Note de la fic :
Et plus si affinités
Par : PaulAllender
Genre : Sentimental, Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 20 : Demande et proposition.
Publié le 24/10/2010 à 11:08:34 par PaulAllender
Alors que Will trainait "David" par terre, nous nous rendions tous au bureau de la CPE, pas franchement rassurés...
-Bon... Vous allez gentiment m'expliquer ce qui s'est passé.
-...
-Et bien Will, tu ne dis rien ? Tu semblais plus bavard au moment de cogner ce garçon.
Cette mégère remettait tout sur le dos de Will, fallait que je fasse quelque chose
-C'est ma faute madame...
-Ah oui ?
-Ah oui.
-Et bien, raconte moi tout ça au lieu de répéter ce que je dis (">
Je suis censée accueillir une nouvelle élève aujourd'hui, j'ai pas de temps à perdre avec vos conneries !
-Bah.. En fait...
-Ouiiiiiiiiii..... ?
-Je suis arrivé devant le lycée quand j'ai été pris à parti par la vache bionique ici présente qui...
-Mais arrête de m'appeler comme ça pétasse !!! (se défendit elle)
-Ferme la, elle a raison, et encore, c'est un euphémisme, alors ne l'interrompt pas !!! (">
-Mais... !
-Bon je continue... La vache bionique ( ) s'est mise à me frapper pour rien, je me suis défendu, son mec zoophile est arrivé et a défendu son animal de compagnie. Puis Will est arrivé et l'a aligné, fin de l'histoire.
La CPE ne parût pas franchement étonnée, carrément lassée, se grattant la tête avec la main.
-Je vois... Bon, on va dire qu'aujourd'hui je suis vraiment occupée et que j'ai pas le temps de m'occuper de vos conneries et de vos bagarres de cours de récré, j'ai une nouvelle élève à qui je dois faire visiter l'établissement comme je l'ai vous l'ai dit.
-...
-...
-...
-BON ET BAH VOUS ATTENDEZ QUOI, DEGUERPISSEZ, ET QUE JE NE VOUS RECROISE PAS DE LA JOURNEE, COMPRIS ???!!! (">
Sans nous faire prier, nous sortîmes quasi immédiatement de la pièce, Will, David, la vache bionique et moi.
-Bah dis donc, on a eu de la chance !
-Yep ! Si elle savait que c'était moi sa nouvelle élève, je risque de manger sévère à la prochaine embrouille.
-Oui, surtout moi... Sans ça, je pense que cette fois elle m'aurait pas raté haha..
-"Cette fois ?"
-... Suis moi.
Sans que je comprenne trop pourquoi, Will m'agrippa au bras et m'emmena devant la porte du lycée.
-Tu fais quoi là ?
-Bah elle nous a bien dit qu'elle voulait plus nous recroiser de la journée, ça serait bête de désobéir nan ?
-J'avoue !
Nous sortîmes donc du lycée, situé sur un des plus grands boulevards marseillais. La rue était remplie de monde et chargée d'histoire, ça me changeait des ruelles de ma petite ville. Les passants fourmillaient et se bousculaient dans cette artère de la ville, tels les globules entrainés par un débit sanguin trop rapide, comme une ville en perpétuelle tachycardie ; une pression permanente nécessaire à son fonctionnement.
-Bon, et maintenant on fait quoi ?
-Salle de jeux ?
-Ca m'va !
Nous remontâmes donc la rue, nous arrêtant dans une petite salle de jeu, pleine de bornes d'arcade. Pacman, Street Fighter, Metal Slug ; j'enchainais les victoires au grand désarroi de Will qui me demanda comment je pouvais être aussi balèze dès notre sortie de la salle.
-Waah, mais c'pas possible, comment tu peux être aussi forte à ça ?
-Bah écoute petit, le talent, on l'a, ou on l'a pas
-Idiote
En disant cela, il mit son bras droit sur mon épaule et passa mon bras droit autour de sa taille. Je me sentais pas franchement à l'aise, mais j'arrivais pas vraiment à dire non, je me rendais compte que ça avait de plus en plus des airs de rencards, et ça, ça me faisait vraiment peur.
