Pendant cette chute, je revoyais tout les moments importants de ma vie. La rencontre avec les personnes qui me sont chères, la mort de mon chien, il y a de cela huit ans...Mes parents décidant de m'offrir un studio..

Ces effets de l'adrénaline furent arrêtés aussitôt que j'eus touché le sol, qui ne me fît aucun dommage, malgré le fait que ma chute soit très longue. J'étais sur le sol de mon salon, allongé, le regard plongé dans mon plafond d'un blanc qu'auparavant je trouvais éclatant, mais que je trouvais maintenant morne et sans vie. Je remarquais cependant une chemise propre sous le fauteuil, que je m'empressai de d'attraper et d'enfiler.

Une fois près, je regardais l'heure. Je remarquais quelque chose d'assez étrange. L'horloge était bloquée sur minuit. Son balancier, stoppé dans une position improbable, à trente cinq degrés de la normale. Je regardais dans la rue, les personnes étaient arrêtées, comme si une force supérieure avait appuyé sur le bouton "Pause".

Je me décidais tout de même à sortir de chez moi pour me rendre à cette fête, comme si cela aurait une incidence sur tout ce qu'il se passait en ce moment. Je passais la porte avec aisance et la fermait lentement. La porte fit un petit *Click* et la maison fut scellée à clé.

Me retournant, j'apercevais le temps en route. Les citoyens marchaient normalement, le vent soufflait sur les feuilles sa brise chaude et enivrante, les lycéens rentraient chez eux...

Tout revenais à la normale, tout du moins, je le pensais. J'enfourchais le scooter planqué dans mon garage et pris la route pendant environ dix minutes, le vent me balayant le visage, pour la fête.

Une fois devant le bâtiment, j'entendais de la musique à un volume incroyable. Je toquais à la porte entrouverte d'une fente horizontale, où le regard d'un gardien qui m'avais l'air assez costaud croisa le mien.


-"Prénom ?" Disait-il.

-"Léo, Léo Mist..."


La porte s'ouvrit avec fracas, le gardien me laissant passer. Cependant, je n'étais pas tout à fait serein, dans cet endroit où les ombres côtoient la lumière, depuis que j'eus entendu le discours de cet homme gargantuesque dans ce monde étrange. Je savais que cela était réel et que je n'avais pu rêver, vu que je ne m'étais pas assoupi.

Quelqu'un me coupa dans mon angoisse, me faisant tomber au sol.


-"Alors, lopette ? Comme ça tu fête tes dix-huit ans aujourd'hui ? Je vais te gâcher ce plaisir, idiot !"


Ce mec là ? Un bouffon prénommé Bruce, qui ne saurait même pas faire une addition sans l'aide de ses dix doigts inutiles. Cependant, sa carrure athlétique m'empêchait auparavant toute lutte à armes égales contre lui.

J'étais pourtant porté par une colère vive lorsque je me relevais, je l'attrapais par l'épaule, tournait mon bras gauche, ouvrait la porte, le lançais en direction de celle-ci et...
Ouvrais la porte.

*BAM*

Après cette petite altercation et des interrogations par les personnes présentes, je pu enfin me détendre en prenant un verre. Bien entendu, on a jamais la paix aussi facilement...

Je remarquais, au fond de la salle , une forme noire étrange glissant sur les murs. Ma paume, elle, se mit à briller...