Note de la fic :
Le Festin des Cannibales
Par : King_Yugo
Genre : Horreur, Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : Chapitre I
Publié le 20/11/2010 à 14:19:13 par King_Yugo
Une saxo, année 2003, bon état général, boîte à gant et siège arrière, le minimum syndical. Une autoroute, Paul passe la frontière belge direction l'Encularium. L'une des plus grosse boîte européenne. Huit salles, huit univers différents. DJ Trisomix dans la salle principale. Entrée : 15 euros + une conso offerte. Deep house dans la caisse, « sunday funckin' » par Purple. Tobe bat la mesure, bouge sa tête comme une poule. Derrière, Jonathan est là et ses yeux sont rivés sur l'asphalte qui défile de plus en plus vide. Entre ses cuisses, une bouteille de vodka orange. Paul travaille demain à Huit heures et demi, au Mc Donald's. Après ça, il sera viré à coup sur. Il ne parviendra jamais à se lever à l'heure. Qu'importe, ce job lui prend la tête chaque jours un peu plus.
«Y'aura qui d'autre, à part les copains de ta s½ur ? Demande Tobe à John
- J'en sais rien, des gens de toute l'Europe.
- Ça craint pas trop, là-bas ? Demande Paul.
- Pas tant que ça, mais évite de jouer ton malin.
- Je joue pas mon malin.
- Pas depuis qu'on t'a rasé les sourcils à la soirée de Boris. »
Paul boit une gorgée dans la bouteille d'oasis, ils arrivent sur le parking. Musique résonne. Musique résonne. Musique résonne. Un type avec un gilet de secours orange règle la circulation. Un autre type avec une casquette bleue distribue des bouteilles d'eau. Paul coupe le contact, sort de la bagnole et allume une cigarette. L'air frais, l'air de novembre. Au fond du parking, des mecs pissent contre les grillages, une voiture s'arrête et un type propose des substances illicites. Si Paul ne travaillait pas demain à huit heure et demi, il aurait probablement cédé à la tentation. Tobe sort et recroqueville son siège contre le tableau de bord pour laisser sortir John qui hume l'air alors que son c½ur s'accélère.
Ils font la queue pour rentrer. Le temps de deux où trois cigarettes. John envoie un texto à Farid, le copain de sa s½ur. Son portable est éteint, et la messagerie s'active pour la dixième fois ce soir. Il commence à se faire une raison. Farid ne l'aime pas et l'a jamais aimé. Il est juste hypocrite, il veut juste se faire bien voir par la famille et conduire la Mini de sa mère.
« Tu connais des gens là ? Demande Tobe.
- Non personne. »
John mesure un mètre quatre- vingt quinze, silhouette longiligne et mèche blonde. Le fait de passer toute la nuit à faire gigoter ses membres sur les plus gros tubes des Trisomix le pousse à s'inventer une vie dans laquelle des ailes pousse dans son dos. Il aurait aimé être un dinosaure.
Ils paient l'entrée, passent au détecteur de métaux. Rien à signaler. Stroboscope vert et criard, filles dénudées qui se trémoussent sur la barre. Une salle rectangulaire et vaste. Un écran géant diffuse les clips des Trisomix. Le morceau s'appelle « Crise d'épilepsie ».
Ils commandent une bouteille de whisky, s'installent dans des fauteuils multicolores. La musique occupe tout l'espace ici, une discussion n'est pas vraiment possible et ils se contentent d'observer ce monde qu'ils pensent connaître mais qui n'est pas l'ombre de ce qu'il est vraiment. Ils boivent rapidement, enchaînent les culs-sec. Paul sait qu'il devra conduire, qu'il doit faire attention mais le moment est trop intense. Il veut partager cet instant magique, communier avec la foule. Il veut être la foule. Il ne veut plus être que lui-même.
Une femme aux cheveux roux et au teint pâle s'approche d'eux et s'installe dans le canapé rose qui leur fait face. Deux étoiles fluorescentes tatouées dans son cou. Un rouge à lèvre rouge vif. Des yeux incroyablement pétillant. Des yeux d'envies. Deux autres filles arrivent. Elles se ressemblent énormément et sont très certainement jumelle. L'une porte une longue robe noire, l'autre un tee-shirt « Party All the Time » et une jupe courte. Elles regardent John.
« Matez ça, les mecs," dit ce dernier en pointant les trois filles.