Enfin, ça devait pas être si compliqué de montrer à un gars qu'on est pas intéressé, j'imagine que ça le tuera pas de toute manière...
-Et maintenant, ciné, ça te dit ?
...Comment te dire...
-Euh...ok.
C'est pas du tout facile de dire non, franchement...
-
Nous arrivâmes assez rapidement chez le vieux, qui, à peine rentré chez lui, se jeta dans la cuisine pour préparer du thé. Je contemplai une fois de plus les nombreux tableaux et dessins décorant la pièce, m'attardant sur un en particulier que je pris dans mes mains. Le dessin représentait un homme dans une petite cellule, un bras et les jambes enchainé à un mur, un as de pique planté dans le coeur par sa propre main libre. La plaie créait une douleur aisément lisible sur le visage de la personne représentée, une expression retranscrite avec un réalisme troublant. Cependant, ça n'était pas du sang qui coulait de la plaie, mais des larmes, inondant progressivement la pièce ; un piège lacrymale prêt à noyer le personnage.
-Tiens !
Le vieux arriva d'un coup et posa une tasse de thé sur la petite table à côté de mon fauteuil.
-Oh, tu aimes ce dessin ?
-Bah...
Je me sentais un peu honteuse d'avoir été surprise avec un de ses dessins (que j'avais quand même pris du mur) dans les mains, ça se faisait pas trop faut dire...
-Inutile de te sentir gênée
Tu peux même le garder si tu veux !
-Vraiment ?
-Bien sûr ! Il te plaît tant que ça ?
-J'aime beaucoup en effet. C'est de vous ?
-Oh, nan, c'est mon ami qui l'a peint durant l'un de nos voyages en Algérie. Il l'a réalisé deux semaine après notre arrivée. Le lendemain, il m'avait annoncé qu'il préférait rester ici pour toujours, qu'il avait rencontré une femme qu'elle avait un enfant depuis une semaine, qu'il ne voulait pas la laisser seule.
-C'est plutôt bien d'être resté pour elle !
-A ton avis, s'il ne l'a pas fait pour sa femme et sa propre fille ; pourquoi l'a-t-il fait pour une inconnue et un gosse qui n'était pas le sien ?
-... Sûrement un moyen de soulager sa conscience, comme pour racheter ses fautes ; un repentir aussi tardif que charitable.
-Précisément ! Tu sais ce que ce tableau représente ?
-Bien, je vois un homme dans une cellule qui se plante un as de pique dans le coeur, et qui inonde la pièce avec ses larmes.
-Bien, c'est une part lui même qu'il a essayé de représenter sur ce tableau... Durant notre séjour en Algérie, donc, nous avons rencontré beaucoup de personnes ; des miséreux, des rois du pétroles, des voleurs, des militaires... L'un d'entre eux était un homme d'une quarantaine d'année, toujours triste. Sa fille lui manquait terriblement, il avait abandonné sa femme à la naissance de leur enfant, et il regrettait, se laissant mourir à petit feu. Il avait provoqué lui même son malheur, qui le tuait lentement mais sûrement en abandonnant sa femme, comme l'homme sur le tableau qui s'est planté l'as de pique qu'il n'arrive pas à retirer de son coeur, et qui finira par le noyer. Cette journée fut une réelle prise de conscience pour lui. Ne voulant pas finir comme cet homme, il décida de rester vivre là bas, avec une femme et un enfant.
-Ca a beau être noble, c'est un peu bête quand on y pense, il aurait pu tout simplement retourner chez lui, retrouver sa femme et sa fille.
-Tu vois, il y a des choix dans la vie qu'on ne peut effacer, puis ça aurait été trop tard de toute manière, elle avait déjà refait sa vie, avait eu un autre enfant...
-Il aurait pu tout de même essayer, il n'était pas censé le savoir !
-Impossible, comprend le, il n'aurait pas pu refaire surface après tout ses années ; qu'y pouvait il... ?
-Rien, j'imagine...
L'atmosphère était très morne, la nostalgie émanant du vieux était à couper au couteau, il semblait toujours aussi ému en parlant de son ami. Il semblait perdu dans ses pensées, pris dans les méandres de ses souvenirs, ébranlé par un flot de nostalgie ; une noyade sentimentale. Les mélancoliques flâneries de sa mémoire furent estompées par ma voix, agissant comme un estuaire pragmatique de la rêverie, se jetant dans la réalité.
