivre correctement. Mais bon, vivre pour quoi ?
Après un soupir d'aise, je m'assieds sur le lit. Cet être insignifiant qui m'avait servi de partenaire sexuel s'était tut. Après que l'on ait tant partagé. À mes yeux il n'existe pas. Demain il disparaîtra à jamais de ma vie, puis de mes souvenirs. Un coup d'oeil à mon portable et je vois qu'il est 3 heures du matin. Je quitte le lit et vais dans la salle de bain. J'allume la lumière et regarde mon visage terne et fatigué dans le miroir. Mes cheveux bruns forment une grande masse d'ombre conférant à mon visage un côté angélique. Un sourire pointe sur ma bouche, puis après un énième soupir, je cherche pour voir si ce gros porc avait une brosse, ou n'importe quoi qui pourrait me servir à me coiffer. Lasse, je finis par m'arranger les cheveux maladroitement avec mes mains. Puis satisfaite, je récupère un à un mes vêtements qui jonchent le chemin pour aller au lit de mon partenaire, me rhabille et sort.
C'est une belle nuit. Le ciel est dégagé et la lune éclaire la ville de sa clarté opaque. Cependant un vent froid souffle et malgré le fait que je sois emmitouflée dans mon manteau, je ne peux m'empêcher de trembloter. Je marche un peu, seule. Les rues sont vides, la ville est à moi. Quel sentiment merveilleux et délectable. Mes pérégrinations m'amènent inconsciemment vers le lieu de la ville que je préfère. Un petit parc, perdu au milieu de tout. J'y pénètre. Je ne suis pas surprise d'y retrouver un mendiant endormi, il est tout le temps là. Selon bon nombre de rumeurs il s'appellerait Aqualung. Comme la chanson de Jethro Tull, mais ça devait sûrement être un hommage. Son visage est serein malgré les dures conditions auxquelles il est exposé. Je vais retrouver ma place favorite sur un banc. Là, je farfouille mon sac et quelques secondes après, je fume une cigarette.
Un unique lampadaire éclaire l'endroit, ce qui lui donne une atmosphère un peu lugubre. L'eau coule paisiblement dans le caniveau derrière moi. En fait je comprends Aqualung. Tant qu'à dormir dehors, autant dormir dans un endroit agréable. Et celui-ci était le meilleur d'entre tous.
Il finit son travail et quand son étreinte se desserre, il s'endort à côté de moi, sans me prêter plus d'attention. Je ne suis rien. J'attends que les excès de chaleur se dissipe en regardant le plafond. Je fixe le vide. Mon vide. Parfois je me demande si les autres personnes ont la même chance que moi. De pouvoir regarder ce vide-là. Un espace à peupler, meubler, combler. Un endroit où les histoires courtes et éphémères sont légions, et sont les plus belles. J'ai toujours été comme ça. Du moins il me semble. J'ai vite fui le cocon familial, par peur et colère pour me retrouver seul. Depuis, j'ai peuplé cette solitude. J'ai un un appartement pour dormir et un boulot qui me permet de vivre correctement. Mais bon, vivre pour quoi ?
Après un soupir d'aise, je m'assieds sur le lit. Cet être insignifiant qui m'avait servi de partenaire sexuel s'était tut. Après que l'on ait tant partagé. À mes yeux il n'existe pas. Demain il disparaîtra à jamais de ma vie, puis de mes souvenirs. Un coup d'oeil à mon portable et je vois qu'il est 3 heures du matin. Je quitte le lit et vais dans la salle de bain. J'allume la lumière et regarde mon visage terne et fatigué dans le miroir. Mes cheveux bruns forment une grande masse d'ombre conférant à mon visage un côté angélique. Un sourire pointe sur ma bouche, puis après un énième soupir, je cherche pour voir si ce gros porc avait une brosse, ou n'importe quoi qui pourrait me servir à me coiffer. Lasse, je finis par m'arranger les cheveux maladroitement avec mes mains. Puis satisfaite, je récupère un à un mes vêtements qui jonchent le chemin pour aller au lit de mon partenaire, me rhabille et sort.
C'est une belle nuit. Le ciel est dégagé et la lune éclaire la ville de sa clarté opaque. Cependant un vent froid souffle et malgré le fait que je sois emmitouflée dans mon manteau, je ne peux m'empêcher de trembloter. Je marche un peu, seule. Les rues sont vides, la ville est à moi. Quel sentiment merveilleux et délectable. Mes pérégrinations m'amènent inconsciemment vers le lieu de la ville que je préfère. Un petit parc, perdu au milieu de tout. J'y pénètre. Je ne suis pas surprise d'y retrouver un mendiant endormi, il est tout le temps là. Selon bon nombre de rumeurs il s'appellerait Aqualung. Comme la chanson de Jethro Tull, mais ça devait sûrement être un hommage. Son visage est serein malgré les dures conditions auxquelles il est exposé. Je vais retrouver ma place favorite sur un banc. Là, je farfouille mon sac et quelques secondes après, je fume une cigarette.
Un unique lampadaire éclaire l'endroit, ce qui lui donne une atmosphère un peu lugubre. L'eau coule paisiblement dans le caniveau derrière moi. En fait je comprends Aqualung. Tant qu'à dormir dehors, autant dormir dans un endroit agréable. Et celui-ci était le meilleur d'entre tous.
Commentaires
- PaulAllender
09/12/2010 à 20:54:34
J'aime beaucoup le concept, sweet !