Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Jeff pour les intimes


Par : briandu22
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : I - Saleté de ser...


Publié le 06/11/2010 à 20:35:26 par briandu22

I – Saleté de service postal.
Je suis dans un tunnel. Il est tout noir ! Seule une lumière me guide. Il y a juste l’espace pour un homme de ma taille (bizarrement…). Mais, quand j’ai entendu ce bruit sourd et que je me suis retourné, -expression de surprise- , je me suis remis dans le bon sens de façon à courir le plus vite possible ! Une énorme boule me poursuit… Je cours vers la lumière ! Ne suis-je pas voué à mourir ? Généralement, quand quelqu’un oscille entre la vie et la mort, on dit « ne va pas vers la lumière ! ». Malheureusement, là, si je n’y vais pas, je suis écrasé ! Donc mort ! Je suis foutu. Tant pis, je préfère la lumière et continue à courir ! Mais mes jambes sont lourdes. Je sais que je me fais rattraper, et je ne peux plus avancer qu’en marchant ! Ah, tiens, un renfoncement dans le mur… Tout juste ma taille ! Eh ben… Le hasard fait bien les choses finalement ! Je me retrouve contre un homme. Habillé tout en noir avec une balafre sur le visage ! Il commence à se battre ! Mais tout seul… Je n’arrive pas à réagir à ses coups ! Je suis inoffensif, mes bras ne répondent plus. Comme par hasard, c’est quand j’en ai besoin que ça lâche… Il m’attrape et me lance, je fais une chute d’une centaine de mètres et me retrouve étalé sur le sol, le dos en compote.
BIP ! BIP ! BIP ! BIP ! BIP !
Je déteste les réveils ! Je suis allongé par terre, j’ai mal. Ce cauchemar que je fais depuis une semaine me pourri le dos ! Vivement que tout ça soit fini… D’ailleurs, si le facteur n’amène pas cette fichue lettre aujourd’hui, il finira accroché dans la cave ! Ah non tiens, j’y pense, la cave est complète. Il serait temps de faire du vide... ! Mais cette lettre me tracasse…
Il nous faut remonter quelques jours auparavant.
Il est midi pile quand je reçois le premier des deux coups de téléphone qui changeront ma vie. C’est une femme qui appelle. Elle se présente comme la secrétaire du directeur du MKP. Je connais très bien cet organisme puisque nous travaillons dans le même « secteur d’activités ». Elle me propose de rencontrer son supérieur dans les plus brefs délais. J’attendais cet appel depuis des mois. Généralement, les gens talentueux comme moi sont contactés plus tôt. Ce directeur a sans doute voulu me faire mariner un peu, histoire que je prépare un gros coup, pour prouver (si c’était nécessaire) que je méritais ma place dans le groupe.
-J’accepte de le rencontrer. Mais, en dehors de vos locaux. Et seuls à seuls.
-Il sera seul. Vous non.
-Ah… Il est convié aussi ?
-Cela vous pose un problème peut être ?
-Seulement si Zack amène son couteau.
-Je tâcherai de vous mettre en relation avec Mr Kuepps d’ici une heure. Restez joignable.
Précisément une heure plus tard, comme convenu, le téléphone sonne. Cette boule au ventre me ralentit et je décroche à la sixième sonnerie, juste avant mon répondeur.
-Mr Jefferson ?
C’est la secrétaire… Je lui réponds avec une voix déçue
-Oui c’est bien moi.
-Je vous mets immédiatement en relation avec Mr Kuepps.
-Merci.
-Pourquoi me remerciez-vous Jefferson ? m’interroge une voix masculine, fatiguée.
-Pardonnez-moi, c’était destiné à votre secrétaire…
-Quand vous joindrez vous à nous ?
-J’aimerais avant tout poser à plat la situation et vous rencontrer.
-Il s’avère que mon emploi du temps de vieil homme ne vous laisse que le Vendredi prochain. Ma fin approche Jefferson…
-Appelez-moi Jeff. Dites moi quand cela va se dérouler.
-Je vous enverrais un contact à Londres. Surveillez votre boite aux lettres les prochains jours. Rendez vous le long de la Tamise, sur la rive opposée à la mairie.
-A Londres ?! Mais qui va payer tout ce voyage ??
-J’ai déjà préparé vos billets. Au revoir, Jeff.
-Attendez ! Mr Kuepps !
BIP ! BIP ! BIP !
Il a raccroché.
Je n’ai jamais autant espéré la venue d’un facteur de ma vie. Nous étions Lundi. Aujourd’hui Mercredi, j’attends devant ma fenêtre pour sauter sur ce maudit facteur. Il arrive. Je sors, je regarde, je souris.
Me voila en possession de cette fameuse lettre, je l’ouvre et découvre un billet d’avion aller retour pour Londres, un faux passeport avec ma photo, et un petit mot :
« Sans talent, l’échec est le fruit de l’ambition… »
Je reste bêtement quelque temps debout à lire, relire, lire à nouveau ce fichu mot, l’incompréhension m’exaspère. Il finit à la poubelle.
Je ne cherche pas à contacter Zack. Il se débrouillera, il sait quand même se débrouiller quand il veut. On se retrouvera sans doute à l’aéroport. L’embarquement se fera à 12H, Jeudi. Apparemment, l’hôtel reste à trouver et est à ma charge…


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