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Les chroniques de Karlfand


Par : Sipro
Genre : Fantastique
Statut : Abandonnée



Chapitre 31


Publié le 25/05/2011 à 15:53:25 par Sipro

Anthèlme s’approcha lentement de l’assassin, bouclier en avant, pour se protéger, épée pointant le sol, un peu devant lui. L’assassin fixait impassiblement Anthèlme, le laissant s’approcher. Ils se fixèrent longtemps, puis se tournèrent un peu autour, comme deux animaux prêts à se battre pour un seul morceau de viande. Il y avait quelques mouvements du côté d’Anthèlme, de la provocation surtout, alors que l’assassin restait concentré sur ce qu’il faisait. Ils se tournaient autour, en attendant le moment, puis d’un coup, Anthèlme, avec un petit bond, frappa d’un coup d’épée. L’assassin para avec l’un de ses sabres, avant de contre-attaquer avec l’autre. Anthèlme para le coup avec son bouclier, et ils se fixèrent de nouveau. Le duel venait de réellement débuter. Anthèlme tenta encore quelques assauts, du bout de son épée, de l’estoc principalement, que l’assassin dévia systématiquement, en frappant cette épée sur le côté. La façon qu’il avait de tenir ses sabres, à l’envers, contre le coude, lame vers l’extérieur, était déstabilisant pour Anthèlme. De plus, l’assassin avait deux sabres, ce qui lui permettait de porter des coups rapidement, et quasiment en même temps. Anthèlme devait donc être encore plus aux aguets qu’avant. Puis Anthèlme, poussant vers l’assassin avec son bouclier, leva son arme avant de l’abattre sur l’assassin, la foule poussa un cri, d’émerveillement, ou de surprise.

Le coup brassa l’air, et lorsqu’il releva les yeux, l’assassin se tenait sur la table, fixant Anthèlme. Il le taquina avec ses sabres, pendant que celui-ci les déviait à coups d’épée et de bouclier. L’assassin jouait avec lui, il le savait, il se sentait, et le voyait. De plus, il n’avait pas l’avantage, à être comme cela, sur le sol, tandis que l’assassin profitait d’une hauteur, et de liberté. La première action que cet assassin entreprit fut de sauter en tournant un peu sur lui-même, de façon à donner de la puissance nécessaire tout en alliant la grâce au geste, et frappa Anthèlme, qui, à temps, se retourna pour bloquer ce coup avec son bouclier. L’assassin se rétablit en faisant une roulade, avant de se retourner, et de fixer Anthèlme, qui restait là, sans bouger, en garde, attendant que l’assassin ce fut pleinement de nouveau sur pieds.

Ce spectacle était fascinant à voir pour les convives. Il y avait de la tension, et cela n’avait fait que commencer. Ils se fixaient, Anthèlme s’avança de nouveau, frappa d’un coup de bouclier, avant d’enchainer d’un coup d’épée, puis de renvoyer son bouclier vers l’avant. Cela fit reculer l’assassin, qui, malgré toute son agilité et sa façon de manier les épées, n’avait d’autre choix. Il monta sur la table derrière lui, et lorsqu’Anthèlme voulut lui faucher les jambes, l’assassin abattit son pied sur l’épée pour la coincer, avant de sauter par-dessus Anthèlme en faisant un simple saut périlleux avant, et lui affligea un coup de sabre dans le même instant. Anthèlme s’avança sous le coup du sabre, et tournant sur lui-même pour se remettre droit à son ennemi, il frappa en même temps un grand coup avec son épée, un coup horizontal.

Que l’assassin para une nouvelle fois, sans effort, grâce à son sabre collé contre son bras. Il pencha légèrement la tête sur le côté, avant de se dégager vers le côté. Il semblait sourire, mais Anthèlme n’était pas vraiment sûr. Un sourire narquois, surement. Anthèlme jeta un coup d’œil rapide à la salle, avant de se re-concentrer sur l’assassin. Celui-ci avait eut le temps de se décaler sur le côté d’Anthèlme, avant de le frapper de façon violente sur le côté gauche. Anthèlme para de justesse, mais sous la force de l’impact et du coup, son épée quitta sa main, et glissa un peu plus loin dans la salle.

