Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Métro Destination l'Enfer


Par : Blacksun
Genre : Fantastique, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : Chapitre 1, partie 1


Publié le 02/06/2011 à 14:37:33 par Blacksun

Il est six heures du matin. J'avais beau me tourner et me retourner sur le plancher grinçant du manoir, je ne suis pas parvenu à trouver le sommeil. Je n'arrête pas de penser à ce qu'à dit ce satané François... Oui, avant de m'avoir planté un couteau dans le dos et être arrivé en enfer, ce diable s'appelait François. On était amis, mais il a changé du jour au lendemain... Il devenait fou... J'essayais de le résonner mais il a mis froidement fin à mes jours. S'il n'avait pas fait ce geste, un avenir radieux l'attendait, j'en suis persuadé. C'était un brillant poète, désormais capable de parler à la façon d'un artiste. Oui, brillant, je l'admirais... Je sens les larmes me monter aux yeux, je décide donc de m'arrêter là.
Je suis sorti du manoir de bonne heure, ce matin. François dormait comme un bébé et ses quelques acolytes ronflaient bruyamment.

Je continus à avancer sur le sol dur et froid de cette région mystique. Le paysage qui défile devant moi est triste et monotone : des arbres morts, des sculptures en l'honneur de François, parfois quelques maisons en préfabriqué et délabrées. Dans ce monde étrange mais réel, quelques éléments se distinguent des autres. Il y en a quatre et ceux-ci sont les piliers des territoires qu'ils occupent. Zone nord-est, là où je me trouve. Le bâtiment présent, c’est bien sûr le manoir de François. Au nord-ouest, on y trouve une pharmacie géante et presque détruite. En plus de contenir certains dopants ou médicaments, elle est un funeste labyrinthe. Au sud-ouest, la centrale fait fonctionner les quelques engins qu’utilise François, par Exemple l’écran qui affiche le nombre de personnes sur le point de mourir. Enfin, au sud-est se trouve l’hôtel des démons. La plupart des habitants logent à cet endroit, pour raison l’état des maisons ailleurs…

« Je comprends vraiment pas ce qu’il se passe… T’as une idée d’où on se trouve, Quentin ? »

Ces paroles me font bondir. Qui a parlé ?! Ce n’était pas une voix de démon… De plus, si ma mémoire ne me joue pas des tours, l’interlocuteur semble être assez jeune. Je sursaute à nouveau lorsque j’entends un autre répondre :
« Non, et Nolwenn n’est pas là, elle me manque déjà… »
Encore une voix d’adolescent. Qui sont-ils ? Un frisson me parcoure puis, je les vois : deux garçons qui s’avancent la mine grave. L’un d’eux est assez grand et tient sa main gauche une bouteille de Perrier, légèrement entamée. Il a les yeux verts, assortis à la couleur de la bouteille, ainsi que des cheveux châtains foncés qui recouvrent son front. Le deuxième est assez beau garçon, avec des yeux d’un bleu envoûtant, et des cheveux sombres qui obscurcissent ses traits. Tout deux paraissent vraiment inquiet et perdus.
Intrigué, je m’avance vers eux. Je suis décédé, alors de toute façon ils ne me verront pas. Et en effet, les deux amis continuent leur discussion normalement, alors que je suis juste en face d’eux.
- Tu te souviens de ce qu’il s’est passé ? demande le garçon aux cheveux sombre.
L’autre hausse les épaules.
- Mis-à-part que l’on était dans un métro, non, je ne me souviens de rien.
Ces paroles me révoltent. Un métro ? Ce serait donc les victimes de l’accident de métro d’hier soir ? Ca ferait parti du plan de François ? Il a osé ! Mais qu’est ce qu’il compte faire à présent !
Le garçon aux yeux verts ravale sa salive et enchaîne d’une voix étranglée :
- Dis… Tu crois qu’on est mort ?
Son ami lui rit presque au nez, mais d’un rire nerveux.
- Mais non, voyons ! On doit s’être simplement paumé quelque part, c’est tout !
- Oui, mais je me sens bizarre… En fait, on est arrivé ici cette nuit, et pourtant… je n’ai toujours pas faim… Ca fait à peu près huit heures qu’on est dans cet endroit, je devrais avoir les crocs… Pas toi, Maxime ?

Celui-ci réfléchit un instant, puis, scrutant le corps de son ami éclairé par le soleil levant, lui balbutie :
- Qu-qu-qu’est c’que c’est que ça ?! … C’est quoi, ces habits, Quentin ?
Le jeune homme se contemple, puis réplique :
- T’as raison ! Et toi ! Tu as le même !
Les garçons ont, à la place de leurs vêtement habituels, (je pense car ce serait un look vraiment spécial sinon…) des maillots comprenant plusieurs détails insolites. Encadré dans un rectangle bleu, un « 0 » recouvre leur torse. Les habits sont tout deux d’un blanc éclatant. Sur le haut de leur uniforme, au-dessus de l’encadré, se trouve une sorte de pseudo. Le garçon s’appelant Maxime a écrit « Max95 », sûrement en rapport avec sa date de naissance et son prénom. Quant à son ami Quentin, il y a inscrit sur son uniforme « Perrier », sans aucun doute lié à la boisson qu’il porte. Sur le manche de leur bras droit, on peut y trouver une sorte de fente, comme celles qu’on voit dans les distributeurs, sauf que là c’est un uniforme et que c’est complètement inutile. Après s’être observé une dizaine de minutes, « Perrier » dit à mi-voix :
- Pourquoi il y a écrit « score » au-dessus du zéro…


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