-Dîtes... Vous m'apprendriez à dessiner ?
-
Le film terminé ("Laisse-moi entrer", très beau film que je vous conseille de vite aller voir au passage !), Will me raccompagna chez moi, et repartit chez lui, m'embrassant tendrement sur la joue. J'en étais littéralement écoeuré, mais bon, je savais pas comment lui dire que c'était pas possible. Les filles étaient vraiment des monstres pour dire ça de sang froid quand j'y pense.
Après ça, le temps passa, deux semaines s'écoulèrent rapidement dans l'insouciance la plus totale. Je m'étais bien intégré dans ma classe au lycée, j'avais beaucoup d'amis, la vie à Marseille était plutôt cool faut dire ! La plage, le soleil, les amis, aucun soucis avec la drogue et l'alcool, pas de réputation de pute ; mon bonheur semblait à son paroxysme.
Oui, tout se passait très bien, jusqu'à ce jour où tout à basculer.
Will était toujours à fond au niveau drague se rapprochant de plus en plus de moi, j'essayais de le repousser gentiment, mais c'était vraiment trop compliqué pour moi. Nous étions à la plage, lui, deux garçons et trois autres filles de ma classe. Et moi, bien sûr. Il faisait chaud, très chaud, le Mistral faisait voler le sable dont chaque grain tournoyait en une tempête de braise ardente, soulevant comme une fine buée quartzeuse qui irrite les yeux et les esprits. Pour y échapper, nous nous étions réfugiés dans l'eau, la Méditerranée agissant comme un abri aquatique où nous pouvions discuter tranquillement.
La niveau des conversations était pas franchement haut, ça parlait de tout et de rien, des cours de la vie, tout ça... C'était les vacances, pourquoi continuer à parler des cours... ? Je nageais paisiblement, laissant les autres à leur discussions aussi utile qu'intellectuelle (autrement dit ni l'un ni l'autre) quand Will s'approcha de moi.
-Alice, je vais à une soirée chez des potes près du porce soir, ça te dit de venir ?
-Bon... Vous allez gentiment m'expliquer ce qui s'est passé.
-...
-Et bien Will, tu ne dis rien ? Tu semblais plus bavard au moment de cogner ce garçon.
Cette mégère remettait tout sur le dos de Will, fallait que je fasse quelque chose
-C'est ma faute madame...
-Ah oui ?
-Ah oui.
-Et bien, raconte moi tout ça au lieu de répéter ce que je dis (">
Je suis censée accueillir une nouvelle élève aujourd'hui, j'ai pas de temps à perdre avec vos conneries !
-Bah.. En fait...
-Ouiiiiiiiiii..... ?
-Je suis arrivé devant le lycée quand j'ai été pris à parti par la vache bionique ici présente qui...
-Mais arrête de m'appeler comme ça pétasse !!! (se défendit elle)
-Ferme la, elle a raison, et encore, c'est un euphémisme, alors ne l'interrompt pas !!! (">
-Mais... !
-Bon je continue... La vache bionique ( ) s'est mise à me frapper pour rien, je me suis défendu, son mec zoophile est arrivé et a défendu son animal de compagnie. Puis Will est arrivé et l'a aligné, fin de l'histoire.
La CPE ne parût pas franchement étonnée, carrément lassée, se grattant la tête avec la main.
-Je vois... Bon, on va dire qu'aujourd'hui je suis vraiment occupée et que j'ai pas le temps de m'occuper de vos conneries et de vos bagarres de cours de récré, j'ai une nouvelle élève à qui je dois faire visiter l'établissement comme je l'ai vous l'ai dit.
-...
-...
-...
-BON ET BAH VOUS ATTENDEZ QUOI, DEGUERPISSEZ, ET QUE JE NE VOUS RECROISE PAS DE LA JOURNEE, COMPRIS ???!!! (">
Sans nous faire prier, nous sortîmes quasi immédiatement de la pièce, Will, David, la vache bionique et moi.
-Bah dis donc, on a eu de la chance !