Anthèlme jeta un rapide coup d’œil, avant de regarder de nouveau l’assassin. Il avait perdu, il le savait, même s’il récupérait son épée, même s’il se battait du mieux qu’il le pouvait, il avait déjà perdu le combat, et ça, dès que le premier coup fut porté. Anthèlme était dominé par ses émotions, n’avait pas su garder son calme, les enjeux étaient trop grands. Mais son honneur, et surtout, plus que tout, le code de conduite des paladins lui interdisaient de quitter le combat. De refuser de se battre lorsqu’on le défiait. Il n’avait pas le droit.

Il se recula alors jusqu’à son épée, en parant les coups rapides et puissants que son ennemi lui envoyait. Il devait être rapide, et cela le fatiguait, bien que son bouclier fut en bois, il restait problématique à manier, surtout sous l’assaut répété de deux épées. Bien qu’il le maniait à deux mains, il peinait à parer. Il devait toutefois réussir à récupérer son épée, non sans peine, puisqu’il devait se baisser, tout en se protégeant, puis la ramasser, et se remettre à combattre, tout en se protégeant des coups.

Il ne parvint pas à le faire, car s’abaissant, l’assassin le poussa avec son pied, puis frappa dans le bouclier avec son pied pour l’écarter, avant de marcher dessus avec son pied pour le bloquer. Anthèlme attrapa son épée rapidement, et voulant frapper l’assassin se heurta à trois problèmes. Premièrement, son code de l’honneur lui interdisait les coups bas. Son Dieu pouvait le punir pour cela, et il ne le voulait surtout pas. De plus, il fallait savoir accepter la défaite, lorsqu’on était battu, et que l’on ne pouvait plus rien faire. Enfin, il était menacé de la pointe d’un sabre à son cou, et le second était situé à une distance relativement proche de son appareil génital. Il lâcha son épée, et fixa l’assassin, qui le fixait lui aussi. Cet échange de regard dura un certain temps, trop pour Anthèlme à vrai dire. Le seigneur se leva, frappa deux fois dans ses mains, tout le monde se leva, et l’assassin se recula, laissant Anthèlme sur le sol. Celui-ci se releva, et fixa l’assemblée.

L’assassin s’avança vers le seigneur, écarta les bras sur les côtés, tendus, et tout en avançant, lâcha ses armes sur le sol. Il s’agenouilla sur le sol, et releva la tête. Anthèlme s’approcha aussi, et s’agenouilla à son tour, mais garda la tête vers le sol. Le seigneur les fit se relever, et les fixa, tour à tour. Il s’adressa tout d’abord à Anthèlme.

« Paladin, vous avez honorablement combattu, mais votre adversaire n’a fait qu’une bouchée de vous. Vous pouvez rejoindre vos amis, et préparez vous à faire vos bagages, si seulement vous en avez. Je n’ai plus besoin de vous, j’ai trouvé meilleur homme.
-Permettez, mon seigneur, mais je crois que votre région n’a plus besoin de nous. D’aucun d’entre nous.
-Vraiment ? »

L’assassin jeta un regard à Anthèlme, rapide, avant de fixer de nouveau le seigneur, attendant une réponse de la part d’Anthèlme.

« Eh bien, les gobelins sont morts, et nous avons éliminé le groupe de bandit. Je ne pense pas qu’une plus grande menace soit présente dans cette contrée.
- Détrompez-vous, Paladin. Il y a bien une menace plus grande. Et peut être aurais-je besoin de vous deux, finalement, même si votre prestation m’a un peu déçu Anthèlme.
-Ce garçon s’est bien battu, mon seigneur. Objecta l’assassin
-Vous n’avez pas besoin de me complimenter, je m’étais rendu compte que je ne pouvais gagner dès que nous avons commencé à croiser le… bois.
-Au moins, vous êtes lucide, pas comme tous les autres paladins. Si vous m’aviez attaqué de dos, vous auriez pu gagner, au lieu de me laisser reprendre mes esprits.
-Oh, je ne crois pas que vos esprits furent tant troublés, maître assassin. Mais mon code de l’honneur me l’y interdit.
-Votre code de l’honneur est trop strict. Le notre en revanche…
-Je le trouve trop laxiste, sur certains points.
-Messieurs, là n’est pas la discussion. J’aimerai vous parler, seuls, dans ma salle. Je vous y attends, dans quinze minutes.
-J’y serais. » Lancèrent Anthèlme et Alderas en même temps.


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