Note de la fic :
Publié le 16/12/2008 à 13:54:51 par Rumble22
Chapitre 1 : Dernier jour d’école
Vendredi, 17h14
Vautré sur mon pupitre, les bras allongés le long des bords de la table et la tronche écrasée sur la surface rugueuse et beige, parsemée ça et là de chewing-gums noircis, je mordillais tendrement mon crayon à papier, les yeux dans le vague et l’esprit ailleurs. Voilà à peu près comment je meublais les deux palpitantes heures de maths qui comblaient agréablement les deux dernières plages horaires de l’après-midi, juste avant le week-end. Mais ce vendredi-là était exceptionnel ; dans 15 minutes et 23 secondes précisément, ça serait les vacances. Annonce qui rendait l’attente encore plus insupportable. Alors, tandis que les chiffres incompréhensibles et les courbes placées dans de magnifiques et passionnants repères orthogonaux dansaient joyeusement sur le tableau sous les coups de craie rapides et tordus du professeur, je passais le temps en mâchouillant un « chwing », interpellant de temps à autre le voisin pour lui demander s’il en voulait un, lui rétorquant que c’était la dernière technologie d’Hollywood. Rien à faire… Les yeux rivés sur la montre qui attenait à mon bras gauche-précision importante-, j’attendais que ces dernières et douloureuses minutes passent : 13 minutes, 12 minutes, 11 minutes…
Ah enfin ! Le bruit assourdissant et répétitif de la cloche inonda les bâtiments scientifiques et, chopant mon sac d’une main rapide, je m’élançai hors de la salle en coup de vent en lançant un « bonnes vacs ‘ Msieu » à peine audible. Youhou, j’étais libre ! Enfin ! Alors que je fonçais en direction du portail principal, je repensai à ces sublimes vacances que m’avaient promis mes parents, eux qui m’attendaient sûrement déjà sur le parking en face de la sortie afin de m’emmener dans les contrées lointaines du Sud de la France ; la Provence, son soleil de plomb, ses herbes –pas forcément celle auxquelles vous pensez- et ces cigales. Le rêve, l’authentique saveur des vacances d’été. Tout à coup, je stoppai net. Mince ! Dans ma précipitation, j’avais oublié de souhaiter bonnes vacances à Sami’. Eh, faut pas déconner, j’allais pas la revoir avant deux mois ; fallait absolument que je lui parle. Et les copains aussi, Thibault et Robin, c’est précieux ça. Merde ! Dans un ultime effort, je rebroussai chemin et j’allai retrouver les potes, leur adressai quelques mots puis m’arrêtai devant Sami’.
« -Salut toi, dis-je d’un air qui se voulait décomplexé, à fortiori plutôt gêné, à en juger par la coloration rouge tomate qui avait envahi mon visage. Je dois y aller là, mes parents m’attendent.
-Cool, tu vas où pendant les vacs ?
-A Antibes, dans les Alpes Maritimes, tu connais ?
-Non…
-Ah… Et, euh, toi tu fais quoi ?
-Bah moi, je reste chez moi à buller sec.
-Merde !
-Ouais, t’es un veinard toi, tu te ballades bien pendant les vacances. Moi je reste ici à moisir sous la pluie bretonne.
-Aheum, dis-je en me raclant la gorge en quête d’idées de sujets à aborder. N’en trouvant aucun, je déclarai : Bon, Samantha, je dois partir là… A la rentrée alors. Avec un peu de chance, on sera dans la même classe.
-Ouais. Amuse-toi bien, répartit-elle d’un sourire frais qui illumina son joli petit minois. Bye.
Je rejoignis l’entrée, jetant un dernier regard par-dessus l’épaule à l’amour de ma vie. Elle me faisait peine à voir ; c’était dégueulasse quoi ! Moi j’allais m’éclater et elle, elle restait là, chez elle. Je la regardai partir, la silhouette fine et gracieuse moulée dans son délicat slim et son décolté blanc. Décidément, j’étais trop bête ! J’aurais dû lui proposer de venir avec nous. Mais pour cela, il aurait fallu arranger le business avec nos vieux respectifs, trop de boulot. Bref, une prochaine fois peut-être.
Evacuant mes pensées noires de mon esprit, je recouvris un sourire en m’évadant dans mon bonheur estival. Ca allait être génial ! Le sable dans les fringues, les coups de soleil dans le cou qui font bien ressortir la différence de couleur d’avec le reste du corps planqué sous le tee-shirt.
Déboulant sur le parking bondé de monde, je montai à bord de la citroën verte fluo –ma mère a le don pour les coloris pourris des bagnoles- de mes parents, leur adressai un bonjour joyeux et la voiture démarra, après que mon père a remis le contact, faisant crisser les pneus sur l’asphalte mouillé qui recouvrait la chaussée.
« -‘Man, mes affaires sont dans le coffre, y a pas besoin de retourner à la maison hein ?
-Non mon chéri. On part directement pour la Lorraine !
-LA LORRAINE ? m’exclamai-je. On était pas censés allés dans le Sud ?
-Si, mais on a dû annuler ; les conditions météorologiques se dégradant toutes les heures là-bas. On va à la campagne ; ça va nous changer un peu, hein mon chéri ?