-Yep ! Si elle savait que c'était moi sa nouvelle élève, je risque de manger sévère à la prochaine embrouille.
-Oui, surtout moi... Sans ça, je pense que cette fois elle m'aurait pas raté haha..
-"Cette fois ?"
-... Suis moi.
Sans que je comprenne trop pourquoi, Will m'agrippa au bras et m'emmena devant la porte du lycée.
-Tu fais quoi là ?
-Bah elle nous a bien dit qu'elle voulait plus nous recroiser de la journée, ça serait bête de désobéir nan ?
-J'avoue !
Nous sortîmes donc du lycée, situé sur un des plus grands boulevards marseillais. La rue était remplie de monde et chargée d'histoire, ça me changeait des ruelles de ma petite ville. Les passants fourmillaient et se bousculaient dans cette artère de la ville, tels les globules entrainés par un débit sanguin trop rapide, comme une ville en perpétuelle tachycardie ; une pression permanente nécessaire à son fonctionnement.
-Bon, et maintenant on fait quoi ?
-Salle de jeux ?
-Ca m'va !
Nous remontâmes donc la rue, nous arrêtant dans une petite salle de jeu, pleine de bornes d'arcade. Pacman, Street Fighter, Metal Slug ; j'enchainais les victoires au grand désarroi de Will qui me demanda comment je pouvais être aussi balèze dès notre sortie de la salle.
-Waah, mais c'pas possible, comment tu peux être aussi forte à ça ?
-Bah écoute petit, le talent, on l'a, ou on l'a pas
-Idiote
En disant cela, il mit son bras droit sur mon épaule et passa mon bras droit autour de sa taille. Je me sentais pas franchement à l'aise, mais j'arrivais pas vraiment à dire non, je me rendais compte que ça avait de plus en plus des airs de rencards, et ça, ça me faisait vraiment peur.
Enfin, ça devait pas être si compliqué de montrer à un gars qu'on est pas intéressé, j'imagine que ça le tuera pas de toute manière...
-Et maintenant, ciné, ça te dit ?
...Comment te dire...
-Euh...ok.
C'est pas du tout facile de dire non, franchement...
-
Nous arrivâmes assez rapidement chez le vieux, qui, à peine rentré chez lui, se jeta dans la cuisine pour préparer du thé. Je contemplai une fois de plus les nombreux tableaux et dessins décorant la pièce, m'attardant sur un en particulier que je pris dans mes mains. Le dessin représentait un homme dans une petite cellule, un bras et les jambes enchainé à un mur, un as de pique planté dans le coeur par sa propre main libre. La plaie créait une douleur aisément lisible sur le visage de la personne représentée, une expression retranscrite avec un réalisme troublant. Cependant, ça n'était pas du sang qui coulait de la plaie, mais des larmes, inondant progressivement la pièce ; un piège lacrymale prêt à noyer le personnage.
-Tiens !
Le vieux arriva d'un coup et posa une tasse de thé sur la petite table à côté de mon fauteuil.
-Oh, tu aimes ce dessin ?
-Bah...
Je me sentais un peu honteuse d'avoir été surprise avec un de ses dessins (que j'avais quand même pris du mur) dans les mains, ça se faisait pas trop faut dire...
-Inutile de te sentir gênée
Tu peux même le garder si tu veux !
-Vraiment ?
-Bien sûr ! Il te plaît tant que ça ?
-J'aime beaucoup en effet. C'est de vous ?
-Oh, nan, c'est mon ami qui l'a peint durant l'un de nos voyages en Algérie. Il l'a réalisé deux semaine après notre arrivée. Le lendemain, il m'avait annoncé qu'il préférait rester ici pour toujours, qu'il avait rencontré une femme qu'elle avait un enfant depuis une semaine, qu'il ne voulait pas la laisser seule.
-C'est plutôt bien d'être resté pour elle !
-A ton avis, s'il ne l'a pas fait pour sa femme et sa propre fille ; pourquoi l'a-t-il fait pour une inconnue et un gosse qui n'était pas le sien ?
-... Sûrement un moyen de soulager sa conscience, comme pour racheter ses fautes ; un repentir aussi tardif que charitable.
-Précisément ! Tu sais ce que ce tableau représente ?
