Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Petite Menteuse


Par : DavidAzuki
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : "Je voulais te revoir, Lili" (partie 1)


Publié le 08/03/2011 à 20:26:50 par DavidAzuki

"Vous êtes bien sur la messagerie vocale de : Thomas Neel (voix de Thomas), vous pouvez laisser un message après le bip sonore."

Biiiiiiiiip

"Thomas, c'est Julie. J'ai découvert quelque chose de bizarre sur ta copine là, Léa. Il y a un truc qui collait pas dans son histoire, alors j'ai fait des petites recherches sur elle et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette fille est un vrai fantôme. Aucune trace d'elle nulle part, on dirait qu'elle n'a jamais existé ou tout inventé, je ne sais pas trop quoi en penser. Il faut absolument qu'on se voit après mes cours. Je file chez moi et je prends ma voiture, je serai chez toi vers 20h30, d'accord? Allez je t'embrasse...Hey Thomas, je suis désolée pour hier soir mais cette fille me fait peur, elle me regarde bizarrement quand tu tournes le dos, son visage s'assombrit quand tu n'es pas là...Et puis avec ce que je viens de découvrir...Fais attention à elle."

"Fin du message"

...

"Voulez-vous vraiment supprimer ce message ?"

...

"Message supprimé"

Je n'ai jamais reçu ce message de ma pauvre Julie. Pourtant on avait tellement de choses à se dire après notre dispute. Je me rappelle avec émotion de la dernière fois qu'on s'est parlé, deux jours avant sa disparition. Je pensais qu'elle était simplement jalouse de Léa, de mon histoire avec elle.

En effet, le soir de ma rencontre avec Léa, j'avais eu du mal à m'endormir. Je revoyais son visage partout dans mes songes, je me posais tellement de questions sur elle et particulièrement sur les causes qui l'avaient poussé à se déplacer en fauteuil roulant. Une si belle fille abîmée par la vie, cette idée me révoltait, non pas que le malheur devait être réservé aux filles laides, mais qu'il ne devait surtout pas toucher à mes rêves. La maladie avait déjà emporté ma sœur, Lili. C'est avec beaucoup d'émotion que je parle encore d'elle et de chaudes larmes coulent quand son image d'ange réapparaît d'outre-tombe. Je n'oublierai jamais ce mois de Février dernier, ce samedi que j'ai passé allongé avec toi, à te dire que je te protégerai de la maladie, de cette leucémie qui t'a emporté deux semaines plus tard, toi ma petite sœur, toi mon ange…. Depuis, je vis quasiment seul. J'habite une maison en banlieue Nantaise, mes parents ne rentrent que le week-end, mais tous les deux semblent avoir été avalés par leur travail suite à ce décès. On ne communique plus, on n'arrive pas à briser la glace, mais tu nous manques Lili, c'est viscéral. Cette rencontre a fait resurgir un fantôme du passé, mais j'en attends tellement. J'espère qu'elle me redonnera une raison de vivre. Après avoir beaucoup pleuré sur une photo de ma sœur, je termine mon repas et me dirige vers ma chambre. J’éteins la lumière mais j'ai l'impression de n'être plus seul et qu'on pense à moi, ce sentiment est fort particulier, mais s'agit-il d'une impression ou de la réalité ? Je m’endors rapidement, exténué par cette journée bien remplie, avant de connaître la réponse à cette question. Léa n'était pas loin pourtant.

*Toc Toc Toc*

"Hein !!!" Je me réveille en sursaut, il est 3h du matin, qui à cette heure pouvait bien venir frapper chez moi ? Je suis pourtant un habitué des films d'horreur, surtout ceux à la Japonaise quand le fantôme vous observe, vous suit, prend un malin plaisir à vous harceler des jours et des semaines pour finalement vous tuer sans aucune violence, sans bain de sang. En fait, la peur d'avoir peur fait plus peur que la peur de mourir. Terrifié, même si mon imagination a déjà exclu les possibilités les plus extravagantes, je descends l'escalier qui sépare le couloir de ma chambre de la porte d'entrée. Alors que j'étais à mi chemin, j'entends la voix de mon ami et voisin, Brice, qui m'appelle avec beaucoup de virulence.

"Thomas, Thomas, allez ouvres !
- Oui j'arrive, y a pas idée de réveiller les gens à cette heure, je te jure ! Tu m'as fait une peur bleue en plus !"

J'arrive en bas des escaliers et déverrouille la porte d'entrée. Brice semblait préoccupé.

"Bon, je suis désolé de t'avoir réveillé, Thomas, j'espère que tu ne m'en voudras pas mais j'étais tranquillement à jouer à ma PS3 sur Call of duty : Black Ops...
- Tu joues à cette merde toi ?
- Non, non, on me la prêté, c'était juste pour essayer, ne t'inquiètes pas...
- Ah bon, tu me rassures...Mais tu ne vas pas me dire que tu es venu jusqu'à chez moi pour me montrer que tu es un pigeon à 3 heures du mat', si ?
- Je t'ai dis que ce n'est pas à moi BORDEL, tu fais chier à la fin !

Brice commençait à perdre son calme, il n'a que très peu de sang froid cet Homme. C'est le genre de personnage que tu laisses gagner au Tennis pour ne pas te prendre un coup de raquette à la fin. Cependant, le timbre de sa voix cachait une inquiétude qui m'interloquait. Brice repris :

"J'avais fini ma partie et je m’apprêtai à fermer mes volets pour dormir et en regardant par la fenêtre, j'ai vu et entendu quelque chose de bizarre prêt de ta voiture, alors je suis descendu pour voir, et il n'y avait plus personne. Mais tu ne devineras jamais l'état de ta voiture Thomas...
- Quoi ? Nan, mais tu déconnes là, elle est toute neuve.
- Viens voir par toi même..."

Je pris des chaussures posées en bas de l'escalier et m'avançai vers ma voiture qui était garée le long de la murette de ma maison...Brice avait emmené une lampe torche pour m'éclairer et me montra l'état de la carrosserie, recouverte de rayures, avec en gros sur le capot avant, une inscription qui nous fit froid dans le dos : "Petit Menteur".


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