Tobe et Paul se retourne, puis constatent. Pendant cinq secondes qui paraissent des siècles, ils ne se quittent pas du regard. Finalement, les filles rejoignent les mecs.
« Salut les gars, dit la rousse. On boit un verre ?
- Tu sais combien ça coûte, ce genre de bouteille ? Dit Tobe en saisissant le Jack Daniel's par le goulot.
- J'ai quelque chose à offrir en échange, dit-elle avec un sourire mettant en avant ses pommettes de gourmande. Je m'appelle Catherine. On peut s'asseoir ? »
«Y'aura qui d'autre, à part les copains de ta s½ur ? Demande Tobe à John
- J'en sais rien, des gens de toute l'Europe.
- Ça craint pas trop, là-bas ? Demande Paul.
- Pas tant que ça, mais évite de jouer ton malin.
- Je joue pas mon malin.
- Pas depuis qu'on t'a rasé les sourcils à la soirée de Boris. »
Paul boit une gorgée dans la bouteille d'oasis, ils arrivent sur le parking. Musique résonne. Musique résonne. Musique résonne. Un type avec un gilet de secours orange règle la circulation. Un autre type avec une casquette bleue distribue des bouteilles d'eau. Paul coupe le contact, sort de la bagnole et allume une cigarette. L'air frais, l'air de novembre. Au fond du parking, des mecs pissent contre les grillages, une voiture s'arrête et un type propose des substances illicites. Si Paul ne travaillait pas demain à huit heure et demi, il aurait probablement cédé à la tentation. Tobe sort et recroqueville son siège contre le tableau de bord pour laisser sortir John qui hume l'air alors que son c½ur s'accélère.
Ils font la queue pour rentrer. Le temps de deux où trois cigarettes. John envoie un texto à Farid, le copain de sa s½ur. Son portable est éteint, et la messagerie s'active pour la dixième fois ce soir. Il commence à se faire une raison. Farid ne l'aime pas et l'a jamais aimé. Il est juste hypocrite, il veut juste se faire bien voir par la famille et conduire la Mini de sa mère.
« Tu connais des gens là ? Demande Tobe.
- Non personne. »
John mesure un mètre quatre- vingt quinze, silhouette longiligne et mèche blonde. Le fait de passer toute la nuit à faire gigoter ses membres sur les plus gros tubes des Trisomix le pousse à s'inventer une vie dans laquelle des ailes pousse dans son dos. Il aurait aimé être un dinosaure.
Ils paient l'entrée, passent au détecteur de métaux. Rien à signaler. Stroboscope vert et criard, filles dénudées qui se trémoussent sur la barre. Une salle rectangulaire et vaste. Un écran géant diffuse les clips des Trisomix. Le morceau s'appelle « Crise d'épilepsie ».
Ils commandent une bouteille de whisky, s'installent dans des fauteuils multicolores. La musique occupe tout l'espace ici, une discussion n'est pas vraiment possible et ils se contentent d'observer ce monde qu'ils pensent connaître mais qui n'est pas l'ombre de ce qu'il est vraiment. Ils boivent rapidement, enchaînent les culs-sec. Paul sait qu'il devra conduire, qu'il doit faire attention mais le moment est trop intense. Il veut partager cet instant magique, communier avec la foule. Il veut être la foule. Il ne veut plus être que lui-même.
Une femme aux cheveux roux et au teint pâle s'approche d'eux et s'installe dans le canapé rose qui leur fait face. Deux étoiles fluorescentes tatouées dans son cou. Un rouge à lèvre rouge vif. Des yeux incroyablement pétillant. Des yeux d'envies. Deux autres filles arrivent. Elles se ressemblent énormément et sont très certainement jumelle. L'une porte une longue robe noire, l'autre un tee-shirt « Party All the Time » et une jupe courte. Elles regardent John.
« Matez ça, les mecs," dit ce dernier en pointant les trois filles.
Tobe et Paul se retourne, puis constatent. Pendant cinq secondes qui paraissent des siècles, ils ne se quittent pas du regard. Finalement, les filles rejoignent les mecs.
« Salut les gars, dit la rousse. On boit un verre ?
- Tu sais combien ça coûte, ce genre de bouteille ? Dit Tobe en saisissant le Jack Daniel's par le goulot.
- J'ai quelque chose à offrir en échange, dit-elle avec un sourire mettant en avant ses pommettes de gourmande. Je m'appelle Catherine. On peut s'asseoir ? »