-Bien, je vois un homme dans une cellule qui se plante un as de pique dans le coeur, et qui inonde la pièce avec ses larmes.
-Bien, c'est une part lui même qu'il a essayé de représenter sur ce tableau... Durant notre séjour en Algérie, donc, nous avons rencontré beaucoup de personnes ; des miséreux, des rois du pétroles, des voleurs, des militaires... L'un d'entre eux était un homme d'une quarantaine d'année, toujours triste. Sa fille lui manquait terriblement, il avait abandonné sa femme à la naissance de leur enfant, et il regrettait, se laissant mourir à petit feu. Il avait provoqué lui même son malheur, qui le tuait lentement mais sûrement en abandonnant sa femme, comme l'homme sur le tableau qui s'est planté l'as de pique qu'il n'arrive pas à retirer de son coeur, et qui finira par le noyer. Cette journée fut une réelle prise de conscience pour lui. Ne voulant pas finir comme cet homme, il décida de rester vivre là bas, avec une femme et un enfant.
-Ca a beau être noble, c'est un peu bête quand on y pense, il aurait pu tout simplement retourner chez lui, retrouver sa femme et sa fille.
-Tu vois, il y a des choix dans la vie qu'on ne peut effacer, puis ça aurait été trop tard de toute manière, elle avait déjà refait sa vie, avait eu un autre enfant...
-Il aurait pu tout de même essayer, il n'était pas censé le savoir !
-Impossible, comprend le, il n'aurait pas pu refaire surface après tout ses années ; qu'y pouvait il... ?
-Rien, j'imagine...
L'atmosphère était très morne, la nostalgie émanant du vieux était à couper au couteau, il semblait toujours aussi ému en parlant de son ami. Il semblait perdu dans ses pensées, pris dans les méandres de ses souvenirs, ébranlé par un flot de nostalgie ; une noyade sentimentale. Les mélancoliques flâneries de sa mémoire furent estompées par ma voix, agissant comme un estuaire pragmatique de la rêverie, se jetant dans la réalité.
-Dîtes... Vous m'apprendriez à dessiner ?
-
Le film terminé ("Laisse-moi entrer", très beau film que je vous conseille de vite aller voir au passage !), Will me raccompagna chez moi, et repartit chez lui, m'embrassant tendrement sur la joue. J'en étais littéralement écoeuré, mais bon, je savais pas comment lui dire que c'était pas possible. Les filles étaient vraiment des monstres pour dire ça de sang froid quand j'y pense.
Après ça, le temps passa, deux semaines s'écoulèrent rapidement dans l'insouciance la plus totale. Je m'étais bien intégré dans ma classe au lycée, j'avais beaucoup d'amis, la vie à Marseille était plutôt cool faut dire ! La plage, le soleil, les amis, aucun soucis avec la drogue et l'alcool, pas de réputation de pute ; mon bonheur semblait à son paroxysme.
Oui, tout se passait très bien, jusqu'à ce jour où tout à basculer.
Will était toujours à fond au niveau drague se rapprochant de plus en plus de moi, j'essayais de le repousser gentiment, mais c'était vraiment trop compliqué pour moi. Nous étions à la plage, lui, deux garçons et trois autres filles de ma classe. Et moi, bien sûr. Il faisait chaud, très chaud, le Mistral faisait voler le sable dont chaque grain tournoyait en une tempête de braise ardente, soulevant comme une fine buée quartzeuse qui irrite les yeux et les esprits. Pour y échapper, nous nous étions réfugiés dans l'eau, la Méditerranée agissant comme un abri aquatique où nous pouvions discuter tranquillement.
La niveau des conversations était pas franchement haut, ça parlait de tout et de rien, des cours de la vie, tout ça... C'était les vacances, pourquoi continuer à parler des cours... ? Je nageais paisiblement, laissant les autres à leur discussions aussi utile qu'intellectuelle (autrement dit ni l'un ni l'autre) quand Will s'approcha de moi.
-Alice, je vais à une soirée chez des potes près du porce soir, ça te dit de venir ?
Commentaires
- iSoulz
07/11/2010 à 21:35:44
Bonne suite comme d'hab dommage que tu ai mis du temps a la pondre :p continue comme ca!