Fini la plage, tchao byebye le Soleil, le ciel d’azur et le sable doré des côtes maralpines. Bonjour la pluie et les bouses de vaches. Je commençai à demander si l’on aurait pas dû rester en Bretagne finalement…
Vendredi, 17h14
Vautré sur mon pupitre, les bras allongés le long des bords de la table et la tronche écrasée sur la surface rugueuse et beige, parsemée ça et là de chewing-gums noircis, je mordillais tendrement mon crayon à papier, les yeux dans le vague et l’esprit ailleurs. Voilà à peu près comment je meublais les deux palpitantes heures de maths qui comblaient agréablement les deux dernières plages horaires de l’après-midi, juste avant le week-end. Mais ce vendredi-là était exceptionnel ; dans 15 minutes et 23 secondes précisément, ça serait les vacances. Annonce qui rendait l’attente encore plus insupportable. Alors, tandis que les chiffres incompréhensibles et les courbes placées dans de magnifiques et passionnants repères orthogonaux dansaient joyeusement sur le tableau sous les coups de craie rapides et tordus du professeur, je passais le temps en mâchouillant un « chwing », interpellant de temps à autre le voisin pour lui demander s’il en voulait un, lui rétorquant que c’était la dernière technologie d’Hollywood. Rien à faire… Les yeux rivés sur la montre qui attenait à mon bras gauche-précision importante-, j’attendais que ces dernières et douloureuses minutes passent : 13 minutes, 12 minutes, 11 minutes…
Ah enfin ! Le bruit assourdissant et répétitif de la cloche inonda les bâtiments scientifiques et, chopant mon sac d’une main rapide, je m’élançai hors de la salle en coup de vent en lançant un « bonnes vacs ‘ Msieu » à peine audible. Youhou, j’étais libre ! Enfin ! Alors que je fonçais en direction du portail principal, je repensai à ces sublimes vacances que m’avaient promis mes parents, eux qui m’attendaient sûrement déjà sur le parking en face de la sortie afin de m’emmener dans les contrées lointaines du Sud de la France ; la Provence, son soleil de plomb, ses herbes –pas forcément celle auxquelles vous pensez- et ces cigales. Le rêve, l’authentique saveur des vacances d’été. Tout à coup, je stoppai net. Mince ! Dans ma précipitation, j’avais oublié de souhaiter bonnes vacances à Sami’. Eh, faut pas déconner, j’allais pas la revoir avant deux mois ; fallait absolument que je lui parle. Et les copains aussi, Thibault et Robin, c’est précieux ça. Merde ! Dans un ultime effort, je rebroussai chemin et j’allai retrouver les potes, leur adressai quelques mots puis m’arrêtai devant Sami’.
« -Salut toi, dis-je d’un air qui se voulait décomplexé, à fortiori plutôt gêné, à en juger par la coloration rouge tomate qui avait envahi mon visage. Je dois y aller là, mes parents m’attendent.
-Cool, tu vas où pendant les vacs ?
-A Antibes, dans les Alpes Maritimes, tu connais ?
-Non…
-Ah… Et, euh, toi tu fais quoi ?
-Bah moi, je reste chez moi à buller sec.
-Merde !
-Ouais, t’es un veinard toi, tu te ballades bien pendant les vacances. Moi je reste ici à moisir sous la pluie bretonne.
-Aheum, dis-je en me raclant la gorge en quête d’idées de sujets à aborder. N’en trouvant aucun, je déclarai : Bon, Samantha, je dois partir là… A la rentrée alors. Avec un peu de chance, on sera dans la même classe.
-Ouais. Amuse-toi bien, répartit-elle d’un sourire frais qui illumina son joli petit minois. Bye.
Je rejoignis l’entrée, jetant un dernier regard par-dessus l’épaule à l’amour de ma vie. Elle me faisait peine à voir ; c’était dégueulasse quoi ! Moi j’allais m’éclater et elle, elle restait là, chez elle. Je la regardai partir, la silhouette fine et gracieuse moulée dans son délicat slim et son décolté blanc. Décidément, j’étais trop bête ! J’aurais dû lui proposer de venir avec nous. Mais pour cela, il aurait fallu arranger le business avec nos vieux respectifs, trop de boulot. Bref, une prochaine fois peut-être.
Evacuant mes pensées noires de mon esprit, je recouvris un sourire en m’évadant dans mon bonheur estival. Ca allait être génial ! Le sable dans les fringues, les coups de soleil dans le cou qui font bien ressortir la différence de couleur d’avec le reste du corps planqué sous le tee-shirt.
Déboulant sur le parking bondé de monde, je montai à bord de la citroën verte fluo –ma mère a le don pour les coloris pourris des bagnoles- de mes parents, leur adressai un bonjour joyeux et la voiture démarra, après que mon père a remis le contact, faisant crisser les pneus sur l’asphalte mouillé qui recouvrait la chaussée.
« -‘Man, mes affaires sont dans le coffre, y a pas besoin de retourner à la maison hein ?
-Non mon chéri. On part directement pour la Lorraine !
-LA LORRAINE ? m’exclamai-je. On était pas censés allés dans le Sud ?
-Si, mais on a dû annuler ; les conditions météorologiques se dégradant toutes les heures là-bas. On va à la campagne ; ça va nous changer un peu, hein mon chéri ?
Fini la plage, tchao byebye le Soleil, le ciel d’azur et le sable doré des côtes maralpines. Bonjour la pluie et les bouses de vaches. Je commençai à demander si l’on aurait pas dû rester en Bretagne finalement…
Commentaires
- Pseudo supprimé
14/05/2009 à 18:33:13
Owned
- Pseudo supprimé
16/12/2008 à 18:55:50
POWNED