Note de la fic :
Publié le 16/12/2008 à 14:00:22 par Rumble22
Chapitre 2 : Sous le soleil méditerranéen de Lorraine
Après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres durant lesquels je n’avais cessé de ressasser ma déception cuisante, nous pénétrâmes en Lorraine.
« -Chouette, nous allons pouvoir écouter les prévisions météorologiques pour les jours à venir. Branche donc la radio Bruno ! déclara ma mère d’un ton enjoué. »
D’une main assurée, mon père tourna la molette qui était fixée au tableau de bord. Un son grésillant s’échappa alors du poste. Il acheva de régler le canal et tous les passagers se turent afin de choper une bribe du bulletin météo malgré la médiocrité du son.
« Et tout de suite, le flash météo d’Henri de La Crémaillère. Bonjour à tous, et bienvenue à vous sur nos antennes si vous nous rejoignez en ce jour ensoleillé. Ne vous réjouissez pas trop vite car le ciel de notre belle région devrait rapidement se couvrir de menaçantes masses nuages. Quelques averses susceptibles donc sur le pays. Les températures minimales attendues sont de 5°C et les maximales devraient avoisiner les 8°C. Je rends maintenant l’antenne, et si vous êtes sur la route, faites bien attention aux plaques de verglas qui recouvrent la chaussée, chose inhabituelle en été. Gzzz »
Eh bien ! Ca promet ! Ils veulent me tuer ou quoi ? A peine je me remets de mon choc émotionnel dû à cette privation de plage qu’ils annoncent déjà qu’on peut s’attendre à un temps pourri. Cependant, l’annonce de la météo déplorable que nous réservait la campagne lorraine me poussa à observer les grimaces qui recouvraient maintenant les figures pâles de mes paternels qui se tordaient dans d’atroces moues de désespoir. Cette situation m’arracha un léger sourire qui s’estompa bientôt à l’idée de devoir gaspiller 3 semaines de mes vacances estivales dans cette région.
Encore trois longues heures de trajet et nous pourrions découvrir ce que ma mère avait au préalable nommé « notre havre de paix ». Enfoncé dans mon siège, les écouteurs branchés dans les oreilles, diffusant le tout dernier James Blunt à travers mes conduits auditifs, j’attendais, la bouche de travers et les sourcils froncés. Moi, Antoine, qui en temps normal était si souvent joyeux. Ma mine innocente, cernée de ces longs cheveux noirs qui me mangeaient les contours du visage, s’était vite dispersée et une simple heure avait suffi à ôter à mon teint frais toute sa splendeur. Je restai planté là –pas trop le choix me direz-vous dans une voiture-, hagard, serré dans mon pulover breton à bandes noires et blanches et mon short quiksilver que je n’allais pas tarder à troquer pour une combinaison de ski d’après ce qui se profilait.
« Allez, fais pas la gueule Anto’, me rétorqua mon père à la vue de ma bouille déconfite. Tu vas voir, ça va nous changer, on va bien s’amuser tous les trois. Y a plein de trucs à découvrir là-bas tu sais. Lève un peu la tête et admire le paysage. »
Des trucs, des trucs, facile à dire. Et de toute façon, le paysage, à la vitesse à laquelle roulait ma mère, je ne risquai pas de le voir. Les verts pâturages défilaient en effet à toute allure derrière les vitres maculées d’eau et ne ressemblaient désormais plus qu’à de vulgaires estompes au pastel détrempées.
Puis le moment fatidique arriva. La voiture stoppa net dans un grand coup de frein et je découvris la résidence où nous allions passer les vacances. Sur le pallier, une figure familière nous attendait. Un large sourire s’esquissa aux commissures de ma bouche. Les vacances ne s’annonçaient pas si mal que ça tout compte fait…
Après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres durant lesquels je n’avais cessé de ressasser ma déception cuisante, nous pénétrâmes en Lorraine.
« -Chouette, nous allons pouvoir écouter les prévisions météorologiques pour les jours à venir. Branche donc la radio Bruno ! déclara ma mère d’un ton enjoué. »
D’une main assurée, mon père tourna la molette qui était fixée au tableau de bord. Un son grésillant s’échappa alors du poste. Il acheva de régler le canal et tous les passagers se turent afin de choper une bribe du bulletin météo malgré la médiocrité du son.
« Et tout de suite, le flash météo d’Henri de La Crémaillère. Bonjour à tous, et bienvenue à vous sur nos antennes si vous nous rejoignez en ce jour ensoleillé. Ne vous réjouissez pas trop vite car le ciel de notre belle région devrait rapidement se couvrir de menaçantes masses nuages. Quelques averses susceptibles donc sur le pays. Les températures minimales attendues sont de 5°C et les maximales devraient avoisiner les 8°C. Je rends maintenant l’antenne, et si vous êtes sur la route, faites bien attention aux plaques de verglas qui recouvrent la chaussée, chose inhabituelle en été. Gzzz »
Eh bien ! Ca promet ! Ils veulent me tuer ou quoi ? A peine je me remets de mon choc émotionnel dû à cette privation de plage qu’ils annoncent déjà qu’on peut s’attendre à un temps pourri. Cependant, l’annonce de la météo déplorable que nous réservait la campagne lorraine me poussa à observer les grimaces qui recouvraient maintenant les figures pâles de mes paternels qui se tordaient dans d’atroces moues de désespoir. Cette situation m’arracha un léger sourire qui s’estompa bientôt à l’idée de devoir gaspiller 3 semaines de mes vacances estivales dans cette région.
Encore trois longues heures de trajet et nous pourrions découvrir ce que ma mère avait au préalable nommé « notre havre de paix ». Enfoncé dans mon siège, les écouteurs branchés dans les oreilles, diffusant le tout dernier James Blunt à travers mes conduits auditifs, j’attendais, la bouche de travers et les sourcils froncés. Moi, Antoine, qui en temps normal était si souvent joyeux. Ma mine innocente, cernée de ces longs cheveux noirs qui me mangeaient les contours du visage, s’était vite dispersée et une simple heure avait suffi à ôter à mon teint frais toute sa splendeur. Je restai planté là –pas trop le choix me direz-vous dans une voiture-, hagard, serré dans mon pulover breton à bandes noires et blanches et mon short quiksilver que je n’allais pas tarder à troquer pour une combinaison de ski d’après ce qui se profilait.
« Allez, fais pas la gueule Anto’, me rétorqua mon père à la vue de ma bouille déconfite. Tu vas voir, ça va nous changer, on va bien s’amuser tous les trois. Y a plein de trucs à découvrir là-bas tu sais. Lève un peu la tête et admire le paysage. »
Des trucs, des trucs, facile à dire. Et de toute façon, le paysage, à la vitesse à laquelle roulait ma mère, je ne risquai pas de le voir. Les verts pâturages défilaient en effet à toute allure derrière les vitres maculées d’eau et ne ressemblaient désormais plus qu’à de vulgaires estompes au pastel détrempées.
Puis le moment fatidique arriva. La voiture stoppa net dans un grand coup de frein et je découvris la résidence où nous allions passer les vacances. Sur le pallier, une figure familière nous attendait. Un large sourire s’esquissa aux commissures de ma bouche. Les vacances ne s’annonçaient pas si mal que ça tout compte fait…
Commentaires
- Pseudo supprimé
16/12/2008 à 14:59:44
héhé bonne mise en bouche...
S
W
E
E
T